Ce 17 juillet 2012, nos associations ont diffusé un communiqué de presse et une lettre au gouvernement bruxellois.
Il dit ceci:
Avenue du Port : nouvelle attaque contre les platanes.
On se souvient qu’en septembre 2011, les comités d’habitants et les comités de défense du patrimoine avaient obtenu le retrait du permis d’urbanisme visant la transformation de l’avenue du Port en autoroute urbaine. Les 300 platanes qui allaient être abattus ont été sauvés d’extrême justesse. Nous apprenons maintenant que Bruxelles-Mobilité se prépare à refaire les trottoirs en pavés de béton avec une fondation profonde de 30 cm qui va couper les racines de ces arbres.
Les comités proposent une solution alternative moins invasive pour les racines des platanes et surtout moins coûteuse pour la collectivité!
Voici la lettre adressée au gouvernement bruxellois:
Mesdames et messieurs les ministres et secrétaires d’état du gouvernement bruxellois,
Concerne : Avenue du Port. Bruxelles-Mobilité persévère dans ses mauvais choix écologiques et financiers.
Les trottoirs de l’avenue du Port, en triste état, sont impraticables aux piétons et aux cyclistes. Comme il faudra attendre au moins six ans pour qu’un nouveau réaménagement voie le jour, une solution temporaire s’impose, qui permettrait leur usage dans l’immédiat.
Or, nous apprenons que Bruxelles-Mobilité est sur le point de faire revêtir ces trottoirs de pavés de béton 20 x 20 cm, sur une largeur de 2m50. Durée du chantier : 90 jours. Cette solution, qui implique une fondation profonde de 30 cm, est onéreuse et fragilisera les racines des platanes. L’an dernier, ces platanes ont failli être sacrifiés, il est inacceptable que Bruxelles-Mobilité s’en prenne maintenant à leurs racines…
Nous proposons une solution bien moins coûteuse, qui rendrait les trottoirs à très bref délai accessibles aux piétons et aux cyclistes, créant de fait un espace partagé de 4m de large plutôt que de 2m50. Elle consiste à revêtir les trottoirs sur toute leur largeur d’un sable ternaire (porphyre finement concassé très compact et drainant), sur une fondation faite avec les dalles de ciment du trottoir actuel, broyées et recyclées sur place. Cette solution a l’avantage de favoriser la perméabilité du sol, aérant les racines qui souffrent actuellement d’un sol trop compact.
Le coût serait de l’ordre de 200.000 € (voir note de calcul jointe). Les travaux sont réalisables en une vingtaine de jours, sans empiéter sur la chaussée.
Le sable ternaire, matériau naturel et indigène, conserve sa couleur dans le temps, est facile d’entretien, retarde la croissance des mauvaises herbes, est perméable à l’eau, et est recyclable. L’avantage d’un revêtement semi dur est multiple : facile à ouvrir s’il faut y creuser une tranchée, facile à entretenir avec des machines, bon marché, « amical » avec les arbres, écologique, non gélif. Il renforce l’aspect paysager de l’avenue du Port, auquel nous tenons.
Nous attirons votre attention sur le mauvais aménagement à nouveau envisagé par Bruxelles-Mobilité : coûteux en temps comme en argent, inadapté au caractère de l’avenue et aux plantations existantes, difficile à entretenir et à réparer. Il n’est pas trop tard, mais il est temps : les congés du bâtiment se terminent fin juillet.
Agréez, mesdames et messieurs les ministres et secrétaires d’état, l’expression de notre inquiétude concernée.
Inter-Environnement Bruxelles, ARAU, Comité Marie Christine/Reine/Stéphanie, BruxellesFabriques.
Nous l’avions promis, nous ne baisserons pas les bras! Le bon sens peut triompher! D’ailleurs une deuxième fête du “Stadsboom” est dores et déjà prévue le dimanche 9 septembre 2012. Bloquez vos agendas et venez nous rejoindre !
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Voici ma réaction au journal de Bruxelles sur Vivacité, le mercredi 18 juillet 2012.
Didier Wauters sur Vivacité sur le réaménagement de l’Avenue du Port