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Dans le cadre de notre réflexion sur l’activité économique de notre Ville, avec quelques militants du cdH, nous avons un peu cogités sur le sujet…J’avoue que dans ce domaine, il y a du boulot … et pas un peu! C’est un brainstorming, et tout apport sera le bienvenu

1. Créativité économique

a) marchand:

La mixité des fonctions dans la ville tend à diminuer.

A juste titre, les habitants supportent de moins en moins les nuisances liées à des activités économiques bruyantes, sources de charrois, ou encore polluantes.

En même temps, notre cité doit pouvoir fournir des emplois diversifiés à ses habitants en augmentation croissante.

De plus dans le contexte de crise économique et de concurrences entre les régions de notre pays, Bruxelles se doit de préserver et de développer une mixité d’emplois (spécialisés et peu qualifiés) sur son territoire.

La qualité de vie des bruxellois passe aussi par la possibilité pour eux de trouver un emploi!

Pour ce qui est de l’emploi de type plus industriel, la Ville à la chance d’avoir sur son territoire, une très grande partie des entreprises liées au Port de Bruxelles. De grandes mutations sont en cours ou en gestation:

Suppression des entreprises au bassin Beco pour la création d’un parc régional entre la place Sainctelette et le pont des Armateurs (siège social du Port). Transfert à terme de Mabru et de la CEFL vers le site de Schaerbeek formation pour libérer de nouvelles zones d’habitations.

Dans les années à venir, la Ville devra prévoir une évolution à long terme, permettant à la fois une haute qualité de vie à ses habitants en croissance constante, et à la fois une confiance des entrepreneurs dans la pérennité de leurs activités économiques.

Pour ce faire, dans les domaines de pointes et/ou de technologies durables, une grande collaboration de la SDRB (outil régional) avec d’autres acteurs économiques, tant privés que publics, doit être stimulée, encouragée par la ville.

La définition de zones de production économique doit être balisée, et tenue! (Une fois les choix opérés dans une bonne concertation, on y touche plus!!!) (Centre TIR bis, projet Tivoli, centre Byrrh etc…)

Les constantes tergiversations dans les choix économiques sont un véritable fléau à Bruxelles!

Pour ce qui est de l’industrie plus traditionnelle, veiller à sa pérennité, son intégration la plus harmonieuse possible dans le tissu urbain, et mettre en place des offres et des contraintes, poussant ces entreprises, à terme, à utiliser des modes de transports doux, peu polluant et ne venant pas alourdir la charge du trafic routier!

b) non marchand:

Le territoire de la Ville de Bruxelles compte une grande quantité de structures économiques non marchandes, produisant pas mal d’emplois.

Que ce soit les services publics de la Ville, les écoles, crèches, hôpitaux, structures de type sociales, ou d’accueil de la jeunesse, le nombre d’emploi est élevé. Malheureusement, ce type d’emplois, dans les structures plus légères de l’associatif par exemple, est souvent précaire et peu rémunérateur…

notre Or le travail fourni par le secteur non marchand est fondamental dans la cohésion et le bon fonctionnement de société!

Même si une grande partie des réglementations, et des statuts du non marchand est décidée à d’autres échelons de pouvoirs, la Ville devrait mettre encore plus en place des structures d’aides, d’accueils, de facilités, et pourquoi pas de subsidiations à une partie des entreprises non marchandes actives sur son territoire!

La cohésion sociale de notre ville en pleine mutation sociologique est à ce prix!

2. Commerces:

a)   constats:

Que ce soit dans le commerce général ou dans l’horéca, il existe pratiquement deux mondes distincts à Bruxelles.

  • D’une part, les grandes enseignes structurées qui ont un grand know-how et des personnes hautement qualifiées à leur tête. Retenons que ces sociétés n’ont aucune obligation d’engager du personnel bruxellois…
  • D’autre part, il y a les petits commerces qui se subdivisent encore entre ceux qui se sont formés à l’exercice de leur profession et ceux qui s’improvisent commerçants… Notons également que pour la plus part d’entre eux, ils sont bruxellois et leurs employés aussi!

Or, le commerce à Bruxelles est clairement une grande source d’emploi!

N’oublions pas que beaucoup de familles vivent grâce aux revenus de ces petits commerces!

L’existence même des commerces de proximités est en quelque sorte garante du tissus social urbain.

Ce qui est criant, c’est le manque de formation d’une grande partie d’entre-eux! (Pas d’étude de marché avant installation, ce qui provoque une perte de la diversité de l’offre. Pas de formation administrative, méconnaissance des réglementations légales, ou encore en terme d’étalages extérieurs, heures d’ouvertures, taxes diverses. Présentation médiocre, voire lamentable.)

De tout cela résulte un grand nombre de faillites et donc une perte de vitesse considérable d’anciens quartiers commerçants de la Ville.

La région et la ville ont mis en place depuis 1998 des structures qui s’appellent aujourd’hui, ATRIUM. Ces structures font ce qu’elles peuvent avec de meilleurs résultats ça et là, mais ne possèdent en réalité pas les outils pour améliorer visiblement et de manière durable la qualité et la quantité des commerces à Bruxelles.

Un simple exemple, si un nouveau commerçant enfreint toute une série de réglementations urbanistiques, ou de commerces, les responsables d’Atrium ne voient même pas leurs requêtes traitées en priorités par les services administratifs de la Ville… Il s’ensuit que le contrevenant est certain de son impunité, ce qui est injuste pour ceux qui se conforment aux règles. A terme, de proche en proche, c’est tout un noyau commercial qui part à la dérive…

Dernier constat. Plusieurs projets de centres commerciaux voient le jour:

Under the Sky, Tour et Taxis, projet néo. Si l’on peut comprendre que la région et la ville veulent se doter de vitrines commerciales, en avançant l’argument emploi, on peut aussi se poser des questions…

La création de ces centres commerciaux risque de nuire aux commerces du quartier Bockstael, de la rue De Wand, de l’avenue Houba de Strooper.

Or, comme précisé plus haut, les commerçants de ces artères commerciales sont des habitants de la ville! Souvent ces personnes ont peu de qualifications et ne seront pas réengagés dans les nouveaux shoppings construits de toutes pièces… Chômage supplémentaire en perspective donc!

Par ailleurs, on peut aussi se demander si ce type de grands centres commerciaux excentrés est encore bien d’actualité?! Ne sont-ils pas déjà obsolètes dans l’évolution de notre ville? (Fait-on les grandes courses de la semaine à pied ou en métro quand on a une famille de 4 ou de 6 personnes, voir plus? Allons-nous ajouter des cohortes de voitures en plus à la circulation déjà saturée (le long du canal et Avenue Houba)?

Si la création d’un centre commercial au nord de Bruxelles peut se justifier, faut-il pour autant en créer trois?

Ne serait-il pas mieux, en parallèle de veiller au redéploiement des centres commerciaux historiques, solidement implantés aux cœurs des quartiers?

Dans ce cadre, la Ville de Bruxelles et plus particulièrement son échevinat du commerce a un rôle primordial à jouer dans les années qui viennent !

b)   propositions:

Deux voies à la redynamisation commerciale sont nécessaires. Elles seront garantes aussi de la qualité de la vie pour tous les citoyens dans notre ville:

  • Formation:

Avec les structures existantes, la Ville doit proposer aux candidats commerçants un réel accompagnement formatif selon un cahier des charges à établir avec les acteurs du secteur. (Législation, apprentissage des langues etc.)

La Ville devra clairement investir financièrement à long terme dans ce domaine!

  • Contrôle:

A l’instar de ce qui se fait dans les villes de Flandre par exemple, il faudra une réelle rigueur dans l’observance des règles communales, régionales, fédérales. Après cette vraie « formation-information », si cela s’avère nécessaire, d’éventuelles sanctions doivent pouvoir être prises et suivies jusqu’au bout de leur processus!

Cette prise en main pluridisciplinaire est le seul secret de la réussite visible et rapide dans ce domaine. Très vite, elle sera source de motivation et de fierté pour les commerçants. De plus, les habitants, seront plus heureux de vivre dans des quartiers aux commerces diversifiés accessibles et de qualité!

La mise en place d’une telle politique passera obligatoirement par une augmentation des effectifs tant aux service urbanisme qu’au service du commerce.

Aurons-nous l’audace de porter ce rêve par l’action politique?

 

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