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Cela fait certainement vingt ans maintenant que de part la volonté d’être acteur de ma vie, je me suis retrouvé à maintes reprises confronté, comme citoyen,  à la difficulté de faire passer une idée, un projet vers là où cela se décide.

C’est d’ailleurs la raison principale de mon engagement en politique

Une toute récente friction avec une mienne amie, elle aussi investie dans l’associatif, m’a fait réfléchir sur les principes qui peuvent guider nos actions, les buts que l’on poursuit et les moyens d’y arriver. Je ne parle pas ici de politique internationale, mais d’action locale au coeur même de la ville où je vis avec ma famille.

Ceci dit, comme je suis persuadé qu’il en va des grands principes comme du quotidien, il n’est pas interdit que mon raisonnement puisse fonctionner ailleurs…

Bon moment donc, pour moi, de m’arrêter dans ce tourbillon actuel de la campagne électorale afin de replacer les morceaux du puzzle dans ma tête et prendre un peu de recul par rapport à l’action.

Lorsque l’on découvre une « idée » pour un mieux vivre ensemble, mais qu’elle n’est pas spécialement dans l’air du temps, voir politiquement peu correcte. Comment la faire passer vers ceux qui sont mandatés pour prendre les décisions?

Et combien de fois n’avons-nous pas été confrontés à cette lenteur, ce manque de vision à long terme, ces petits jeux mesquins d’influence politique, ou encore à cette bureaucratie qui freine tous changements des quatre fers?

Que faire alors?

Certain, foncent têtes baissées, montent aux barricades, se lance dans des « révolutions » et mettent en place des luttes -bien souvent légitimes-.

J’ai participé à certaines de ces luttes que je qualifierais « d’urbaines » puisqu’elles prenaient place dans cette volonté d’influencer les politiques mises en place en ville.

Mais, il n’y a rien à faire, est-ce à cause de mon éducation, est-ce par lâcheté? Je ne me sens pas à l’aise, pas à ma place dans les « révolutions ». Ce n’est vraiment pas mon truc… Elles naissent de la colère et la colère à mes yeux n’apporte rien de bon. Le mot même de « révolution » indique en quelque sorte que l’on fait du sur place, que l’on tourne en orbite autour d’un point central… De l’énergie perdue pour rien…

J’ai toujours pensé qu’une « évolution » avait plus de sens. Et induire une « évolution » des idées, des mentalités demande finalement plus d’exigences: elle ne permet pas de tout casser, de ranger nos interlocuteurs dans des tiroirs manichéens bien étiquetés ou encore de croire que l’on détient La Vérité!

Faire évoluer les opinions demande de pouvoir se remettre en question et d’écouter son « adversaire ». Cela demande aussi d’être patient et obstiné. Par le dialogue franc et constructif, par une bonne maîtrise du « projet », notre « bonne » idée, peut percoler, s’infiltrer incognito et finalement devenir l’idée de celui qui au départ y était opposé…

Quand c’est possible, je préfère rallier majorité et opposition, habitants et autorités publiques que de les opposer par principe, juste parce que ce ne serait que par la lutte acharnée que l’on obtiendrait des changements.

Attention, parfois, devant les murs d’incompréhensions et de mauvaises volontés, les médiatisations, les manifestations, les résistances, bref les luttes sont nécessaires, je ne le nie pas et je ne me dérobe pas!

Mais quand la  » bonne idée », un peu comme « l’effet papillon » devient celle de tous, il n’y a pas de perdants, rien que des gagnants. Et si un homme ou une femme politique, après maintes explications et propositions de la part des citoyens, prend finalement la bonne décision et claironne partout que c’est lui ou elle qui en a eu l’idée, et bien tant mieux! Le but a été atteint sans colère, mais avec la mobilisation citoyenne, une dose d’obstination et beaucoup de dialogues!

En tout cas, s’il m’arrive un jour d’avoir une « bonne idée » pour l’amélioration de la qualité de vie de mes semblables, surtout piquez-la-moi, diffusez-la, à doses homéopathiques ou non,  jusque dans les arcanes du pouvoir! Je me fous royalement d’en tirer quelque gloire que ce soit, mais par contre, je me réjouirai de profiter avec vous de ses bienfaits!

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