Mobilité, Sécurité et Travaux publics

9 SEPTEMBRE 2024 - Question de M. WAUTERS concernant les résultats de l’évaluation de Good Move pentagone
M. Wauters.- Monsieur l’Echevin, Au niveau Régional, concernant le plan de mobilité (Good Move) il est prévu que les rapports d’évaluation soient rendus publics au fur et à mesure de leur validation par les Collèges et qu’ils soient accessibles via le site portail des communes.

Le 4 septembre 2023, il y a un an, un point “Marché public de services de 169,398€ et ayant pour but la communication de l’évaluation du plan Régional de mobilité Good Move Pentagone “ était à l’ordre du jour du Conseil Communal pour information.

En mai de cette année, dans certains médias, il y a eu des articles avec pas mal de chiffres… mais à ma connaissance, l’évaluation n’a pas encore été transmise ici, ni au grand public, ni dans le Brusseleir par exemple.

Nous nous interrogeons sur le fait que le Collège n’a pas encore communiqué au Conseil Communal, les résultats de cette évaluation. D’autant qu’en tant qu’Echevin de la Mobilité nous constatons que vous utilisez ces résultats – que nous ne pouvons donc pas vérifier puisqu’ils ne sont pas encore publics- pour étayer votre campagne électorale…

Cela ne nous semble assez désagréable et cela participe à une binarisation stérile du débat !

Voici mes questions :

  • Cette étude existe-t-elle bien ? At-elle été validée par le Collège ?
  • Si oui, pourquoi n’a-t-elle pas été rendue publique ?
  • Si non, quelles sont les raisons qui font que le Collège ne valide pas cette étude ?
  • Enfin, si cette étude n’est pas validée, trouvée vous correcte de l’utilisée dans votre communication politique ?

Je vous remercie pour vos réponses.

9 SEPTEMBRE 2024 - Question de M. WAUTERS concernant l’état d’avancement de la rénovation du Passage Chambon à Laeken
M. Wauters.- Madame l’Echevine, Je reviens vers vous au sujet d’un dossier de rénovation qui me tient à cœur, ainsi qu’à de nombreux Laekenois et aussi aux amoureux du patrimoine.

Comme cette législature se clôture, j’aimerais que vous puissiez donc faire un dernier état des lieux sur l’avancée du dossier depuis notre dernier échange de juin 2023.

J’avais été informé du fait qu’Infrabel avait déposé une demande de permis unique pour la première phase de la restauration du passage Chambon début juin 2023. Ce permis a été accordé par Urbanisme & Patrimoine le 6 octobre 2023.

Pour rappel, cette demande de permis a pour objectif d’autoriser un petit chantier test de démontage de deux caissons en céramique sous le passage. Le démontage de ces éléments permettrait de préciser les possibilités de démontage des caissons et les options de restauration, ainsi que d’inspecter la structure métallique. La stabilisation et la restauration du mur de soutènement devraient à ma connaissance être traitées dans ce permis.

Notons que le permis indique également la nécessité pour Infrabel de : « (…) transmettre les conclusions des analyses menées suite à ces actes et travaux à la Direction des Travaux endéans les 12 mois ; »

Pour rappel, comme je l’ai déjà mentionné à plusieurs reprises au Conseil communal, ce projet se fait dans le cadre d’une mise en demeure de la Région depuis octobre 2021.

Voici donc mes questions :

  1. Est-ce qu’INFRABEL a déjà remis à Urbanisme & Patrimoine ses analyses menées conformément aux conditions reprises dans le permis ?
  2. Où en est l’état d’avancement des travaux et études dans le cadre de ce premier permis délivré et quelles sont les premières conclusions sur les éléments de restauration du patrimoine sélectionné ?
  3. A-t-on déjà planifié le dépôt d’une seconde demande de permis d’urbanisme pour, cette fois, une rénovation en profondeur et plus générale du site ?
  4. Enfin, depuis mon intervention de juin 2023, des “études“ ont-elles eu lieu pour étudier la possibilité et le faisabilité technique et financière – comme les riverains le proposent- d’utiliser le Passage Chambon rénové comme future piste cyclo-piétonne en lieu et place de l’arrière de la Rue Stéphanie ? (Projet de Contrat de quartier Bockstael) Dans la négative et sachant que le Collège parle depuis 6 ans de participation et de co-construction, pourriez-vous m’en donner les raisons ?

 

Je vous remercie.

25 Mars 2024 - Question de M. WAUTERS concernant le fonctionnement et l'efficacité de l'application Fix My Street

M. Wauters.- L’application Fix My Street lancée par la Région bruxelloise a pour but de permettre aux citoyens de signaler les éventuels problèmes d’entretien d’éléments de la Ville.

Des habitants m’ont signalé que place de la Chapelle, les lumières au sol qui éclairent la fameuse fontaine Sainte-Anne sont éteintes depuis des années. Certaines sont en mauvais état au niveau de leur structure. Ces citoyens ont encodé cela sur Fix My Street en 2018. Ils ont reçu un numéro d’incident. Cet incident a été clôturé dans le système, mais rien n’a été arrangé. La démarche a été refaite en 2019, puis en 2023. Je peux vous le dire parce que je suis passé devant à la fin de la semaine passée : ce n’est toujours pas réparé et la dernière lampe a lâché.

On me répondra que dans ce cas-ci, c’est Sibelga qui est en charge de cette réparation. Il s’agit néanmoins d’un lieu architectural communal, donc de notre Ville de Bruxelles qui devrait, me semble-t-il, envoyer des rappels à Sibelga ou ne fût-ce qu’une demande d’état des lieux des travaux lorsqu’ils sont signalés par les citoyennes et les citoyens via l’application Fix My Street. L’image de la Ville de Bruxelles, ce sont aussi des éléments patrimoniaux. On peut s’interroger sur le fonctionnement, l’évaluation et, surtout, l’efficacité de ce système.

Avez-vous été informé du problème tout à fait factuel – il y en a bien d’autres sur le territoire de la Ville de Bruxelles – de cette fontaine qui se trouve sur la place de la Chapelle ? Quels échanges éventuels avez-vous eus ou comptez-vous avoir avec Sibelga ? Quel est le suivi de ces interventions signalées dans le cadre de l’application Fix My Street ?

Toujours dans le cas qui nous occupe, la Ville est-elle systématiquement informée de tels signalements (un luminaire à réparer, à arranger ou autres) ? Ou la Ville est-elle informée seulement quand le travail a été effectué ? Je pense que ce sont les services de la Ville qui font les réparations pour une grande part, en tout cas.

Peut-on imaginer un suivi systématique et méthodique par la Ville de l’entretien des luminaires ? Il y en a sur tout le territoire de la Ville qui ont un intérêt particulier, par exemple dans certains espaces verts, devant les musées, les fontaines, les bustes, dans des impasses et certains lieux qui ont un intérêt particulier, y compris en matière de sécurité. Un tel suivi permettrait une coordination, notamment avec Sibelga qui, me semble-t-il, est fort impliquée dans ce dossier.

M. Dhondt, échevin.– Les signalements de Fix My Street relatifs à l’éclairage public arrivent directement chez Sibelga, qui les traite en sa qualité de gestionnaire du réseau d’éclairage. La gestion de l’éclairage public est de sa compétence. Il faut savoir que le nombre de signalements relatifs à l’éclairage public sur le territoire de la Ville de Bruxelles est très élevé (en moyenne 2.300 par an). C’est tout à fait normal, car une rue qui n’est pas bien éclairée est un problème pour l’accessibilité et le sentiment de sécurité de nos riverains et visiteurs.

En sa qualité de gestionnaire des voiries, le département des espaces publics et verts exerce le droit de regard de la Ville sur les activités de Sibelga. À ce titre, il dispose d’un accès au fichier de suivi des pannes. Sibelga est responsable du suivi de toutes les plaintes. La Ville n’est pas informée activement du fait qu’une plainte adressée à Sibelga a été traitée, ni des raisons pour lesquelles Sibelga a clos un dossier dans Fix My Street. Je rappelle qu’il s’agit de 2.300 plaintes par an.

Le département des espaces publics et verts suit les pannes et les problèmes relevés sur le terrain par son personnel ou signalés par une source externe, et qui sont de nature à impacter négativement l’image de la Ville ou la sécurité et la commodité du passage sur l’espace public.
Voici quelques exemples concrets pour illustrer la collaboration entre la Ville et Sibelga dans le cadre de l’aménagement d’un espace monumental. Un plan lumières est établi en collaboration avec Sibelga. C’est ce qu’il s’est passé pour la place Royale et l’église Notre-Dame de Laeken, notamment. Dans le cadre d’un plan d’investissement de Sibelga, la Ville est à chaque fois consultée. Dans un cas spécifique ou problématique comme celui de la rue Marie-Christine, Sibelga a élaboré un nouveau plan d’éclairage à la demande de la Ville.

S’agissant de la plainte spécifique dont vous parlez, nous n’avons pas été directement informés. Après vérification, il apparaît que les encastrés au sol qui éclairaient la fontaine sont hors service depuis quelque temps et, comme vous l’avez bien expliqué, le circuit a été déconnecté. Selon Sibelga, des personnes avaient l’habitude d’uriner à cet endroit. Ils doivent être remplacés. Pour ce faire, une concertation sera organisée avec Sibelga afin de clarifier la situation et dégager une solution qui tienne compte des problèmes éventuels de gestion.

M. Wauters.- Entre 2018 et 2024, cela fait un peu de temps. Je suggère qu’on soit plus attentif à tout cela. Sibelga fait un peu la loi. À partir du moment où c’est Sibelga qui est responsable du traitement des 2.300 plaintes et que vous avez un droit de regard sur les problèmes de sécurité, cela ne devrait pas durer cinq ans. Attendre autant d’années pour envisager de se concerter et voir ce qu’on va faire, cela me semble inapproprié.

 

25 Mars 2024 - Question de M. WAUTERS concernant la durée de paiement des horodateurs sur le territoire de la Ville de Bruxelles et plus spécifiquement dans les quartiers du Sablon et des Marolles

M. Wauters.- Une question courte, mais qui intéresse beaucoup les gens. La semaine dernière, quatre commerçants des Marolles et du Sablon sont venus me voir, exaspérés, dans mon magasin, car apparemment, les paiements des horodateurs sont prolongés jusqu’à 21h dans les quartiers du Sablon et des Marolles. On va peut-être me rétorquer qu’il faut connaître la loi et le Code civil. Moi, conseiller communal, je ne savais pas que cela avait été prolongé jusqu’à 21h. Vous allez peut-être faire la lumière sur ce point.

Après toutes les épreuves économiques rencontrées, notamment, par la crise de la Covid, la crise énergétique, la mise en place dogmatique du plan de mobilité Good Move, la suppression des places de parking en surface par des places de parking publiques, les commerçants sont épuisés. Surtout, ils sont mécontents de la façon dont l’information est distillée.

Cette prolongation du paiement des horodateurs jusqu’à 21h est-elle décidée au niveau régional, donc par parking.brussels ?
Est-elle décidée pour tous les quartiers de la Ville ou uniquement dans le Pentagone, le Sablon et les Marolles, par exemple ?
Enfin, la majorité de la Ville tient-elle compte du fait que cette prolongation de paiement a un impact négatif direct sur la vitalité économique, notamment de l’horeca. Prévoit-elle de modifier quelque chose, notamment dans le Pentagone ?

M. Dhondt, échevin.– « Globalement, c’est une bonne idée, même si je reste dubitatif par rapport à des quartiers comme le mien (à Laeken) sur le fait que les zones bleues, c’est de 9 à 9h. » Avec tout le respect que j’ai pour vous, Monsieur Wauters, ce sont vos propos tenus lors du Conseil communal du 20 décembre 2021, au cours duquel le règlement de stationnement de la Ville de Bruxelles a été approuvé. On peut toujours changer d’avis, mais vous comprendrez mon étonnement face à votre question. Les horaires et les tarifs sont définis par le règlement de stationnement de la Ville de Bruxelles, qui a été approuvé lors du Conseil communal du 22 décembre 2021. Le règlement a été appliqué et mis en oeuvre le 1er mai 2022, il y a bientôt deux ans. Ce règlement est basé sur l’ordonnance du 22 janvier 2009 et l’arrêté d’exécution du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 18 juillet 2013.

Nous avons regardé ce que les autres communes font autour de notre territoire. Dans une logique de cohérence et de lisibilité, mais aussi pour éviter un spillover, l’extension de l’horaire a été appliquée sur l’ensemble du territoire de la Ville de Bruxelles et ses différents secteurs de stationnement. Comme vous l’aviez dit en 2021, il est important de le faire dans les quartiers commerçants, surtout dans le Pentagone, où il y a 18.000 places de stationnement dans les parkings publics. 18.000 places ! Donc, ce Collège a voulu promouvoir le stationnement hors voirie au lieu d’occuper les places de stationnement des familles qui possèdent encore une voiture dans le centre. L’objectif de cette extension est de protéger au mieux les résidents contre la recherche de places de stationnement gratuites après la fin de l’application du règlement de stationnement.

Par le passé, il était très difficile pour les habitants des différents quartiers, principalement les quartiers plurifonctionnels comme les Marolles et le Sablon, de trouver une place de stationnement à proximité de leur domicile. C’est la raison pour laquelle la Ville de Bruxelles a décidé de mieux organiser l’offre en limitant le stationnement de longue durée pour les visiteurs et en favorisant ainsi une meilleure rotation. J’assume complètement le fait de privilégier les places de stationnement pour les riverains et ceux qui en ont vraiment besoin, par exemple les visiteurs à mobilité réduite. C’est l’objectif de ce règlement.

Je vais clôturer, Monsieur Wauters, en répondant à vos propos sur l’impact négatif. C’est complètement démesuré. La Ville de Bruxelles est une ville. Ce n’est pas la campagne. Nous avons un rayon d’attraction immense et on le constate tous les jours. Oui, il y a encore des villes en Belgique où le paiement prend fin à 17h, comme à Charleroi, ou 18h, comme à Liège. À Anvers, c’est 22h, à Gand, 23h et à Louvain, 21h. Ce ne sont quand même pas des villes pauvres où le commerce va mal. Vous êtes commerçant. Arrêtez, s’il vous plaît, ce discours selon lequel nos quartiers commerciaux n’ont pas besoin de règlement de stationnement ! C’est même essentiel pour la vitalité économique de nos quartiers commerçants et pour la qualité de vie de nos riverains.

M. Wauters.- Vous dites que vous ne comprenez pas pourquoi je dis cela. Je continue à dire, votre voisine pourra le confirmer, qu’il est très difficile de trouver une place, même dans les quartiers qui ne sont pas dans le Pentagone.

Cela prend 50 minutes, si on n’a pas une place de parking. Mettez des places de parking hors voirie. Les gens qui sont venus me parler m’ont dit qu’ils n’avaient pas de clients parce qu’ils ne pouvaient pas se garer et parce qu’ils payaient déjà à manger et à boire, en plus de leur trajet. Après avoir payé tout cela, ils doivent en plus payer un parking qu’ils ne trouvent pas. Pour le seul parking qu’il y a autour du Sablon et des Marolles, à savoir le parking du palais de Justice, on reçoit gentiment un ticket pour nos chalands qui rigolent, parce que ça leur coûte un bras. Cela fait des années qu’on dit qu’on va supprimer des places de parking pour mettre, à juste titre, des terrasses. Je suis d’accord avec cela, mais il n’y a pas de solution alternative. On a parlé de la tour Sablon et de la possibilité de discuter pour avoir des places de parking. Il y aura bientôt le projet d’aménagement de la place du Sablon.

Aujourd’hui, les commerçants vivent avec cela. Est-ce qu’on peut juste sortir du dogmatisme deux secondes, écouter et essayer de parler avec les gens qui sont aussi des experts ? Je me moque de savoir c’est à 18h à Charleroi ou 23h ailleurs. Je n’en ai rien à faire. Je veux une ville qui vit et je ne veux plus, en tant que conseiller communal, devoir entendre les commerçants de la Ville de Bruxelles, notamment des Marolles et du Sablon, qui n’en peuvent plus de toutes les crises qu’ils ont vécues, et qui se demandent comment ils vont vivre. Cela, je n’en veux plus ! Et même comme citoyen, je n’en veux plus. Je ne sais pas quoi leur répondre, puisque la réponse qu’on me donne est toujours bien normée et ne répond pas aux interrogations des gens.

M. Dhondt, échevin.– À côté des rampes, il y a le parking Poelaert. Dans le quartier des Marolles, on a créé cinq parkings BePark. On travaille sur des solutions alternatives.

M. Wauters.– Où sont-ils ?

M. Dhondt, échevin.– Regardez sur le site de BePark.

M. Wauters.– Le seul parking que je connaisse, c’est le parking de la place. Je parle du quartier du Sablon et des Marolles. On a un parking. C’est le seul, d’ailleurs, pour lequel les commerçants peuvent donner un ticket.

19 FEVRIER 2024 - Questions de MM. WAUTERS, WEYTSMAN, COULIBALY et MAIMOUNI concernant les événements tragiques et violents dans le quartier des Marolles du côté de la porte de Hal

M. Wauters.- Il est intéressant de voir que la plupart des questions

d’aujourd’hui concernent la qualité de vie. Et vous allez voir que dans ma

question, le fil conducteur, c’est aussi la qualité de vie des habitants, des

Bruxelloises et des Bruxellois.

Le quartier des Marolles, du côté de la porte de Hal, mais aussi du côté

d’Anneessens, est le théâtre d’une insécurité grandissante. Il y a peu, nous

parlions ici des problèmes autour des stations de métro et des gares.

Aujourd’hui, nous parlons de règlements de compte, de fusillades, de blessés et

même de morts. Les habitants de ces quartiers ont peur et se calfeutrent chez

eux. Ce n’est pas une vie pour ces familles qui hésitent à traverser un parc et à

conduire leurs enfants à l’école. J’ai entendu des choses assez incroyables. On

peut évidemment parler ici de grand banditisme, Monsieur le Bourgmestre, et

on est bien d’accord là-dessus. Mais on ne peut plus se cacher derrière des

chiffres, des statistiques et les responsabilités d’autrui.

Il faut savoir ce qu’on fait, mais il faut aussi savoir où on veut aller. Les

Bruxelloises et les Bruxellois s’inquiètent à juste titre et se sentent pris en otage

dans leurs quartiers. Les autorités publiques ne peuvent délaisser ces quartiers

ou faire l’autruche avec de beaux discours. C’est fini ! Il est temps de passer à

l’action, de stopper l’impunité. J’ai lu un article de presse qui disait : « La peur

doit changer de camp. » Mais ce sont des paroles. Nous voulons des actes.

Je ne cesse de parler ici de qualité de vie. Nous savons tous et toutes qu’il faut

apporter une réponse préventive, proactive à ces tensions et faits de violence graves qui pourrissent la vie de nos concitoyennes et nos concitoyens. Au

niveau national, Les Engagés demandent de procéder en urgence à l’engagement

de 3.600 policiers et 250 magistrats. Il y a un plan en quatre points dont on peut

parler.

Évidemment, cette addition de faits graves, fusillades, règlements de compte

entre bandes, coups de feu et coups de couteau a un impact énorme sur nos vies

de tous les jours. Notre Ville, qui fait déjà beaucoup, a aussi le devoir d’être sans

faille aux côtés de ses habitants pour garantir leur qualité de vie. Elle ne peut

évidemment rester sans réponse.

Que pouvez-vous nous dire des faits qui ont eu lieu, au-delà du secret de

l’instruction ?

Concernant la police locale, Bravvo et l’accompagnement des familles, la Ville

a-t-elle mis au point ou renforcé différentes actions de terrain très concrètes ?

J’ai envie d’être très concret là-dessus, parce que c’est la vie de tous les jours qui

compte.

Prévoyez-vous d’autres actions pour redorer le blason de ces quartiers qui

souffrent déjà de travaux incessants, d’insécurité, de malpropreté, d’un déclin

du commerce ?

M. Weytsman.On a déjà eu l’occasion, Monsieur le Bourgmestre, de vous

interpeller à plusieurs reprises sur ce sujet. Je pense que la situation est en train

de déraper et on perd le contrôle de ces incidents qui sont devenus des faits de

violence extrême, avec désormais des meurtres et des fusillades. Je veux

rappeler qu’on produit une tonne de cocaïne par semaine à Bruxelles. Ces chiffres sont gravissimes.

Dans notre pays, le business de la drogue, c’est 60

milliards, soit neuf fois le budget de la Région bruxelloise et 24 fois celui de la

Justice ! On croule sous les signalements.

Je ne dis pas que la situation est facile, Monsieur le Bourgmestre, mais

reconnaissez qu’on vous interpelle depuis plusieurs mois. D’abord, je vous

interpelle depuis plus de deux ans sur Yser, qui vit vraiment une situation

compliquée. On a connu ce problème à Bockstael, on l’a connu il y a quelques

années déjà à Anneessens, mais cela va de mal en pis. Et maintenant, c’est dans

les Marolles et à la porte de Hal. Je suis allé voir la situation à la porte de Hal.

Pour moi, c’est un état de non-droit parce que, quand je vais à la porte de Hal, je

vois des trafiquants et des gens qui font la file. Je les ai vus de mes propres yeux

se livrer à leurs trafics. Plusieurs enseignants m’ont dit d’aller voir sur place.

J’étais vraiment choqué.

Je vous ai écouté au journal télévisé. Franchement, ce que vous avez dit, j’aurais

pu le dire. Je trouve que c’était parfait. C’était plutôt, d’ailleurs, un discours de

droite. Vous avez dit « Il faut que la peur change de camp » – je l’ai déjà dit 100

fois -, « Vider les quartiers de ceux qui le gangrènent » – je trouve cela très

bien – et « Il faut une répression plus forte ». Vous pourriez mener la liste MR

aux prochaines élections, parce que c’est exactement ce que je vous demande

depuis longtemps.

Par contre, je vous dis aussi depuis longtemps qu’il faut plus de présence

policière. Longtemps, vous avez voulu m’expliquer que je n’avais rien compris,

qu’il fallait des mesures sociales. Oui, il faut des mesures sociales, mais il faut

de la présence policière. Dans votre dernière interview, vous avez dit que vous

alliez renforcer la présence policière. Donc, j’aimerais savoir dans quelle mesure

la présence policière de la Ville de Bruxelles a été renforcée en appui,

évidemment, avec le fédéral.

Vous avez dit que vous aviez libéré des moyens. Or, lors de la dernière

discussion budgétaire, je vous ai demandé de combien de moyens vous aviez besoin. Je pense que le MR vous soutiendra s’il faut augmenter la dotation à la

zone de police ou si on doit réorienter vers davantage de sécurité une partie des

142 millions liés à notre statut de capitale. Je vous l’avais dit, je vous l’avais

demandé. Donc, dites-moi combien de policiers supplémentaires ont été

mobilisés et les moyens qui ont été libérés. Vous avez dit que vous aviez

augmenté le nombre d’effectifs dans ces quartiers. Dans quelle mesure ?

M. Coulibaly.- Chers collègues, vous conviendrez avec moi que la situation est

plus que préoccupante. Ici, depuis un certain temps, c’est la violence partout.

Avant, certaines communes étaient stigmatisées, mais aujourd’hui, je me

demande s’il y a encore une commune à Bruxelles qui soit en sécurité. Cela

devient plus que grave. Avant-hier, une fusillade dans les Marolles et aussi une

attaque à l’arme blanche, puis Saint-Gilles, où il y a eu une fusillade avec des

blessés. Hier, si on en croit la presse, il y a encore eu une fusillade à Anderlecht.

Cela devient une toile d’araignée qui ne cesse de s’étendre. Donc, il n’y a aucune

commune de Bruxelles qui soit en sécurité, et cela devient vraiment

préoccupant.

C’est le moment de dire merci au personnel soignant, à notre police, à nos

ambulanciers, aux pompiers et également aux personnes de bonne volonté qui

ont promptement donné de l’aide pour secourir les personnes qui étaient

blessées ou en détresse. Sans leur contribution, le bilan d’un mort et plusieurs

blessés (sans oublier la population, nous y compris, qui vit dans une peur

généralisée) aurait été certainement plus lourd.

Est-il encore nécessaire de préciser que la sécurité n’est pas un thème de

droite ?La droite n’a jamais pu apporter de réponse idoine à la violence et à la

criminalité organisée liées au trafic de drogue. On en veut pour preuve la faillite

de War On Drugs à Anvers. On voit également comme la police fédérale peine à obtenir les moyens nécessaires pour faire face au trafic de drogue et démanteler

les cartels. Les mêmes partis de droite n’ont de cesse de demander de durcir la

politique de répression et de lutte contre la criminalité. Il suffit de regarder dans

le rétroviseur et vous comprendrez que ce sont ces mêmes partis qui ont fait

fortune sur le dos de la police.

Mais l’heure n’est pas à la polémique. L’heure est à la recherche de solutions.

Franchement, la question de l’insécurité dans la capitale de l’Europe qu’est

Bruxelles est peut-être en train de nous échapper. Dans la population, la peur est

vraiment grande. Quant à la police, on se demande où en est la task force créée

en collaboration avec la police fédérale pour combattre le trafic et démanteler

les cartels de la drogue.

De quels moyens la Ville de Bruxelles a-t-elle réellement besoin pour répondre

favorablement aux attentes de la police et donner satisfaction aux nombreuses

sollicitations de la police ? Que faites-vous pour obtenir ces moyens et les

mettre à disposition ?

Nous pensons que pour lutter efficacement contre la criminalité de la rue, il faut

aussi faire face à la question du sans-abrisme. Le projet Housing First devait

permettre, au niveau de la Ville, de protéger des victimes potentielles, des

personnes qu’on recrute facilement parce qu’elles vivent dans la rue. Ce sont des

personnes faibles que les trafiquants utilisent.

À quel niveau d’avancement en est la lutte contre l’insécurité autour de la gare

du Midi ? En été, des déclarations ont été faites à ce niveau. Or les riverains et

les associations de terrain constatent que les attentes sont loin d’être satisfaites.

Je demande que des efforts supplémentaires soient faits et qu’on permette aux

populations qui nous regardent, à ceux qui sont dans le besoin et à nous-mêmes de vivre en sécurité.

M. Maimouni.- J’ai entendu hier que la peur devait changer de camp. J’ai

l’impression que cette peur, effectivement, a changé de camp. Elle se retrouve

désormais au sein de la majorité, qui craint de perdre les élections. C’est plutôt

cette peur-là que je ressens. Ce que je constate, c’est plus le résultat d’un échec

politique qui donne naissance à cette insécurité grandissante dans les quartiers

bruxellois.

Monsieur le Bourgmestre, vous avez dit que vous aviez effectué une opération

de police ayant mené à 90 arrestations, dont 20 personnes déférées au parquet.

Sans jouer sur les mots, je suis ravi que vous ayez débarrassé les Marolles de

cette mauvaise herbe. Mais pourquoi vous êtes-vous arrêté ? Pourquoi ? Quand

on enlève une mauvaise herbe et qu’on ne continue pas d’entretenir le jardin,

elle repousse de manière beaucoup plus sauvage et abondante. C’est exactement

ce qu’il s’est passé. Pourquoi avez-vous stoppé ces efforts ?

Dans votre corps de police, quel le nombre de policiers que vous avez mobilisés

dans la lutte contre ce crime ? Comme je vous l’ai dit au début de mon

interpellation, c’est le résultat d’un échec politique. Vous croyez que ces jeunes

ont envie de vendre de la drogue ? Ils le font tout simplement parce qu’ils ne se

voient aucune perspective d’avenir ; parce que, quand on fait la balance entre le

bien et le mal, l’appât du gain entre en jeu. Ces jeunes vivent dans des quartiers

ghettoïsés, sales, précaires.

Monsieur Close, ces cinq dernières années, on a placé la capitale de l’Europe sur

le podium des villes les plus embouteillées et les plus sales d’Europe. Et elle

monte dans le palmarès des capitales les plus dangereuses d’Europe. Quel est

votre projet ? De nouveaux Jeux olympiques ?

M. le bourgmestre.- Je voudrais dire au Conseil combien on peut être fiers de

la police de Bruxelles. Je peux vous dire que, tous les jours, j’ai un briefing avec

le commissaire en chef et ses équipes. Honnêtement, ils sont tous

particulièrement motivés. Nous avons des équipes qui ont toujours des solutions

et des propositions pour agir. La police est, évidemment, fortement mobilisée

ces derniers jours (même si, vous l’avez tous souligné, beaucoup de faits ne se

se sont pas produits sur notre territoire), en parfaite collaboration et intelligence

avec les autres zones de police. Que ce soit pour des événements majeurs ou

pour ces faits-là, il y a une parfaite collaboration entre les zones de police, plus

particulièrement la zone Midi. C’est aussi le cas avec le parquet, que je veux

remercier pour son travail et sa disponibilité, même si on peut regretter qu’il n’y

ait pas encore de procureur du Roi autre que faisant fonction. Le procureur du

Roi et ses équipes font un boulot extraordinaire.

Depuis quelques années, ce sont 100 inspecteurs (sans doute en faudrait-il plus)

supplémentaires qui ont été recrutés par la zone de police. Dans les faits, c’est

en 2022-2023 qu’il y a eu une volonté de prise de territoire dans le quartier des

Marolles. La police a procédé à une série d’interpellations. L’idée que j’ai

proposée aussi à la zone Midi et aux autres zones est de travailler de la même

façon avec un magistrat de référence sur ces territoires qui exigent bel et bien

une présence accrue de la police (recherche locale, patrouilles de proximité,

INT).

Quand ces équipes ne sont pas occupées par d’autres manifestations, elles

doivent être orientées vers ces quartiers. Cela signifie des passages réguliers,

une présence policière en uniforme visible, des actions coups de poing

judiciaires, la mise en place d’une interaction large impliquant tous les services,

le tout pour que les points de vente soient en permanence sous intervention

policière. Cela inclut la fermeture des lieux de deal. Il y a deux semaines, j’ai fait fermer deux cafés identifiés comme vendant de la drogue. Le but de cette

méthode est d’arrêter les dealers de rue en masse et, ensuite, de mener un travail

d’enquête en profondeur afin de démanteler les réseaux et mettre fin au trafic de

drogue.

Cela ne vous aura pas échappé, nous avons été interpellés par le procureur Van

Leeuw sur la problématique du réseau Sky ECC. Nous avons été la première

zone du pays à répondre en détachant des policiers vers la police judiciaire

fédérale, dont certains membres de cette majorité savent qu’elle a été

complètement dépiautée il y a quelques années. Nous ne cessons, non pas de

recruter dans les zones – les bourgmestres ont fait leur boulot -, mais de pourvoir

en personnels la police fédérale qui, entre 2014 et 2019, a été fortement

amputée. Pour le moment, on aide la police judiciaire à faire son travail. Ce

n’est pas moi qui le dis. Il suffit de lire les interviews, Monsieur Weytsman, du

patron de la PJ dans la presse, qui explique bien d’où il vient et où il doit aller.

Ce sont donc les polices locales et la Région bruxelloise – le gouvernement de

Rudi Vervoort a investi 10 millions par an – qui renforcent la police judiciaire

fédérale. Il faut quand même se rendre compte de ce que la Région a fait dans le

cadre de cette politique. En 2023, pour des faits liés à la drogue, nous avons

arrêté 411 personnes ; 258 ont été mises à la disposition du parquet ; 63 ont été

placées sous mandat.

Mais ce n’est pas tout. On le sait, on a eu beaucoup de problèmes avec des

personnes qui n’avaient pas de titre de séjour sur notre territoire. Qu’est-ce qu’on

a fait ? Jouer au ping-pong en disant que cela incombait au fédéral ? Pas du tout.

On a monté un projet. Ce projet s’appelle High Trouble. Il s’agit d’un projet

pilote pour toute la Belgique visant des personnes mêlées au trafic de drogue

alors qu’elles ne doivent pas se trouver sur notre territoire. Ainsi, 67 personnes ont été éloignées du territoire par le biais de ce programme. Ce sont des

personnes qui ont été prises pour trafic de drogue, qui n’avaient pas de titre de

séjour et qui ont été éloignées par l’Office des étrangers, faisant suite à l’action

de la police de Bruxelles. Il s’agit bien là de chiffres extrêmement précis.

En plus de cela, notre zone participe aux réunions organisées par le parquet pour

faire le point avec un magistrat référent. Les autres polices bruxelloises, je vous

l’ai dit, ont également travaillé sur le sujet avec la nouvelle commissaire

nationale « drogues ». Notre zone de police représente la Région bruxelloise

dans la mise en place du plan national drogue.

Pour les actions de ces derniers jours, l’enquête est en cours, vous vous en

doutez. Je ne vais évidemment pas commenter cette lutte de territoire entre

bandes rivales, mais vous dire qu’avec mes collègues notamment de Saint-

Gilles, Anderlecht et Schaerbeek, on a décidé que la police irait partout et

continuerait à tout mettre en oeuvre pour juguler ce phénomène. Je puis vous

dire que depuis le 11 février, dans le cadre de la lutte contre ces hotspots sur la

Ville de Bruxelles, il y a eu six arrestations et cinq mises à disposition du

parquet. Cela prouve que la recherche locale est à tout point de vue mobilisée.

On parle donc de quelques jours, puisque nous sommes le 19, mais on continue

ce travail. La recherche locale a aussi été renforcée de cinq agents pour mener

son travail d’enquête en profondeur.

Monsieur Coulibaly, on est toujours à la disposition de la zone Midi. Comme la

gare du Midi est en dehors de notre territoire, on travaille sur la gare Centrale.

Trois gares sont fréquentées par énormément de monde, dont la gare du Nord.

Quand la zone de police Nord a eu besoin de nous pour des problèmes à la gare

du Nord, on est allés l’aider. Quant à la gare du Midi, on a participé aux actions,

mais celles-ci sont commandées par les bourgmestres d’Anderlecht et de Saint Gilles. Nous travaillons principalement sur la gare Centrale qui, pour l’instant,

est plutôt préservée, même si elle connaît des problématiques sociales

complexes. Madame Vivier a parlé de la façon dont des actions sont menées

également par des collectifs.

Voilà ce qu’il en est de l’aspect répressif. Le débat d’aujourd’hui ne portait pas

sur les aspects sociaux et sociosanitaires liés à la drogue. Notre police ne chôme

pas, loin de là. Elle est particulièrement motivée. Elle n’abandonne aucun

territoire et on peut dire qu’elle est efficace. Certes, le travail est loin d’être

terminé, mais la détermination reste totale.

M. Wauters.- Merci pour vos explications. Je pense qu’elles auront répondu à

une série de nos questions. En fait, ce que j’essaie de mettre en évidence, c’est la

qualité de vie des gens. Quand je me promène à Anneessens, Stalingrad ou porte

de Hal, je veux pouvoir, comme citoyen bruxellois, « vivre ». Nous savons

qu’une série de Bruxellois, d’associations comme Bravvo et autres sont aussi sur

le terrain. Effectivement, le travail de la police est important. Un élément qui est

en filigrane de ce que vous avez dit, c’est qu’on est aussi face à un problème

fédéral, au-delà des zones de police. Vous faites votre boulot en tant que

bourgmestre.

Nos questions visent à savoir concrètement ce qu’il en est de la présence

policière. La présence du bleu est importante, comme celle de tous les acteurs

possibles et imaginables de la prévention. Je peux être d’accord avec M. Coulibaly. En amont, les mesures ne sont pas suffisantes. Ces cartels

parviennent à recruter d’une manière ou d’une autre. Donc, il faut voir la

situation de façon globale. C’est bien dans ce sens que je posais la question. Les

Engagés proposaient une réunion du Cores. Je ne sais pas si elle a eu lieu. Ce

serait intéressant de le savoir. J’entends vos échanges avec les autorités régionales. Vous avez parlé du renforcement de la présence policière. Tout cela,

c’est bien, mais qu’en est-il du Cores ?

Est-ce notre rôle à nous, Ville de Bruxelles, d’accompagner toutes ces politiques

régionales et fédérales ? Car face au grand banditisme et à des gens qui se

promènent avec des kalachnikovs, ce n’est pas avec une matraque qu’on va

régler le problème. Il faudra le régler autrement. Je ne vous jette pas la pierre. Je

dis seulement qu’à un moment donné, il faut faire le bilan et se dire que la lutte

doit être globale. Ce qui m’intéresse, c’est qu’on puisse vivre dans cette Ville,

rien de plus.

M. Weytsman.Vous faites bien de commencer par remercier les policiers, que

nous rencontrons aussi. Certains nous disent qu’ils sont parfois déforcés sur le

terrain parce qu’ils manquent de personnes. D’où mes questions, parce qu’à Yser,

la situation est vraiment compliquée. Je vous ai interpellé à quatre reprises et je

vous ai dit que la chose positive était que la présence des policiers apaisait les

tensions.

Pour la porte de Hal, je vous ai relayé ma propre expérience et je vous en parle

ici, mais je n’en ai pas fait état sur les réseaux sociaux ni dans la presse.

Toutefois, ce que j’y ai vu était inimaginable ! Des gens, devant moi sur un petit

étal, étaient en train de dealer avec d’autres qui faisaient la file, tout cela devant

des familles qui passaient par là. Et la police n’était pas présente. Le lieu se

trouve à la frontière de deux zones de police. C’est peut-être compliqué, mais il

s’agit là d’un exemple. Dans les Marolles, la situation est compliquée. À

Bockstael, c’est compliqué aussi pendant la nuit.

Les chiffres cités ne sont pas ceux que je vous ai demandés. L’objectif n’est pas

de se lancer dans une guerre des chiffres. L’objectif, c’est d’essayer de controller votre action politique. Monsieur le Bourgmestre, vous dites qu’on n’a jamais

autant investi, mais ce n’est pas vrai. La dotation à la zone de police n’a pas

fortement augmenté ces dernières années. Peut-être nous direz-vous que vous

êtes limité dans vos choix, mais je vous l’ai dit, le groupe MR vous soutiendra.

Vous avez dit au journal télévisé qu’on avait libéré des moyens supplémentaires.

Mais quels moyens supplémentaires ? Je vous pose la question. Vous ne me

répondez pas. Vous dites : « On a plus de présence policière visible. »

M. le bourgmestre.- J’ai dit « 100 inspecteurs supplémentaires ».

M. Weytsman.Est-ce que ce sont vraiment 100 inspecteurs en plus depuis le

début de cette législature ou 100 inspecteurs qui ont été remplacés ?

M. le bourgmestre.- En plus.

M. Weytsman.Mon collègue me dit que ce n’est pas le cas. Mais je vous laisse

en débattre à la zone de police.

M. le bourgmestre.- Je vous donne un conseil : croyez-moi plus que M. Coomans quand il s’agit de chiffres.

M.Weytsman.Je crois d’abord M. Coomans et, surtout, je vois la situation sur

le terrain. Reconnaissons-le et faites preuve de modestie en disant que ça ne va

pas. La situation est grave dans beaucoup de quartiers. Vous n’êtes pas le seul

responsable, mais vous êtes en première ligne, comme nous, et on doit y

répondre. Vous dites qu’il n’y a jamais eu autant de policiers visibles. Mais allez

donc voir dans les quartiers Yser, porte de Hal, Marolles et Bockstael s’il y a

tant de policiers visibles.

La question est de savoir si vous voulez en faire une priorité. Il faut nous

expliquer comment on va endiguer cela. J’ai l’impression que mois après mois,

semaine après semaine, vous nous racontez tout le temps la même chose. Et

dans les faits, cela ne fonctionne pas. Donc, je vous repose la question. De quels

moyens avez-vous besoin pour que cela fonctionne sur le terrain en termes de

présence policière renforcée, de visibilité de la police ou de commissariats

mobiles ?

Je crois au social, mais aussi à la répression. Vous dites qu’il faut être plus

ferme. Vous l’illustrez dans vos propos. C’est en cela que vous pourriez tout à

fait être un bon candidat MR. Mais dans la réalité, sur le terrain, ça ne suit pas.

Ce n’est pas vous faire affront que de vous le dire. Je vous demande de nous

expliquer comment, concrètement, on peut endiguer ce phénomène.

M. Coulibaly.- On remercie le bourgmestre pour tout le travail qui est fait. J’ai

posé une question sur le sans-abrisme. Ce n’est pas la première fois qu’on en

parle dans cette salle. Il y a trop de personnes qui sont à la rue. Il y a trop de

sans-papiers qui n’ont franchement pas de solution. En outre, les organisations

professionnelles du secteur n’arrivent pas à couvrir tous les besoins. Ces

personnes qui sont dans la rue, même si elles sont initialement de bonnes

personnes, finissent par devenir vulnérables. C’est pourquoi le PTB a soulevé la

question des projets du genre Housing First pour venir en appoint aux

organisations comme le Samusocial qui font du beau boulot en la matière.

Le bourgmestre a parlé de 100 inspecteurs au niveau communal. Je souhaiterais

qu’au niveau fédéral, les chiffres soient aussi revus à la hausse. Selon la presse,

le fédéral aurait recruté seulement 8 magistrats, 5 juristes et 70 inspecteurs. Par

les temps qui courent, je trouve cela insignifiant. Si, au niveau communal, des

efforts sont faits, ils devraient être doubles, voire davantage au niveau federal pour que les corps de police puissent agir avec efficacité sur le terrain.

Nous proposons que la commune travaille davantage avec les organisations

syndicales de la police. Le sous-effectif et les problèmes corporatistes ressortent

de leur analyse de la situation. Si vous échangez déjà avec elles, c’est tant

mieux. Si ce n’est pas le cas, nous demandons qu’un travail collégial soit mené

de sorte que la situation qui, selon la presse, est hors de contrôle puisse être

contrôlée. Comme vous l’avez dit dans votre déclaration, la peur va changer de

camp. On vous prend au mot, mais pour que la peur change de camp, il faut

vraiment qu’il y ait des actions sur le terrain et on sait pouvoir vous faire

confiance.

M. Maimouni.- Monsieur Close, est-ce que vous me boudez ? Visiblement,

vous n’avez répondu à aucune de mes questions. Je vous ai demandé quel était

l’effectif de police et quel était le ratio dédié à la lutte contre la criminalité liée

aux stupéfiants. Je vous ai demandé aussi quel plan socioprofessionnel était

dédié à cette jeunesse qui commet ces actes de délinquance. Visiblement, vous

traitez les symptômes, mais pas la maladie. Ils vont en prison, c’est bien, mais

qu’est-ce qu’il leur arrive quand ils en sortent ? C’est en prison qu’ils vont, pas à

l’ULB. Qu’est-ce qui est fait pour les réintégrer et les réinsérer dans la société ?

J’attends toujours une réponse.

Hier, vous avez répondu avec beaucoup d’aplomb au présentateur du JT que

vous assumiez. Assumer veut dire payer le prix en contrepartie. Ce n’est pas

vous qui assumez, Monsieur Close, ce sont les habitants. Ma grand-mère habite

dans les Marolles depuis 1967 et c’est la première fois de sa vie qu’elle a peur de

se balader dans son propre quartier ! Est-ce que vous trouvez ça normal ? Je

vous ai posé ces questions par écrit. Je vous demande quel est le ratio de votre

effectif de police dédié à la sécurité et à la lutte contre la criminalité liée aux stupéfiant. C’est bien beau d’avoir des bikers pour dresser des PV toute la

journée pour des infractions mineures, mais il faut savoir fixer les priorités.

Pour moi, la priorité, c’est la haute criminalité.

29 JANVIER 2024 - Questions de Mme BUGGENHOUT et MM. WAUTERS et VANDEN BORRE concernant l’explosion de gaz à Neder-over-Heembeek dans le cadre des travaux du tram

Mme Buggenhout.- Merci, madame la présidente. Comme tout le monde le sait, le lundi 22 janvier dernier, dans le cadre des travaux de Bruxelles Mobilité et de réaménagement de l’espace public dans le contexte de la construction de la ligne de tram 10 de la STIB, une fuite de gaz a été à l’origine d’une violente explosion rue François Vekemans, endommageant directement trois habitations.

Selon d’aucuns, il s’agirait de travaux faits le jour même devant la maison en question, mais se pose également la question, à ce moment-là, de savoir comment il se fait que tout l’arrière de la maison a été soufflé, puisqu’il y a une poche de gaz qui s’est développée.

Car selon d’autres personnes, il semblerait que huit jours avant l’explosion, des odeurs de gaz étaient détectées et qu’il y a eu des fissures dans les conduits, provoquées par l’arrachage sans précaution de trottoirs qui étaient à l’origine de cette fuite de gaz.

Mais alors – plus dramatique encore –, le jour-même de l’explosion, les travaux d’enlèvement des trottoirs ayant repris presque normalement, une vanne de gaz aurait été arrachée devant le numéro 156 de la rue Vekemans, nécessitant l’intervention de Sibelga qui heureusement était sur place. Idem, en fait, il y a eu du gaz dans d’autres maisons avoisinantes, donc ce n’est pas très clair pour les habitants.

Et, en fait, il faut comprendre la véritable psychose et le drame que vivent les habitants de la rue François Vekemans devant cette situation, en voyant les camionnettes de Sibelga patrouiller à tout bout de champ. Et effectivement, ils ont reçu une lettre stipulant qu’ils devaient les prévenir en cas de problème, mais on se pose alors réellement la question de la sécurité de ce chantier, et nous vous demandons expressément de mandater qu’une enquête précise et indépendante de la STIB soit réalisée et soit rendue publique afin que nous ayons, en tant qu’habitants de Neder-over-Heembeek, des réponses.

Parce que si la responsabilité de l’explosion a immédiatement été reconnue par Bruxelles Mobilité, qui avait fait appel pour ses travaux à des sous-traitants, des questions se posent néanmoins quant au secours apporté par notre police et la Ville de Bruxelles aux riverains de la rue François Vekemans.

Et donc, les questions que j’avais préparées, il y en a certaines qui sont en passe d’être résolues, je l’admets, mais je voulais savoir… Bon, sur l’état des victimes, j’ai rencontré la victime principale il y a une heure, avant le Conseil communal : elle va bien, mais elle est encore complètement choquée.

Par contre, ce que je sais, c’est que j’en ai rencontré une deuxième, à qui on n’a jamais proposé un suivi psychologique comme à aucune des autres personnes se trouvant sur les lieux et ayant subi des chocs.

Je voulais savoir aussi quelles étaient les mesures de la Ville et de la police ? Qu’est-ce qu’elles ont mis en place pour venir en aide aux victimes directes et indirectes de cette explosion ?

Le suivi psychologique, je viens de le dire, a-t-il été offert au riverain ? Je n’ai pas l’impression, mais vous allez m’en dire plus.

Quelles mesures ont-elles été prises pour reloger les habitants sinistrés à court, moyen et long terme ? Parce que bon, voilà !

Un dédommagement est-il prévu pour les personnes évacuées ayant pour certaines dû abandonner leur poste de télétravail ? Tout le monde a dû quitter son boulot et sa maison. Il y en a beaucoup qui travaillaient en télétravail qui ont dû prendre congé pour évacuer. Idem pour les commerçants qui n’ont pu ouvrir leur commerce de toute la matinée.

Comment s’opère la sécurisation de cette partie du chantier face au risque d’effondrement, peut-être, des maisons voisines ? J’ai vu qu’on a mis des piliers, mais voilà… Et comment les voisins directs des trois maisons sont-ils aidés et rassurés alors que le jour-même, je les ai rencontrés : ils ont été abandonnés à leur triste sort, sans aide quelconque après le défoncement de leurs portes d’entrée par les pompiers, pour vérifier s’il y avait du gaz et en même temps la stabilité du bâtiment.

La Ville de Bruxelles veille-t-elle à la sécurité des piétons, en vérifiant que des passages protégés sur les trottoirs permettent bien aux habitants d’y circuler en toute sécurité, à pied, en chaise roulante ou avec des poussettes ? Ce qui n’était pas le cas le lendemain ni le surlendemain, rue François Vekemans, je l’ai testé.

J’ai vu aujourd’hui qu’il y avait des passerelles en aluminium qui étaient mises devant certaines habitations.

Quelle sera le sort réservé aux maisons endommagées ? Et ne risquent-elled pas de devenir, à moyen terme, des chancres au milieu de cette rue commerçante ? J’ai vu qu’il y avait la démolition de la maison principale qui avait commencé, avec le placement d’une grue rue du Rossignol, qui empêche un des riverains de travailler puisque son garage (qui est donc son lieu de travail, avec tous ses outils) est inaccessible pour encore trois ou quatre jours, mais aucune information précise ne lui a malheureusement été donnée.

D’autre part, si la démolition de la maison a bien lieu, j’ai rencontré la propriétaire de la maison en question et il semblerait qu’il y a déjà un petit problème qui se pose : elle me signale qu’un ingénieur de la Ville lui aurait signalé qu’il n’était pas question qu’on reconstruise une maison dans le même gabarit. Or, elle a acheté cette maison il y a deux ans et demi et elle l’a achetée avec autant de mètres carrés, donc je suppose qu’il y a deux ans et demi, tout ça était accepté au niveau de l’urbanisme.

Je l’ai renvoyée également pour ça vers l’urbanisme, puisqu’on lui dit qu’elle devra faire construire une maison beaucoup plus petite, or dans son achat, en fait, ce n’était pas l’objectif.

Il y a plein de petites questions comme ça qui se posent…

Et je voulais savoir aussi quel serait l’impact de cet accident sur le planning des travaux du tram, dont les travaux se réalisent dans une précipitation inouïe, qui effraye tous les habitants, et un manque de communication flagrant avec ceux-ci qui tournent en rond dans des rues qui se ferment, qui s’ouvrent, qui sont en chantier… qui finalement ne permettent pas d’avancer dans Néder-over-Heembeek – la pauvre, avec tout ce qui lui arrive !

Merci.

Wauters.- Oui, merci, madame la Présidente. Mme Buggenhout, évidemment, elle habite Neder-over-Heembeek et le vit tous les jours, donc avec une perception aussi différente des choses que nous pouvons avoir en tant que Bruxellois, Laekenois.

Lundi matin, une explosion suivie d’un incendie, rue François Vekemans, qui réveille donc le quartier – 700 personnes évacuées. J’étais… Voilà.

Apparemment, les travaux du tram créent de gros embarras de ce côté de la ville.

Nous avons toujours pensé, nous, Les Engagés-CD&V, qu’un tram mettant en relation directement Neder-over-Heembeek avec le centre-ville était une bonne chose. Encore fallait-il que cette majorité parvienne à fédérer, à enthousiasmer autour de ce projet d’importance – et je pense que nous sommes nombreux, parmi les conseillers, à avoir reçu beaucoup de communications, d’e-mails et de gens insatisfaits (?). Et ce n’est pas nouveau, c’est quelque chose qui est récurrent.

Nous faisons ce constat : ce n’est pas le cas. Visiblement, cette espèce de fédération, cette espèce d’engouement pour un projet de ville que nous trouvons important, n’existe pas. À Neder-over-Heembeek, les riverains ne sourient pas, compte tenu du contexte actuel, avec les multiples chantiers en cours. Ils se sentent enclavés, piégés – les mots que j’emploie, ce sont les mots que je reçois : « piégés dans leur quartier ». On leur a dit que les choses allaient s’améliorer, mais en réalité, ils me disent que ça empire.

À la suite de l’explosion, des habitants ont apparemment appris par la police et les pompiers que les tuyaux Sibelga n’étaient pas enterrés à profondeur légale.

Certains constatent quelques dégâts des eaux ou des dégâts à leurs maisons, à leurs biens. Ils ne savent pas comment procéder pour ces démarches et je pense que c’est important d’avoir ces réponses. Du coup, quand ils entendent un ouvrier du chantier et du tram devant chez eux leur dire qu’ils vont faire les nouveaux trottoirs, pour eux, c’est juste hors de question tant qu’ils ne recevront pas l’assurance que les tuyauteries, par exemple, sont installées à profondeur prévue.

Étant donné la situation, je ne leur jette pas la pierre en tant que propriétaire ou qu’habitant, tout simplement.

Aujourd’hui, nous parlons de Neder-over-Heembeek, mais demain, nous pourrons aussi parler de Laeken, des Pagodes. En effet, la multiplication des chantiers isole et handicape ce coin de la ville, qui n’est pratiquement plus accessible – et je vous assure que j’ai essayé, de toutes les manières ! –, sans doute pour réussir à finir dans une période… on est en 2024… ah oui, c’est ça ! En effet, il y a des élections !

Que vont-ils penser quand ils vivront au quotidien la rupture de charge prévue, qu’ils ne connaissent pas aujourd’hui, à partir des trams qui partent de la rue De Wand directement vers le centre-ville ? Alors, résumons :

– Des accidents pendant les travaux du tram : de nombreux Heembeekois ne se sentent pas écoutés. Certains sont furieux !

– En plus des travaux du tram, on a le quai Monnoyer qui s’est effondré, le plan Good Move et le resserrage des bandes de circulation de la rue Van Praet.

Ça, c’est aussi quelque chose : tous les jours, c’est fou, il n’y a plus moyen de passer nulle part ! J’ai essayé à vélo, j’ai essayé en transport en commun… J’ai mis une heure et demie pour aller à Neder-over-Heembeek – un truc de fou ! On est des citoyens qui habitent Bruxelles. À un moment donné, il faut quand même trouver des solutions.

– À cela, on ajoute le pont de Buda : j’ai appris aujourd’hui que sa fermeture semble prolongée jusqu’avant les vacances. Je me dis : « Waouh ! Les habitants ne voient pas le bout du tunnel. » Les gens sont dépités, alors ils passent par exemple au vélo, au transport en commun, comme je viens de le dire, et ils deviennent fous.

Au moment du budget, notre groupe, ici, Mme Debaets et moi, nous avions attiré votre attention sur la multiplication des chantiers d’importance qui immobilisent la ville pour tous les usagers – je dis bien « tous les usagers » !

Le fameux plan STOP (piétons, cyclistes et automobilistes), la fameuse ville à dix minutes, ce n’est pas une réalité, c’est clair : pour aller à Neder-over-Heembeek, je mets normalement cinq ou dix minutes, maximum. Là, j’ai mis une heure quarante… c’est un truc de fou !

Face à ce qu’il faut bien, malheureusement, appeler une mauvaise gestion, voici mes questions, messieurs et mesdames les membres (?) du Collège :

Les habitants du quartier reçoivent-ils régulièrement des informations dans leur boîte ? Est-ce qu’elles concernent l’avancée du chantier actualisée ? Il semble y avoir de grosses différences entre ce qu’ils lisent et ce qu’ils vivent chaque jour. Apparemment, les pompiers et les services de secours ne sont même pas au courant : quand il y a eu l’accident, visiblement, ils ne savaient pas par où passer. C’est ce qu’on m’a raconté.

Procédez-vous à un état des lieux permanent ? Si oui, comment le faites-vous ? Les automobilistes ne semblent pas respecter la signalisation – ça, je tiens aussi à le signaler – autour de ce chantier. Ils roulent dans les rues, se gardent sur les trottoirs.

Est-ce que c’est sanctionné aussi par la police ? Finalement, on ne peut pas non plus gérer un chantier si les gens se garent n’importe où.

Il y a toute une série de questions, mais je pense que la majorité doit donner des réponses à ses habitants.

Merci.

 

De heer Vanden Borre.-Ik sluit mij natuurlijk aan bij wat mijn collega’s hier zijn komen te zeggen. Het is eigenlijk voor veel inwoners van Neder-Over-Heembeek de druppel die een emmer die al lang overvol zit doet overlopen. Die explosie in die drukke winkelstraat heeft het een en ander in beweging gezet en de frustraties die onderhuids aanwezig waren nog meer in het openbaar gebracht. Want we zitten hier op een werf die veel inwoners eigenlijk niet gewild hebben, die hun is opgedrongen zonder een akkoord van de buurt. Met gigantisch veel overlast tot gevolg.

Vele mensen die ik ken die mij erover contacteren klagen al geruime tijd dat het niet goed gaat in Neder-Over-Heembeek. Dat ze het gevoel hebben aan hun lot te worden overgelaten. En dan gebeurt natuurlijk zoiets, een gasleiding die ontploft. Ja. Ik denk dat er heel veel vragen onbeantwoord zijn. Ik sluit mij aan bij mevrouw Buggenhout, de heer Wauters.

En misschien voer ik nog een klein aantal vragen aan. Is er ondertussen meer duidelijkheid over de oorzaak van de ontploffingen?

Klopt het dat er wordt gezegd dat die leidingen misschien niet diep genoeg waren? Was er een andere oorzaak?

Hoe komt het überhaupt dat men bij een grote werf geen rekening houdt met wat er zich eigenlijk in de bodem bevindt? Klopt het eveneens dat die gasgeur eigenlijk een paar dagen voor die ontploffing reeds opgemerkt was door buurtbewoners?

En hoe kan het dan eigenlijk dat er dan niet proactief werd ingegrepen? Dat er geen onmiddellijke stopzetting van de werf is gebeurd en dat men niet heeft onderzocht waar die gasgeur eigenlijk vandaan kwam? Want om zo’n ontploffing te veroorzaken moet er natuurlijk een grote opeenstapeling zijn van gas?

En dan natuurlijk ook wat betreft de mensen die rechtstreeks getroffen zijn: bestaat daar al duidelijkheid over? Welke oplossingen heeft de Stad eigenlijk voor de mensen? Herhuisvesting, ondersteuning en natuurlijk ook psychologische hulp?

En wie zal het uiteindelijk finaal vergoeden? Is daar al duidelijkheid over? Want mijn hoop is dat dat niet jarenlang aansleept, zoals bij sommige verzekeringsdossiers, maar dat dat hopelijk toch snel kan gebeuren, dat die mensen snel duidelijkheid hebben,dat ze snel verder kunnen met hun leven.

En dan de laatste bedenking, die ook is vermeld door de collega’s: die frustraties zijn niet nieuw, zeker inzake mobiliteit. Mensen voelen zich echt afgesneden van de Stad. Ze geraken nauwelijks meer in of uit hun huis omdat ze gewoon onbereikbaar zijn door deze werf, maar ook door andere werven.

De tram naar De Wand die niet meer rijdt, de Budabrug. Er zijn nog vele werken in de buurt die eigenlijk het leven van buurtbewoners gewoon zuur maken. Dus ik denk dat het echt wel tijd is om een aantal antwoorden te geven en hopelijk kunnen we die vandaagtoch krijgen.

le Bourgmestre.- Merci, madame la Présidente. D’abord, les faits, avant les différentes considérations :

Ce lundi 22 janvier 2024, une explosion – vous en avez parlé – est intervenue à hauteur du numéro 168 de la rue Vekemans. Pour ce qui est des raisons exactes, c’est vrai que vous l’avez évoqué, on pense que c’est en effet une pelleteuse qui a atteint une canalisation. Il y a une procédure d’expertise en cours et il ne m’appartient évidemment pas, puisqu’il y a une enquête qui est diligentée, d’en tirer (?) des conclusions, même si on se dirige vers ça.

D’abord, j’aimerais remercier les services de police, les pompiers, la Croix-Rouge, les services de la Ville, et également les responsables de l’église Saint-Pierre-et-Paul et du home Les Églantines pour la parfaite coordination de cette situation de crise. Les services de secours et d’intervention se sont immédiatement rendus sur les lieux de l’accident. Un poste de commandement opérationnel multidisciplinaire a été mis en place pour assurer une coordination optimale entre, notamment, Sibelga, les pompiers, la police, la direction médicale, la Croix-Rouge et le service de sécurité publique du département urbanisme de la Ville.

La cellule planification d’urgence s’est entretenue avec les différents responsables des disciplines. Un plan d’intervention médical (PIM) a également été activé pour prendre en charge les victimes et prévoir les renforts de la Croix-Rouge, si nécessaire, au centre d’accueil. Je me suis, évidemment, immédiatement rendu sur place, auprès de ce centre de commandement qui était sur la place Peter Benoit où j’ai eu plusieurs réunions avec les différents directeurs : notamment avec le directeur du poste de commandement opérationnel, le colonel des pompiers et les services de secours et d’intervention pour m’assurer de la prise en charge des personnes évacuées, sachant que la personne qui était blessée – au-delà des deux travailleurs de Sibelga – était d’ailleurs évacuée dans un de nos hôpitaux, puisqu’elle a été évacuée sur le site Paul Brien qui, comme vous le savez, est géré par l’hôpital Brugmann.

Des centres d’accueil temporaire ont été ouverts pour les riverains évacués, dont les enfants d’une crèche et les élèves de deux écoles. Ils ont notamment été accueillis dans l’église et dans le réfectoire de la résidence Les Églantines, à proximité de la place Peter Benoit. Les riverains accueillis à la résidence Les Églantines ont pu bénéficier d’un repas de midi (il s’agissait principalement de personnes âgées). Les services de police les ont transportés, puisque beaucoup, en effet, étaient relativement peu mobiles, ce qui n’a pas été nécessaire pour les enfants de la crèche et des écoles qui ont pu rentrer chez eux ou rejoindre les écoles.

Et je remercie aussi M. Hellings et les services des Cuisines bruxelloises, : au cas où ils n’auraient pas pu rentrer à l’école pour le midi, on avait prévu des repas pour tous les enfants.

En fait, dans les 600 personnes évacuées, comme on l’a vu dans la presse, l’immense majorité, ce sont les écoles. Il y avait une trentaine d’adresses sur la rue Vekemans, mais ce sont les écoles et la crèche qui ont constitué plus de 500 personnes qui ont été évacuées.

Le poste de commandement opérationnel est resté en place jusqu’à 13h10 pour superviser les vérifications sur d’éventuelles présences de gaz dans les habitations touchées et leur stabilité. L’explosion a fait trois blessés, en effet, dont deux employés de Sibelga qui ont pu être pris en charge sur place. La troisième personne, l’habitante de l’immeuble, a été immédiatement emmenée à l’hôpital, qu’elle a pu quitter le jour même.

C’est en sortant de son immeuble – et on peut le comprendre – après l’explosion qu’elle s’est blessée avec certains débris. J’ai eu immédiatement un contact avec son père, que j’ai vu dès le matin et qui me donnait des nouvelles rassurantes de sa fille. Mon cabinet est en contact régulier avec les propriétaires de la maison : c’est un couple qui est là-bas ; vous les avez rencontrés, madame Buggenhout. Ils pourront témoigner qu’on les a quasi tous les jours en ligne pour le suivi.

Nous restons, évidemment, disponibles pour toutes leurs questions, sur celles qu’ils peuvent également avoir.

De dienst slachtofferhulp van de politie was onmiddellijk ter plaatse en heeft contact gehad met de slachtoffers en geëvacueerden. Deze heeft aan de gezinnen die dit wensten ondersteuning en psychologische hulp geboden.

Le 26 janvier 2024, Sibelga, notamment à ma demande et celle de Mme Hariche, a distribué un flyer pour informer les riverains. En effet, vous l’avez évoqué, beaucoup se demandaient : « Est-ce qu’on peut réintégrer ? Est-ce qu’on peut être sûrs ? »

(…)

Oui, je ne sais pas qui parlait… mais le 26, on a fait ce flyer. Je le lis : « Le réseau de distribution de gaz installé répond aux prescriptions en vigueur, notamment en termes de profondeur en voirie. En 2022, dans le cadre du contrôle systématique de nos installations, celles-ci ont été inspectées dans votre quartier. Par ailleurs, à la suite de l’accident de ce lundi, dans l’emprise du chantier, des inspections approfondies ont été effectuées sur notre réseau. »

Il y avait une demande logique des habitants qui voulaient (?) savoir : « Sibelga, est-ce que vous êtes bien repassé ? »

Je vous passe les détails, mais ils m’ont expliqué comment ils fonctionnaient : c’est avec des ballons qu’ils coupaient les réseaux de basse tension – c’était ça, c’est ce qui mène aux habitations – et comment chaque habitation a pu être vérifiée par Sibelga avant de rouvrir l’ensemble.

Pour ça, ils ont l’air de bien maîtriser la façon dont ça se passe.

En outre, afin de renforcer la sécurité, Sibegla a eu une réunion avec l’entrepreneur en charge du réaménagement de la voirie pour discuter des bonnes pratiques essentielles à respecter lors de travaux à proximité d’installation de gaz – puisque vous l’avez tous dit : ce n’est pas les rails. Ça, ils sont placés depuis longtemps. Ce sont les trottoirs qu’on est en train de refaire partout.

Aujourd’hui, le commanditaire est Bruxelles Mobilité, ce n’est pas la STIB (j’ai entendu quelqu’un qui parlait de la STIB). On est dans les pouvoirs publics, mais c’est pour dire qui est l’interlocuteur par rapport à l’entrepreneur. En parallèle, un des experts de Sibelga se met à disposition de l’entrepreneur et sera régulièrement présent pour un suivi préventif du chantier.

Enfin – et c’est vrai que ça, on l’a dit aux habitants, mais ça nous semble de bonne gestion de dire ça –, à la moindre inquiétude face à une éventuelle odeur suspecte, il ne faut pas hésiter à contacter le dispatching de Sibelga au numéro d’urgence gratuit 0800 19 400, qui est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Et en effet, dès qu’il y a eu l’odeur, la camionnette de Sibelga est partie. D’ailleurs, une des raisons pour lesquelles il y a deux employés de Sibelga qui ont été légèrement blessés, c’est parce qu’ils étaient sur place immédiatement au moment où l’explosion a eu lieu.

En ce qui concerne plus spécifiquement la zone de l’explosion (?), le périmètre de la zone a été balisé après examen des experts impliquant, malheureusement, la démolition du bien sinistré : le n° 168.

On a envoyé directement – et je veux vraiment les remercier – les services de l’urbanisme de la Ville et les deux ingénieurs qui ont été immédiatement sur place. Ils ont constaté qu’il n’y avait pas d’autre solution que de détruire ce bien.

Je conçois évidemment combien c’est extrêmement pénible pour les propriétaires !

Pour ne pas perdre de temps par rapport aux deux autres numéros, les deux bâtiments juste à côté, c’est moi-même qui ai signé l’arrêté de démolition. Donc, procéduralement, normalement, c’est le maître d’oeuvre Bruxelles Mobilité, mais j’ai pris la responsabilité de signer l’arrêté de démolition pour qu’on ne perde pas de temps, pour que les deux immeubles, qu’ils devraient pouvoir réintégrer relativement rapidement : une fois qu’on aura stabilisé, une fois qu’on aura détruit le 168, bien consolidé les 166 et 170, ils pourraient réintégrer rapidement. C’est pour ça que j’ai pris cet arrêté.

Le chantier de démolition a commencé le 25 janvier. L’adjudicataire a essayé, dans la mesure du possible – j’ai demandé qu’on voie avec les propriétaires de cet immeuble –, qu’ils puissent récupérer un maximum d’affaires personnelles. Malheureusement, vu les dangers d’effondrement, ils n’ont pas pu récupérer tout ce qu’ils auraient peut-être souhaité.

L’accès aux biens mitoyens 166 et 170 est encore interdit à ce jour. Ces bâtiments seront rendus accessibles à leurs occupants dès que la stabilité sera assurée. Les occupants ont été accompagnés par le service sécurité publique de la Ville pour récupérer quelques affaires. On a essayé de les accompagner, ils sont logés ailleurs.

Naast de drie huizen die het zwaarste getroffen waren, zijn er ook nog een aantal naburige panden die mogelijk schade hebben, zoals bijvoorbeeld gebroken ruiten, verzwakte schoorstenen en verplaatste zonnepanelen.

De terugbetaling van de schade is voornamelijk een zaak van de respectievelijke verzekeringsmaatschappijen die voor zover wij weten allemaal reeds gemobiliseerd zijn.

Là aussi, on a tout de suite contacté les assureurs. Il y a l’assureur de la personne, c’est la fameuse assurance incendie, et l’assurance en responsabilité du commanditaire, qui est Bruxelles Mobilité. Et, peut-être, à terme, l’assureur de l’entrepreneur. Le but, évidemment, c’est qu’on aille le plus vite possible. Déjà, avec l’assurance incendie classique que vous avez sur le bien (et ces personnes sont assurées), ils sont relogés – ce n’est pas idéal, soyons clairs, madame Buggenhout, monsieur Wauters et monsieur Vanden Borre… On avait vu le papa, pour être sûr : est-ce qu’on devait intervenir pour un relogement ? La réponse est non – je parle pour tous les gens du 168. Ceux du 166 et du 170 ne s’étant pas manifestés, ils ont apparemment trouvé un relogement. Eux, on espère vraiment que, d’ici une semaine ou deux, ils puissent réintégrer leur bien.

Concernant les dédommagements, ce sont les assurances spécifiques, en cas d’existence d’une police en la matière, qui doivent être mobilisées.

Concernant les diverses questions que j’ai eues par rapport à la sécurisation des piétons, qui est assurée avec des passages protégés sur les trottoirs, permettant aux habitants de circuler, c’est vrai que quand j’ai été sur place, j’ai eu des remarques de gens qui m’ont dit : « Il y a des palettes de bois, ça ne va pas ! » Vous avez vu (et je suis content que vous l’ayez dit, madame Buggenhout) : je suis intervenu pour dire qu’il faut mettre des palettes en fer.

Ce n’est pas idéal : pour qui connaît, quand on refait un trottoir, la période où on le refait, c’est compliqué. Mais je répète que le plus lourd est fait, qui était le fait de placer les impétrants. Je vous rappelle que les impétrants, c’est important : ça veut dire qu’en termes de gaz, d’eau, mais aussi de fibre optique, on a tout remplacé. Tout a été vérifié : toute cette zone de Neder-over-Heembeek est bonne pour quinze, vingt ans. Ça aussi, c’est quand même important. Quand on ouvre la rue, on essaye de tout refaire d’un coup.

Donc là, les gens avaient raison – je suis désolé, je suis un peu plus long, mais je crois que ça vaut la peine –, on a maintenant, demandé qu’on mette ce que vous avez cité, madame Buggenhout : des accessibilités qui soient autres que palettes en bois. En effet, beaucoup de personnes âgées nous disaient : « J’ai une mobilité correcte, mais passer sur cette palette est pour moi vraiment dangereux et ne va pas. » Donc, on est intervenu par rapport à ça.

Vous me parlez d’un garage qui est bloqué par la grue pour la démolition, je vais voir demain. Honnêtement, je n’avais pas connaissance de ce fait, merci de me l’avoir signalé. Je vais voir ce qui est possible. On a entamé les travaux de démolition en espérant qu’ils aillent le plus vite possible, on va voir avec ce garage ce qu’on peut faire.

L’impact de l’explosion sur le planning du chantier du tram reste à déterminer, mais il semble que pour l’instant ça n’a aucun impact, tenant compte des démolitions en cours. Pour l’instant, ce n’est pas à cause des (?) rails, puisque je répète qu’on avait déjà fini toute cette partie. Le Zavelput est quasi terminé aussi, donc c’est les trottoirs sur lesquels on travaillait.

L’accessibilité du quartier : Bruxelles Mobilité met tout en oeuvre afin de minimiser les désagréments. Les riverains ont, notamment accès à leurs garages qui sont dans les zones de chantier, et ce, hors horaires de travail.

Une réunion de travail pour discuter plus largement des accès des Heembeekois et de la communication… Pour information, la place Zavelput sera terminée en février 2024. Donc, le mois prochain, on aura fini. Et les travaux de la rue Vekemans devraient être finis fin avril, donc on aurait fini les trottoirs, puisque le reste est déjà fini.

Des états des lieux permanents sont effectués avec le chef de chaque intervenant sur site : concessionnaire, STIB, etc. Chaque entreprise doit réaliser un état des lieux avant de commencer ses travaux. Ça, c’est pour les éventuelles fissures dont vous parliez.

En ce qui concerne ce que vous disiez, monsieur Wauters, sur les automobilistes qui ne sembleraient pas respecter la signalisation, roulent dans les rues, se garent sur les trottoirs, j’ai en effet aussi été contacté par l’école de Heembeek qui me disait que beaucoup de parents venaient sur les trottoirs et qu’il y a des parents qui déposeraient bien leurs enfants en voiture dans la cour de récréation.

Donc, c’est compliqué… On va mettre des stewards, la police va parler.

La directrice m’a contacté la semaine passée pour me dire que ça devenait problématique, puisque les trottoirs ont disparu et que les gens ont l’art de se mettre contre, et que ça pourrait mettre en danger. On va faire passer la police dans ce coin-là, près des écoles.

Je l’ai dit : on a accès aux garages et on renforce la police. Les équipes sont aussi en dialogue (?) avec l’ombudsman.

Alors, vous m’avez posé plusieurs questions… Est-ce que je réponds sur Van Praet et tout ce qu’il y a autour ? On l’a déjà fait, un peu, la fois passée.

Ce qu’on fait comme organe d’information. : il faut reconnaître qu’il y a une page Facebook qui est bien faite. Je remercie notamment Mme Lhoest qui m’avait interpellé, avec M. Ben Abdelmoumen.

J’ai un peu renvoyé vers la page Facebook : on n’a pas fait un toutes-boîtes par rapport à ça, sachant qu’il y a quand même pas mal de Heembeekois qui sont dessus et on est vraiment en réaction permanente.

Vendredi, j’ai encore une réunion sur le quai Monnoyer avec Sibelga, avec le port de Bruxelles (?), et jeudi matin, j’ai encore une réunion avec le port sur le pont Buda.

C’est vrai qu’on joue de malchance, là-dessus : on a remis un feu et le rond-point est terminé à ce qu’on appelle le « pôle Heembeek », où va se greffer le tram et tout le déménagement de l’autoroute A 12. Là, on est en plein chantier. On le savait, on est en plein dedans par rapport à ce chantier-là – c’est vrai que les chantiers sont un peu en même temps, je ne vais pas le nier, on le savait. Mais on ne savait pas qu’on allait avoir le problème du quai Monnoyer.

On essaye de rouvrir la rampe qui mène à Docks, ça, c’est plus pour l’accès par le quai des Usines, pour pouvoir remonter vers le boulevard Lambermont. On est en cours de discussion : le quai Monnoyer, je ne peux pas vous donner de délai, parce qu’on a des réunions avec Sibelga et le port pour évaluer cet affaissement de voirie et cet affaissement de quai.

Le pont Buda, j’espère qu’il puisse être réparé pour ce premier semestre, puisque c’est l’accès Neder-over-Heembeek/Haren/Evere, où il y a un vrai blocage de ce côté-là.

Vous savez que c’est une péniche – ce n’est pas un plan de mobilité – qui est rentrée dans le pont et qui l’a mis par terre. Il y a un problème, c’est qu’il est très ancien : il y a un problème de rivets – comme ça, vous savez tout – qui est assez complexe à résoudre.

Je peux vous dire qu’une de nos préoccupations, c’est que ce pont de Buda rouvre le plus vite possible. Par rapport à ça, on a un suivi permanent.

Si vous avez, évidemment, des riverains qui pensent qu’ils n’ont pas été contactés, honnêtement, on a répondu à tous ceux qui nous ont appelés, contactés par e-mail, par messenger… par tout ce qu’on peut imaginer. On a mis des équipes sur place et on est principalement en contact avec les trois immeubles, et surtout celui qui est détruit.

Sur le permis d’urbanisme, honnêtement, c’est trop tôt, mais je ne vois pas pourquoi il n’aurait pas la même surface. Après, on va devoir discuter de ce qu’ils vont introduire, des assurances et de comment les assurances interviennent.

On mettra tout notre poids, évidemment, pour que ces personnes retrouvent le plus vite possible le 166 et le 170, à mon avis dans les semaines qui viennent. Mais pour le 168, ça va mettre du temps, madame Buggenhout. Je ne vais pas mentir à ces propriétaires, ils le savent déjà. Ils sont en contact permanent avec ma cheffe de cabinet qui les a eus beaucoup de fois en ligne. Je comprends, en effet, leur détresse.

Donc, voilà un peu les informations. Je veux vraiment dire que l’ensemble des services publics a réagi immédiatement et je remercie, d’ailleurs, pour la modernité des moyens mis en place, notamment par les pompiers de Bruxelles, avec Sibelga sur les postes de commandement.

C’est vrai que je me suis concentré d’abord sur les écoles, les crèches et les personnes âgées qui étaient hébergées dans notre home du CPAS, dont je veux encore remercier le personnel.

Après, pour les victimes directes, aujourd’hui, honnêtement, tout le monde a réagi. Le chantier doit pouvoir reprendre objectivement, on a demandé à Sibelga de rassurer les riverains, notamment avec ce tract qui était un peu partout.

Voilà, en gros, les actions qui ont été faites par rapport à cet incident qui, évidemment, je le comprends, a secoué une bonne partie de nos concitoyens.

Voilà, madame la Présidente.

 

Mme Buggenhout.- Merci pour ces apaisements et ces réponses proactives. Simplement, il reste encore quelques interrogations :

D’abord, vous ne m’avez pas dit, si les personnes ont besoin d’un suivi psychologique, à qui doivent-elles s’adresser ? En fait, je pense que c’est là que la communication ne passe pas bien.

Est-ce qu’il faut s’adresser au cabinet du Bourgmestre ? Où faut-il s’adresser ?

le Bourgmestre.- Ils peuvent toujours contacter notre cabinet. Et on a une cellule, notamment, à la police. Il ne faut pas hésiter.

C’est vrai qu’on s’est concentré sur les propriétaires, les enfants et tout ce qu’il y avait autour, comme contacter les parents. On a laissé une cellule sur place et si quelqu’un a un problème, évidemment, on a un service d’aide aux victimes extrêmement performant à la police de Bruxelles. Des personnes qui sont vraiment dévouées.

Le mieux, c’est de me contacter par e-mail ou par téléphone (je pense que je suis facile à trouver) et on relayera vers les services d’aide aux victimes.

Merci pour votre question.

 

Mme Buggenhout.- Merci, mais j’ai par exemple rencontré cet après-midi la propriétaire du 166, la maison rose (ce n’est pas l’ancienne imprimerie, c’est l’autre). En fait, cette personne, on ne lui a pas proposé de suivi psychologique. Vous n’avez pas proposé de les rencontrer, vous m’avez simplement dit : « Ils ne se sont pas manifestés. »

Il faut dire que cette personne ne parle pas très bien le français, donc je pense qu’écrire un e-mail, c’est peut-être quelque chose de compliqué. Est-ce qu’on ne pourrait pas la contacter ? Avoir une… ?

le Bourgmestre.- Je vais la faire venir. Si vous avez ses coordonnées – je vous remercie pour ça –, je vais la faire venir. C’est vrai que… Bon, nos ingénieurs sont en contact avec eux et c’est vrai que n’ayant pas manifesté…

C’est parfois difficile, pour certaines… Je sais qu’elle habite maintenant rue des Faînes, mais… donc, je ne sais pas.

Pas de problème : on va la voir. Je prendrai les coordonnées, on va la voir. Et on a ses coordonnées via notre ingénieur.

 

Mme Buggenhout.- D’accord. D’autre part, c’est justement la propriétaire de la maison vraiment endommagée qui m’a fait la remarque, en disant : « Je ne comprends pas, c’est pour ça que je tiens à l’enquête. Je ne comprends pas que quand Sibelga est arrivé, on ne m’ait même pas demandé de sortir de la maison ! »

Et en fait…

le Bourgmestre.- Pour être clair, c’est pour ça que les deux ouvriers ont été blessés, ils n’ont même pas eu le temps : en fait, ils sont arrivés avec leur camionnette. De ce que je sais – donc attention, madame Buggenhout, je préjuge un peu l’enquête. De ce que je sais, ils sont arrivés et au moment où ils sont arrivés, c’est comme ça qu’ils ont été blessés, il y a eu l’explosion. La poche s’est créée apparemment vers la cave, si j’ai bien compris (je ne suis pas ingénieur).

La pelleteuse aurait touché une canalisation et c’est à ce moment-là que ça a sauté.

Les ouvriers de Sibelga n’ont pas eu le temps de fermer. Ce qu’ils ont fait après, ils m’ont expliqué qu’avec un mécanisme de ballon ils ont fermé toutes les basses tensions. Heureusement, ça n’a pas touché une haute tension de gaz avec un haut débit ! Il y a peu de mètres cubes qui passent dedans, c’est les mètres cubes qui doivent passer pour alimenter une habitation individuelle, à ce que j’ai compris – je mets « vingt-cinq conditionnels », puisque je ne suis pas enquêteur, ni ingénieur en gaz.

D’après ce que j’ai compris, les personnes n’ont pas eu le temps de prévenir : ça a sauté et c’est bien ça, le problème.

Cette dame, si j’ai bien compris – c’est son papa qui me l’a expliqué –, elle a été blessée quand elle est sortie, par des débris. Elle n’a pas été blessée par l’explosion – et heureusement, quand on voit ce qui est arrivé à la maison !

Elle a été blessée parce que, évidemment, vu l’explosion, elle est sortie et là, il y a des débris qui l’ont blessée. C’est comme ça qu’elle a été emmenée tout de suite à Paul Brien.

 

Mme Buggenhout.- Je voulais savoir, vous me dites qu’il y a une enquête qui est en cours. Je crois que M. Vanden Borre l’avait aussi souligné : comment se fait-il que des canalisations de gaz se trouvent à 40 centimètres et pas à un mètre comme c’était prévu ? Est-ce que les travaux des impétrants qui avaient été faits au préalable n’ont pas endommagé ou n’ont pas respecté ça ? Parce que le jour même…

le Bourgmestre.- Je vais être prudent : je pense que certains disent peut-être ça pour ne pas engager leur responsabilité. Donc attendons de savoir entre l’entrepreneur et Sibelga. C’est pour ça que je ne veux pas me prononcer là-dessus, parce que, honnêtement, personne n’a la réponse : pour le moment, c’est un « ping-pong ». Certains vont dire « c’est lui », « c’est moi »…

Tout ce que j’ai demandé à Sibelga, indépendamment des choses, c’est de vérifier qu’il n’y a plus de problème. Donc ils ont vérifié toutes les sections, chaque maison, dès le matin même (?).

Franchement, c’est assez impressionnant comme tout ça est très organisé : chacun sait ce qu’il doit faire et comment on rétablit : c’est vraiment un peu comme des plombs dans une maison : on éteint puis on rallume, puis on remet un peu… C’est la même chose pour le gaz. Ils ont éteint bloc par bloc, puis rallumé bloc par bloc pour vérifier. Ils passent aussi ce qu’ils appellent un « tapis », ce qui permet de voir s’il y a des fuites.

Je ne suis pas ingénieur, madame Buggenhout, mais je les ai encore vus vendredi et ils m’ont quand même l’air de bien connaître leur métier.

Mais on le sait, le gaz… ce n’est malheureusement pas la dernière fois qu’il y aura parfois un problème de gaz. Heureusement, c’est extrêmement rare, mais on sait que le gaz est une matière volatile, par essence, donc qui peut parfois comporter des risques. Mais je pense qu’on a vraiment de grands professionnels avec Sibelga.

 

Mme Buggenhout.- La dernière petite chose à laquelle vous ne m’avez pas répondu, c’est le dédommagement prévu pour les personnes évacuées. À qui elles peuvent s’adresser ? Celles qui n’ont pas eu leur maison démolie, mais qui ont dû interrompre leur activité professionnelle, qui ont subi des dommages collatéraux, par exemple, chez qui peuvent-elles aller ? Chez leur assureur ? Chez Sibelga ?

le Bourgmestre.- Oui, chez leur assureur et nous en faire part. On peut se faire le relais de ça, si des gens ont des dommages. On l’a fait dans plein de dossiers où, même quand on n’est pas responsables, on aide les gens. Si quelqu’un a un vrai problème comme ça, on est évidemment ouverts à voir ce qu’il se passe.

Je rappelle quand même qu’à 13h10 – et chapeau aux pompiers et au service de Sibelga ! –, tout était rétabli. L’explosion a eu lieu vers 7h30 (je me souviens que c’est Mme Hariche qui m’a prévenu) et ils ont mis un temps extrêmement rapide à rétablir une normalité.

Donc, de nouveau, s’il y a des cas, franchement, qu’ils les envoient chez nous. On a notre service juridique, on a un service d’appui, un service d’aide psychologique, on les aidera.

Même s’ils ne maîtrisent pas bien les méandres administratifs, comme vous l’avez dit, madame Buggenhout, envoyez tout le monde chez nous et on trouvera bien les relais, comme on l’a fait dans d’autres cas.

Mme Buggenhout.- Je vous remercie, monsieur le Bourgmestre.

Wauters.- Monsieur le Bourgmestre, vous avez bien fait votre travail. Merci de nous répondre/ ça, c’est très bien. Ce qui est important… On a parlé de profondeur et j’ai bien compris que c’est un peu trop tôt pour se parler par rapport à ça. C’est un peu dangereux d’imaginer que des pompiers ou des policiers s’expriment comme ça, en disant : « Oui, les tuyaux de Sibelga… » Il faut faire attention, quoi qu’il en soit, et du coup, les riverains nous relayent ce qu’eux ont entendus (?). Et ce n’est pas un « bon plan », à mon avis. Même si après, en tant que chef de la police et de la Ville, vous dites : « Je réponds à une série de choses. »

Vous avez fait ce « job »-là et rien que pour ça, c’est bien.

Un accident, évidemment, sur un chantier d’une importance pareille, peut toujours arriver. Ce que j’ai entendu, ce soir, et je m’en réjouis – je crois qu’on pourrait tous s’en réjouir et remercier les équipes de secours, la Ville de Bruxelles qui a fait son « boulot ».

Mais ça, c’est après. En fait, mes questions, c’était plutôt avant : on n’est jamais à l’abri, vous l’avez dit vous-même. Le gaz, on ne peut pas toujours prévoir – et pourvu que ça ne nous arrive pas, évidemment !

Dans les questions que je posais en disant : « On reçoit des ttoutes-boîtes, etc., mais comment se fait-il que les différents pompiers et autres services de secours n’étaient pas au courant ? » Ça, c’est important, me semble-t-il : le jour où il y a eu l’accident, ils ne savaient pas très bien par où passer. Ça a un peu patiné, me semble-t-il, en tout cas, de ce que j’ai entendu des riverains de Neder-over- Heembeek.

 

Mme Buggenhout.- Si je peux ajouter, c’est parce qu’à Neder-over-Heembeek, je vous l’ai dit, monsieur le Bourgmestre, tous les jours, les rues changent. On peut aller d’un côté, puis plus…

Et les pompiers ne s’en sortaient pas – la police non plus, d’ailleurs.

Wauters.- Voilà ! En fait, ils ne savaient pas où ils devaient intervenir, ou comment intervenir… et ça, c’est de l’amont, donc ça ne doit plus arriver – et ça n’arrivera plus, je l’espère !

Effectivement, si on a fait toute une série de choses une fois que la chose est arrivée – et je m’en réjouis, je remercie tous les services et la Ville de Bruxelles, quoi qu’il en soit –, mais en fait, c’est en amont qu’on doit être le plus attentif possible. Ça, c’était le premier élément que je voulais donner – désolé, c’est un gros dossier !

C’est important parce que ça évite toute la suite, notamment tout ce que la Ville doit déployer pour les écoles, tout ce que vous avez dit et qui, à juste titre, a été fait, donc je n’ai pas de problème avec ça, évidemment : je suis ravi que la Ville reste en contact avec les sinistrés, quels qu’ils soient.

Mais encore une fois, ça c’est après, et pas avant.

Merci pour la petite explication par rapport à la STIB et Bruxelles Mobilité. Je ne faisais pas l’erreur, mais peut-être que d’aucuns le faisaient, donc c’est important. Vous avez aussi, très brièvement, parlé du pont Van Praet, de Monnoyer, en disant : « Pas de chance, tout ça est arrivé en même temps. » Tout à l’heure, dans mon intervention, c’était vraiment ça que je voulais dire. Si on donne l’information aux gens de Neder-over-Heembeek qui y habitent tous les jours… Je parlais de ma collègue Buggenhout qui habite là, mais en fait, on est tous habitants de la ville. Quand je me retrouve à Neder-over-Heembeek pour une raison x ou y, parce qu’on peut encore y faire des achats – ça arrive. On peut s’y promener, et puis on se dit : « Qu’est-ce qu’on fait ? »

Je pense que l’information, une fois qu’elle est transmise via le toutes-boîtes dans le quartier, elle doit être transmise via un numéro de téléphone, via une adresse e-mail. Vous avez parlé d’excellents sites. Facebook, c’est très bien. Je suis un peu légaliste pour ça, mais je pense que la Ville de Bruxelles, ce n’est pas loin de 200.000 habitants. Un Laekenois, quelqu’un du Pentagone peut avoir besoin d’aller dans sa propre ville, à Neder-over-Heembeek, à Laeken – ce que nous, les Laekenois, on appelle Laekendorp : à De Wand, si vous voulez, ou aux Pagodes.

Donc, cette information doit paraître. C’est ce que j’ai envie de dire de tous les éléments que vous donnez, parce qu’ils ont du sens, ils sont bons.

le Bourgmestre.- Donc, c’est vrai, on ne va pas nier qu’on a fait le pari de faire un peu tout en même temps, en se disant : « Soit, on étale pendant des années, soit, on fait tout d’un coup. »

Wauters.- Peut-être un peu trop…

le Bourgmestre.- Je ne sais pas. Parce que les gens, parfois, en ont assez d’être tout le temps dans les travaux…

Wauters.- C’est vrai.

le Bourgmestre.- … Donc c’est vrai que c’est une souffrance.

Comme on a fait ce pari dans le centre-ville à un moment donné et voilà, ça a plutôt bien fonctionné : maintenant, on a un centre-ville où il reste encore quelques travaux, en effet, autour de la Bourse, mais on a quasi fini l’ensemble et autour de Brucity.

Wauters.- C’est un pari, d’accord.

le Bourgmestre.- Oui. Je regarde M. Dhondt et Mme Maes, parce que voilà, on a pris ce pari de dire : « Maintenant, on boucle ! »

Et sur Neder-over-Heembeek, c’est la même chose. On s’est dit : « On refait les canalisations, on refait l’ensemble des impétrants, on refait tous les trottoirs. » On n’était pas obligés de tout refaire, mais on s’est dit : « C’est l’investissement majeur : on refait l’espace public, on refait tout le Zavelput, on refait tout Heembeek et on refait le pôle qui descend de l’A 12, pour avoir ce changement structurel. »

On le reconnaît. On l’assume.

Wauters.- Oui, vous l’aviez dit lors de l’arrivée du tram, donc c’est clair.

le Bourgmestre.- Donc on savait que ça allait basculer sur quelque chose de compliqué. Il se fait qu’on est dans un timing court, parce qu’on travaille à marche forcée.

Sur les implications, en effet, des incidents qu’il y a eu : Monnoyer, Buda et tout ça, au-delà du site – et je veux encore remercier nos deux collègues, qui m’ont relayé là-dessus –, on a fait une communication de presse, aussi. On ne peut pas faire un toutes-boîtes dans toute la ville : ça, ce n’est pas possible.

Wauters.- Je ne parlais pas d’un toutes-boîtes

le Bourgmestre.- On utilise les canaux de la Ville et – je dirais – « associatifs » pour essayer de communiquer.

Sachant que, sur le transfert de bus, par exemple, pour l’instant, le terminal tram est coupé le temps des travaux, on est en train de faire un contresens « bus » sur la latérale qui est en train d’être mis en place, donc ça va changer cette semaine.

On améliore tout le temps les choses : le feu a déjà changé beaucoup de choses pour les automobilistes – entre il y a deux semaines et maintenant, il y a quand même un gros changement.

Quand j’ai été à Neder-over-Heembeek, objectivement, ça bloquait assez en face du Docks, sur le quai, mais une fois qu’on était passé à côté du pont, c’était fluide, sur le côté.

Wauters.- Tout à fait, oui, c’est vrai. Et c’est cette info-là que je veux. C’est cette communication-là qui est nécessaire, pour nous…

le Bourgmestre.- Et donc c’est vrai que sur les travaux de l’A 12, le rond-point est fini. Ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. Quant au reste, je n’ai plus le timing exact, mais pour le Zavelput, c’est en février que ce sera fini et fin avril pour toute la rue Vekemans – les trottoirs : je rappelle que les rails sont posés. Ça, c’est fini, on ne doit plus mettre les rails.

Donc, on est quand même dans un chantier global qui devrait finir dans le courant du mois de juin. Je reconnais que c’est lourd, compliqué, mais il n’y a plus que trois, quatre mois à tenir.

Wauters.- Vous l’avez dit : c’est un pari, et toutes les explications que vous avez données… vous l’avez expliqué au moment où vous vous battiez pour que le tram arrive à Neder-over-Heembeek. Et excusez-moi, mais on vous a…

le Bourgmestre.- On aura, et les Heembeekois doivent le savoir, un tram qui ira de l’hôpital militaire – vous savez que nous sommes en négociation avec la Défense pour améliorer et créer une polyclinique – jusqu’à l’avenue Churchill, sans rupture de charge. C’est vraiment un des trams qui permettra de relier les deux grandes parties de Bruxelles sans rupture de charge, ce que beaucoup de seniors, notamment, nous on dit.

Je rappelle… Je m’excuse de faire un parallèle, mais je me souviens de tout le débat sur le tram 9 qui a aussi été très épique à Laeken : ça allait être l’Armageddon, la catastrophe.

Wauters.- Il est là.

le Bourgmestre.- Aujourd’hui, notamment beaucoup de seniors nous disent : « Ce tram 9, ça a tout changé pour moi. Ça relie Jette et Laeken de façon simple. »

Mais je sais que c’est compliqué pour l’instant, je ne le nie pas…

Wauters.- Oui, et vous avez dit vous-même… Excusez-moi, je vous prends un peu la parole, mais c’était ma réplique – mais c’est très intéressant ce que vous me dites.

Donc, c’est un pari, j’entends très bien que c’est un pari.

Je reviens avec cette idée, que je ne lâcherai pas : c’est la qualité de vie, de notre vie. Alors, il faut trouver l’adéquation, et je pense qu’on peut la trouver tous ensemble, entre cette qualité de vie, qui est importante – j’entends quand même que beaucoup de Bruxellois trouvent que c’est compliqué, avec les accidents qui arrivent : vous avez parlé de Monnoyer, etc. –, mais aussi avec cette envie de se dire : « On va peut-être tout faire en même temps. » Je crois que j’ai noté exactement ce que vous avez dit. Ce n’est pas grave, mais c’est cette adéquation qu’il faut trouver. Et aujourd’hui, désolé, mais cette adéquation, on a du mal à la trouver.

Donc, la communication – j’insiste ! Pas ici, au Conseil, mais vraiment pour les Bruxellois, pour tous nos habitants – et la qualité de vie, qui doit être en adéquation.

Ça, ce sont les deux éléments que je voulais souligner (?). Merci beaucoup, monsieur le Bourgmestre.

De heer Vanden Borre.-Dank u wel, voor uw antwoorden, meneer de Burgemeester. Het voordeel aan twee excellente collega’s die hun dossier goed kennen is natuurlijk dat er een interessant debat volgt, het nadeel is als je daarna moet volgen dat alles al gezegd is of toch heel veel.

Ik denk dat de boodschap die vandaag ook wordt gegeven vanuit de oppositie, vanuit ons drie, is: heb voldoende aandacht voor Neder-Over-Heembeek. Zie dit als een signaal om toch beter te proberen doen en te luisteren naar mensen en hun vele bezorgdheden.

Ik heb nog drie elementen die ik zou willen meegeven. Een betreft de brandweer. Ik heb ook signalen ontvangen van mensen die mij hebben gezegd dat de brandweer effectief moeilijkheden had om die werf te bereiken. De signalisatie was zeer onduidelijk.

Op dit moment zijn er geen extra slachtoffers gevallen, maar het zou pas een echte ramp zijn als de schade  wegens een onbereikbare werf nog groter zou worden. Dus dat blijft een groot aandachtspunt.

Ten tweede is er de bijstand die u wilt verlenen. Wat een burgemeester, wat een stad moet doen is de burgers helpen wanneer ze getroffen worden door een dramatische gebeurtenis. En ik denk dat u dat ook heeft gedaan.

De Stad heeft dat ook gedaan, bijvoorbeeld na rellen. Of wanneer er een camionette was  uitgebrand en die persoon daar niks aan kon doen. En dan heeft de Stad beslist om die mensen voor een deel te ontzorgen, te gaan bijstaan. Ook bij de afhandeling van het verzekeringsdossier. Ik zou dan nu dus ook willen vragen dat u dat zeker ter harte neemt. Want ik heb zelf ervaring met verzekeringsdossiers, helaas is dat soms iets van zeer lange adem. Een jaar, twee jaar. Soms zelfs langer.

Dus ik zou willen vragen dat de Stad dat echt wel goed opvolgt en zo nodig druk zet dat die persoon wordt geholpen en dat dan achteraf de verzekering maar zelf moet uitklaren wie uiteindelijk de factuur betaalt.

En tot slot is er ook het gegeven dat u erkent dat er te veel tegelijkertijd is gebeurd in Neder-Over Heembeek. En als er dan natuurlijk iets misloopt, of in dit geval eigenlijk meerdere zaken mislopen, dan stijgt het water boven de mensen hun hoofd. Dan is het nu zaak om zo snel mogelijk die bestaande werven af te werken, geen bijkomende werven meer te openen in Neder-Over-Heembeek en echt mensen te garanderen dat de timing die is vooropgesteld  absoluut gehaald wordt. En dat ze niet opnieuw moeten horen over maanden of jaren uitstel.

Nu moet de Stad ervoor zorgen dat die beloftes die we hebben gemaakt nu onmiddellijk worden uitgevoerd en dat de mensen verder kunnen met hun leven.

24 AVRIL 2023 - Question d’actualité concernant l’arrivée d’un nouvel opérateur de trottinettes partagées à Bruxelles

M. Wauters. – Monsieur l’Echevin, dans la presse de la semaine dernière, il est annoncé un nouvel opérateur de trottinettes partagées. Il s’agit d’une flotte de 1000 engins.

Je sais que mon expression n’est pas neutre dans ce domaine, tant que ce soit à Laeken ou dans le pentagone, je peux mesurer chaque jour l’impact trop souvent dangereux des trottinettes partagées encore aujourd’hui, dans la manière anarchique dont elles sont utilisées. J’ai beaucoup de difficultés à comprendre la plus-value sociale cette usage génère réellement… 

Car actuellement, le danger est autant pour les utilisateurs que pour les autres. Et cela tout autant en conduisant qu’à l’arrêt.  

Par ailleurs, on peut aussi s’interroger sur la durabilité de ce moyen de transport dont la durée de vie semble par ailleurs extrêmement courte …

Alors que Paris a décidé d’interdire les trottinettes partagées, assez logiquement dans un  article de presse, on peut lire cette interrogation : “Le timing peut paraître étonnant. La Région bruxelloise souhaite limiter le nombre d’opérateurs sur son territoire. Il s’élève à huit pour l’instant. La Région songe aussi à limiter le nombre de trottinettes en service. Elle en compte plus 20 000 actuellement. “

En ce qui concerne les quotas et les limitations du nombre de ces engins, la ministre Vandenbrandt a déclaré dans la presse vouloir réguler par arrêté le nombre de trottinettes à Bruxelles à 13 000  (Paris en avait 15 000 pour une ville nettement plus grande) (https://fr.businessam.be/bruxelles-offensive-contre-trottinettes-electriques/), elle a également déclarer qu’elle régulerait le nombre d’opérateurs via arrêté, mais là toujours, on a rien vu passer au moniteur.

Autre souci, les drop zones : L’article 4 de l’ordonnance Régionale précise que les communes doivent être consultées, On lit dans la presse que la Ministre en veut 1000 installées avant l’été, l’ordonnance en prévoirait 3000. Dans la presse on trouve ceci : « D’après Bruxelles Mobilité, 681 emplacements devraient voir le jour à Bruxelles-Ville. »

Voici mes questions :

  • Combien de drop zones sont prévues à la Ville de Bruxelles et combien sont déjà installées ?
  • On peut légitimement se poser la question de l’opportunité de rajouter un énième (j’en compte déjà 8) opérateur alors qu’un cota maximum de trottinettes va être instauré. Le marché est-il viable pour tous ou va-t-on tuer l’activité économique à petit feu ? Quels sont les contacts de la Ville avec la Ministre ?
24 AVRIL 2023 - Question relative au contrôle du stationnement à Neder-Over-Heembeek

M. Wauters. – Monsieur l’Echevin,

Le 1er mai 2022, la ville a modifié le règlement de stationnement à Neder-Over-Heembeek en couvrant le quartier de zones bleues ou d’horodateurs.

Les résidents ont massivement acheté une carte de riverain leur permettant de se garer partout dans le quartier et espéraient beaucoup du nouveau système. Notamment pour empêcher les voitures ventouse d’occuper les places de parking.  

Aujourd’hui, au moment où les habitants sont invités à renouveler leur carte de riverain, il est temps de faire le point avec vous. En effet, de nombreux riverains n’ont jamais vu le moindre contrôleur que ce soit à pied ou avec le scan car durant cette première année du nouveau système. Et dans la réalité n’ont pas remarqué de changement par rapport au passé.

Pouvez-vous nous informer sur la manière dont les horodateurs et les zones bleues ont été contrôlées. Le scan si elle peut scanner les plaques en zone payante, j’imagine qu’il n’en est pas de même pour vérifier les disques de stationnement …Dès lors, pouvez-vous me dire par qui et comment le contrôle est assuré ?  

Lors de cette première année, pouvez-vous me communiquer le nombre de procès-verbaux établis par la ville d’une part pour infraction horodateurs et d’autre part pour infraction en zone bleue sur le territoire de Neder-Over-Heembeek.

Je vous remercie pour vos réponses.

24 AVRIL 2023 - Question concernant l’impact des travaux du tram à Neder-Over-Heembeek

M. Wauters. – Monsieur l’Echevin,

Contrairement au chantier du Métro au Palais du Midi, il semble que la STIB soit plutôt efficace dans l’avancement des travaux du Tram à Neder-Over-Heembeek et c’est une bonne chose.

Comme c’est le cas pour l’avenue de Stalingrad pour des chantiers de cette importance les autorités publiques prévoient habituellement des compensations financières pour soutenir les commerces lors des travaux.

Mes questions seront donc courtes et directes :

En fonction du timing des travaux, quel sont ou seront les impacts négatifs en termes d’accessibilité pour les commerçants ? Combien de temps devraient durer ces inconvénients pour eux ?

Les commerçants de la rue François Vekemans sont-ils également indemnisés ?

Si oui, par la Région et/ou la Ville ? A combien se montent ces compensations

Je vous remercie pour vos réponses.

6 MARS 2023 - Question concernant les vols à répétition dans les commerces du quartier des Marolles

M. Wauters. – Monsieur le Bourgmestre,
Le quartier des Marolles, comme celui du Sablon, traverse une période économique catastrophique sans précédent depuis la crise Covid… et les crises qui ont suivi. Je reviendrai d’ailleurs vers votre Collège d’ici peu pour analyser ces causes et faire des propositions concrètes pour envisager un redémarrage de ces quartiers, joyaux du patrimoine Bruxellois !

Aujourd’hui, il a une autre urgence !
Depuis un certain temps et avec une accélération ces dernières semaines, toute une série de magasins sont victimes de vols ou tentatives de vols avec effractions.

Voici une liste non exhaustive d’événements survenus récemment et dont j’ai eu connaissance :

Commençons par la  toute fin décembre, il y a juste un peu plus de deux mois :
Vitre cassée, porte et volet intérieur forcé au Wine Bar de la rue Haute.
Le 23 janvier à 16h15’, des personnes en cagoules ou écharpes sur le visage ont ouvert une camionnette et volé les outils des ouvriers qui travaillaient sur un chantier qui avait lieu à l’arrière de la boutique “Le comptoir“ rue Blaes.
Le magasin “Mes découvertes“ du célèbre antiquaire Julien Cohen, situé rue Blaes a été victime d’un vol avec bris de la vitrine la nuit  du 17 au 18 février vers 4h du matin.
Chez DPlus Design, également rue Blaes, le vol a été commis la nuit du 25 au 26 février.
Dans ces deux cas, la police a été prévenue et est venue sur place.

Toujours le 25 février, tentative / vol en pleine journée au Réservoir Bar de la rue Haute.
Un agent immobilier de la rue Saint Ghislain a subi également une tentative de vol la nuit du 28 février au 1er mars.  Et le 2 mars, il y a eu à nouveau une tentative d’effraction à la “Welcome gallery“ rue Blaes. Volet extérieur forcé et porte  vitrée en morceau.

Dernier élément en date à ma connaissance, encore ce  samedi matin : deux individus ont été surpris par les voisins occupés à “disquer“ la machine à sous du lavoir pour en emporter le contenu. Il ont été mis en fuite par les voisins qui ont appelés la police.

A ce propos, des commerçants victimes m’ont indiqué que quand cela leur est arrivé, la police leur a dit qu’au coin de la rue Saint Ghislain et Blaes il y avait une caméra de la ville ! Ils devaient juste se renseigner de quel côté elle filme…

Ces commerçants ont ajouté : “Il y en a une mais ils ne veulent jamais l’utiliser…Ils prétendent qu’ils vont le faire et ne le font jamais“

Il est aussi interpellant de constater que les tentatives de vols ont lieu même en plein jour, puisqu’un  des commerçant du quartier a notamment été attaqué un samedi matin à 10h pour lui voler sa chaîne en or…

Monsieur le Bourgmestre, Il ne se passe quasiment plus un jour sans que je sois informé de nouveaux faits !

Dans le contexte commercial déjà très difficile que vie le quartier, une telle situation est tout simplement intenable. Sans compter que toutes ces portes et/ou vitrines cassées et “raccommodées provisoirement avec des planches ou autre,  sont également de nature à inquiéter le chaland sur  l’ambiance du quartier lorsqu’il s’aventure encore dans celui-ci !  

Voici donc mes questions :

  • Pouvez-vous confirmer cette récente explosion de délits par les dépôts de plaintes enregistrées ?
  • Dans l’affirmative, quelles stratégies la police et la Ville via Bravvo notamment mettent-ils en place pour prévenir ceux-ci ?
  • Pouvez-vous confirmer ou non que les caméras de surveillances soient bel et bien fonctionnelles ?
  • Dans l’affirmative, y a-t-il des images exploitables pour identifier les auteurs des faits ?
  • Avez-vous décidé d’augmenter les patrouilles notamment de nuit ?

Ce qui est clair, c’est qu’il faudra de toute urgence trouver des solutions pour empêcher une complète descente aux enfers de Marolles !

Je vous remercie pour vos réponses.

6 MARS 2023 - Question orale de M. Wauters concernant l’état d’avancement des travaux de marquage des emplacements de parking sur le Parvis Notre-Dame à Laeken

M. Wauters. – Monsieur l’Echevin, en juin dernier, puis encore en  octobre, je vous interrogeais concernant la problématique du stationnement  sur le Parvis Notre-Dame – qui dure depuis plusieurs années – était particulièrement peu lisible et dès lors chaotique pour de nombreux riverains et usagers du Parvis qui en ont fait les frais …

Lors de ma dernière interpellation vous m’avez répondu que c’était bien prévu mais que d’autres chantiers avaient été considérés comme plus prioritaires…
Entretemps,  les amendes continuent de tomber, touchant aveuglement les visiteurs de l’Eglise, les touristes, les clients HORECA ainsi que les riverains et visiteurs du Cimetière

Monsieur l’Echevin, où en est-on ?

-Est-ce que désormais un planning concret de travaux a été fixé pour ce premier semestre 2023 ? Ou à défaut second semestre ? Et quel est-il et pouvez-vous me détailler les  étapes techniques ? 

Pouvez-vous également préciser si la disposition des traçages des  emplacements de parking (PMR compris) a finalement été tranchée ?

-Dans la négative : pour quelle raison et est-ce que tout au moins un marché (appel d’offre) a déjà été lancé avec le sous-traitant en charge du marquage/aménagement concernant spécifiquement le Parvis Notre-Dame ?

Je vous remercie pour vos réponses.

13 FEVRIER 2023 - Question de M. Wauters concernant l’état d’avancement du dossier de rénovation du Passage Chambon à Laeken

M. Wauters. – Madame l’Echevine, En octobre dernier, je vous interrogeait à propos de à la mise en œuvre de la rénovation du Passage Chambon suite à la mise en demeure de la Région BXL adressée tant à INFRABEL qu’à la Ville ?

-De mes informations les tests menés par INFRABEL en septembre 2022 avec un produit spécifique, la fluorescéine, ont conclu que le Passage Chambon est bien étanche. Ce qui confirme donc les propos d’INFRABEL qui affirmait que leurs travaux datés d’avril 2010 avaient été bien menés. Or la Ville avait  pourtant affirmé (voir courrier adressé par la Ville à  INFRABEL le 20 mars 2017) que ces travaux d’INFRABEL n’avaient pas été bien menés en se basant sur un rapport de Mur Protect qui finalement s’et avéré introuvable

Tous ces rebondissements ont eu pour seul effet le report une nouvelle fois de la rénovation du site. Depuis, il s’est encore dégradé faute de rénovation, ce qui va donc alourdir la facture in fine payée par les citoyens.

Madame l’Echevine, voici mes questions :

– Quels sont les derniers développements

-Avez-vous aujourd’hui une vue claire sur les prochaines étapes/planning en 2023 au niveau de la rénovation ? Quelles sont ces étapes ?

Je vous remercie.

17 OCTOBRE 2022 - Proposition de motion introduite par M. WAUTERS concernant le survol de Bruxelles

M. Wauters.– Très rapidement, madame la Présidente, j’avais déposé et ai
envoyé à tous mes collègues de la majorité et de l’opposition, aux chefs de file,
une proposition de motion visant à interdire le survol nocturne – je précise – de
Bruxelles pour essayer d’en limiter un maximum les nuisances pour les vols à
destination ou au départ de l’aéroport national Brussels Airport.

À la demande de la majorité, je propose que nous y consacrions un groupe de
travail. Parce qu’en réalité, cette motion énonce trois demandes et celles-ci sont
portées par les habitants de la Région bruxelloise, de la Région flamande et
certains de la Région wallonne qui subissent les mêmes nuisances.

Je pense donc que dans un dossier qui a clairement pourri la vie politique depuis
40 ans, pouvoir atterrir sur un consensus positif ici, à la Ville de Bruxelles,
serait un bon signal. Dans ce contexte, la main tendue par la majorité pour en
discuter ensemble et revenir dans 15 jours avec une motion positive remplit mes
attentes. Je propose donc d’y travailler et d’en reparler lors du prochain Conseil
communal.

Merci, madame la Présidente.

17 OCTOBRE 2022 - Plan GoodMove


M. Wauters.
– Merci. Je vais compléter les propos de Mme Debaets parce que
c’est un point très important. Quand il est passé en Conseil communal, il y a une
série d’éléments que nous avions mis en avant. Personnellement, j’étais et suis
toujours pour une meilleure mobilité dans le Pentagone, mais il faut quand
même rappeler – parce qu’on a fait référence à toute une série de quartiers ou à
d’autres communes – que le Pentagone est quand même un endroit tout à fait
particulier de la Région : c’est là que se cristallise énormément de la mobilité et
parfois de l’immobilité à Bruxelles.

Ce qui est certain, c’est que j’en ai un peu assez de la communication binaire :
on est soit pour, soit contre, et donc dans un camp ou dans l’autre. Il faut quand
même un petit peu réfléchir au fait que la mobilité, le plan Good Move, c’est
aussi notre qualité de vie, comme l’a souligné Mme Debaets. La qualité de l’air
qu’on respire, de la façon dont on peut se rencontrer dans les quartiers. Alors,
certains habitent le Pentagone, d’autres Laeken, Neder-over-Heembeek ou
Haren, mais en tout cas, c’est vraiment très important parce que la qualité de vie
en ville passe aussi par là. Et moi, dès le départ, je n’ai pas vu ce plan comme
un plan contre quelque chose, mais comme un plan « pour ». En tout cas, je
veux que ça le soit, parce que si ça devenait un plan contre les gens, contre les
automobiles, contre nos vies, il ne serait plus question du tout de le soutenir.
Mais aujourd’hui, je pense que proposer un moratoire, dire qu’on arrête tout et
on recommence, c’est complètement idiot parce que beaucoup de choses ont été
mises en place. Or, comme disait ma collègue, si on n’utilise pas cette période
de test… Moi, j’étais vendredi à la section avec l’échevin. J’étais le seul, et j’ai
dit à l’échevin : « Écoutez, vous entendez ce que je vous dis. Je vous en ai déjà
parlé il y a une semaine, il y a quinze jours, etc. Mais il faut que ce soit suivi
d’effet, parce que sinon, c’est comme si on prêchait dans le désert. » Et il me l’a
promis, comme il vous le promet aujourd’hui, même si vous avez le sentiment
de ne pas être entendu. Mais pour l’instant, en tant conseiller communal, je veux
aussi être entendu, parce que je porte la voix de gens qui m’ont demandé de les
représenter. Et vous aussi, comme citoyens porteurs d’une interpellation, vous
avez aussi besoin qu’on ne fasse pas que vous entendre, mais qu’on apporte des
réponses, des solutions et des propositions.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’on ne construit rien sur de la colère. Jamais !
Mais on ne construit rien non plus sur de la « non-écoute ». Donc, à un moment
donné, il va falloir que l’on se situe un petit peu au milieu du gué pour essayer
de faire avancer les choses et d’être positif. Alors, quand avait été présenté ce
plan Good Move, on avait directement fait remarquer, avec Mme Debaets et
d’autres conseillers, que ramener la circulation sur la petite ceinture est une
chose, mais qu’il faut aussi permettre de la mobilité et de la fluidité sur cette
dernière.

Reconnaissons-le, pour une grande partie de cette petite ceinture, en tout cas, en
journée, toute la partie qui longe le canal, donc de la porte de Ninove à la place
Sainctelette – et je ne parle même pas du chantier Trône qui, paraît-il, va se
terminer en novembre –, pose tous les jours d’énormes problèmes. Et je ne le
dis pas juste aujourd’hui parce qu’une proposition de motion est déposée, on
l’avait déjà pointé quand on a présenté ici plan Good Move. Aujourd’hui
encore, boulevard Pachéco, il y a le fameux tunnel en dessous du boulevard du
Jardin Botanique qui est en chantier depuis je ne sais pas combien d’années et –
j’ose à peine le dire – sans qu’il y ait des travaux qui s’y fassent, en plus. Ça,
c’est la meilleure ! Plus bas, vers la gare du Nord, il y a évidemment le nouveau
bâtiment de la Région et tout l’aménagement autour qui fait qu’effectivement, la
circulation est compliquée. Or sur le carrefour Pachéco-Jardin Botanique, qui
est le seul endroit de sortie, on est justement en train de faire des travaux… Nom
d’un chien ! c’est une blague, ou quoi ?
Donc, si vous voulez que le plan Good Move soit intégré, accepté, et même
porté par les citoyens qui savent que derrière ce plan, il y a une volonté de
mieux vivre, c’est ça que je soutiens et rien d’autre. Mais s’il vous plaît,
pourquoi est-ce qu’il n’y a pas quelque part quelqu’un qui réfléchit un
minimum ? On parlait tout à l’heure des niveaux de pouvoir, je ne sais plus qui,
mais oui, il faudrait peut-être un jour un chef d’orchestre, une espèce de grand
régisseur qui sache que la Région est en train de prévoir un chantier à cet
endroit pendant que nous sommes en train de modifier notre plan de circulation.
Est-ce que c’est bien normal que, chaque soir, les gens qui sortent de Bruxelles
par ce coin-là doivent supporter au moins une heure d’embouteillage, d’arrêt,
etc. parce qu’en fait, on a décidé de réaliser des travaux – je ne sais pas au juste
dans quel but – qui font que non seulement on ne peut pas emprunter le tunnel,
mais qu’en plus on ne peut pas non plus sortir par le boulevard Pachéco.
Ce genre de chose, excusez-moi, mais c’est vraiment se donner des coups de
pied à soi-même !

Nous ne voterons pas pour cette motion, parce que fondamentalement,
il suffit de voyager en Europe pour se rendre compte qu’en
termes de mobilité, on est presque au Moyen-Âge, ici à Bruxelles, par rapport à
beaucoup d’autres villes qui ont tout à fait intégré ça. Mais sur la manière de
faire les choses, nom d’un chien, à un moment donné, dans ce qu’il reste de
cette période de test, nommez un « chef d’orchestre », quelqu’un qui sait qui
prévoit des travaux, où, quoi, quand et comment au travers du Pentagone, dont
notre Ville a la responsabilité, mais aussi des communes avoisinantes et de la
Région.

Parce que ça ne va pas ! Moi, je veux bien défendre un projet parce que j’y
crois, parce que je le trouve opportun, mais si on se met soi-même des bâtons
dans les roues, qu’on donne le bâton pour se faire battre, alors excusez-moi,
mais si effectivement vous vous faites battre, eh bien tant pis pour vous ! Moi,
je veux bien, mais il ne faut pas exagérer !

Un dernier point. Dès le mois d’avril, je disais déjà que la concertation et la
communication avaient été faites à l’envers, qu’on marchait sur la tête à la Ville
et qu’en fait, on allait seulement commencer à communiquer, prendre des
contacts, etc. J’ai encore eu des contacts ce week-end avec des commerçants des
Marolles et du Sablon qui sont désespérés. Je ne dis pas que vous avez tort ou
raison, je les écoute et je suis moi-même aussi un commerçant et je comprends
leur désespoir. Pourquoi ? Parce que la spécificité des Marolles et du Sablon,
par exemple, c’est que 80 % de la clientèle de ce quartier n’habite pas le
Pentagone, et parfois ni la ville ni même la Région.

Et là, je renvoie dos à dos tous ceux qui ont des idées fixes. Je rejette le
populisme et je n’aime pas du tout l’attitude du MR sur ce dossier, parce qu’en
prétextant que la communication est tellement mauvaise, ça incite les gens à ne
pas venir à Bruxelles. Excusez-moi, mais vous allez dans le même sens, parce
que si la communication qu’on croit percevoir de la part d’Ecolo consiste à dire
qu’on ne veut plus de voitures en ville, et que les gens qui habitent Uccle,
Waterloo, le Brabant wallon, le Brabant flamand, se disent qu’on ne veut plus
d’eux à Bruxelles, excusez-moi, mais ce bashing que fait le MR aujourd’hui,
moi j’appelle ça du populisme. Désolé, mais le résultat est le même. Vous êtes
en train de dire aux gens de Uccle, Waterloo, Rhode-Saint-Genèse, etc. :
« Écoutez, ça marche tellement mal ici qu’il ne faut pas venir. »
Mais on est là pour défendre notre Ville, quand même ! Pour défendre nos
commerces, comme vous n’arrêtez pas de le dire. Je le pense aussi et je vous
crois sincère, sauf que dans l’expression, vous contribuez au même
dénigrement. Vous avez critiqué notre collègue échevin du commerce. Je suis
désolé, mais je suis complètement d’accord avec lui.
C’est que le type de discours qu’on tient a évidemment de l’influence sur ce que
les gens vont faire. Donc 1 : un discours positif, 2 : de la concertation et 3 : un
régisseur, un chef d’orchestre qui va gérer ça pour le temps qu’il reste dans cette
phase d’essai. Et une véritable écoute, évidemment. Non seulement ici, en
Conseil communal, mais vis-à-vis de la population, des commerçants.
Et pour finir, je viens de lancer des fleurs à notre échevin du commerce, mais il
va avoir droit aussi au pot – c’est comme ça, c’est la démocratie… Non, mais
c’est vrai : quand, sur mon site internet, je vais essayer d’expliquer aux gens
qu’en venant de tel côté de la Région, on peut arriver par là, aller dans tel
parking, se garez à tel endroit, etc., c’est pour que les gens continuent à venir
dans cette ville, quand même !
Je rappelle que Bruxelles, qui a plus de 1.000 ans, s’est construite grâce au
commerce. Les gens venaient avec leur carriole et arrivaient en ville pour
vendre leurs articles sur les marchés. On n’a rien inventé : en 2022, c’est
toujours la même chose, nous sommes dans une ville de commerce. Et quand on
me parle de contacter EntreprendreBruxelles, moi, en tant que conseiller
communal, je suis au courant, mais pas tous les autres commerçants. Or ce n’est
pas à eux d’aller consulter EntreprendreBruxelles, c’est EntreprendreBruxelles
– donc la Ville – qui doit aller vers chaque commerçant.
J’entends, puisque nous nous sommes vus en section vendredi, que c’est bien ce
que va faire la Ville, sauf qu’on est déjà pratiquement en novembre… Alors
excusez-moi, mais votre majorité ne reçoit que les gifles quelle mérite, parce
qu’il fallait être proactif : ce n’est pas au mois de novembre qu’il faut lancer ça,
mais en amont, c’est-à-dire bien avant le mois d’août.
Donc oui, ce projet, nous continuerons à le soutenir, mais selon les modalités
que ma collègue Debaets et moi-même avons stipulées aujourd’hui. Nous
voulons des résultats et des réponses, et pas rester comme ça sur des « oui, oui,
oui, oui », alors qu’en fait vous pensez « non ».
On ne votera pas la motion proposée par le MR, ni les amendements du PTB.
Mais on aura une exigence énorme dans la période de test pour que vous
répondiez correctement, point par point, à toutes les questions très justement
soulevées par mes collègues – car je ne prétends pas que ce qu’ils ont dit n’était
pas juste.
Je vous remercie.

17 OCTOBRE 2022 - Question de M. Wauters concernant la problématique de stationnement sur le parvis Notre-Dame à Laeken

M. Wauters.– Merci, monsieur le Président. Monsieur l’Échevin, en juin
dernier, je vous ai interrogé concernant la problématique du stationnement sur le
parvis Notre-Dame à Laeken qui était particulièrement peu lisible et dès lors
chaotique pour de nombreux riverains, mais aussi d’autres usagers du parvis.
Dans votre réponse, vous me disiez qu’effectivement, la situation du parvis
méritait une amélioration et qu’un plan assez simple avait été élaboré pour
rajouter du marquage au sol, comme demandé d’ailleurs par les citoyens lors du
processus participatif de 2021, tout en profitant pour y inclure deux places de
parking PMR – ce dont je m’étais d’ailleurs réjoui. Vous m’assuriez que ces
travaux, que l’on peut quand même qualifier de légers, seraient terminés pour la
fin de l’été. Or, voilà l’automne bien entamé et ni les riverains ni moi-même
n’avons pu constater que cela avait été fait.
Donc, ma question est directe et très simple : monsieur l’échevin, quand ces
travaux de marquage du parking du parvis Notre-Dame seront-ils enfin
réalisés ?
Je vous remercie pour votre réponse qui, je l’espère, sera très agréable à
entendre.

M. Dhondt, échevin.- Merci, monsieur le Président. Monsieur le conseiller,
merci pour cette question. Il est effectivement vrai que nous travaillons sur un
marquage pour le parvis de Notre-Dame de Laeken. Sa mise en œuvre n’a pas
encore pu avoir lieu car l’entrepreneur chargé de ce marquage était
complètement accaparé par d’autres projets – dont notamment le plan Good
Move.
Il est clair aussi qu’on a quand même déjà beaucoup travaillé sur le quartier de
Laeken et je peux donc vous répondre qu’il va falloir planifier ces travaux. Je
n’ai pas encore de date précise concernant leur réalisation.
Ce qui a déjà été fait à Laeken est principalement tout ce qui concerne la
sécurité routière : des coussins berlinois ont été placés rue Léopold Ier, avenue
de Bouchout, avenue des Ébéniers, boulevard du Centenaire et rue de la
Comtesse de Flandre.
Il a fallu établir des choix et on a donc d’abord mis en œuvre le projet de
sécurité routière. Ensuite, le marquage sera effectivement réalisé pour les
différentes places de stationnement.

M. Wauters.– Franchement, monsieur Dhondt, vous n’aviez sans doute pas
grand-chose à répondre, puisque vous me parlez des coussins berlinois posés à
tel ou tel endroit alors que ma demande est assez simple. Je pourrais
comprendre que vous ayez utilisé beaucoup de peinture blanche pour tracer des
marquages dans le Pentagone, mais avouez que votre réponse vaut ce qu’elle
vaut. Je ne sais pas comment vont l’entendre les riverains, parce que vous parlez
de sécurité routière, mais le fait de ne pas régler le problème de ce parvis tient
lui aussi à la sécurité routière.
Donc je ne vais pas insister, mais s’il vous plaît, ne nous baladez quand même
pas comme ça de mois en mois parce que ça n’a pas de sens. Ce n’est pas un
gros travail et il peut être fait convenablement.
Bref, on peut passer à autre chose.

17 OCTOBRE 2022 - Question de M. Wauters relative au toutes-boîtes du PS distribué à la rentrée scolaire et concernant la gratuité des fournitures scolaires pour chaque enfant du primaire dans les écoles de la Ville

M. Wauters.- Madame l’échevine, en ces temps économiquement difficiles
pour tous les Bruxelloises et Bruxellois, on ne trouvera à juste titre évidemment
personne dans cette assemblée pour critiquer – à première vue, d’ailleurs – le
fait que la Ville de Bruxelles veuille alléger la facture pour les familles, et
notamment par rapport aux frais de rentrée scolaire. Si quelqu’un voudrait se
prononcer contre, qu’il le dise, mais je serais surpris.
Quand je dis « à première vue », c’est que ce tract électoral – il faut bien dire ce
qui est – pose plusieurs questions, surtout qu’on est loin de la campagne
électorale. Tout d’abord en termes de collégialité au sein de votre propre
majorité, en tant qu’échevine de l’instruction publique, il est normal que vous
veilliez, pour tous les Bruxellois et Bruxelloises, à la pérennité et au
développement des écoles communales. C’est très bien et tout à fait logique. Il
n’en reste pas moins que c’est une majorité, je pense – donc le PS, One.brussels,
Ecolo-Groen et DéFI –, qui a décidé de cette mesure, et pas le PS seul.
Mais bon, si ça convient à vos collègues, tant mieux, ou plutôt tant pis pour
eux… c’est leur problème.

Entre parenthèses, à propos de majorité, je note qu’il n’y a quasi plus personne,
ici… Enfin, vous êtes encore quatre ou cinq dans la salle pour la représenter, ce
qui n’est pas si mal sur une trentaine de membres. Et ce n’est certes pas grave,
mais le fait est que ce n’est pas non plus très respectueux pour les questions
posées par les conseillers.

Ensuite, en revenant à ce folder, la vraie raison de cette intervention est que le
contenu pose question au regard des avantages sociaux, mais également et
surtout de l’égalité de traitement entre les élèves, en application de l’article 24,
alinéa 4 de la Constitution belge.

Pour nous, une citoyenne égale un citoyen, un enfant égale un enfant et il ne
peut pas y avoir de discussion à ce sujet ! En tout cas, en ce qui me concerne,
jamais je ne remettrai ce principe en question.
Il me semble également qu’il existe en Fédération Wallonie-Bruxelles un décret
disposant que dans le cadre des avantages sociaux, les communes se doivent de
fournir les mêmes choses aux écoles, quel que soit le réseau.
Bien sûr, vous me direz que cette liste est limitative et n’inclut pas une série de
choses (vous voyez que je me suis bien informé sur la question), comme par
exemple, les repas gratuits – que nous soutenons : c’est aux Cuisines
bruxelloises, il n’y a pas de souci avec ça –, ou encore les fournitures scolaires.
C’est vrai, mais il n’empêche que cette publicité est vraiment très limite. Elle a
très manifestement eu pour effet d’influencer certaines familles dans leurs choix
d’école. J’en ai d’ailleurs eu des échos de certaines directions témoignant qu’il
y a eu des désinscriptions dans leurs établissements à la suite de ce tract, et ce,
en période de rentrée scolaire, donc d’inscriptions.

Ce type de concurrence déloyale est en revanche interdit par le Pacte scolaire.
Par ailleurs, j’ai appris qu’une convention en cours d’élaboration entre la Ville
de Bruxelles et l’interscolaire de l’enseignement libre tardait apparemment à
être signée. Après la sortie de votre tract électoral, je me suis sincèrement
demandé dans quelle ambiance pouvaient se passer ces discussions, parce que
ce n’est pas une façon très correcte de travailler ensemble, me semble-t-il.
Donc, pourriez-vous préciser ce que contient cette convention ? Et également
pourquoi la signature de celle-ci semble tarder ?

Enfin, madame l’échevine – et c’était vraiment le sens de mon intervention –,
pouvez-vous répondre à cette question que je me pose vraiment, sincèrement, et
vous savez que je ne suis pas… j’ai utilisé un terme tout à l’heure qui n’a pas
plu à mon collègue, mais je n’aime pas faire mousser la mousse pour la faire
mousser, mais pourquoi cette majorité, votre majorité, qui ne fait que parler – et
je le soutiens – de solidarité sociale, d’inclusivité, de traitement égalitaire quel
que soit notre genre, notre origine, notre orientation sexuelle, nos choix
philosophiques ou religieux, pourquoi fait-elle systématiquement des
ségrégations et ne traite pas les enfants bruxellois de la manière la plus juste
possible, selon les règles, on est d’accord, mais de la manière la plus juste et la
plus équitable possible, et plus encore, je pense, en cette période
économiquement difficile qui nous touche aujourd’hui et qui va encore nous
toucher demain ? Je vous remercie pour vos réponses.

Mme Hariche, échevine.- Diminuer les frais scolaires et favoriser la réussite de
tous nos élèves sont des priorités pour l’instruction publique. Celles-ci étaient
clairement inscrites dans le programme de législature et il n’y a donc pas
vraiment de surprise par rapport à ça.
Nous avons effectivement affecté des moyens pour rendre notre enseignement
public encore plus accessible à tous. Il l’était déjà en termes de droit à
l’inscription – c’est un combat auquel je m’étais attelée il y a déjà de longues
années, mais ce n’est pas le cas partout, en tout cas pas dans tout le réseau
libre – et il l’est davantage aujourd’hui en termes financiers. C’est un des
objectifs de cette législature. Plusieurs mesures ont été mises en place ces
dernières années dans nos écoles, et les autres pouvoirs organisateurs (PO) – et
notamment de l’enseignement libre, puisque vous y faites référence – ont tout
loisir d’affecter leurs moyens comme ils l’entendent.
L’accueil temps libre, les repas chauds à midi, la piscine et à présent les
fournitures scolaires sont effectivement désormais gratuits dans la plupart de
nos écoles. Comme vous l’avez très bien souligné, les 8.200 kits scolaires
distribués aux écoliers de l’enseignement primaire sont venus à point nommé en
ces temps de crise où le pouvoir d’achat des familles est plus que rogné par les
prix de l’énergie.
Et comme vous le signalez également, ces fournitures scolaires ne font pas
partie des avantages sociaux. C’est évidemment un choix politique que
d’affecter ces moyens à cet effet, et j’encourage bien sûr le réseau libre à en
faire de même avec les subventions de fonctionnement qu’il perçoit, comme la
fait la Ville de Bruxelles.
Je rappelle que, comme la Ville de Bruxelles, que les écoles du réseau libre ont
accès aux subventions dans le cadre du temps libre et des repas gratuits. C’est
évidemment une démarche qu’elles doivent elles-mêmes accomplir pour
pouvoir en bénéficier.
Par ailleurs, pour les familles en difficulté et qui ne seraient pas dans les écoles
de la Ville de Bruxelles, le CPAS déploie une multitude d’actions pour soulager
les frais de scolarité, dont l’opération « sac à dos », que vous connaissez,
notamment pour les fournitures. Il y a aussi des interventions pour les
excursions et les voyages scolaires et même une prise en charge des repas de
midi, vous pouvez le rappeler aux familles bruxelloises parce que je pense que
cela peut leur venir en aide de manière efficace.
Et là encore, c’est le service public qui est au rendez-vous.
Quant à la convention entre l’enseignement libre et la Ville de Bruxelles, je
voudrais évoquer trois éléments :
Premièrement, nous avons dû aller en justice pour récupérer les subsides
garderie qui avaient été indûment conservés par les écoles du libre entre 2006 et
2011, puisqu’à l’époque, c’est la Ville qui payait leur personnel. Nous avons eu
gain de cause et deuxièmement, à partir de 2012, ils ont payé directement leur
personnel et nous avons établi une nouvelle convention.
Cependant, des contrôles approfondis effectués en 2016 ont établi que seuls
180.000 € avaient été correctement utilisés et justifiés sur un total de 550.000 –
pour un an : à ce jour, nous avons enfin récupéré une bonne partie de ces
sommes – il faut quand même le préciser – et le reste sera évidemment récupéré
au fur et à mesure.
Troisièmement, un nouveau projet de convention est en cours de finalisation, où
les sommes à récupérer sont déduites des subsides à venir. Elle sera soumise
lors d’un tout prochain Conseil.
Et si ça a traîné, ce n’est certainement pas à la Ville qu’il faut le reprocher. C’est
que nous avons eu énormément de mal à recevoir les informations correctes et
rapides de la part du réseau libre qui entretenait un système opaque. Nous avons
tenu bon et avons finalement obtenu toutes les informations, à partir de quoi
nous avons pu élaborer une convention qui suit son chemin auprès des différents
services de la Ville, et en particulier notre service juridique.
Enfin, très honnêtement, je pense devoir signaler aussi que depuis l’installation
de la nouvelle présidente de l’interscolaire de l’enseignement libre, il semble
que les informations circulent de manière beaucoup plus fluide et efficace. C’est
évidemment ce qui permettra d’avancer dorénavant plus rapidement.
Voilà, j’espère avoir répondu clairement à toutes vos questions.

M. Wauters.- Merci pour ces réponses assez précises. C’est vrai que je ne
connaissais pas du tout cette convention, mais j’étais curieux d’apprendre
comment ça fonctionnait…

Mme Hariche, échevine.- La future convention passera au Conseil.

M. Wauters.- Effectivement, ce sera l’occasion de me pencher sur le sujet. Ce
qui a vraiment suscité ma réaction – et vous savez que je suis commerçant –,
c’est que je considère que l’éducation ne peut pas être commercialisée. De
manière peut-être différente que vous – et je peux admettre qu’on n’ait pas la
même vision des chose –, je pense que l’enseignement est un service public, y
compris l’enseignement libre. Et que celui-ci soit catholique, musulman, juif ou
neutre, d’ailleurs. Mes enfants ont fréquenté les deux systèmes, tout comme
moi-même, et je considère que dans l’enseignement libre, qu’il soit
confessionnel ou pas, on fait souvent énormément et avec très peu, en général.
Et si je me souviens bien, les subsidiations ne sont pas les mêmes entre
l’enseignement public et l’enseignement libre. Mais je ne cherche pas ici à faire
une guerre scolaire.
Je considère quand même que peu importe que les élèves de la Ville de
Bruxelles habitent ou non à Bruxelles-ville, de même que pour ceux du réseau
libre.
Je note avec intérêt l’intervention du CPAS que vous avez soulignée et qui peut
régler certains des problèmes économiques que nous avons soulevés
aujourd’hui. Mais il n’empêche que je pense qu’on doit traiter les gens et les
enfants de la même manière. Parce que les parents de ces enfants qui sont dans
l’enseignement libre, confessionnel ou non, payent le même impôt que les
autres. Donc, je ne vois aucune raison objective qui justifierait un traitement
différent.
Par ailleurs, sans nous attarder là-dessus pour le moment, il y a effectivement eu
des propositions pour que tous les fonctionnements des écoles soient du même
type que dans le libre, avec les mêmes exigences, les mêmes devoirs et les
mêmes droits. Ce ne serait pas une mauvaise idée – je pense que c’est une
proposition récente de mon parti, d’ailleurs. Et je la défends évidemment, c’est
une excellente chose parce que ça permet le traitement égalitaire entre les
enfants.
Enfin, vous ne m’avez rien dit sur le fait que je ne sais pas si c’est très correct et
collégial de fonctionner comme ça dans une majorité, mais c’est évidemment à
vous de gérer ça entre vous, en Collège.
Je vous remercie.

Mme Hariche, échevine.- Par rapport aux subsidiations, parce que c’est
important que vous ayez les bonnes informations, les subventions de
fonctionnement sont les mêmes, quel que soit le réseau. Par contre, il y a
effectivement une clé de répartition pour ce qui est de l’investissement dans les
bâtiments scolaires.
Mais les bâtiments de l’enseignement officiel appartiennent à des pouvoirs
publics, et donc à la collectivité, tandis que ceux du libre, qu’il soit
confessionnel ou pas, sont des bâtiments privés. Et je citerai l’exemple d’un PO
du libre qui a vendu son bâtiment au privé pour en faire des logements de luxe.
C’est bien la preuve que quand on met de l’argent dans les écoles du réseau
libre, les confessionnels ou non, on doit évidemment veiller à ce que cet argent
serve la collectivité et pas des intérêts particuliers. Il est juste qu’on fasse
attention à la répartition de l’argent public.

M. Wauters.- Et sur ce point, je serai d’accord avec vous.

17 OCTOBRE 2022 - Question de M. Wauters concernant l’état d’avancement des tests d’étanchéité effectués ainsi que des contacts pris avec la CRMS dans le dossier de la rénovation du passage Chambon

M. Wauters.– Merci, Madame la Présidente. Madame l’échevine, vous m’aviez
dit que vous seriez « derrière » ce dossier c’était – je vous cite. Et moi aussi,
comme je vous l’avais répondu, parce qu’on sait bien que c’est un vieux dossier.
Donc on devait être deux et vous aviez dit qu’il vous tenait à cœur. C’est
pourquoi je me permets de revenir aux nouvelles à propos du projet de
rénovation du passage Chambon, qui nous tient tous les deux à cœur.
En juin dernier, vous nous avez appris plein de choses importantes et
intéressantes. D’abord, qu’après de nombreuses années, la question de la
propriété du passage Chambon avait enfin été tranchée : c’est bien Infrabel qui
est propriétaire de l’ouvrage, ça ne semble plus être mis en question, mais la
Ville a à sa charge l’entretien du sol et des égouts.

Nous avons également appris que des tests devaient être effectués, notamment à
la fluorescéine, pour identifier l’origine de l’humidité (plafonds et/ou murs), et
ce, pour monter un dossier et demander le soutien financier de Beliris et peut-être
d’autres niveaux de subsidiation.

Vous ajoutiez enfin que vous vouliez rencontrer la Commission royale des
monuments et des sites (CRMS) afin que celle-ci vous autorise à entamer la
rénovation des parties du passage Chambon ne se trouvant pas sous la voie du
chemin de fer.

Madame l’échevine, je me permets de vous rappeler, comme vous l’aviez aussi
évoqué, qu’une mise en demeure a été envoyée par la Région à la Ville et
Infrabel, demande formellement aux parties d’introduire un permis unique de
rénovation. Cette demande est à ma connaissance toujours pendante, depuis une
bonne année au moins. Il convient donc d’agir efficacement et rapidement d’où
ces questions :
Les tests d’étanchéité ont-ils enfin été effectués ? Il me semblait que ça devait
se faire il y a peu. Et si oui, connaît-on aujourd’hui l’origine des infiltrations
d’eau ?
A-t-on dès lors une idée claire des interventions techniques à effectuer pour
résoudre ces infiltrations ? Et, à titre corollaire, est-ce qu’on a éventuellement
chiffré un peu les coûts de l’opération ?
La CRMS a-t-elle finalement donné son accord pour entamer une partie des
travaux de rénovation sur les éléments non souterrains de l’édifice ? Le dossier
a-t-il été monté pour pouvoir demander les subsides, notamment – et
essentiellement, peut-être – à Beliris ?
Et a-t-on aujourd’hui une meilleure vision d’un agenda concret des travaux de
rénovation pour le passage Chambon ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

Mme Persoons, échevine.- Merci pour la question, monsieur Wauters. En effet,
suite à notre dernière rencontre sur place avec la Région, Infrabel et
l’administration de la Ville, des tests ont été effectués par Infrabel au mois de
septembre. Un agent du département patrimoine public s’est rendu sur les lieux
à la fin du mois et le test semble confirmer que les derniers travaux effectués au
niveau du tablier garantissent son étanchéité. Mais ils ne permettent pas encore
d’affirmer que les infiltrations proviendraient du contact entre les terres du talus
et les murs latéraux du passage.
Il ne semble donc toujours pas possible de conclure valablement quant aux
causes des dégradations. Ce qui, de notre point de vue, est essentiel avant
d’envisager la moindre intervention technique et des travaux de grande ampleur.
Il me semble donc opportun de compléter ce test par une évaluation approfondie
des travaux techniques avant de lancer des démarches pour un permis unique
auprès de la Région et de définir un timing à cet égard.
Et, comme convenu avec Infrabel et la Région, une réunion est prévue suite à
ces tests d’étanchéité effectués pour définir ensemble le chemin le plus sûr pour
entreprendre des travaux.
En résumé, il y a une suite à ces tests et nous aurons encore une réunion pour
discuter des résultats et des prochaines étapes. Voilà, on est derrière, mais étape
par étape, en procédant par exclusion pour identifier la vraie cause des
dégradations.

M. Wauters.- Et y a-t-il déjà une date pour cette rencontre ? Parce qu’on ne va
quand même pas remettre ça indéfiniment.
Mme Persoons, échevine.- Je n’ai pas encore fixé de date. Les tests viennent de
se terminer fin septembre, donc normalement, on devrait pouvoir planifier ça en
novembre.
Mais vous pourrez y revenir quand vous voudrez.

M. Wauters.- Le mois prochain, d’accord. Et oui, je ne vais pas lâcher le
morceau parce que ça fait 30 ans que…
Mme Persoons, échevine.- C’est parce que c’est vraiment très compliqué. Et la
Ville ne peut surtout que presser Infrabel fasse le nécessaire : c’est elle qui est
propriétaire et elle a aussi encore dans ses dépôts des éléments de rambardes et
autres. Donc, c’est Infrabel qui a la main dans ce dossier.

M. Wauters.- Et vous ne m’avez pas répondu à propos de la CRMS : a-t-elle
donné un accord pour pouvoir travailler sur les parties qui ne sont pas
impliquées ?

Mme Persoons, échevine.- Je n’ai pas encore de réponse à ce niveau.

M. Wauters.- D‘accord. Je me permets juste une petite réaction par rapport à
vos réponses. D’abord merci, même si c’est quand même un peu maigre. C’est
important pour moi et pour les habitants que le passage Chambon soit remis en
état. En septembre (vous n’étiez pas là mais M. Pinxteren m’avait répondu en
votre nom), j’avais parlé du choix de la piste cyclo-piétonne. On m’avait
répondu qu’en fait, (inaudible)
le passage Chambon avait été écarté, et notamment parce que la rampe était
d’accès difficile pour les vélos – ce qui est tout à fait faux, puisque je l’ai
empruntée très souvent et il n’y a pas de difficulté –, et que si on utilisait le
passage et qu’après on passait par le parc Annie Cordy, etc., il fallait construire
cette fameuse passerelle primée par la Fondation Roi Baudouin il y a 25-30 ans,
qui avait été dessinée en très grande partie par un architecte nommé Serneels.
En fait, l’argumentaire sur le fait de longer les rails à l’arrière des maisons de la
rue Stéphanie, qui est pour moi super anxiogène et pas du tout intégré dans
l’urbanité du quartier, me pose des questions. Et votre collègue, lisant votre
réponse, a parlé d’une étude de faisabilité de cette option par le bureau Sweco.
C’est pour ça que j’insiste vraiment sur le passage Chambon. J’étais intrigué par
la réponse et certaines personnes se sont renseignées, écrivant à Beliris pour
demander où était ce document qui avait motivé la décision de placer la piste
d’un côté plutôt que de l’autre.
Parce que je rappelle qu’on dit qu’une passerelle au-dessus de l’avenue de la
Reine coûterait cher, mais en réalité, si on veut rejoindre Jette, à un moment
donné, il faudra aussi refaire une passerelle dans l’autre sens. Donc, c’est l’une
ou bien l’autre et, à mon avis, elles devraient coûter à peu près le même prix.
Mais ce qui m’a fort étonné, c’est que j’ai l’impression qu’on ne m’a pas
vraiment dit la vérité, en me répondant l’autre jour, parce que voici ce que dit le
courrier de Beliris : « Il n’existe pas de documents administratifs qui étudient ou
écartent l’option du passage Chambon comme lieu de passage de la piste
cyclo-piétonne dans le cadre du contrat de quartier Bockstael. » Or, formellement,
on m’a dit le contraire ici, au Conseil communal.
Donc, je vous invite à être très attentifs parce qu’après, on nous raconte une
version de l‘histoire, mais quand on va gratter un peu, on constate qu’il n’y a
pas d’étude concluant qu’on pouvait ou devait écarter l’option du passage et la
passerelle dessinée 25 ans plus tôt qui, me semble-t-il, serait beaucoup plus
conviviale, fonctionnerait, traverserait un parc, etc. Tout l’aspect social et la
sécurité seraient respectés.
Et aujourd’hui, en lisant le courrier officiel de Beliris que j’ai ici, je ne
comprends pas pourquoi on m’a dit le contraire en septembre. Donc je suis sur
une interrogation, vraiment, et j’espère que l’on pourra me répondre aujourd’hui
ou au moins très prochainement parce que c’est très bizarre…

Mme Persoons, échevine.- Je vous propose de me renseigner à ce sujet et je
reviendrai vers vous.

M. Wauters.- Je vous remercie de répondre le plus rapidement possible à cette
question, parce que c’est intrigant et un peu particulier, pour ne pas dire autre
chose…

3 OCTOBRE 2022 - Sécurité et aménagement global du centre-ville

Point 76 – Dossier de Ans Persoons

M. Wauters.- Ce point est important pour l’aménagement global du centre-ville,
notamment autour de la Bourse. Et le budget inscrit est assez significatif pour
s’interroger sur les futurs projets, notamment celui de la rue Sainte-Catherine.
Sur le piétonnier et dans l’hypercentre, c’est le fameux principe STOP que la
Ville défend à juste titre, mais j’ai l’impression qu’on oublie les piétons. Il suffit
de se promener dans le centre-ville pour s’en rendre compte. Les piétons se font
frôler par des vélos et des trottinettes.
Dans le cadre de l’aménagement de la rue Maus et du tronçon entre la rue du
Midi et la rue Tabora, a-t-il été prévu de réserver une place aux piétons et, peut-être,
des espaces pour les vélos et trottinettes ?
Pendant la crise du Covid, le secteur horeca a été aidé, à juste titre. Les terrasses
ont été agrandies un peu partout, dans tous les quartiers, avec des effets parfois
très positifs. Par contre, dans certains quartiers (le mien, par exemple), cela
ressemble plus à des cartons de bidonville qu’à autre chose. Permettre d’étendre
les terrasses est une bonne chose, mais dans le centre-ville – je pense à la rue
Tabora -, il y a invasion de l’espace public par ces mêmes terrasses, aux dépens
des piétons.
Dans le cadre de ce projet et des projets futurs, est-il prévu d’ouvrir une
réflexion de long terme sur les aménagements qui devront être réalisés dans le
centre-ville pour inverser cette tendance. Car les piétons de l’hypercentre et du
piétonnier ont parfois l’impression que le principe STOP n’est pas vraiment
respecté. Accorderez-vous une attention particulière à ces questions ?
Mme Persoons, échevine.- Ce permis a été demandé lors de la demande de
permis pour la place de la Bourse, car il vise les abords d’un bâtiment classé. Il
est prévu un aménagement comme sur la place de la Bourse. Là où se trouve le
musée en sous-sol, il y avait un obstacle très gênant pour les piétons. Tout sera
aplani. Une sorte de vitrail sera posé, avec des corbeilles qui font référence aux
corbeilles que les agents de la Bourse utilisaient pour jeter leurs papiers. Il nous
faudra un permis modificatif relatif à la largeur des dalles.
En effet, la question des piétons se pose aussi dans le piétonnier. Ce dernier
accueille beaucoup de monde. On a du mal à s’imaginer qu’à une époque, il
était rempli de voitures, avec des piétons coincés sur les trottoirs. Des
campagnes de sensibilisation destinées aux cyclistes et trottinettistes ont déjà été
lancées par le bourgmestre et M. Dhondt pour faire en sorte qu’ils ralentissent
leur vitesse. Il est essentiel que l’on continue d’y être très attentif, surtout pour
les gens âgés qui ont parfois peur de s’aventurer sur le piétonnier. Il est essentiel
que tout le monde respecte la limitation de vitesse.
Dans les deux rues autour de la Bourse, aucune zone réservée aux piétons n’est
prévue. On sait par expérience que cela ne fonctionne pas. On peut prévoir des
aménagements, mais les gens circulent partout.
Pour les terrasses, nous réfléchissons à des aménagements, par exemple sur le
boulevard de Stalingrad, qui précisent la limite des terrasses telles que fixées
par la cellule horeca et M. Maingain. Les zones qu’occupent les terrasses ne
sont pas fixées par permis, mais nous pouvons indiquer les limites à ne pas
dépasser. Autour de la Bourse, les auvents des bâtiments historiques viennent
d’être refaits à certains endroits. Ils sont très beaux et marquent la limite des
terrasses.

M. Wauters.– Je ne me considère pas encore comme une personne âgée, mais je
peux vous assurer que je me suis fait frôler dangereusement plus d’une fois et
que c’est moi qui ai dû réagir pour ne pas me faire renverser. Je pense aussi aux
PMR. Dans le quartier des Marolles et du Sablon, il y a une personne qui, tous
les jours, va prendre son petit café. Elle est malvoyante et je ne vous dis pas le
nombre de fois que j’ai galopé pour enlever une trottinette déposée n’importe où
à terre. Je vise plus les trottinettes que les vélos, que les choses soient claires.
Elles sont abandonnées n’importe où, n’importe comment.
Tous les jours sur Twitter, des citoyens râlent en se demandant comment c’est
possible. J’aimerais que ce soient les zones pour deux-roues qui soient
marquées. Selon le principe STOP, ce sont les piétons qui ont la priorité sur un
piétonnier. Dans les nouveaux aménagements, on peut inviter les usagers à
emprunter un espace bien défini. Ensuite, cela relève du civisme et de la
citoyenneté. Aux piétons, il ne faut pas dire où ils doivent marcher. Par contre,
on peut dire aux deux-roues où ils doivent circuler sur un piétonnier. Cette
question énerve et fatigue en permanence les habitants et les utilisateurs du
piétonnier. Il serait vraiment intéressant que vous l’intégriez dans ce projet et les
projets futurs.

Mme Persoons, échevine.- Il est clair qu’un piétonnier vise en premier lieu le
confort et la sécurité du piéton. Il faut aussi offrir des solutions alternatives aux
cyclistes et aux trottinettes, et établir une sorte de hiérarchie dans les voiries.
Nous y travaillons pour les abords du Brucity. La rue Poissonnière deviendra ou
est déjà une rue pour cyclistes. Dans l’aménagement prévu autour du bâtiment
Brucity, les cyclistes seront prioritaires. L’idée est vraiment que les cyclistes qui
veulent rouler vite prennent cet axe parallèle.

M. Wauters.– Il faut clairement indiquer les endroits où les piétons sont
prioritaires. Quant aux trottinettes sur les trottoirs, on a beau avoir légiféré
récemment pour en diminuer les nuisances, elles restent une catastrophe au
quotidien. D’ailleurs, j’invite mes collègues du groupe Ecolo-Groen à réfléchir
quant à leur réelle valeur écologique, leur durée de vie et leur recharge. J’ai vu
des chauffeurs de camionnette les recharger avec des groupes électrogènes ! À
un moment donné, il faudra réfléchir à la vraie finalité de ces trottinettes. Je
défends bien davantage le vélo, que les choses soient claires.

3 OCTOBRE 2022 - Sécurité sur le piétonnier

Point 2 – Dossier du Bourgmestre

M. Wauters.– Ce point a été reconduit. Son objet était d’apaiser l’hypercentre et
le piétonnier. Je n’y vois pas de changements fondamentaux. J’aimerais une
évaluation plus large, une analyse approfondie avec les riverains, les
commerçants, la police et les services sociaux. Quand il y a une problématique
liée à la consommation d’alcool, l’objectif des pouvoirs publics doit être
d’accompagner ces personnes et de les aider. Or je ne vois rien de tout cela dans
ce point. Il ne suffit pas de dire que la mesure fonctionne et qu’elle sera
prolongée. Beaucoup de Bruxellois qui fréquentent l’hypercentre et le
piétonnier en soirée constatent qu’il reste beaucoup de gens la canette à la main.
Pour qu’une prise de décision et un règlement soient efficaces, ils doivent être
corroborés par une série d’éléments. Je vous demanderai de revenir devant le
conseil communal avec une analyse plus approfondie pour que ce point que
nous allons voter soit plus compréhensible.

M. Wauters.– En quelque sorte, vous nous faites un compte rendu de la
situation et des mesures prises. Pareille évaluation me semble déjà intéressante.
J’insiste pour que les habitants, les travailleurs et les commerçants du quartier
soient aussi impliqués dans la démarche multidisciplinaire que vous venez de
décrire. Est-ce le cas ?

M. le Bourgmestre.- Oui, je les rencontre tous les deux mois, quartier par
quartier et avec tous les services.

05 SEPTEMBRE 2022 - WAUTERS concernant la première évaluation et les conséquences du nouveau plan de circulation dans le Pentagone

M. Wauters.- Je vous remercie de m’associer aux questions, car j’avais
introduit une question d’actualité sur le sujet. Je me permets de dire que les
critères d’acceptation des questions d’actualité deviennent un peu particuliers
dans ce Conseil. J’ai reçu un courriel ce matin me disant que ma question
d’actualité n’était pas pertinente dans la mesure où les réponses pouvaient être
données le mois prochain. Or il s’agissait vraiment d’une question d’actualité.

M. le Bourgmestre.– On ne peut pas dire que nous refusons beaucoup de
questions.

M. Wauters.- Non, mais je suis parfois étonné par les arguments avancés pour
juger de leur pertinence. Qu’est-ce qui fait qu’elles sont acceptées ou non ? Cela
devient un peu arbitraire, et je n’aime pas cela. Les critères doivent être clairs et
cohérents.

Le fil conducteur de mon intervention et de celle de Mme Debaets, c’est
l’information et la diffusion de celle-ci. Nous avons soutenu ce plan auquel nous
croyions, malgré des problèmes de timing liés à une série de travaux en cours en
Région bruxelloise. Il est vrai que la mise en place du plan aurait pu être
reportée, mais nous accusions un tel retard sur les métropoles européennes qu’il
était vraiment temps d’aller de l’avant.

Vendredi passé, j’avais beaucoup de matériel à transporter et je ne pouvais pas
le faire en métro, en tram ou à vélo. Je me suis garé devant le siège de votre
parti, monsieur le Bourgmestre, sur le boulevard de l’Empereur. En fin de
journée, je me suis dirigé vers mon véhicule et j’ai constaté que les pompiers
n’avaient pas eu de problème pour y accéder, car ils étaient en intervention sur
le carrefour entre la rue des Alexiens et le boulevard de l’Empereur, donc en
face du bowling. La circulation était bloquée. Ce qui importe, c’est que les
services de secours puissent arriver sur les lieux de leur intervention.
Connaissant le plan de circulation, j’ai vite compris que si on ne permettait pas
aux automobilistes de passer par le fameux tronçon longeant le skatepark (église
de la Chapelle) qui permet de revenir vers la rue Blaes et la rue Haute, les
automobilistes risquaient de tourner en rond pendant le temps de l’intervention.
Il y avait des pompiers, des policiers et des stewards, aussi.

En tant que conseiller communal, je me suis arrêté et j’ai demandé à une
policière pourquoi elle disait aux gens d’emprunter la rue des Ursulines. Elle
m’a répondu qu’elle ne connaissait pas ce plan de mobilité. Elle n’était pas
méchante, mais elle envoyait tout le monde dans une espèce de labyrinthe sans
fin. Un peu plus loin, près du skatepark, j’ai vu des stewards censés sensibiliser
les automobilistes à ne plus emprunter ce tronçon en cette période d’essai. Je me
suis présenté comme conseiller communal et l’un d’eux m’a dit : « En tout cas,
monsieur, si vous passez, vous aurez votre amende. Regardez, il y a une
caméra. » Je lui ai répondu que j’essayais juste de lui expliquer qu’il allait y
avoir un souci, parce que les gens continuaient d’arriver de la gare Centrale sur
le boulevard de l’Empereur. Son collègue était d’accord avec moi.
J’ai pris mes responsabilités : je suis passé par un endroit alors que c’était
interdit. Faute de cela, j’aurais dû camper là jusqu’au lendemain matin ou, en
tout cas, très tard. Ce genre de situation va immanquablement se répéter de
façon régulière. Donc, il est intéressant, dans cette phase de test, de se poser les
bonnes questions pour apporter les bonnes réponses.

N’était-il pas indispensable de former préalablement au nouveau plan de
circulation les différents services d’intervention sur le terrain ? Je pense à la
police, aux pompiers, aux services de la voirie et des espaces verts, aux agents
de Bravvo, etc. Ne pas mettre la charrue avant les bœufs, c’eût été pertinent.
Quels sont les éventuels plans de déviation prévus pour pouvoir réagir
rapidement dans ce genre de situation ? Comment les différents services
(policiers, pompiers, travaux de voirie, événementiel, etc.) sont-ils connectés ou
interconnectés pour pouvoir réagir immédiatement quand de telles situations se
présentent ?

Quelles sont les procédures existantes ou prévues pour ne pas verbaliser les
véhicules qui, pendant un événement ou lors d’un accident, auraient emprunté
une zone interdite munie de caméras ? J’ai pensé à feu Raymond Devos et son
sketch du rond-point, car c’est exactement ce que j’ai vécu à ce moment-là !

….

M. Wauters.– Très rapidement, parce qu’énormément de choses ont été dites et
il y en aura encore beaucoup à dire puisqu’on est en phase d’évaluation, d’essai.
En ce qui concerne plus particulièrement ma question, monsieur Dhondt, je me
réjouis effectivement qu’il y ait des systèmes caméras ou autres qui, en cas
d’incidents qui obligent les gens à utiliser des passages, permettent de ne pas les
verbaliser – ça me semblait quand même une évidence. Vous avez tout à fait
répondu à cette question.
Comme je l’ai dit, ce qui était un peu lié entre l’intervention de Mme Debaets et
la mienne, portait vraiment sur la nécessité d’informer et vulgariser le plus
possible pour que les gens connaissent la nouvelle situation. Très souvent,
quand je parle avec des commerçants de Laeken ou des Marolles – ils savent
que je suis conseiller communal et peuvent se montrer assez véhéments, mais je
défends le principe des boucles depuis fort longtemps –, je constate que quand
je leur explique en montrant le plan sur un ordinateur ou un smartphone, je peux
leur dire : « Tiens, ça peut aussi marcher comme ci ou ça. » Donc, il y a
manifestement encore un énorme travail à faire dans ce domaine. Et en
particulier concernant nos forces de l’ordre et autres services de secours,
puisque c’est le cas précis que j’avais signalé.
Parce que tant qu’ils ne peuvent répondre à chaque personne qui passe
éventuellement là où il ne faudrait pas et qui leur pose la question qu’ils ne sont
pas au courant, ça ne va pas aider à faire fonctionner tout le nouveau dispositif.
Vous n’avez pas répondu là-dessus. Vous avez dit qu’il y a des séances
d’information, en effet, mais on a constaté que concrètement ça ne va pas : si
personne ne leur dit ce qu’il en est, ça peut continuer indéfiniment. Ça veut dire
qu’il faudra y apporter une attention toute particulière, en intensifiant cette
communication, tant vis-à-vis des usagers et habitants que des pouvoirs et des
services publics.
Je vous remercie.

27 JUIN 2022 - Question de M. WAUTERS concernant la rénovation sans cesse reportée du site classé du passage Chambon à Laeken

M. Wauters.– Je souhaite vous interroger sur un ouvrage classé qui se trouve au
cœur de Laeken, à savoir le passage Chambon construit en 1908 par l’architecte
Alban Chambon. De style éclectique, il est notamment composé d’un
remarquable réverbère-colonne en pierre et bronze.
Le passage Chambon a pour vocation de relier, par la mobilité douce
essentiellement, le quartier Outre-Ponts et le reste du centre de Laeken, séparés
par la ligne de chemin de fer. Le sujet a été évoqué ici en début d’année.
J’entends parler depuis certainement 30 ans de la rénovation de cet ouvrage,
mais rien n’a encore été fait. Or une telle rénovation était prévue dans le cadre
du contrat de quartier Bockstael. La Ville a toujours affirmé que des infiltrations
persistantes dans le passage Chambon empêchaient cette opération. Elle a donc
décidé de la retirer du contrat de quartier Bockstael en 2016.
Or, en 2017, Infrabel assurait que de gros travaux d’étanchéité avaient été
effectués en 2010, sans toutefois exclure qu’il puisse subsister de la
condensation naturelle par moments. Pour cet opérateur, le problème était
résolu.

La Ville, quant à elle, s’est fondée sur le rapport d’un expert affirmant le
contraire pour retirer le passage Chambon du contrat de quartier. Les habitants
du quartier ont récemment demandé à la Ville – ils m’en ont parlé – le rapport
dudit expert. Hélas, celle-ci semble ne pas pouvoir y donner suite, car elle ne
retrouve pas le rapport, ni les factures qui auraient été payées pour la prestation
de cet expert, ni d’ailleurs aucun échange administratif entre ce même expert et
la Ville de Bruxelles.

Cet élément pose évidemment de sérieuses questions quant au suivi du dossier,
puisque la décision de retirer la rénovation du passage Chambon de l’enveloppe
budgétaire du contrat de quartier s’appuie essentiellement sur une expertise dont
on n’a pas trace et qui s’est, semble-t-il, perdue dans les méandres de la Ville.
Entre-temps, la Région bruxelloise a envoyé un procès-verbal à la Ville et à
Infrabel. Les infractions relevées sont la modification de l’aspect architectural
de l’ouvrage et le non-maintien en bon état d’un bien classé. La mise en
demeure demande donc aux parties, donc la Ville et Infrabel, d’introduire une
demande de permis unique de rénovation.

Il semble qu’une question se pose quant à la propriété du site. Qui en est le
propriétaire ? Où en sont les discussions à ce propos ?
Pouvez-vous nous donner les raisons de l’absence de rapport rédigé par l’expert
mandaté par la Ville concernant les infiltrations d’eau ?
Quelle est la position d’Infrabel quant aux infiltrations d’eau dénoncées par la
Ville ?

Après la mise en demeure par la Région, demandant la remise en état dans les
meilleurs délais, quelles sont les prochaines étapes prévues par vos services et la
Ville ?

Pourriez-vous me communiquer, éventuellement par écrit, les dates des
rencontres organisées avec Infrabel depuis la mise en demeure d’octobre 2021 ?

Mme Persoons, échevine.- La question du passage Chambon est un dossier qui
me tient particulièrement à cœur. En effet, comme vous, je considère que ce site
présente des qualités patrimoniales indéniables, et il constitue un point de
jonction important entre les différents quartiers de Laeken.
Par courrier daté du 1er octobre 2021, Urban.brussels a dressé procès-verbal
pour des infractions commises sur le passage Chambon. Vous l’avez bien
résumé, il y a deux points à résoudre. D’abord, la question de la propriété. C’est
à la réception de ce courrier que les services juridiques de la Ville de Bruxelles
ont pu démontrer, après analyse de l’ensemble des documents et informations
retrouvés, qu’Infrabel était bien le propriétaire de l’ensemble du passage
Chambon. Une convention entre la Ville et Infrabel tend à le confirmer, ainsi
que les procès-verbaux de deux réunions entre les différents acteurs publics
concernés, dont l’un qui date de 2001.

Un représentant de la SNCB y apporte l’information suivante : le passage
Chambon appartient bien à la SNCB dans son entièreté et son entretien lui
revient donc. Toutefois, le passage fait partie de l’espace public. L’entretien du
sol et des égouts incombe donc à la Ville de Bruxelles.

Qui plus est, il est important de noter qu’Infrabel a effectué des travaux de
consolidation du mur de soutènement, a repeint les murs du passage et démonté
des garde-corps en pierre bleue actuellement stockés dans leur dépôt. Infrabel a
également taillé la végétation sauvage qui pousse au droit du mur de
soutènement. Ces actions démontrent bien un comportement de propriétaire.
En date du 11 février 2022, la Ville de Bruxelles a envoyé un courrier à
Urban.brussels dans ce sens. Le 25 février de la même année, la Ville a fait
connaître sa position à Infrabel en envoyant une copie du courrier. Le 13 juin
2022, donc récemment, une réunion de coordination a eu lieu sur place avec des
représentants du cabinet du secrétaire d’État à l’urbanisme, Infrabel et la Ville
de Bruxelles. J’étais moi-même présente. En résumé, Infrabel ne remet pas en
cause la propriété de l’ouvrage. Elle planifie un test d’étanchéité avec
fluorescéine. Sur la base de cette étude, elle prévoit de rencontrer la CRMS.

La Ville de Bruxelles met ses études historiques à la disposition d’Infrabel et
propose d’accompagner celle-ci dans les études complémentaires nécessaires.
Donc, s’agissant de l’étanchéité, Infrabel chargera une entreprise spécialisée de
réaliser des tests. Il est bien possible que les problèmes d’infiltrations ne
proviennent pas du toit. Je vous communiquerai toutes ces informations très
techniques.

Des travaux peuvent être réalisés pour éviter la condensation provenant des
murs, mais cela coûterait cher. Infrabel nous a expliqué qu’elle ne disposait pas
des crédits nécessaires pour réaliser un projet de cette nature.
Nous ne pouvons rien faire sans l’accord de la CRMS. Nous allons collecter
tous les éléments, monter un dossier et, probablement, demander un soutien à
Beliris pour progresser enfin dans le dossier du passage Chambon.

M. Wauters.– Je pourrais dire que je me réjouis d’entendre ce que vous me
dites, même si cela fait 30 ans que l’on parle de cette rénovation. En 1993, la
Fondation Roi Baudouin avait d’ailleurs lancé un projet de passerelle.
J’entends qu’Infrabel et la Ville se parlent enfin, et c’est une bonne chose. Ce
qui m’inquiète et inquiète les Laekenois et les habitants du quartier, c’est qu’on
ignore encore quels subsides seront utilisés alors qu’on en disposait dans le
cadre du contrat de quartier.
Pouvez-vous nous donner une idée du calendrier, même approximative ? Se
retrouver en 2026 pour poser la même question au Conseil communal, ce serait
dommage.

Mme Persoons, échevine.- Je ne peux pas vous donner de calendrier. La seule
chose que je puisse vous dire, c’est que je suis ce dossier qui, d’ailleurs, figurait
déjà dans le contrat de quartier. À l’époque, j’avais regretté qu’on n’ait pas
trouvé de solution.

Une étape importante a été franchie, puisque nous avons résolu la question de la
propriété.

Infrabel veut trouver une solution et le PV d’Urban.brussels nous met sous
pression. C’est en soi une bonne chose, car il faut avancer dans ce dossier. On se
parle, on se voit régulièrement et on dégagera une solution. Il faut d’abord
monter un projet. La question qui se pose est de savoir si nous pourrions
entamer la restauration de la partie du site qui n’est pas sous le pont Pour ce
faire, nous devons recevoir l’accord de la CRMS afin de scinder le dossier en
deux et nous attaquer à la partie qui n’est pas touchée par l’humidité.

M. Wauters.- Je vous invite à me tenir au courant ainsi que les habitants de
Laeken qui sont vraiment demandeurs et… très patients !

13 JUIN 2022 - Question de M. WAUTERS concernant la problématique du stationnement sur le parvis Notre-Dame à Laeken

M. Wauters.- Ces derniers temps, j’aborde une série de problèmes qui se posent
à Laeken. Depuis quelques années, le stationnement sur le parvis Notre-Dame à
Laeken est particulièrement chaotique et de nombreux riverains et usagers en
ont fait les frais, puisqu’il coûte cher, sans parler de l’enlèvement des voitures.
Avant son repavage, l’espace central du parvis était pourvu d’un marquage pour
le stationnement des véhicules.

Ce marquage ayant disparu, le stationnement est devenu anarchique, ce qui ne
convient pas du tout, sur le plan de la sécurité et sur celui de l’esthétique, à l’un
des lieux les plus intéressants du centre de Laeken d’un point de vue
urbanistique. Le parvis Notre-Dame de Laeken est un bel endroit, même s’il est
traversé par une autoroute (un détail qu’on réglera peut-être un jour…).
Officiellement, on ne peut plus se garer sur l’espace central du parvis, mais je
n’en suis pas très sûr, parce que la situation n’est pas claire et crée la confusion.
Cela pose évidemment problème sur cet espace aux multiples fonctions : entrée
au cimetière pour ceux qui veulent se recueillir sur les tombes de leur famille ou
de leurs amis, passage des paroissiens qui vont à l’église, centre culturel,
Maison de la création, site Gare de Laeken, mais aussi une série
d’établissements horeca qui sont les seuls un peu sympathiques dans le quartier
et que j’aimerais voir perdurer.
Il s’agit d’un quartier très densément peuplé, avec présence d’un noyau
commercial.

M. Dhondt, échevin.- Effectivement, la situation au parvis Notre-Dame,
comme vous l’avez bien expliqué, est confuse pour les usagers de la place et
mérite une amélioration. La Ville a donc élaboré un plan. Il ne s’agit pas d’une
grande étude, mais surtout d’un plan de marquage. Nous envisageons environ
douze places au milieu, comme dans le passé. Les établissements horeca
demandent aussi de pouvoir élargir leurs terrasses, ce qui pourrait faire varier ce
nombre. Le plan a été présenté en 2021 aux riverains avec le fameux Babbeleir.
Nous avons reçu une série de réactions de leur part et, sur cette base, nous avons
revu le projet. Il a été discuté en interne. Le plan est presque prêt à être exécuté.
Nous allons en phaser la réalisation.

Vu les nombreux chantiers en cours dans les mois à venir, le marquage devrait
être réalisé après l’été. Pour vous donner un ordre de grandeur, il s’agira d’une
douzaine de places au milieu, avec deux emplacements PMR.

M. Wauters.- Je salue la présence de places PMR. Vous dites qu’il y a
beaucoup de chantiers et je suis le premier à en convenir. Il y en a partout dans
la Ville de Bruxelles ! Toutefois, un marquage au sol ne demande pas de
logistique énorme. Donc, il pourrait être réalisé plus rapidement.
Je salue la présence de places PMR et l’idée d’agrandir le trottoir pour les
établissements horeca, lesquels sont sympathiques et créent une vie de quartier.
C’est important lorsqu’on parle de convivialité et de ville à 10 minutes.
Vous dites que le plan Good Move vise à diminuer le nombre d’espaces de
parking en voirie et à créer des parkings publics en intérieur ou en sous-sol. Or
il n’y en a toujours pas à Laeken. Je vous ai interpellé à de multiples reprises à
ce sujet. La pression dans le quartier commerçant se reporte en partie sur les
quartiers adjacents, dont celui du parvis.

Dans le cadre du plan Good Move, il faudrait ouvrir une réflexion globale. Une
association qui travaille avec des bénévoles, rue Mellery, vous a contacté il y a
déjà plusieurs mois. Vous l’avez rencontrée, mais elle attend toujours une
solution alors que le plan Good Move se met en place. Les places PMR peuvent
être utiles dans ce cadre. Ladite association est active dans le quartier depuis des
dizaines d’années et elle réalise un travail social remarquable. Il faudra voir si
les bénévoles devront payer une carte comme les sociétés commerciales le font.
J’espère que vous allez les rencontrer à nouveau, parce que j’ai cru comprendre
qu’ils n’avaient pas encore reçu beaucoup de nouvelles de votre part.

J’ai dit que le parvis Notre-Dame était un lieu architecturalement intéressant et
beau. Il est juste défiguré par une autoroute dont le tunnel aurait pu être
prolongé au-delà. À l’époque, nous l’avions demandé à Beliris, et il m’avait été
littéralement répondu : « On ne va pas dépenser tant d’argent pour Laeken. »
Une solution à terme serait d’instaurer un stationnement en épi le long des
maisons riveraines et de la façade de l’église de Laeken de manière à laisser le
parvis lui-même libre d’accès, ce qui serait esthétiquement intéressant.

Dans l’immédiat, je pense qu’il faut tracer un marquage au sol et clarifier la
situation. Les gens en ont assez de recevoir des PV ou de se faire enlever leur
voiture parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils doivent faire et qu’il n’y a aucune
place de stationnement dans le quartier.

En matière de transports en commun, la STIB pourrait-elle prévoir un arrêt de la
ligne 53 près du parvis ? Une personne âgée ou à mobilité réduite éprouvera du
mal à monter le pont du chemin de fer, rue du Champ de l’Église, pour arriver
sur le parvis.

Ce sont des suggestions que je vous soumets, comme j’en ai l’habitude.
Faites-en quelque chose

6 DECEMBRE 2021 - Interpellation de M. WEYTSMAN, Mme AMPE et M. Wauters relative à l’amélioration de la qualité de vie et de la sécurité du quartier des squares au sein du quartier européen

M. Weytsman.- Il y a quelques mois, nous avons déposé, avec nos collègues du
cdH et du CD&V, une motion visant à améliorer la qualité de vie dans le quartier
des squares et le quartier européen. Ce texte avait la particularité que toutes les
mesures qu’il contenait émanaient des riverains. Nous sommes donc en pleine
participation citoyenne.
Les propositions découlent d’un constat sombre. Dépôts clandestins, déchets,
malpropreté générale, sentiment d’insécurité, présence de dealers, cambriolages,
entretien défaillant des espaces verts, vitesse excessive des véhicules motorisés,
nuisances sonores, lieux transformés en urinoirs et autres incivilités, tel est le
quotidien de certains habitants du quartier européen.
Lors de la discussion de la proposition de motion, vous nous avez donné une
réponse globale. L’objectif de notre interpellation est de demander au Collège de
nous répondre point par point sur ce qui a déjà été fait et sur ce qui va être
réalisé.
Pour les avoir consultés, je peux vous dire que la situation des commerçants du
quartier européen est dramatique, et cela est dû à de multiples facteurs. La
multiplication des sommets empêche même certains de maintenir leurs activités
pendant les réunions.
Notre proposition de motion demandait :
– d’améliorer l’éclairage dans et autour des trois squares, en particulier sur la rue
Palmerston, pour renforcer la sécurité ;
– de mettre en valeur le petit patrimoine grâce à un éclairage adapté ;
– de renforcer la signalisation pour les piétons, utilisateurs de trottinettes et
cyclistes dans les squares ;
– de sensibiliser les usagers des squares, dès le plus jeune âge, à un usage
respectueux des lieux (distribution de tracts, travail avec les écoles voisines…).
Les gens ne sont pas assez sensibilisés. Les gardiens de la paix de Bravvo
devraient aussi pouvoir patrouiller dans le quartier européen ;
– de renforcer la télésurveillance des points noirs connus pour leurs dépôts
clandestins ;
– d’étudier la possibilité de fermer les squares à certaines heures. En journée, les
squares sont relativement propres, mais en soirée, des gens qui ne devraient pas
s’y trouver les salissent et les abîment. Il faut avoir le courage de dire qu’après
22h, les squares qui le peuvent doivent être fermés. Même si tel n’est pas mon
rêve politique, une telle mesure relève d’un certain pragmatisme ;
– de renforcer la présence policière dans le quartier et d’ouvrir le commissariat
24h/24. Beaucoup de citoyens souhaitent constituer des partenariats locaux de
prévention. Cela pourrait fonctionner dans bon nombre de quartiers ;
– d’organiser, au moins une fois par an, une rencontre avec les autorités de la
Ville de Bruxelles. En matière de participation citoyenne, les forums de quartier
ont existé pendant plusieurs années. Vous n’y croyez pas, moi bien, et cela
répond à un souhait des riverains ;
– de tenir scrupuleusement compte de l’harmonie patrimoniale des squares et
rues alentour. Cela fait écho à l’expérience traumatique du dossier Clovis : le
site reste un chancre parce que, longtemps, la Ville Bruxelles n’a pas souhaité
écouter les habitants ;
– d’installer des ralentisseurs de vitesse autour des squares ;
– de renforcer le passage des agents de la propreté ;
– d’accorder une attention accrue à l’entretien des espaces verts. Les pelouses,
haies, buissons et bancs sont dans un état pitoyable. C’est indigne de la Ville de
Bruxelles ;
– d’étendre les plantations de fruits du square Marguerite aux autres squares ;
– de poursuivre la rénovation des trottoirs du quartier. Je l’ai demandé
publiquement à M. Dhondt, mais je n’ai pas encore reçu réponse. Il serait bon
d’organiser une réunion pour répondre aux habitants qui se demandent quand
leur rue sera rénovée. Moi, je ne peux rien leur répondre. Il faut au moins
élaborer un plan de rénovation des trottoirs à moyen terme et intégrer le quartier
des squares dans le plan toilettes de la Ville de Bruxelles.
Notre résolution a été rejetée, mais pourrions-nous recevoir une réponse du
Collège, par écrit ou oralement, sur chacun des points soulevés.
(M. Close, bourgmestre, prend la présidence de la séance)

M. Pinxteren, échevin.- Pour des informations plus précises, je vous invite à
adresser des questions écrites aux échevins concernés.
Éclairage public
Les installations d’éclairage situées autour des squares Ambiorix, Marie-Louise
et Marguerite, ainsi que dans la rue Palmerston ont été renouvelées par Sibelga
entre 2015 et 2020. Elles correspondent aux standards actuels et leur niveau
d’éclairement respecte la norme européenne en vigueur. L’installation située
dans le parc du square Marguerite date de 2006. Seule l’installation située à
l’intérieur du square Ambiorix n’est pas récente, puisqu’elle date de 1988, mais
elle ne présente pas de signes de vétusté particuliers, d’après nos services. Son
renouvellement n’est donc pas identifié comme prioritaire.
Trottoirs
Le Collège a été interpellé sur la question des trottoirs par le conseil du quartier
européen. Nous veillerons à élaborer une réponse plus précise que celle que je
vais vous donner aujourd’hui. Pour la rénovation des trottoirs, la Ville se
coordonne avec les impétrants sur plusieurs rues. Elle doit attendre que les
travaux soient exécutés avant de rénover les trottoirs. Les trottoirs de la rue
Waterloo Wilson sont en cours de rénovation. La fin des travaux est prévue au
début 2022.
En fonction de l’avancée des interventions des impétrants en cours, la Ville
devrait pouvoir planifier la rénovation des trottoirs rue Bordeaux et Le Titien en
2022. D’autres trottoirs du quartier seront ensuite rénovés (Le Corrège,
Jenneval, Abdication, Inquisition, Van Campenhout, Calvin).
Pour le square Marie-Louise, Vivaqua planifie d’y travailler entre février 2023 et
février 2024. La Ville pourra ensuite envisager de renouveler les trottoirs dans
cette zone. Il faudra également introduire une nouvelle demande d’urbanisme.
Ralentisseurs de vitesse
Pour l’installation de tels dispositifs, la Ville suit la méthode suivante :
installation d’un radar préventif pour objectiver la situation, analyse des données
collectées et, si nécessaire, prise de mesures appropriées (coussins berlinois,
etc.). La sécurité routière est prise en compte dans tous les quartiers de la Ville.
Avec les divers services de la Ville, nous devons prioriser les interventions sur la
base de critères objectifs et d’observations sur le terrain (présence
d’infrastructures publiques, crèches, écoles…). L’année passée, un radar
préventif a été installé rue Philippe Le Bon et rue Joseph II. Après analyse par
les services de la Ville, la priorité est donnée aux autres rues pour intervenir en
matière de réduction de la vitesse.
Pour la rue de la Brabançonne, plusieurs mesures ont été proposées en
concertation avec la commune de Schaerbeek et la Région. Cette dernière
effectuera des travaux de sécurisation du carrefour Brabançonne-Noyer. La Ville
installera des ralentisseurs de vitesse dans la partie de la rue située sur son
territoire. Ce projet sera réalisé dans les prochains mois.
Espaces verts et propreté publique
S’agissant de l’amélioration de la signalisation pour les piétons, une étude sur la
pose de signalétique a été réalisée par les services des espaces verts. Les travaux
de pose doivent être budgétés dans les années à venir. Cette signalétique
comprend un extrait du règlement d’occupation des parcs ainsi que des logos
très clairs reprenant les principales interdictions.
Quant au renforcement de la télésurveillance aux points noirs de dépôts
clandestins, il apparaît que de nombreux déchets sont abandonnés par des sans-abri
ou des personnes sans véhicule. Leur identification est donc impossible par
le biais des caméras. Des caméras ont déjà été installées alentour et d’autres le
seront aux points noirs.
Quant à la possibilité de fermer les squares à partir d’une certaine heure,
l’ensemble formé par les squares étant classé, l’autorisation de poser une clôture
serait très difficile à obtenir. Indépendamment de la faisabilité technique de cette
mesure, un tel dispositif aurait un coût pharaonique, et cela, pour un résultat
impossible à garantir. Ainsi, le square Marguerite, pourtant fermé la nuit, est
fréquenté en dehors de ses heures d’ouverture. Le contrôle ne peut donc pas être
assuré.
S’agissant d’une meilleure accessibilité aux PMR, une étude sera prochainement
lancée. Elle est inscrite au budget 2022 et vise à analyser l’accessibilité de tous
les espaces verts de la Ville pour les personnes porteuses d’un handicap. Selon
les résultats de cette analyse, les solutions de mobilité pour les PMR seront
étudiées et priorisées.
La propreté dans les jardins des squares est assurée par les jardiniers de la Ville.
Leurs tournées ne peuvent pas être intensifiées à ce stade, vu le manque criant
d’effectifs. Dans l’état actuel, il semble plus efficace de miser sur la prévention
et la répression éventuelle des personnes qui salissent l’espace public. Les autres
lieux du quartier sont quotidiennement nettoyés par le service de la propreté, du
lundi au vendredi.
L’équipe de jardiniers des squares veille parfaitement à l’entretien horticole de
son secteur. Certains points comme le mobilier et les clôtures méritent une
attention particulière et sont en cours d’étude. Mme Jellab est à l’écoute de toute
remarque sur des points particuliers.
J’en viens à l’extension de la plantation de végétations et de fruits du square
Marguerite au square Ambiorix. Plusieurs acteurs gèrent les plantations du
quartier des squares. Les jardiniers de la Ville plantent un maximum de végétaux
dans l’espace public et le collectif citoyen du square Marguerite développe des
projets remarquables autour de ce square. Le service des espaces verts soutient
ce collectif dans ses démarches.
S’agissant de l’intégration du quartier des squares dans le plan toilettes de la
Ville de Bruxelles, des toilettes de la STIB sont déjà présentes sur le square
Ambiorix au niveau de la rue Archimède. Ce square est déjà intégré dans le plan
toilettes, puisque trois établissements horeca de cette zone se sont déclarés
participants au réseau de toilettes accueillantes.
En matière de participation citoyenne, le Collège a décidé jeudi dernier de
réorganiser des rencontres de quartier au printemps 2022. En cette période de
mi-mandat, nous souhaitons nous rendre dans les quartiers. Nous pourrons nous
appuyer sur les conseils de quartier, notamment dans le quartier européen, pour
établir ce dialogue. Les conseillers communaux sont, bien entendu, les
bienvenus. Le budget participatif a été clôturé dans le quartier européen avec la
sélection de projets de qualité. Le Collège validera prochainement les projets
retenus. Nombre d’entre eux portent sur le cadre et la qualité de vie, ce qui
semble constituer l’objet de vos différentes questions.
(Mme Temmerman, présidente, reprend la présidence de la séance)

M. Weytsman.- La situation est difficile dans le quartier européen. Les habitants
ont parfois l’impression d’être les grands oubliés de la Ville de Bruxelles.
J’analyserai vos éléments de réponse. Je regrette toutefois qu’il nous soit
systématiquement répondu que les moyens humains manquent, lorsque nous
demandons que les agents de Bravvo soient présents dans ce quartier comme ils
le sont dans d’autres, que la protection des espaces verts soit renforcée, comme
ailleurs, que le nettoyage soit intensifié, comme dans d’autres quartiers, qu’un
commissariat soit ouvert dans cette zone au moins aux heures « normales ».
J’aurai l’occasion de discuter de vos éléments de réponse avec le comité
d’habitants à l’origine de cette interpellation.

21 NOVEMBRE 2021 - Question de M. WAUTERS concernant la situation de dégradation du Mont des Arts et l’inaction des acteurs primordiaux impliqués dans la gestion des lieux

M. Wauters.- Effectivement, depuis au moins deux ans, le Mont des Arts est de
plus en plus dégradé et la situation ne fait qu’empirer. Cela a commencé par
quelques tags pour arriver à une dégradation complète du mobilier urbain,
depuis la statue du roi Albert jusqu’au niveau de la fontaine, tout en haut, en
passant par les façades de la bibliothèque royale et de l’Église protestante, entre
autres.
L’image que cela donne à ce haut lieu vivant fort fréquenté et touristique, en
plein cœur du centre-ville, est évidemment catastrophique, tant pour les
touristes – que l’on aimerait d’ailleurs tous voir à un moment donné revenir
dans notre ville – que pour les Bruxellois eux-mêmes. C’est un triste exemple
de désinvestissement des pouvoirs publics.
Aujourd’hui, le Mont des Arts est géré par différentes entités. D’une part, la
Régie des bâtiments est responsable de l’entretien des fontaines, de l’éclairage,
des escaliers, de l’esplanade surplombant ceux-ci, du bâtiment, du carillon et de
la Bibliothèque royale. Puis, il y a Bruxelles Environnement, responsable pour
l’entretien du parc, du jardin. Square Brussels se charge de ses propres
bâtiments et la Ville gère évidemment la propreté des rues avoisinantes.
Étant donné l’inaction de l’ensemble des acteurs primordiaux face à la
dégradation constante de ces lieux, envisagez-vous de prendre le lead – si
possible via un accord de coopération entre tous ces acteurs – ou, a minima,
d’interpeller la Région et le gouvernement fédéral pour obtenir qu’ils
réagissent ?
Il me semble que cette question a déjà été évoquée au Conseil communal.
Dans l’immédiat, afin de limiter ce sentiment d’impunité face à ces
dégradations qui empirent depuis deux ans, la Ville ne pourrait-elle pas,
d’autorité, effectuer une série d’interventions rapides, voire placer des
caméras ?
Ou pourquoi pas désigner une équipe, par exemple au sein de Bravvo, qui serait
régulièrement sur le terrain et pourrait relayer et servir d’interface pour que les
différents intervenants se mettent d’accord et entretiennent convenablement ce
lieu ?

Mme Jellab, échevine.- Comme vous l’avez rappelé et comme déjà répondu au
groupe MR-Open VLD en séance du 6 septembre – donc il n’y a pas très
longtemps –, nous sommes bien conscients de la situation que vous dénoncez.
Comme vous le signalez, la gestion du Mont des Arts est complexifiée par la
coordination répartie entre plusieurs acteurs qui se juxtaposent. La Région a
mandaté un bureau d’études extérieur en vue de rationaliser la gestion de cet
espace. Nos services ont effectué une visite de terrain avec eux pour leur
expliquer la répartition entre les différents acteurs et les limites de la gestion de
chaque entité. Ce manager de zone s’occupera exclusivement des questions de
propreté publique, en sollicitant les acteurs directs et indirects qui contribuent à
la qualité du cadre de vie dans cette zone.
La mission prioritaire est donc l’amélioration globale de la propreté. Il s’agit de
disposer d’un acteur dont le rôle est d’assurer la coordination des différentes
parties prenantes et le suivi de la mise en œuvre des actions identifiées comme
nécessaires.
Ce projet pilote vise à répondre par des actions concrètes à court terme, mais il a
également pour objectif d’échanger sur les problématiques existantes et de
réfléchir à des solutions structurelles. Il s’agit d’étudier la gouvernance actuelle
des acteurs de la propreté sur ces zones, les scénarios d’amélioration
envisageables, les outils et les accords politiques obtenus pour une gestion plus
efficace.
Concernant le nettoyage de la zone, la dalle et le boulevard de l’Impératrice sont
pris en charge par un agent de l’Agence Bruxelles Propreté (ABP), à raison
d’une fois par jour, sept jours sur sept, en matinée. Ce n’est pas la Ville qui s’en
charge.
Bruxelles Environnement s’occupe de la gestion du parc et des poubelles qui y
sont présentes. La Régie fédérale des bâtiments s’occupe quant à elle des
infrastructures et des bâtiments.
La Ville de Bruxelles n’intervient donc pas au Mont des Arts, car il s’agit d’un
espace qui appartient à la Régie des bâtiments, mais il est vrai que les services
de la propreté publique de la Ville sont déjà intervenus, à titre exceptionnel,
pour enlever les graffitis à la demande du gestionnaire.
Concernant l’utilisation de caméras, sachez que cela n’aura pas d’effet probant,
les incivilités étant le plus souvent commises par des personnes à pied, non
identifiables sur base d’images vidéo. Sachez aussi que la police participe aux
réunions regroupant les entités de gestion et qu’elle y oriente des patrouilles, et
ce, de manière récurrente.
Enfin, la Ville de Bruxelles ainsi que la Région, Bruxelles Environnement et
l’ABP, ont à plusieurs reprises essayé d’identifier un contact au niveau de la
Régie des bâtiments, en passant même par le cabinet du ministre Michel mais
sans réponse jusqu’à présent, malheureusement.

M. Wauters.- Merci, madame Jellab, pour ces réponses. Effectivement, je pense
qu’à un moment donné, il faut passer des bonnes intentions à une efficacité sur
le terrain.
Sur le morcellement des responsabilités, vous parlez justement d’un
coordinateur. Si j’ai bien compris – mais vous me le confirmerez –, ce serait un
coordinateur qui est nommé par la Région. Peu importe qui le nomme,
d’ailleurs, ça n’a pas beaucoup d’importance. Je pensais quand même que la
Ville pouvait prendre les rênes sur la question, pour une raison très simple :
même si ce lieu n’est pas sa propriété, c’est un lieu public de grand passage au
cœur même du centre-ville, pas une île perdue au milieu de nulle part.
Mais soit, peu importe en définitive qui s’occuperait de la coordination. Pouvez-vous
juste nous dire quand pourra intervenir ce coordinateur ? Est-ce qu’il est
déjà en place ou quand le sera-t-il ? En fait, j’aimerais des précisions sur un
timing et des actions concrètes, parce que je pense que c’est cela que les gens
aimeraient entendre, qu’on a identifié le problème et qu’on est en discussion
pour le résoudre.
J’entends par contre qu’il n’y a pas de réponses très conséquentes au niveau de
la Régie des bâtiments. Mais moi, ce qui intéresse vraiment – et intéresse les
Bruxellois, je pense –, c’est de savoir quand tout cela sera déployé. Et j’avais
donc suggéré, éventuellement, d’en appeler à des équipes de la Ville de
Bruxelles qui pouvaient, de manière constante et récurrente, vérifier ce qu’il en
est et intervenir, pas comme médiateur mais bien comme coordinateur.
Vous parlez justement de ce coordinateur. Si c’est la Région, très bien. Mais
quand est-ce que cela sera en place ?

Mme Jellab, échevine.– C’est un projet pilote que nous avons déjà validé il y a
plusieurs mois. Donc j’imagine qu’il est en place ou en tout cas que cela doit se
faire dans un délai relativement court. Je peux me renseigner et vous
transmettrai l’information.
Par contre, je peux vous dire que la Ville fait déjà beaucoup de choses, avec les
moyens dont nous disposons et qui sont extrêmement difficiles et limités, avec
une ville qui continue à se développer, une densité de population qui continue à
évoluer. Et je ne peux pas me substituer à tous les pouvoirs dans ce pays, que ce
soit au niveau régional ou fédéral. On reste attentif et, comme je le disais tout à
l’heure, quand c’est vraiment dramatique, eh bien oui, le service s’en occupe et
il le fait vraiment régulièrement.
Je pense que chacun doit assumer ses responsabilités. Si ça se faisait déjà à tous
les niveaux, je pense que tout serait beaucoup plus clair. C’est parce qu’on a
identifié cette problématique à cet endroit particulier que la Région a décidé de
nous affecter un manageur de zone qui serait beaucoup plus actif, etc.
Mais je pourrai vous communiquer le calendrier éventuel.

M. Wauters.- Je pense que ce serait une bonne chose et qu’il ne suffit pas de
dire qu’on ne peut pas s’occuper de tout, même si je comprends parfaitement
bien cela aussi.

Mme Jellab, échevine.- Je le répète, on ne peut pas tout faire nous-mêmes. On
n’arrive déjà pas à s’occuper de ce qu’on doit faire.

M. Wauters.- Vous êtes d’accord avec moi : le Mont des Arts est vraiment dans
situé dans l’hyper-centre, extrêmement visible et énormément fréquenté. La
Ville ne peut pas simplement se contenter de dire que chacun doit faire son
travail. Elle doit alors taper du poing sur la table, et même avec la Région si
nécessaire.
Alors allez-y, faites-le ! Je sais que quand vous voulez, vous pouvez le faire.

Mme Jellab, échevine.- Je le fais déjà. Je mouille le maillot pour beaucoup de
choses et sur tous les quartiers. Parce que tous les quartiers, tous les habitants
méritent une ville propre ! Franchement, je dépasse souvent mon rôle par
rapport à cela. Ça me prend beaucoup de temps et d’énergie, alors que la Ville
est énorme et que les moyens, je le répète, sont limités.

M. Wauters.- Eh bien, continuez dans le même sens ! Merci

4 OCTOBRE 2021 - Question de M. Wauters concernant les jets de pavés sur des pompiers dans le quartier Versailles

M. Wauters.- Monsieur le Bourgmestre, les pompiers appelés la nuit du 22 au
23 septembre pour des conteneurs en feu avenue de Versailles ont été la cible de
jets de pavés, et cela, dès leur arrivée sur les lieux. Une fois de plus, ai-je envie
de dire.
Il est utile de rappeler que plus tôt dans la journée, une autre équipe de pompiers
avait dû intervenir dans le même quartier et pour les mêmes raisons. La police
étant sur place, il n’y avait pas eu d’agression. À juste titre, le SLFP zones de
secours envisage de mener un mouvement national afin de dénoncer ces
agressions et demander des peines exemplaires contre les individus qui se
rendent coupables de ces faits !
Monsieur le Bourgmestre, en juin 2018, la Ville a inauguré en grande pompe le
nouveau commissariat Versailles. Un commissariat qui, faisant suite à la
demande de la population de renforcer la présence des agents à Neder-over-Heembeek
et Haren, a été implanté au cœur même d’un quartier qui était
régulièrement le théâtre de troubles de l’ordre public. Un commissariat ouvert
7j/7 et 24h/24, avec un effectif de 130 agents et réunissant tous les services de
police.
Toutes et tous ici, nous saluons l’important et difficile travail quotidien de nos
agents de police. Ce n’est pas leur travail qui semble en cause, mais
l’organisation de celui-ci, la vision proactive de la sécurité publique. En effet, si
des conteneurs avaient déjà été brûlés en journée, c’est probablement parce qu’il
y avait de la tension dans le quartier.
Avec un commissariat ouvert 24h/24 qui se trouve juste à côté, n’aurait-il pas
été logique et de bon sens d’organiser une présence policière de proximité
renforcée la soirée et la nuit ? Cela n’aurait-il pas permis d’éviter l’escalade de
violence que craignent les habitants du quartier ?
Vous avez réagi à cet incident. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Quels ordres avez-vous donnés et allez-vous donner ? Quelles actions, à partir
du commissariat Versailles, ont été menées et sont envisagées pour empêcher
l’existence d’une zone de non-droit, tout en maintenant cette ouverture sur le
quartier qui faisait partie des objectifs poursuivis par l’implantation du
commissariat en 2018 ?

M. le Bourgmestre.- Je porte à votre connaissance que le quartier Versailles est
repris comme l’un de nos secteurs d’action prioritaires, lié au plan zonal de
sécurité. Cela signifie que les services de police organisent régulièrement des
actions tant de sécurisation qu’à des fins répressives.
La présence policière est par conséquent organisée afin de rassurer les habitants
du quartier, mais elle a le don de troubler certains acteurs des lieux qui
s’adonnent à tous types de trafics. À ce sujet, je rappelle les événements qui se
sont produits dans le quartier Versailles le week-end du 20 et 21 février 2021, au
cours desquels des policiers ont été blessés. Les deux auteurs de ces faits ont été
interpellés.
La direction de proximité et d’intervention (DPI) de Neder-over-Heembeek y
est bien implantée et les services n’ont jamais eu de réticence à intervenir. Dès
que la police a connaissance d’un incident, un dispositif de présence est
renforcé pour plusieurs jours, et cela, pour éviter le phénomène de boule de
neige (incidents après incidents).
Par une occupation policière bien visible sur le terrain, les tensions s’apaisent.
Le cas échéant, les services contrôlent les personnes dans le respect de chacun.
En parallèle, le service de la recherche locale (RL) est également présent en
civil sur le terrain, ce qui permet de mieux intervenir en cas de faits délictueux.
En soirée et la nuit, les missions inhérentes à la sécurisation sont reprises par le
service d’intervention (INT) avec présence canine (K9).
La DPI NOH-H (Neder-over-Heembeek – Haren) prêche le dialogue avec les
jeunes du quartier. C’est ainsi que le 27 août, plusieurs policiers ont pris contact
avec des jeunes du quartier Versailles et ont eu l’occasion de parler de la
situation. Ce contact s’est reproduit quelques jours plus tard avec d’autres
jeunes afin de les sensibiliser. Les services associent à ces rencontres des
responsables de mouvement de jeunesse.
Faisant suite aux faits du 22 septembre 2021, diverses actions de sécurisation
ont été menées par les services et aucun incident n’est survenu depuis, évitant
ainsi le phénomène boule de neige mentionné ci-dessus.
Quant aux actions répressives, je porte à votre connaissance que depuis le
1
er juin, nous avons :
– procédé à 7 arrestations du chef de vente de stupéfiants ;
– rédigé 14 procès-verbaux du chef de détention de stupéfiants ;
– saisi plus de 160 grammes de stupéfiants ;
– rédigé 26 sanctions administratives (SAC) pour nuisances, tapages et
salissures.

M. Wauters.- Vous avez terminé votre intervention, à juste titre, par la
problématique du trafic et de la consommation de drogues diverses. Ceux qui
s’y adonnent n’ont évidemment pas envie que nous empiétions sur leur terrain
de chasse. Pour régler un problème ponctuel, il faut parfois surveiller la
situation et être présent pendant plusieurs mois. Or, en l’espèce, un incident
avait eu lieu le même jour.

10 MAI 2021 - Proposition de motion introduite par M. WEYTSMAN, Mme DEBAETS, Mme AMPE et M. WAUTERS, visant à améliorer la qualité de vie dans le quartier Européen

M. Weytsman.- La proposition de motion que nous vous soumettons
aujourd’hui est entièrement basée sur des demandes citoyennes. Avec Mme
Debaets, le CD&V, le cdH, l’Open-Vld et le MR, nous avons consulté une
cinquantaine de riverains, que je remercie ici, sur les pistes d’amélioration
qu’ils entrevoyaient pour le quartier européen, et plus spécifiquement celui des
Squares. Ensuite, nous avons fait la synthèse de ces propositions et rédigé ce
texte. Je ne cesse de répéter que l’expertise se trouve dans les quartiers et cette
motion le révèle à nouveau.
Comme l’ont dit les habitants, le quartier des Squares souffre de nombreux
problèmes et est confronté à de nombreux défis. Les plus récurrents sont
connus : dépôts clandestins, déchets en tout genre contribuant à une malpropreté
générale, sentiment d’insécurité, présence de dealers, cambriolages, entretien
défaillant des espaces verts, vitesse excessive des véhicules motorisés,
nuisances sonores, lieux transformés en urinoirs, et encore toutes sortes
d’incivilités.
C’est pour répondre à ces constats que nous avons rencontré les riverains. Notre
texte n’a pas pour vocation d’attaquer la majorité. Au contraire, il s’inscrit dans
la volonté de travailler ensemble pour améliorer la qualité de vie des riverains et
des usagers des quartiers des Squares et européen. Ensemble, cela signifie
majorité et opposition – un groupe de travail peut être organisé si vous le
souhaitez –, mais aussi les riverains.

Mevrouw Debaets.- Mijnheer de burgemeester, geachte schepenen, beste
collega’s, in de eerste plaats wil ik de drie coauteurs van deze tekst bedanken. In
het bijzonder dank ik de heer Weytsman voor zijn inzet voor deze wijk, die toch
wel wat aandacht verdient.
De uitstekende situatieschets door de heer Weytsman maakt duidelijk waar deze
participatieve demarche vandaan komt. Het leek ons belangrijk om de door ons
ingezamelde bezorgdheden door te geven. Het betreft bezorgdheden van een
groot deel van de buurtbewoners, die zich enigszins vergeten voelen door de
Stad. Mijn collega’s en ik zijn ons ervan bewust dat er enkele maanden geleden
een burgerinterpellatie heeft plaatsgevonden en dat als gevolg daarvan reeds
enkele kleine aanpassingen werden gedaan of gepland. Ik denk daarbij onder
andere aan de plaatsing van borden die oproepen tot het vermijden van
nachtlawaai. Dat volstaat echter duidelijk niet, want ten gronde is het probleem
niet opgelost.
De paradox van deze wijk bestaat erin dat het voor mensen die de wijk minder
goed kennen, lijkt alsof deze wijk zeer kalm en aangenaam is. Door de ligging
dicht bij de Europese instellingen krijgt men de indruk dat het gaat over een
veilige en propere woonbuurt. Helaas is de realiteit minder rooskleurig en
kunnen we zeggen dat de wijk met heel wat problemen te kampen heeft. De
squares en de omliggende straten verdienen meer aandacht. De heer Weytsman
heeft tal van problemen geschetst: sluikstorten, zwerfafval dat de hele buurt
ontsiert, het onveiligheidsgevoel, de aanwezigheid van dealers, auto-inbraken,
gebrekkig onderhoud van de stoepen, nachtlawaai.
Ik hoop dat u de noodkreet van de Brusselaars ter harte neemt en dat u de motie
zult steunen.

M. Weytsman.– D’abord, nous demandons davantage de soutien aux
commerçants du quartier européen. Tous sont touchés, mais pour diverses
raisons, ceux du quartier européen et du Pentagone sont particulièrement
exposés à la crise économique actuelle.
Nous souhaitons également continuer à sensibiliser, dès le plus jeune âge,
l’usager des squares à une utilisation respectueuse des lieux. Il s’agit là d’une
proposition émanant des habitants qui s’inscrit dans une politique de prévention
et d’éducation.
Troisièmement, nous recommandons de solliciter d’avantage les gardiens de la
paix de Bravvo afin de dissuader et de prévenir certains délits. Nous pensons
qu’ils ne sont pas suffisamment présents dans les quartiers.
Quatrièmement, nous devons étudier la possibilité de fermer les squares à partir
d’une certaine heure et de renforcer la robustesse des clôtures. Cette proposition
peut poser problème. Je ne suis personnellement pas favorable à la fermeture
des espaces verts, mais force est de constater que les plus beaux d’entre eux, les
mieux gérés et les plus propres sont ceux qui sont fermés le soir par Bruxelles
Environnement. Nous tirons depuis longtemps la sonnette d’alarme sur l’état
des espaces verts, notamment sur le quartier des Squares, et nous voyons la
situation se dégrader de plus en plus. Là où les pouvoirs publics ne peuvent pas
apporter de solutions en termes de prévention et de nettoyage, nous devons
peut-être envisager de fermer les squares la nuit comme cela se fait dans de
nombreux espaces verts gérés par Bruxelles Environnement.
Nous devons scrupuleusement tenir compte de l’harmonie patrimoniale des
squares et des rues alentour dans chaque aménagement futur, tant au niveau des
bâtiments que du petit patrimoine et des espaces verts, et veiller, en concertation
avec les riverains, à ce que toutes les nouvelles constructions respectent
l’histoire, le patrimoine, et l’environnement du quartier. Elles peuvent
naturellement être modernes, mais à condition d’être respectueuses du
patrimoine. Je pense ici au projet du plan d’aménagement directeur (PAD) ou de
Schumann qui ne respectent pas cet équilibre. Nous devons mettre en valeur le
petit patrimoine avec un éclairage adapté. Cela a débuté à différents endroits
sous la législature précédente et se poursuit. Nous devons avoir une vision plus
claire et apporter une vigilance accrue à l’entretien des squares. Pelouses, haies,
arbres et buissons sont dans un état pitoyable, et cela empire chaque année.
Enfin, il faut y intégrer le plan toilette de la Ville, en particulier pour les
femmes.

Mevrouw Debaets.– In deze motie wordt onder andere ook een betere
verlichting rond de squares gevraagd, maar ook een verbetering van de
signalisatie voor voetgangers, fietsers en andere weggebruikers. Ook wordt
gepleit voor een betere camerabewaking, zeker op plaatsen waar vaak aan
sluikstorten wordt gedaan, voor een sterkere aanwezigheid van de politie in de
wijk en een heropening van het commissariaat op de Clovislaan, en voor
verkeersdrempels rond de squares. Er wordt veel te snel gereden.
Verkeersveiligheid is voor ons een zeer belangrijk punt. Ten slotte zouden we
graag hebben dat de vernieuwing van de voetpaden wordt voortgezet.
Er zijn ongetwijfeld nog andere punten, maar we hebben ons beperkt tot
hetgeen wij als essentieel beschouwen.
Enkele maanden geleden antwoordde u op de burgerinterpellatie dat de
bewoners van de squares, net zoals iedereen, recht hebben op een goede
levenskwaliteit. Door deze motie krijgen de burgemeester en het schepencollege
een uitgelezen kans om die woorden in daden om te zetten.

Mevrouw Ampe.- Mijnheer de voorzitter, in de eerste plaats wil ik mijn
collega’s, namelijk David Weytsman, Bianca Debaets en de heer Wauters,
bedanken voor de goede samenwerking.
Wij hebben het initiatief genomen om de Europese wijk op de agenda te zetten
om het College wakker te schudden. De wijk wordt aan haar lot overgelaten, en
dat is nog verergerd door de coronacrisis. Ten gevolge van de lockdown zijn er
minder mensen aanwezig in de kantoren en is het aantal klanten van de
snackbars en de winkeltjes sterk afgenomen, waardoor het gevoel van
verlatenheid nog vergroot.
Het is belangrijk dat de Stad een visie heeft over de toekomst van de
handelszaken. We mogen er immers niet van uitgaan dat de bureaus na de
coronacrisis plotseling weer zullen vollopen. Iedereen weet dat het thuiswerk
gedeeltelijk zal blijven bestaan.
Ik steun de uitspraken van mijn collega’s, maar wil eraan toevoegen dat het tijd
wordt dat er een plan komt voor het heraanleggen van de voetpaden. Toen ik
schepen was, heb ik de heraanleg van de Maria Louisasquare op de planning
gezet. Daarnaast zijn er plannen voor een heleboel straten. Hoe zit het daar nu
mee? We zijn nu bijna drie jaar verder en ik heb niet veel werkzaamheden aan
de voetpaden kunnen vaststellen.
Kunt u mij een lijst bezorgen van de voetpaden die in de loop van de volgende
maanden zullen worden heraangelegd?

M. Wauters.– En tant que Laekenois, j’ai toujours pensé que tout allait bien
dans le beau et verdoyant quartier des Squares. Mais la réflexion participative
que nous trouvons dans cette motion particulièrement intéressante nous ouvre
les yeux sur la réalité de ce quartier.
Comme le rappelait M. Weytsman, nous savons à quel point le quartier
européen, entre autres, est impacté par cette crise. J’engage la majorité à avoir
un regard bienveillant et ouvert sur cette motion proposée dans un esprit de
réflexion globale sur un coin de Bruxelles dont on ne parle pas suffisamment.
Cette procédure participative est basée sur une réflexion partagée par l’expertise
des habitants et usagers du quartier. Nous demandons à la Ville d’être attentive à
une vision globale d’aménagement de la sécurité et de la qualité de vie des
habitants.

M. Pinxteren, échevin.– Au nom du Collège, j’aimerais remercier ici les
coauteurs de cette motion et me joindre aux remerciements adressés à la
cinquantaine d’habitants qui ont contribué à cette réflexion concernant l’avenir
de leur quartier. Cette initiative va dans le bon sens, celui du dialogue direct et
de la coconstruction d’une vision et d’une identification des besoins. Cette
volonté est au cœur du déploiement de nos projets publics et participatifs dans
la Ville, mais aussi dans le quartier européen qui ne se limite pas au quartier des
Squares.
L’exercice que vous avez réalisé rappelle celui que nous avons effectué dans le
cadre de l’installation, en ce début d’année, du premier conseil du quartier
européen. 11 citoyens tirés au sort et rejoints par 6 associations avaient préparé
une rencontre avec le Collège, qui s’est déroulée le 31 mars dernier. En se
basant sur des éléments de diagnostic dont la Ville disposait déjà, le plan
communal de développement durable, les analyses faites par Bravvo, ou encore
les éléments communiqués lors d’une première rencontre citoyenne en 2019, le
conseil de quartier a analysé les besoins du quartier européen et ce diagnostic a
été présenté au Collège. Lors de cette séance, les conseillers des 2 quartiers ont
pu exposer leurs besoins et entendre les projets du Collège pour la zone. Un
dialogue constructif a donc été enclenché. Il est résumé sur un visuel disponible
sur le site de Faire Bruxelles (fairebruxelles.be). Il s’est agi d’un échange
intense au cours duquel nous avons abordé de nombreux points.
Ce dialogue a également permis de développer un texte qui encadre le budget
participatif dont l’appel à idées a été lancé le 30 avril et courra jusqu’au
15 juillet. Ce budget participatif important permettra aux citoyens de rentrer des
idées pour leur quartier qui pourront se transformer en projets d’investissement
grâce à l’accompagnement de Bruxelles Participation et des différents services
de la Ville concernés. Ils ne sont pas encore envisagés dans les budgets des
différents services de la Ville, mais au vu de leur importance pour les citoyens,
ils seront réalisés dans un délai de 2 ans.
C’est cela, l’innovation de ce budget participatif qui, pour la première fois, est
proposé de façon précise au niveau et à destination du quartier européen.
Nous avons déjà eu l’occasion de discuter, en particulier avec vous, monsieur
Weytsman, de votre proposition d’organiser au moins une fois par an une
rencontre entre les autorités de la Ville et les riverains. Notre approche
privilégie ce dialogue structurel et qualitatif au niveau des conseils de quartier.
Rien n’empêche évidemment un conseil de quartier de prendre lui-même
l’initiative d’organiser une rencontre plus large entre le Collège et les habitants,
annuellement par exemple.
Au nom de mes collègues, je relève un certain nombre d’éléments qui
répondront de façon plus thématique à ceux que vous avez soulevés dans votre
motion. D’abord concernant les espaces verts : dans le cadre du processus des
embellisseurs, dont nous avons déjà eu l’occasion de parler au Conseil, une
rencontre citoyenne qui a réuni une cinquantaine de personnes a été organisée le
mercredi 30 septembre 2020 à l’Athénée Adolphe Max. Les thèmes de la
propreté, de la réduction des déchets, ainsi que de l’embellissement du cadre de
vie y ont été abordés. Depuis, une dizaine de demandes et de projets sont suivis
par le service des espaces verts. Cela va du soutien à de grands projets de
végétalisation, comme autour du square Marguerite, à la plantation de plantes
grimpantes dans le quartier.
Au niveau des commerces, monsieur Maingain me propose de vous rappeler
que le lancement du nouveau marché du mercredi sur le square Marguerite est
un succès. En son nom, je vous rappelle également notre soutien à de
nombreuses initiatives qui ont été lancées par les différentes associations de
commerçants, et notamment « Street Art Graphistes » au Carrefour Jean
Monnet, la Fête du pain, la promenade de la Journée de l’Europe, « Schumann
Lights Up », et le renforcement du parcours « Brussels By Lights » organisé
avec Brussels Major Events (BME) en collaboration avec les associations de
commerçants.
M. Maingain vous informe qu’il collaborera avec Visit.brussels pour mettre le
quartier à l’honneur durant le festival Bright Brussels.
Le quartier européen, avec ses spécificités, est aussi analysé dans le nouveau
schéma de développement commercial dont les conclusions de l’étude seront
publiées prochainement.
Mobilité, sécurité routière et travaux publics ont été abordés. Un plan vélo
existe, dont la fin est prévue en 2021. Sept boxes à vélos seront installés dans le
quartier en 2021. Le marquage d’itinéraires cyclables ainsi de que de zones 30
sera réalisé conformément au plan. Concernant les piétons, la rénovation des
trottoirs est prise très au sérieux et une série de voiries ont déjà fait l’objet de
cette réhabilitation, comme sur les rues Waterloo Wilson, Charles Quint, Le
Corrège et avenue de la Brabançonne. De schepen Dhondt zal u de lijst
doorsturen van de straten waar de stoepen gerenoveerd zullen worden.
Des rues scolaires sont aussi prévues. Nous tenons une liste des priorités. Le
timing sera réalisé avec la Région en coordination avec le réaménagement du
rond-point Schumann afin que l’on puisse aborder la question spécifique du
plan Good Move dans cette zone.
Je n’ai pas parlé de tout ce qui avait été évoqué le 31 mars dernier. Nous
partageons votre souhait d’accorder une attention particulière à ce quartier qui a
pu se sentir oublié. Là comme ailleurs, nous travaillons à l’amélioration de la
qualité de vie et à un dialogue constructif avec l’ensemble des habitants et
associations qui font nos quartiers et nos villes à l’aide des différents outils que
nous développons et des projets que nous portons.
Cette motion est un encouragement à poursuivre nos efforts, mais nous ne
pourrons pas la soutenir en tant que telle.

Mme El Bakri.– Notre groupe peut soutenir ce texte qui propose des solutions
concrètes. Par contre, nous pensons qu’il pourrait aussi s’appliquer à d’autres
parcs et espaces verts de Bruxelles et pas seulement au quartier des Squares et
au quartier européen.
C’est une bonne chose de rouvrir le commissariat du quartier, c’est également
une demande des agents de police, car trop peu de forces sont engagées dans le
travail local, proches des habitants. En soutenant le texte, nous soutenons aussi
cette police de proximité.
J’entends, monsieur Weytsman, que la fermeture du parc peut être un point de
débat, et que les parcs relevant de Bruxelles Environnement sont mieux gérés.
Je ne pense d’ailleurs pas que ce soit seulement dû aux fermetures en soirée.
L’heure de fermeture apparaît par ailleurs floue dans la motion. C’est important
de pouvoir laisser les parcs ouverts jusqu’à 23 h en été pour les familles qui ne
partent pas en vacances.
Sur la question de la propreté dans les parcs, nous aurions rajouté la possibilité
d’installer plus de poubelles afin d’éviter les dépôts. Il est également essentiel
de sensibiliser davantage à la propreté. Quand je dis « propreté », je pense au
plan poubelle qui est actuellement sur la table à la Région et qui veut diminuer
le nombre de collectes de poubelles à domicile. Si nous allons dans ce sens,
nous aurons encore plus de difficultés à gérer la propreté dans nos parcs et
quartiers.

M. Pinxteren, échevin.- Vous pouvez voir sur votre écran que le compte rendu
que j’ai pointé n’est qu’une infime partie de ce qui a été échangé, et continuera
de l’être, avec les membres du conseil de quartier et au-delà s’ils le souhaitent.

M. Weytsman.- Nous avons toujours voté, monsieur Pinxteren, pour tous les
conseils de quartier. Je pense même que nous sommes encore à mi-chemin. En
effet, l’idéal serait que ces conseils jouent un vrai rôle comme dans les villes
françaises, un rôle institutionnel. Mais ceci n’est pas à l’ordre du jour, ni de
votre déclaration de politique générale ni du programme de notre parti. Ces
comités de quartier ne doivent pas empêcher le Collège de se donner les moyens
de rencontrer formellement les citoyens.
Depuis que vous êtes au sein de cette majorité, 3 organes très importants ont été
supprimés, et d’abord le forum de quartier. Celles et ceux qui ont l’occasion une
fois par an d’expliquer leurs problèmes mais qui ne peuvent participer à toutes
les réunions participatives, ou qui n’ont pas été sélectionnés par votre processus
participatif, ne savent pas comment s’y prendre. Certaines personnes sont
néanmoins venues, notamment lors de l’interpellation citoyenne qui plaidait
pour une meilleure qualité de vie dans le quartier européen.
Ensuite, le comité propreté – qui représentait pourtant un outil très important
dans différents quartiers, dont le quartier européen – permettait de faire le point
sur l’état de la propreté publique. Nous avions réalisé une carte indiquant les
dépôts clandestins et je pense que les services se basaient également sur ce
travail pour améliorer la propreté dans le quartier. Le comité de police n’existe
pas non plus. Comment un citoyen peut-il dès lors exprimer ses demandes ?
Nous sommes partis du fait que l’interpellation citoyenne avait été un échec
pour nous recentrer sur les besoins des habitants. Quand je vous écoute, je pense
que nous avons une différence d’appréciation. Vous parlez de projets,
d’événements, de fêtes, et c’est important, mais les riverains estiment que leur
quartier est sale, même s’il l’est objectivement moins que d’autres. Ce dont ils
vous parlent, c’est d’entretien, de sécurité, de rénovations et de voiries.
Nous devons aider davantage les commerçants du quartier européen. Il n’existe
pas de politique de soutien actuellement. Le marché est une excellente initiative
et je souhaite qu’il fonctionne, au contraire du précédent, mais ce n’est pas cela,
soutenir les commerçants du quartier européen. Nous n’avons jamais sensibilisé
les usagers des squares dès le plus jeune âge sur le respect des lieux et, sauf
erreur de ma part, Bravvo ne vient jamais dans le quartier. Je vous propose donc
de travailler davantage avec l’asbl, notamment dans le quartier des Squares.
Mon objectif n’est pas de fermer les squares, mais il faut assurer un minimum
de propreté publique. Quand je parle le matin avec les jardiniers, ils me disent à
quel point les squares sont dans un état lamentable et qu’ils doivent y tailler les
arbustes pour empêcher certaines activités la nuit. Soit nous y mettons les
moyens nécessaires, soit nous protégeons mieux les lieux.
J’aimerais aussi que nous travaillions davantage à l’harmonie des squares et des
rues aux alentours. Je fais ici référence aux débats que nous avons eus sur le
boulevard Clovis où l’équilibre n’avait pas été trouvé dans le projet initial. On
espère qu’il sera trouvé après la commission de concertation. Vous ne répondez
pas réellement. Je pense par exemple au plan toilette dans les squares, qui
n’existe pas actuellement. Le mieux serait de repartir de nos propositions et voir
dans quelle mesure certaines doivent être intensifiées. Voilà le type de réponse
que j’aurais souhaité.

Mevrouw Debaets.- Ik dank het schepencollege voor de antwoorden. Uit die
antwoorden maak ik op dat de doelstellingen van het schepencollege en van de
indieners van de motie gelijklopend zijn. Iedereen is het erover eens dat de
Europawijk een aangename woonwijk is. Er zijn wel degelijk initiatieven
opgestart, dat geven wij toe. Wat de manier betreft om de doelstellingen te
bereiken, stemmen de visie en de aanpak echter niet overeen met wat wij voor
ogen hebben. Feestjes en markten zijn zeer sympathieke projecten, maar enkel
daarmee zullen we het niet redden.
Drie punten. Ten eerste, het overleg, waarover de heer Weytsman het had. Het
gaat over het betrekken van mensen, hen ontmoeten en naar hen luisteren. Ik
geef toe dat dit in volle coronacrisis wel wat moeilijker was. Ooit gaan we
echter terug naar de normaliteit en dan is eenmaal per jaar een minimum
minimorum. Het is geen overbodige luxe, zeker omdat het Comité Propreté
eigenlijk niet meer bestaat. Dat is jammer, want de inwoners van de wijk zijn de
oren en de ogen van de wijk. Zij kunnen problemen doorgeven aan het College.
Ten tweede, om tot meer netheid te komen, zijn gerichte acties nodig, financiële
middelen en menselijke inzet. Het volstaat niet om af en toe een wijkfeest te
organiseren.
Tot slot wil ik het hebben over de veiligheid, omdat veel mensen dat als een
prioriteit beschouwen. Ook daarvoor zijn personeel en middelen noodzakelijk.
De heropening van het wijkcommissariaat, agenten op de fiets, wijkinspecteurs
die een aanspreekpunt zijn en kunnen fungeren als relais tussen de wijk en de
stad. Dit alles zijn eenvoudige en haalbare inspanningen. Wij vragen geen
maatregelen die handenvol geld kosten en niet te realiseren zijn.
Ik hoop dat de voltallige meerderheid het voorstel van motie zal steunen.

M. Wauters.– J’ai été convaincu par le début de l’intervention de l’échevin.
Nous avons écouté les habitants et les citoyens qui ont la meilleure expertise.
Mais il est particulier et dommage qu’au final vous ne souteniez pas la motion.
Elle a été faite avec beaucoup d’humilité et le sens des nécessités d’un quartier
qui donne l’impression d’aller bien et dont on se désintéresse. C’était l’occasion
de se focaliser dessus.
Cette motion n’est pas là pour expliquer à la majorité comment elle doit opérer,
ni avec quels outils. Elle n’est finalement qu’une sorte de répertoire de
thématiques pour lesquelles nous demandons à la majorité d’être attentive dans
le cadre de ce qu’elle met elle-même en place pour la gestion de la Ville. Il est
dommage et peu respectueux pour les personnes qui s’y sont investies d’adhérer
à tous les éléments repris dans cette motion et de ne pas la soutenir. J’espère que
nous pourrons encore réfléchir à l’aspect non contraignant de cette motion. Elle
est une indication, une voie, des propositions concrètes que la Ville pourrait
parfaitement mettre en œuvre, avec ses propres outils et sa propre vision.

Vote(s)

(Il est procédé au vote nominatif.)

M. le Président.- La proposition de motion obtient 14 voix contre 28, il n’y a
pas d’abstentions. Par conséquent, elle est rejetée.

7 SEPTEMBRE 2020 - Questions d'actualité jointes de MM. Weytsman et Wauters, et de Mmes Hoessen et El Bakri relative aux mesures prises suite aux incidents qui se sont déroulés dans les Marolles ce week-end

M. Weytsman.- Je ne reviendrai pas sur les faits de samedi soir qui ont poussé des individus à attaquer des pompiers dans l’exercice de leur fonction. Je voudrais en priorité rendre hommage à ces femmes et ces hommes pour leur travail difficile. Je voudrais rééditer le soutien de mon groupe MR-Vld aux policiers, pompiers et urgentistes exposés de plus en plus à des faits de violence.

Votre expression publique a été forte et juste ! Je la résume par « La police sera partout, tout le temps. Et la justice doit suivre ! » Il est évident que je partage cette réaction ferme. Mais je partageais déjà vos réactions en 2017, 2018, 2019 faisant suite aux émeutes, aux vols, aux pillages ou aux agressions touchant habitants et commerçants dans les quartiers Stalingrad-Lemonnier et le bas des Marolles…

Quelles mesures concrètes ont été prises ou seront prises faisant suite à ces incidents ?

Pourquoi la situation dans ces quartiers continue-t-elle d’empirer ? Les habitants et les commerçants vous demandent davantage de présence policière. Une police de proximité, mais aussi un système de télésurveillance plus étendu et plus efficace pour identifier et poursuivre les criminels.

Quand nous étions en majorité, PS et MR avaient décidé d’augmenter le budget de police pour engager 200 policiers supplémentaires. Combien de policiers sont-ils affectés à ce quartier ? Combien le seront demain ?

Dès 2019, avec de nombreux commerçants et cafetiers, nous vous demandions de renforcer le système de télésurveillance dans la zone comprise entre Stalingrad et les Marolles. Vous vous y étiez engagé. Combien de caméras ont été ajoutées ?

Je plaide à nouveau auprès de la Ville de Bruxelles pour deux politiques essentielles à nos yeux. D’abord, une campagne de prévention et d’éducation dans toutes les écoles de Bruxelles, rappelant le rôle positif des services de secours d’urgence dans notre société. La Ville doit aussi s’engager à réaliser un vrai travail de prévention auprès des jeunes, dans les maisons de quartier, les maisons des jeunes, avec Bravvo, pour rappeler l’importance de ces services de secours dans notre société. La Ville doit en faire une priorité.

Ensuite, avec M. Courtois à l’époque, nous vous proposions régulièrement un nouvel outil, à savoir de petits commissariats souples et parfois mobiles qui doivent pouvoir intervenir 24 heures sur 24 dans les quartiers les plus difficiles. Ils peuvent prendre diverses formes : conteneurs, fourgonnettes de police… L’objectif est d’assurer une présence systématique dans ces quartiers.

Les deux mesures que nous vous proposons permettraient de renforcer l’ensemble des politiques de la Ville de Bruxelles.

M. Wauters.- Une crèche, des éclairages publics, une camionnette et des poubelles vandalisés et brûlés. Autant d’actes inacceptables. J’ai apprécié le ton ferme que vous avez adopté dès le départ. Que des personnes qui sont au service du public, comme la police et les services de secours, soient agressées dans l’exercice de leur fonction est totalement intolérable.

Pourtant, le quartier des Marolles est un quartier très agréable à vivre. Nous avons du mal à nous imaginer que de tels incidents puissent s’y produire.

Le secrétaire d’État Pascal Smet disait qu’il fallait renouer une relation de confiance. Quelle lapalissade ! Cela fait 25 ou 30 ans que nous travaillons sur cette thématique. Selon lui, donc, c’est là que le bât blesse. C’est donc en amont qu’il faut agir par la prévention et le contact permanent avec les familles en dehors des heures de bureau, le soir et le week-end. Et la crise du Covid-19 complique encore la situation. Je ne dis pas qu’il ne faut pas réagir fermement comme vous le faites, mais je constate que le travail en amont dont on parle depuis tant d’années est le maillon faible. Nous devons travailler sur une prévention constante et à long terme. Au-delà d’une réponse ferme et claire, quelle mesure la Ville adoptera-t-elle à court, moyen et long terme pour que le quartier des Marolles reste un quartier bruxellois multiple et convivial ?

Mevrouw Hoessen.- Mijnheer de voorzitter, in het voorbije weekend werd er een reeks incidenten in de Marollen gerapporteerd. We zijn daar allemaal van op de hoogte. Dit geweld brengt onze hulpdienstenen en onze burgers in gevaar en is absoluut onaanvaardbaar. Passende maatregelen zijn dan ook noodzakelijk.

Deze zondag heeft de burgemeester een aantal zaken aangekondigd. De stad Brussel zal klacht indienen en zich burgerlijke partij stellen voor de schade die werd aangebracht aan de crèche van de stad. Heeft men al enig idee van het bedrag van die schade? Kan de crèche operationeel blijven tijdens de herstellingen en zo neen, wat zal er ondertussen gebeuren met de kinderen? Hoeveel tijd wordt er geraamd voor de herstellingen?

Is er voor de Marollen voorzien in bijkomende politieaanwezigheid en of –actie in de komende dagen en weken?

Mijn collega’s hebben er al op gewezen dat een sterk antwoord op dat onaanvaardbare geweld op onze hulpdiensten zich opdringt. Daarnaast vinden wij het ook belangrijk dat er naar een doorgedreven ketenbenadering wordt gekeken bij het voorkomen en bestrijden van vandalisme, geweld en criminaliteit. We komen op zondag allemaal graag naar de Marollen want er zijn daar veel fijne zaken. De associatieve wereld is zeer sterk in de Marollen en we vinden het enorm jammer dat die wijk hierdoor wordt getroffen. Er is echter ook veel wil om in die wijk van onderuit te werken en wij vroegen ons af of er in dat kader voorzien is in bijkomende acties om aan ketenbenadering te doen. 

Mme El Bakri.- Au nom de mon groupe, je condamne les violences de ce week-end. Rien ne peut les justifier. Rien ne peut justifier que l’on s’en prenne aux pompiers qui protègent les gens au risque de leur vie. Nous ne voulons pas de cette violence qui n’apporte aucune réponse. Je suis d’avis que les jeunes devraient être sanctionnés par des peines d’intérêt public et accompagner des pompiers dans leurs missions afin de constater combien leur tâche est cruciale pour leurs familles, leurs voisins et toutes les vies sauvées.

La question est de savoir comment nous allons pouvoir sortir de ce cercle vicieux de confrontation et de tension. La violence de ce week-end est aussi révélatrice d’un échec. Ce quartier rencontre des problèmes qu’on ne parvient pas à résoudre. C’est un quartier très dense, avec des familles nombreuses. On n’y investit pas assez dans les activités destinées aux jeunes et aux adolescents. Il compte trop peu d’éducateurs de terrain, lesquels disent eux-mêmes manquer de moyens pour réaliser un travail de fond. Il en va de même des gardiens de la paix à qui on donne comme directive de se montrer sur le terrain, mais qui se sentent désarmés. Ils pointent le fait qu’il n’y a pas d’espace vert dans le quartier, pas d’espace récréatif. Les jeunes ne se sentent impliqués dans aucun des contrats de quartier.

Ce midi, nous avons rencontré des acteurs du monde associatif et des parents. Ils sont unanimes sur le fait qu’intensifier la répression fera monter les tensions. Ils constatent que depuis juin, les contrôles ont augmenté, mais que cela ne résout pas les problèmes. Nous devons trouver le moyen de calmer le jeu pour renouer le dialogue et briser ce cercle vicieux. On ne s’en sortira pas avec des drones et des patrouilles de police en voiture. Il faut à nouveau investir dans une police de proximité, une police à qui on donne le temps de connaître le quartier, ses habitants et ses jeunes pour entrer en dialogue avec eux, une police qui entend les signaux. La semaine passée encore, un homme âgé a été violemment interpellé par la police. Cela ne fait qu’augmenter les tensions. Les familles se disent choquées par une telle intervention policière. Nous ne pourrons pas nous en sortir avec comme seule approche la confrontation et les interventions musclées. Il faut renouer le dialogue entre les jeunes, d’un côté, et les autorités et la police, de l’autre.

M. le Bourgmestre.- Je vous remercie pour votre soutien unanime aux forces de l’ordre et aux pompiers. Nous sommes tous conscients du travail réalisé sur le terrain. Depuis qu’il existe et depuis la bataille des Marolles dans les années 50, ce quartier concentre beaucoup de défis urbains. Nous y avons toujours beaucoup investi, notamment dans le domaine du logement. Ce quartier compte plus de 100 associations. Parmi les investissements, citons les crèches, les écoles, une salle de sports. On y trouve aussi beaucoup d’infrastructures sportives et culturelles.

Par contre, certains considèrent que ce qui se trouve en dehors du premier périmètre de leur domicile n’appartient pas à leur quartier et ne les concerne pas. Il faut éviter que les quartiers deviennent des nasses. Ils doivent devenir des sas où on ose passer. En termes d’équipements, nous y avons investi massivement.

Les premières victimes de la violence urbaine, ce sont les habitants du quartier. Je ne comprends pas comment on peut mettre le feu à une crèche, alors que les premiers bénéficiaires en sont les riverains. Les habitants jugent inqualifiable de bouter le feu à une infrastructure collective faite pour le quartier. À cet égard, je ferai preuve de la plus grande fermeté. Nous avons porté plainte et nous allons nous constituer partie civile. Je contacterai le parquet à ce propos. 

Mais je continuerai d’aller au contact des habitants. Aujourd’hui encore, j’ai reçu les responsables des salles de boxe. L’ensemble des vestiaires viennent d’être rénovés. Il faut être ferme face à des incidents inqualifiables. Nous continuerons d’aller sur le terrain et vous continuerez de m’interpeller sur des problèmes que vous avez identifiés dans ce quartier. C’est à cela que sert un Conseil communal. Nous sommes déterminés à continuer d’investir dans ce quartier, dont la densification historique et l’apport ultérieur d’équipements collectifs ont été compliqués. Toutefois, nous ne renonçons pas. Au cours des quinze dernières années, énormément d’équipements ont été créés dans les Marolles. Des jeunes du quartier ont décidé de se mobiliser pour du matériel scolaire. Je ne veux pas de couvre-feu, car l’immense majorité de la population des Marolles est attachante et solidaire, capable de s’organiser pour poser des actes extraordinaires, même dans des quartiers pauvres. Je les ai vus se mobiliser pour distribuer de la nourriture. Il existe une vraie solidarité dans les Marolles.

Nous allons identifier les fauteurs de troubles, mais sans globaliser ni stigmatiser. Les Marolles, c’est un quartier diversifié qui rencontre des problématiques urbaines complexes. Il n’y aura pas de réponse simpliste de ma part. Je serai ferme, mais ma réponse sera complexe. Nous ne renoncerons pas. Les logements sociaux des Brigittines seront rénovés. Vous aurez raison de nous interpeller sur certains manquements et nous continuerons de tenter de trouver des réponses. Ces incidents, nous allons y mettre fin. Notre réponse ne sera pas uniquement policière. Elle se traduira par un investissement continu dans ce quartier qui est une des âmes de Bruxelles, car il symbolise tous les défis lancés à notre belle capitale.

M. Weytsman.- Nous souhaiterions que vous traduisiez votre fermeté dans des actions. Vous ne nous avez présenté aucune action concrète. Qu’en est-il de la télésurveillance ? Vous vous êtes engagé à plusieurs reprises devant les commerçants de l’avenue de Stalingrad. Vous avez obtenu une augmentation du budget alloué à la police. Combien de policiers sont présents dans ces quartiers ?

Qu’en est-il du renforcement de la prévention, notamment dans nos écoles ? Les jeunes doivent comprendre que les services d’urgence et de secours sont là pour nous servir.

La densification du quartier a été une erreur historique. J’espère que vous le comprenez, car j’ai l’impression que vous travaillez sur les mêmes bases pour densifier d’autres quartiers, en particulier à Laeken et Neder-over-Heembeek. Je ne voudrais pas que ces quartiers soient exposés demain aux difficultés que connaissent actuellement les Marolles.

M. Wauters.- Je retiens que vous voulez faire preuve de fermeté et réaliser un travail sur le long terme. Outre les aménagements et les terrains de sport, il faut aussi un investissement humain dans le suivi des problèmes rencontrés par des familles plus précarisées, cela dans certains quartiers plus que dans d’autres, comme la Querelle, Laeken ou Neder-over-Heembeek. Nous pourrions créer un groupe de travail autour de la proposition de M. Weytsman visant à sensibiliser, dans les écoles, au respect des services de police et d’urgence. Nous pourrions y intégrer les nombreuses associations qui sont en contact avec la population, la police… Cela permettrait d’appréhender la problématique dans toute sa diversité. Les problèmes de violence n’ont pas qu’une cause. La période de confinement a peut-être exacerbé les tensions.

Il ne faudrait pas que les incidents dont question ternissent l’image des Marolles. Ce groupe de travail pourrait éviter que de tels incidents ne s’étendent à d’autres quartiers densifiés.

Mevrouw Hoessen.- Mijnheer de voorzitter, ik begrijp dat het door de heel recente gebeurtenissen onmogelijk is om specifieke informatie te geven over de crèche. Ik hoor ook dat de burgemeester de zaken op de voet zal volgen, in samenwerking met het parket. Wij juichen dat toe. We vinden het eveneens belangrijk dat er aanzienlijke investeringen gedaan worden in de Marollen, zowel op het vlak van sport als van de huisvesting. Ik sluit mij toch ook aan bij het aspect van het menselijke. U hebt met een sleutelfiguur van salle de boxe samengezeten. Die mensen zijn enorm belangrijk in zo’n wijk omdat zij een uitgebreid netwerk hebben. Zij kunnen heel snel informatie doorgeven. Ik hoop dat u samen met de politie andere sleutelfiguren zult kunnen identificeren, waarmee u in die wijk samen aan de slag kunt gaan.

Wij zijn echt ook voorstanders van het versterken van de straatwerkers in de wijken. We delen daarnaast ook nog mening dat er op educatief vlak nog veel te doen valt.

Mme El Bakri.- J’entends votre appel à écouter et à relayer ce que les habitants ont à dire et à proposer face à de tels problèmes. C’est comme cela que nous voyons notre rôle de Conseiller communal.

Vous avez soulevé la question de savoir pourquoi les gens ne se déplacent pas de quelques centaines de mètres pour profiter d’une infrastructure. Cela peut paraître incompréhensible, mais c’est un fait et cela pose problème. Un travail doit être mené avec les éducateurs pour apporter des réponses concrètes à ces situations.

M. le Bourgmestre.- Je remercie l’ensemble des Conseillers communaux d’avoir pu tenir un débat serein sur une question difficile. Les défis sont complexes. La densification des équipements publics est importante dans les Marolles. Notre défi est de les faire fonctionner en s’appuyant sur les acteurs de terrain, Bravvo, les éducateurs de rue et le monde associatif en général. Nous sommes en contact permanent avec eux.

Nous allons prendre des mesures dures pour rétablir l’ordre et empêcher de tels actes inqualifiables, mais nous allons aussi poursuivre le dialogue. La répression ne sera certainement pas notre seule réponse.

11 MAI 2020 - Zone 20 Ville de Bruxelles

M. Wauters.- S’agissant de l’instauration de la zone 20, nous avons appris l’information par la presse alors que nous étions réunis en Conseil communal… Je regrette que nous n’ayons pas pu en discuter, car nous sommes là pour porter ensemble un projet au bénéfice de notre Ville. J’ai envoyé un courrier au bourgmestre lui demandant d’organiser une réunion des chefs de groupe, mais je n’ai même pas reçu un accusé de réception. Je le regrette.

Qu’en est-il du respect des 20 km/h par les véhicules des pompiers ?

M. le Bourgmestre.- La mesure relative à la zone de rencontre a été prise dans l’urgence, effectivement. Monsieur Wauters, je vous prie de m’excuser. J’ai l’habitude de répondre aux courriers. Nous allons discuter de ce dispositif avec les commerçants et les comités de quartier. L’objectif était de permettre aux gens de se croiser, notamment dans les petites rues. La police nous a simplement demandé de fixer un territoire cohérent, ce que nous avons fait pour le Pentagone dans un premier temps. Nous allons devoir adapter ce dispositif en permanence. En l’espèce, l’idée était de faire savoir aux automobilistes que s’ils venaient en voiture à Bruxelles, ils devaient faire attention au fait que des gens étaient susceptibles d’emprunter la chaussée. Nous pouvons faire confiance aux Bruxellois. Les choses se dérouleront bien.

Comme à chaque fois que nous fermons le bois de la Cambre, des discussions auront lieu entre la Région et la commune d’Uccle. Mais reconnaissons que nous devons exploiter au bénéfice des familles le poumon vert que représente ce bois. Nous devons également trouver une solution pour les concessionnaires du lieu. Donc, il y aura concertation entre les acteurs concernés quant à la prolongation du dispositif.

Madame Loulaji, votre question est pertinente, mais je ne dispose pas encore de statistiques épidémiologiques par quartier.

27 JANVIER 2020 - Motion-Motie Proposition de motion introduite par M. Vanden Borre et cosignée par M.Weytsman, pour le groupe MR-Open Vld et par M.Wauters et Mme Debaets pour le groupe cdH-CD&V+ concernant la mise en œuvre d'un Partenariat local de prevention. Voorstel van motie ingediend door dhr. Vanden Borre en mede-ondertekend door dhr. Weytsman, voor de fractie MR-Open Vld en dhr. Wauters en mevr. Debaets voor de fractie cdH-CD&V+ betreffende de oprichting van een Buurtinformatienetwerk.

De heer Vanden Borre.-Mijnheer de voorzitter, als mevrouw Lalieu de motie gelezen heeft, kan ze niet anders dan akkoord gaan met de inhoud ervan omdat die in de lijn ligt van een vroegere verklaring van de burgemeester. Ik had hem een tijd terug namelijk hier een vraag over gesteld en hij heeft mij geantwoord dat  hij, wanneer hij of de korpschef een vraag zou ontvangen, daarover zou oordelen en zou bekijken of een buurtinformatienetwerk gevormd zou kunnen worden.

Daaruit kan ik alleen maar concluderen dat de burgemeester de vorming van buurtinformatienetwerken gunstig genegen is. We weten allemaal dat buurtinformatienetwerken niet uit de lucht komen gevallen, maar dat de overheid daar een rol in moet spelen en dat dit moet worden gecoördineerd. Dat is net wat mijn motie voor ogen heeft.

Ik heb de steun gekregen van een aantal collega’s gemeenteraadsleden uit de oppositie, waarvoor mijn dank. Ik zou het, samen met alle Brusselaars, echter ook appreciëren mocht de meerderheid in deze gemeenteraad deze motie steunen.

De oproep is namelijk heel duidelijk en eenvoudig. De raad zou, ten eerste, beslissen dat we zelf, na een publieke oproep, op korte termijn een aantal proefprojecten inzake BIN opstarten in verschillende Brusselse wijken. Uit ervaring weet ik dat er daar vraag naar is, dat verschillende mensen, wijkcomités en raden geïnteresseerd zijn in de oprichting van een buurtinformatienetwerk. Ten tweede, dat de stad zichzelf de doelstelling oplegt om tegen het einde van de huidige legislatuur te streven naar een BIN in elke Brusselse wijk. Ik verwijs naar het mooie voorbeeld van Sint-Agatha-Berchem. We hebben in de pers kunnen lezen dat die netwerken daar goed werken, dat er resultaten zijn. In Brussel-stad zou dat volgens mij ook mogelijk zijn.

De derde overweging is dat de stad Brussel overleg pleegt met andere gemeenten teneinde een buurtinformatienetwerk op te richten in wijken die gelegen zijn op het grondgebied van meerdere gemeenten. Het lijkt mij logisch dat er daarover wordt gediscussieerd en dat men daar gezamenlijke besluiten neemt.

De laatste overweging is dat de Stad een bewustmakingscampagne organiseert om de burgers te informeren over de voordelen van buurtinformatienetwerken. Ik zie dat de politie soms met de burgers gaat praten. Dat is goed en dat zou een gelegenheid kunnen zijn om de buurtinformatienetwerken onder de aandacht te brengen.

Dit is dus een zeer duidelijke motie want de bijlage is het informatieve kader van wat een buurtinformatienetwerk is. Ik ben ervan overtuigd dat er nog altijd veel misvattingen bestaan over wat het is en niet is. Het is geen burgerwacht. Dat is zeker niet de bedoeling, maar het is wel een interessant instrument om de veiligheid en de betrokkenheid te verhogen. Dit is een vorm van burgerparticipatie, om een mooi woord te gebruiken dat door de meerderheid zo vaak wordt gehanteerd. Ik zou het bijgevolg appreciëren mocht de meerderheid zich daadwerkelijk inzetten op burgerparticipatie en het voorstel tot oprichting van buurtinformatienetwerken steunen.

Mevrouw Debaets.-Mijnheer de voorzitter, even een korte toelichting waarom wij deze motie steunen. Wij weten allemaal dat er nog heel wat werk aan de winkel is om de Brusselaars een verhoogde veiligheid en een verhoogd veiligheidsgevoel te garanderen.

Uit recente enquêtes van BPV bijvoorbeeld bleek dat vier op de tien Brusselaars vaak een onveiligheidsgevoel ervaren. Daar bestaat uiteraard geen pasklare remedie voor, maar ik ben ervan overtuigd dat een aantal oplossingen daartoe bij kunnen dragen. Wat zeker meespeelt is meer politieaanwezigheid op straat, op zich al een vorm van preventie. Ik wil bij deze gelegenheid toch nog alle lof toezwaaien naar de bikers. Ook de burgers, en daartoe dient dit initiatief, kunnen daarbij helpen. Het vertrouwen tussen de Brusselaar en de politie moet worden opgekrikt en dat is net de kern van het voorstel van motie.

Het oprichten van die BIN’s is geen taak van de overheid. Dat is ook de vraag niet, maar de overheid kan wel de omstandigheden creëren om dat te vereenvoudigen zodat meer initiatieven kunnen ontstaan.

Uit voorbeelden in andere steden waar die BIN’s werden opgericht blijkt dat mensen daardoor hun buurt beter leren kennen. Iemand zei dat hij zo zijn eigen buurt herontdekt had. Het zorgt immers voor een soort solidariteit en een betere kennisvan de buren. Dat kan de samenleving versterken. Iemand vertrekt bijvoorbeeld met vakantie en vraagt zijn buren, zoals vroeger in de dorpen spontaan gebeurde, om af en toe de rolluiken eens op te trekken om de indruk weg te nemen dat er daar weken niemandthuis is. Ik denk dat het in een stad als Brussel, een anonieme stad met een miljoen inwoners, ook belangrijk is dat mensen elkaar leren kennen en dat men spontaan voor elkaar in de bresspringt. Ook dat is een vorm van preventie. Om dat alles steunen wijgraag dit voorstel en ondertekenen we het zelfs mee.

M. Coomans de Brachène.-Le terme responsabilisation est très important pour notre groupe. En l’occurrence, il s’agit d’une responsabilité partagée dans laquelle chaque citoyen joue un rôle constructifpour sa sécurité et la sécurité de ses proches. L’objectif est de recréer du lien entre les citoyens, d’une part, et entre les citoyens et leur police de proximité, d’autre part. J’ai présidé un comité de quartier pendant 20 ans et je peux vous dire l’importance que cela revêt. Enrichir la notion de comité de quartier avec un volet sécurité encadré, c’est toujours une plus-value. Les quelques inconvénients de ce dispositif sont largement compensés par ses très nombreux avantages. Mon groupe soutiendra cette proposition et j’espère que la majorité s’y ralliera.

 

De heer Bauwens.-Mijnheer de voorzitter, na het lezen van dit voorstel van motie over buurtinformatienetwerken, ben ik even teruggegaan in de geschiedenis en ik ben er niet van geschrokken dat dezemotie hier voorligt.

Tussen het jaar 2000 en nu hebben we zeven Open VLD-MR ministers gehad, zes cdH-CD&V ministers en één N-VA minister van Binnenlandse Zaken of Justitie. Het zijn toevallig die ministers die het politieapparaat al jaren hebben afgebouwden afgebroken. Het is niet alleen Bruno van de PVDA die dat zegt, maar ook wijlen Brice de Ruyver, de raadgeven van de heer Verhofstadt, dus geen notoir communist. In 2014 zei hij het volgende : “ De situatie is uitzichtloos. Men pleegt al jaren roofbouwop het budget van de politie en dat begint zich op een bepaald moment te wreken.”  In 2017, na de besparingen van de regering Michel, waar Jan Jambon ijverig aan meehielp, verklaarde de vakbond, die hier net door de meerderheid werd geciteerd, het volgende: “De bedoeling was om het afgelopen jaar nieuwe mensen in dienst te nemen bij de politie, maar dat lukte niet, waarom, omdat zelfs de recruteringsdiensten onderbemand waren.”

De PVDA heeft in het federale parlement minister Jambon al enkele keren geïnterpelleerd over zijn afbraakbeleid. Ik geef een aantal voorbeelden van politieafbraak door N-VA, CD&V, cdH, Open-VLD. De verhoging van de pensioenleeftijd van de agenten heeft het beroep van politieagent zeker niet populairder gemaakt. De vermindering van het aantal vakantiedagen van 33 naar 24 evenmin. Geen loonsverhoging sinds 2000, terwijl de lonen van de ministers op riante wijze zijn gestegen. Er is de beperking van het aantal ziektedagen, maar ook de politieagenten kiezen er zelf niet voor om ziek te worden.

In 2018 heeft dat alles geleid tot de helft van het geplande aantal aanwervingen. De partijen die al tien jaar lang de politie afbreken komen hier nu verkondigen dat het veiligheidsgevoel en de perceptie van de wijken moeten worden verbeterd, daar waar ze zelf verantwoordelijk zijn voor dat probleem.

Ik heb even getwijfeld, maar wij zullen dit voorstel niet goedkeuren, mede omdat ik in de pers gelezen heb wat de volgende stap van Jan Jambon zal zijn. Hij wil namelijk een korps van vrijwillige politiemannen oprichten, bijna het Légion d’Honneur, dat bestaat uit oude politiemannen die eindelijk aan hun pensioen geraakt zijn want de pensioenleeftijd is verhoogd, militairen die de straten van Brussel inmiddels goed kennen, fiscalisten, boekhouders en informatici. Computerspecialisten worden opgeroepen om de straten van Brussel veiliger te maken omdat de politie is afgebouwd door de partijen die deze motie hebben ingediend. Ik vind dat redelijk straffe koffie. De politie uw vriend ! Alleszins niet de vriendvan de N-VA, CD&V en Open VLD.

Ik  heb vorige keer al een getuigenis aangehaald over de onveiligheid in wijken. Ik ga ze nog eens herhalen. Blijkbaar moet het buurtinformatienetwerk inzetten op het verwittigen en op het verhogen van het bewustzijn. Ik hebal talrijke getuigenissen van mensen die zeggen dat ze, als ze de politie bellen voor een inbraak – Ik heb het over mensen wonend aan het Anneessensplein – drie uur moeten wachten vooraleer de politie ter plaatse komt. Die mensen moeten niet bewust gemaakt worden van het gevaar in de straat, maar de stad, het land moet inzien dat er in de politie moet worden geïnvesteerd. De PVDA – de N-VA heeft dat al begrepen – komt op voor veiligheid en politie. Wij willen de nadruk leggen op de nabijheidspolitie. Die nabijheidspolitie is afgebroken in Brussel en in het hele land. Wie kent hier nog de naam van zijn wijkagent(e) ? Ik alleszins niet. Ik zie hier zes opgestoken handen, dat is een grote minderheid van de 49 mensen hier aanwezig.

Mevrouw Debaets vindt dit een goed initiatief want zo spreken de mensen nog eens tegen hun buren. Ik spreek elke dag tegen mijn buren en ik heb echt geen buurtinformatienetwerk nodig om met mijn buren te babbelen over wat goed is en wat verkeerd loopt.

Ik heb, anderzijds, nog niets gehoord over investeringen in sociale buurtcomités, jeugdwerken, enzovoort. Het is gewoon demagogie. We breken de politie af en dan moet de burger het werk doen. De PVDA zal dus tegenstemmen want het is een gevaarlijk precedent om te evolueren in de richting van een vrijwilligerskorps en wie weet wat nog meer.

M. Wauters.-Je souhaite réagir à l’intervention de M.Bauwens. L’idée n’est pas de désinvestir dans la police. La présente proposition est citoyenne. Dans les villages et dans certains quartiers dela Ville, les gens s’entraident naturellement pour leur sécurité. Cela crée du lien et favorise la vie en société.

Meneer De Burgemeester.-Mijnheer de voorzitter, ik wil om te beginnen graag zeggen dat de burgers voor de Brusselse politie inderdaad belangrijkepartners zijn.

Ten tweede, in de motie staat dat dat partnerschap in bepaalde situaties de vorm kan aannemen van een buurtinformatienetwerk. Dat is vandaag al het geval. Zo hebben we een BIN met de handelaars op de Zavel en het Kasteleinplein in Elsene. Binnen de zone zijn het de buurtregisseur en de dienst beleidsondersteuning die de bewoners en handelaars hierin faciliteren.

Belangrijk bij dergelijke initiatieven is echter het draagvlak en het feit dat het initiatief van de bewoners en de handelaars zelfkomt. Zonder dat draagvlak zal een BIN immers niet werken omdat het inspanningen vraagt van alle betrokken partners.

Onze politiezone heeft ook ingezet op nieuwe en andere soorten van partnerschap, zoals het evenement Coffee with a copen onze kadetten, diede burger dichter bij de politie brengen en helpen aan het opbouwen van een vertrouwensrelatie. Zoals u zelf al hebt kunnen vaststellen zijn we ook zeer actief op de sociale media waarbij we vaststellen dat burgers gemakkelijker contact nemen met ons omdat de afstand korter is.

We zullen deze motie bijgevolg dan ook niet goedkeuren omdat ze zonder voorwerp is. Ten eerste, de wetgeving BIN bestaat al en is al in de praktijk gebracht.

Ik kan dit, ten tweede, niet zomaar veralgemenen en opleggen en, ten derde, er zijn volgens ons nog andere manieren om de burgers te betrekken bij het beleid en we blijven op dat vlak nieuw initiatieven ontwikkelen.

De heer Vanden Borre.-Mijnheer de burgemeester, u stelt mij toch wel teleur. U probeert zich een flinks imagoaan te meten, maar we zien helaas dat dat ontkracht wordt door uw daden in de praktijk.

Ik probeer daarop te wegen, soms met succes als ik kijk naar het alcoholverbod in de  voetgangerszone. U hebt daar een goede stap gedaan, maar u kunt er nog meer doen.Dit voorstel is er één van.

U hoeft nu niet doctrinair te weigeren omdat het voorstel van de N-VA en de oppositie komt en u hen als PS-burgemeester liever geen pluimen op de hoed ziet steken. Dat is alleen maar jammer voor de Brusselaar en we zullen moeten vaststellen dat andere gemeenten wel nog verdere stappen zetten en dat u als burgemeester van Brussel-stad, de grootste van de 19 Brusselse gemeenten achter blijft. Ik kan dat alleen maar betreuren.

Vote

Mr. le Président.-Nous devons à présent nous prononcer sur la proposition de motion.

(Il est procédé au vote nominatif.)

Mr. le Président.-Rejetée, sous réserve des observations formulées par l’opposition.

13 JANVIER 2020 - Dossier de M. le Bourgmestre concernant le bodycam des policiers

M. Weytsman.- Le groupe MR-Open/Vld soutiendra ce point. Cette mesure contribuera à améliorer les conditions de travail de nos policiers. C’est une excellente décision.

Quel sera le coût de la mesure?

Quel en sera l’impact sur les processus d’intervention, les formations et l’accompagnement?

De heer Bauwens.- De PVDA is in zekere mate voorstander van bodycams bij depolitie. In de eerste plaats hebben zij een ontradend effect bij beide partijen. Als ik het goed heb begrepen, beslist de agent wanneer hij de camera activeert. Wij  pleiten voor het invoeren van de verplichting om de camera bij elk incident teactiveren.Op die manier kunnen de camerabeelden ook in het voordeel van de geïnterpelleerde worden gebruikt. Men kan niet van die persoon verwachten dat hij de agent verzoekt om de camera aan te zetten.

Wij steunen het voorstel, op voorwaarde dat de camera bij elke interventie door de betrokken agent wordt geactiveerd.

De heer Vanden Borre.-De N-VA steurt het voorstel. De wet die aan de basis ervan ligt, is ontstaan onder de voormalige minister van Binnenlandse Zaken, Jan Jambon. Het is positief dat Brussel Hoofdstad hier nu werk van maakt.

Op de tweede pagina van het verslag van de politieraad, waarvan ik enkel de Franse versie heb gevonden, lees ik: “Contrairement à d’autres zones de police qui utilisent déjà des bodycams ou envisagent de le faire sous peu, nous sommes d’avis que pour répondre pleinement aux critères à charge et à décharge, chaque intervention policière doit être enregistrée dès lors qu’un contact avec un particulier est envisageable.”

Hoe vertaalt de burgemeester dit concreet bij interventies?In een Gewest met zes politiezones is het in de eerste plaats de taak van het Gewest om voor regelgeving te zorgen, zodat er uniformiteit kan worden verzekerd. Het Gewest moet ter zake een opleiding voor de politiemensen organiseren. Voorts zouhet kunneninstaan voor de aankoop, aangezien het over een aankoopcentrale beschikt. Ten slotte wijs ik op de juridische onduidelijkheid. Voor zover ik weet, is Brussel Hoofdstad de enige zone die wil overgaan tot het gebruik van bodycams. Als de interventies in andere politiezones niet met dezelfde middelen gebeuren, kunnen er tegenstrijdige juridische situaties ontstaan. Dat kan niet de bedoeling zijn. Ik herhaal dat dit project op het niveau van het Gewest moet worden uitgewerkt en ik dring er bij de burgemeester op aan om deze aangelegenheid te bespreken met minister-president Vervoort.

M. Wauters.- Je me joins aux questions de mes collègues. Notre groupe soutient votre projet, car il permettra d’objectiver le déroulement des interventions et de produire des éléments à charge et à décharge.

Les images peuvent être conservées pour une durée de trois à douze mois quand elles sont prises par un policier qui estime qu’un problème pourrait surgir. Le citoyen concerné pourra-t-il également accéder à ces images?

M. le Bourgmestre.-Je remercie M. Vandenhoute, ici présent, directeur de la division trafic qui a coordonné le projet.

Le coût varie entre 600 et 1.600€ pour cette première expérience (30 bodycams et decks). Si tous les policiers devaient être équipés, cela représenterait plusieurs centaines de milliers d’euros. Nous verrons si tel sera le cas et selon quelles modalités (matériel personnel ou commun, etc.). Le deck est l’équipement où sont automatiquement déchargées les images enregistrées et stockées sur la bodycam. Des formations seront dispensées sur l’usage de la bodycam. Je rappelle que les citoyens peuvent filmer les interventions.

A priori, pendant la phase test, ce sont principalement les bikers et les personnels liés à la division trafic et à la DPI(division proximité intervention) qui seront équipés de bodycams. Je vous propose de dresser un premier bilan dans quatre ou cinq mois avec le chef de corps. L’autorisation du Conseil communal est légalement obligatoire pour approuver cette mesure.

Les caméras filmeront en permanence, mais les images seront «écrasées» au fur et à mesure. Le policier devra activer un bouton pour enregistrer et conserver les images prises jusqu’à 90 secondes avant ladite activation. Une fois enregistrées, ces images ne pourront plus être effacées. Une fois la bodycam posée sur son deck, elles seront envoyées vers le serveur.

Nous avons une police intégrée structurée à deux niveaux. Comme pour le reste du matériel, ce dispositif devrait être uniformisé au niveau national dans les 196 zones de police, et pas seulement dans les six zones de la Région bruxelloise. Nous avons été précurseurs dans le placement de caméras dans les locaux d’interrogatoire des commissariats. Cette mesure a fait diminuer le nombre de plaintes et permis de calmer les relations.

C’est le chef de corps qui définit les usages qui peuvent être faits de la bodycam.

Quand une plainte est déposée au pénal, le citoyen concerné peut demander, par le biais de son avocat, d’accéder aux images. La bodycam n’est pas la panacée. C’est un projet soutenu par notre zone de police. Je vous donne rendez-vous dans quelques mois pour en évaluer les premiers effets.

2 DECEMBRE 2019 - Question de M. Wauters concernant les inconvénients pour la mobilité douce de la fermeture de longue durée de la rue des Commerçants entre la rue de Laeken et la rue du Pélican

Wauters.- Je relaie ce soir une question d’un cycliste quotidien. La rue des

Commerçants revient souvent sur le devant de la scène pour sa réputation plutôt

sulfureuse. Ce que l’on sait moins est que cette rue sert de passage pour les cyclistes,

car elle a le mérite d’être apaisée et certainement plus respirable que son grand voisin,

le boulevard Léopold II.

En revanche, entre la rue de Laeken et la rue du Pélican, la rue des Commerçants est

coupée en deux depuis des années pour, semble-t-il, des travaux sur des bâtiments. Et

elle n’est pas simplement coupée avec des dispositifs qui empêcheraient les voitures

de passer, mais fermée par une double grille métallique. Depuis peu, elle est

également fermée aux piétons par une porte.

Est-il normal que la Ville de Bruxelles autorise une si longue privatisation de l’espace

public ? La circulation piétonne ne doit-elle pas être au minimum garantie ? La rue

sera-t-elle rouverte un jour à la circulation des piétons et des cyclistes, et si oui,

quand ?

Le réflexe est d’inviter les cyclistes à emprunter les grandes voies de circulation,

mieux aménagées. Mais aux heures de pointe, avec les embouteillages, l’air y est

irrespirable et la circulation dangereuse, notamment en raison des doubles files et des

ouvertures de portières. Dans un contexte de promotion de la mobilité douce,

pourriez-vous trouver une solution rapide à cet inconvénient, afin que les cyclistes

quotidiens puissent utiliser des itinéraires sereins ?

  1. Dhondt, échevin.- Des itinéraires sereins, c’est un nouveau mot. On va étudier

cela…

L’autorisation d’occupation de voirie a été donnée le 21 août 2018. C’est un énorme

chantier visant la construction d’un immeuble de 52 appartements. Depuis l’octroi de

l’autorisation par l’ancien Collège, le trottoir devant la construction et la chaussée de

la rue des Commerçants sont occupés par les travaux, les matériaux et les camions.

Cette situation, avec un petit passage à côté de la zone de chantier, perdurait depuis

pas mal de temps, mais le 14 août 2019, les riverains, par une pétition regroupant une

grande majorité des habitants, ont demandé la fermeture d’une partie de la rue. En

effet, à la faveur du chantier, de la prostitution sauvage, des trafics de drogue et une

série d’autres nuisances s’y étaient organisées. Ce passage était donc devenu très peu

sûr pour les riverains. Le 27 août, afin de répondre à ces problèmes de sécurité, la

police a donné un avis favorable au placement d’une porte à code, ce qui a été fait le

26 septembre.

Lors d’un chantier normal, le passage des piétons et des cyclistes est toujours

préservé. Il s’agit donc ici d’une mesure qui, face à une problématique bien connue,

répond à une demande spécifique des riverains, en collaboration avec le Bourgmestre

et le responsable de la police.

Ce chantier doit normalement se terminer le 31 janvier 2020. Ensuite, le trafic normal

sera rétabli.

Les cyclistes sont invités à ne pas prendre le boulevard d’Anvers, mais plutôt la rue

parallèle, la rue Saint-Jean Népomucène, pour continuer leur trajet, en ne passant

donc pas par le grand boulevard, mais par les petites rues voisines, pour continuer

vers Pacheco.

Il s’agit donc bien d’une situation particulière, répondant à une demande spécifique

des riverains, et temporaire.

  1. Wauters.- Effectivement, c’est une particularité que le cycliste passant par cette

rue n’est pas censé connaître, ni moi, d’ailleurs. J’entends donc que ce n’est pas

normal et c’est une situation spécifique qui prendra fin le 31 janvier. C’est très bien !

Vous dites que les cyclistes peuvent emprunter la rue Saint-Jean Népomucène, mais

quand ce cycliste m’a interpellé, il a fait état d’une série de rues, dont celle-là, qui

requièrent un mountain bike ! Un certain nombre de rues à Bruxelles, qu’il s’agisse de

voiries communales ou régionales, nécessitent de gros efforts, car elles sont un enfer

pour les cyclistes. Cet usager invitait d’ailleurs le Collège et tout le Conseil, moi y

compris, à y faire un petit tour à vélo pour sentir comme y rouler fait du bien là où je

pense… J’ai la liste de ces rues.

  1. Dhondt, échevin.- Dans notre plan vélo, nous prévoyons de rendre plus

confortables les itinéraires cyclistes. Nous sommes en train d’identifier les différentes

rues concernées, en commençant surtout par les ICR, les axes régionaux pour

cyclistes. Nous allons petit à petit essayer de remplacer les pavés normaux par des

pavés sciés pour améliorer le confort des cyclistes. C’est vraiment nécessaire.

  1. Wauters.- Puisque nous parlons des itinéraires régionaux, ce cycliste faisait

référence au fait qu’on invite les gens à prendre des « autoroutes à vélos ». Mais la

démarche de la Ville ne devrait-elle pas être de voir quelles rues les cyclistes

empruntent naturellement ? Elles ne font pas toujours partie de ces grands itinéraires.

Même dans mon quartier, je constate des préférences pour des rues qui font

naturellement office de lien. C’est sur celles-là que nous devrions porter notre

attention, notamment pour l’aménagement de la voirie. C’est une question plus large,

mais cela vaut la peine d’y réfléchir.

  1. Dhondt, échevin.- Je vous invite à introduire d’autres questions spécifiques, car

elles sont toutes très pertinentes. C’est aussi pour cela que nous travaillons avec la

commission mode actif, où sont représentées les associations cyclistes.

24 SEPTEMBRE 2018 - Questions de Mme Nagy, M. François, Mme Persoons et M. Wauters concernant l’impact et la gestion de la situation des migrants sur le territoire de la Ville au parc Maximilien Question jointe de Mme Lemaitre concernant les violences policières envers les migrants

Compte rendu

Wauters.- L’incident de lundi passé montre à quel point la situation au parc Maximilien reste tendue, avec des personnes en situation de fragilité extrême qui tombent parfois dans la délinquance et l’agressivité, ce qui est inacceptable. La responsabilité de l’État fédéral et, donc, du secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, est certes engagée dans le chaos présent au parc Maximilien. Ce chaos est d’ailleurs entretenu par des décisions telles que la libération de migrants du centre fermé de Steenokkerzeel et leur transfert vers le parc. Mais la Ville est également responsable de par les contradictions et les incohérences répétées des membres de la majorité. Cet été déjà, des déclarations politiques révélaient les vives tensions qui existaient tant au niveau fédéral qu’au sein de la majorité PS-MR de la Ville. Ainsi, le ministre Theo Francken accusait le Bourgmestre Philippe Close de ne pas jouer son rôle dans la transmission des données à l’Office des étrangers et d’entretenir ainsi la concentration de migrants dans le parc. Le premier échevin Courtois, quant à lui, demandait cet été que le parc soit évacué, voire clôturé. Le Bourgmestre n’avait pas souhaité commenter cette déclaration à l’époque. Les Bruxellois demandent une position claire de la Ville de Bruxelles, même si l’enjeu est plus large. Pour nous, il est primordial de ne pas reproduire un second Calais à Bruxelles. Cette situation est humainement scandaleuse. Il est donc grand temps que la majorité prenne ses responsabilités et arrête d’éluder des problèmes par des discours parfois opportunistes et électoraux qui démontrent ses limites. Il en va de la qualité de vie des riverains, de l’accueil des migrants et des conditions de travail des forces de l’ordre. Je souhaiterais quelques précisions sur l’intervention policière de jeudi passé. Des photos montraient une intervention plutôt musclée. S’agissait-il d’une intervention de la police de la zone ou de la police fédérale ?

Wauters.- À un moment donné, on ne peut plus se rejeter la balle. Le groupe cdH-CD&V exige que les associations citoyennes actives sur le terrain soient écoutées et soutenues. Nous rappelons qu’il y a urgence, car nous sommes à la veille de l’hiver. Plutôt que relancer la balle, la Ville pourrait prendre la main. J’entends qu’Ixelles réagit déjà. Il pourrait y avoir une réponse de la Région et des communes bruxelloises pour faire en sorte d’accueillir ces 300 personnes dans un avenir très proche. Le parc redeviendrait un espace vert. Les habitants pourraient y vivre sereinement et les services de M. Zian ne devraient plus travailler en vain. La Ville doit prendre la main dans ce dossier. Il en va de notre image.

12 mars 2018 - Question de M. Wauters concernant les problèmes de mobilité et le dépannage<br /> systématique des voitures actuellement en cours rue Blaes

Compte rendu

M. Wauters.– Rue Blaes, côté pair, un aménagement rentrant dans le trottoir permet
aux véhicules de charger et décharger sans empêcher la circulation sur cette voirie
très étroite. Il est vrai que la plupart des clients fréquentant le quartier, n’ayant pas
toujours vu les panneaux d’interdiction de stationnement – ils se trouvent à chaque
carrefour et sont assez distants les uns des autres -, utilisent cet espace comme
parking.
Il y a une dizaine de jours, j’ai constaté que la police faisait dépanner
systématiquement sur 400 m les voitures stationnées sur la zone de livraison du côté
pair de la rue Blaes. Cela a provoqué, évidemment, la colère des personnes
concernées, dont certaines jurent qu’elles ne mettront plus un pied dans ce quartier, ce
qui est préjudiciable à sa vitalité commerciale et à son image.
Les problèmes réels de mobilité sont récurrents dans cette rue. Ils se présentent la
plupart du temps quand deux camionnettes ou camions sont stationnés en vis-à-vis
dans la rue, ce qui provoque un concert de klaxons, car les bus articulés de la STIB ne
peuvent plus passer. 

La largeur de la voirie et de ces bus (probablement trop encombrants pour passer en
sécurité dans cette rue étroite), l’aménagement trompeur du côté pair de la rue
(laissant croire aux moins attentifs qu’il s’agit bien d’un espace de parking), la
nécessaire accessibilité des chalands aux commerces du quartier (dont une grande
partie proposent des meubles et autres accessoires de décoration qui nécessitent de
pouvoir charger à proximité), voilà autant de difficultés.
Aujourd’hui, les habitants sont fatigués par les klaxons, les commerçants frustrés de
perdre leur clientèle, les usagers des transports publics pénalisés par les
embouteillages, et les chalands potentiels peu enclins à s’aventurer encore dans le
quartier.
Selon moi, se borner à verbaliser et à enlever systématiquement les véhicules n’est
pas une réponse suffisante. Comme cela a été souligné au forum du Pentagone Est
mercredi dernier, la plupart des véhicules dépannés n’entravent pas nécessairement la
circulation. Pour offrir une solution durable et structurelle, la Ville ne peut-elle
envisager d’autres scénarios ? Ne peut-on le faire dans le cadre du contrat de quartier
Marolles ?
Les embouteillages sont quotidiens et les enlèvements, de plus en plus réguliers.
Il est primordial que nous réfléchissions ensemble à une solution globale.

M. le Bourgmestre.– Un parking sous la place du Jeu de Balle, monsieur Wauters ?
(Rires et remarques)
Les actions des 16 et 22 février derniers font suite aux diverses plaintes reçues de la
STIB, du Siamu et des dirigeants des écoles voisines. Il est de mon devoir et de ma
responsabilité d’empêcher le blocage des rues qui, au-delà des inconvénients évidents,
pourrait avoir des conséquences vitales pour les personnes transportées en
ambulance. Je ne suis pas autorisé à donner des injonctions négatives en la matière et,
donc, à empêcher des verbalisations. Les difficultés de circulation rencontrées par les

autobus ont fait l’objet de plusieurs plaintes de la STIB. Ces griefs accumulés à
d’autres dénoncés, in tempore non suspecto, par l’Instruction publique (bus scolaires,
bassin de natation, difficulté de passage, école d’enseignement spécial Chanterelle) et
le département du commerce (commerces, horodateurs…) nous exhortent à mettre
bon ordre dans une certaine désinvolture des automobilistes de la rue Blaes et abords.
Les citoyens demandent prioritairement à la police de verbaliser les stationnements
gênants et les vitesses excessives. La sûreté et la circulation dans les rues, sur les
quais et les places publiques relèvent de ma compétence de Bourgmestre,
conformément à l’article 135.2 de la Nouvelle loi communale. Mes services de police
ont procédé à une action de verbalisation les 16 et 22 février afin d’induire des
comportements plus respectueux de l’arrêté royal du 31/12/1975 du Code de la route.
En pareil cas, la police tente d’identifier le contrevenant dans le voisinage sur la base
de la plaque d’immatriculation. À défaut, un remorquage est diligenté aux risques et
frais du contrevenant tel que prévu par l’article 4.4 du Code de la route.
L’action du 16 février aura donné lieu à la rédaction de 37 PV de roulage et celle du
22 février, à la rédaction de 18 PV, soit un total de 55. Mais surtout, nous avons
constaté une diminution de 50 % des infractions entre les deux interventions.
Nous avons déjà tenu un débat sur le stationnement dans le quartier des Marolles.
Nous pouvons le rouvrir. Certains l’ont déjà fait dans les forums de quartier. D’autres,
au contraire, ne souhaitent plus évoquer la création d’un parking.
Je préfère les mesures structurelles et urbanistiques, mais nous avons dû répondre aux
plaintes et verbaliser les infractions.

M. Wauters.– Cet aménagement trompeur pourrait peut-être être supprimé. Nous
devons rechercher une solution, pourquoi pas dans le cadre du contrat de quartier. Les
gens doivent avoir la possibilité de charger et décharger dans une rue étroite. Dans les
vieilles rues du Pentagone, les énormes bus de la STIB ne sont peut-être pas adaptés.
À plusieurs reprises, il a été évoqué en Conseil communal d’envisager avec la STIB
l’usage de bus urbains plus maniables.

L’idée d’un parking sur la place du Jeu de Balle était une mauvaise idée, car le
chantier aurait tué le marché.

Mme Lemesre, échevine.- Au titre d’échevine en charge du stationnement et des
horodateurs, j’ai également été interpellée par cette situation. J’ai demandé à Mme
Barzin, en charge des contrats de quartier et de la participation, d’organiser une
réunion citoyenne dans ce quartier sur ce sujet. Nous délivrons plus de cartes de
riverain qu’il n’existe de places de stationnement. La rotation des véhicules est
insuffisante sur les deux axes commerçants que sont la rue Blaes et la rue Haute. Trop
de riverains s’y garent avec un stationnement gratuit et illimité. Les commerçants
plaident pour des axes rouges, mais une telle mesure provoquerait une vive réaction
des habitants. Une offre de parking public complémentaire eût été une bonne
solution. Des parkings alentour pourraient aussi être mieux mutualisés. Ce dossier
mérite que nous nous asseyons autour de la table avec les commerçants, les habitants
et ceux qui fréquentent le quartier.

4 DECEMBRE 2017 - L'utilisation des places de parking rue Léopold Ier par les maraîchers du marché de la place Bockstael

M. Wauters.- Des riverains de la rue Léopold Ier à Laeken m’ont informé du fait que depuis quelques semaines, les maraîchers du marché de la place Bockstael garent leurs camions dans leur rue à hauteur du Brico. La validité des panneaux d’interdiction commence déjà le vendredi pour le marché du samedi. Dès lors, le samedi matin, les habitants sont réveillés par le bruit des dépanneuses et par le son criard d’un haut-parleur qui appelle les distraits à déplacer leur voiture. Les riverains épuisés d’être réveillés si tôt un jour de congé assurent ne pas avoir été avertis de cette nouvelle réglementation.

Nous savons que le marché Bockstael est en restructuration pour être rendu plus diversifié, plus propre, plus accueillant, et c’est une excellente chose. Le fait que les camionnettes et camions des maraîchers sont redirigés vers la rue Léopold Ier pour se stationner fait-il partie de ce plan de restructuration ? Est-ce une solution définitive ? On peut déplorer par ailleurs que la Ville n’ait pas pensé à avertir directement les riverains concernés par ces changements. Vous savez comme moi à quel point les places de parking sont rares dans le centre de Laeken, où la densité de population est particulièrement élevée.

Ne pourrait-on trouver une solution moins pénible pour les habitants, par exemple en redirigeant les camions des maraîchers vers le parking du zoning Mondia qui se trouve à deux pas, de l’autre coté de la place Bockstael ?

Mme Lemesre, échevine.- La mise en place du stationnement des camions du marché Bockstael dans la rue Léoplod Ier relève en effet du projet de dynamisation du marché menée depuis un an. Atrium a mené en mars 2017 une enquête auprès des clients et non-clients du marché, qui relevait l’aspect encombré du marché et la difficulté de circuler dans les allées trop étroites. Un traçage des limites de chaque emplacement a été réalisé avec des contrôles réguliers. Pour dédier ces emplacements à la vente plutôt qu’au stationnement des camionnettes, une solution a été recherché en collaboration avec la police pour dégager au moins les plus gros camions du marché.

Une solution de stationnement dans la rue Léopold Ier est donc testée depuis la miseptembre.

Cette solution est appréciée des marchands (et des visiteurs du marché) qui jouent le jeu pour embellir le marché en déplaçant leur camion.

En termes d’information des riverains, des panneaux d’interdiction de stationnement provisoires sont placés chaque semaine au plus tard le vendredi. Le haut-parleur utilisé par la police le samedi matin vise à éviter à certains la mauvaise surprise de voir leur véhicule emporté à la fourrière. Une campagne de sensibilisation pourrait être menée en partenariat avec Bravvo pour mieux informer les riverains. En ce qui concerne les nuisances sonores, le dérangement serait sans doute moindre si l’interdiction de stationnement était respectée, ainsi que sur la place Bockstael. Le marché démarrant à 6h, cela implique en effet que les riverains puissent déplacer leur véhicule dès le vendredi soir (à moins de se lever à 6h pour les dégager). Or, depuis des années, la police doit intervenir sur la place chaque samedi pour faire enlever plusieurs véhicules, alors même que la présence du marché est bien connue. Cela pose donc la question du vivre-ensemble au sein du quartier.

En ce qui concerne l’insuffisance de parking dans le quartier, cette question est également récurrente. Pour autant, la présence d’un marché convivial chaque samedi représente un service collectif utile à tous qui peut justifier un effort particulier le vendredi soir.

En ce qui concerne la possibilité de déplacer les camions vers le zoning Mondia, il faut noter que les entreprises du zoning travaillent, elles aussi, le samedi. Il s’agit d’un terrain privé et les chances d’obtenir un accord pour y stationner les camions du marché semblent assez minces, car le trafic de camions suivant un chemin tortueux à travers le zoning pour se garer risque de perturber l’activité économique. Par ailleurs, des stocks

restent parfois à l’intérieur des camions, et les marchands ne souhaiteront sans doute pas éloigner leur véhicule aussi loin sans surveillance particulière.

A priori, nous envisageons de pérenniser la solution de parking dans la rue Léopold I, avec le placement de panneaux permanents mentionnant l’interdiction de stationner le samedi de 6h à 15h.

M. Wauters.- Une solution qui favorise le marché de Bockstael et un vivre-ensemble

apaisé doit être trouvée.

M. Weytsman, échevin.- La rénovation de la place elle-même ajoutera encore à la pression automobile. Nous sommes en train de répertorier tous les endroits susceptibles d’accueillir du stationnement, dont le zoning que vous venez de mentionner et que je ne connaissais pas.

21 NOVEMBRE 2016 - Dossier de l’échevine Hariche, la convention de subvention entre la Ville et la Région de Bruxelles-Capitale pour la mise en œuvre de projets de sécurisation d'abords d'écoles ainsi que de la piscine de Laeken

M. Wauters.-Nous venons de recevoir sur nos bancs le point 89. Il vise la convention de subvention entre la Ville et la Région de Bruxelles-Capitale pour la mise en œuvre de projets de sécurisation d’abords d’écoles ainsi que de la piscine de Laeken.

En quoi consisterait une telle sécurisation de la piscine de Laeken ?

Mme Hariche, échevine.-La présente convention nous permet d’obtenir les moyens financiers nécessaires pour procéder auxdits aménagements. Ces derniers doivent encore être définis.

7 NOVEMBRE 2016 - Les problèmes de sécurité routière rencontrés par les piétons lors de la traversée de la chaussée Romaine à la hauteur de la grande surface récemment ouverte du côté de Wemmel, à la hauteur du numéro 906

M. Wauters.-Il y a quelque mois, une grande surface s’est installée chaussée Romaine, à la hauteur du numéro 906, sur le territoire de la commune de Wemmel. J’ai récemment été interpellé par des habitants de la Cité modèle à propos d’un problème de sécurité piétonne à cet endroit. En effet, pour se rendre à ce supermarché, ils doivent évidemment traverser la chaussée Romaine, qui se trouve à cheval sur Bruxelles et Wemmel.

Ils se plaignent du fait que cette chaussée est une vraie autoroute et que personne ne laisse passer les piétons, pas même sur le passage clouté! Quand vous faites vos courses avec vos enfants, quand vous transportez vos paquets, cela devient vraiment dangereux.

La Ville ne pourrait-elle pas prendre contact avec la commune de Wemmel pour dégager avec elle une solution?

Pourrait-on imaginer un feu de signalisation?

Mme Ampe, échevine.-Nous avons reçu les mêmes plaintes. Nous avons donc demandé à notre bureau d’études de nous soumettre une solution. La police a déjà rendu un avis positif. Ce point sera mis à l’ordre du jour du prochain Collège. Il s’agira d’un passage piéton avec îlot permettant aux habitants qui viennent de la Cité modèle de traverser en sécurité.

LE 3 OCTOBRE 2016 - Question orale de M. Wauters concernant "les perturbations liées aux travaux des lignes de tram 93 et 62 au centre de Laeken" - Question jointe de M. Amand

M. Wauters.- Depuis le début du mois de septembre, des travaux – certainement bien nécessaires – sont effectués au centre de Laeken. Ils perturbent le fonctionnement des lignes de tram 62 et 93. En effet, les trams venant de Schaerbeek s’arrêtent sur le pont de Laeken. Les usagers doivent alors traverser la chaussée de Vilvorde, puis l’avenue de la Reine, pour rejoindre le bas de la rue Marie-Christine et prendre ensuite le « Tbus » qui les emmène jusqu’à l’hôpital Brugmann. Il en va de même dans l’autre sens, en venant de Jette.

Au départ, pour remplacer les arrêts Clémentine et Stéphanie tous deux situés sur la rue Stéphanie, un arrêt provisoire avait été prévu à peu près au milieu de la rue Marie-Christine, à hauteur de la rue du Champ de l’Église. Bien que le passage des bus ne soit pas aisé dans la rue Marie-Christine de par la largeur de la voirie, mais aussi à cause de ses désormais légendaires doubles files, cela aurait au moins permis aux usagers d’atteindre plus facilement leur domicile ou les commerces de la rue. Or, depuis le 21 septembre, il n’y a plus d’arrêt entre le bas de la rue Marie-Christine et la place Bockstael, soit deux arrêts distants de près d’un kilomètre ! C’est un peu comme si rue De Wand, il n’y avait qu’un arrêt de bus à la Pergola et le deuxième à la hauteur de la chaussée Romaine, ou encore qu’à Anderlecht, il y avait un arrêt au pont de Cureghem et le suivant à la place de la Vaillance ! Et on nous dira que l’on se préoccupe de l’accessibilité et, donc, de la vitalité commerciale de la rue Marie- Christine. J’émets des doutes…

Cette situation devrait perdurer jusqu’au 31 décembre de cette année. Je me pose essentiellement deux questions :

Pourquoi la STIB a-t-elle prévu un débarquement de ses usagers en bas de la rue Marie-Christine pour leur faire traverser l’avenue de la Reine, (7 bandes de circulation) et ensuite la chaussée de Vilvorde (8 bandes de circulation) pour remonter dans le tram à l’arrêt provisoire situé sur le pont de Laeken? Je vous assure qu’aux heures de pointe, c’est un véritable parcours du combattant. Et avec l’automne, puis l’hiver qui arrivent et les heures de clarté qui vont diminuer, cela sera pire encore en termes de confort pour les usagers des transports en commun et, surtout, de sécurité!

Pourquoi ne pas avoir prévu que le Tbus traverse le pont de Laeken pour déposer en toute sécurité les usagers de l’autre côté du pont, à l’endroit même de l’arrêt de tram et là où le transit avec d’autres lignes est possible?

Je me demande également pourquoi la STIB a supprimé l’arrêt situé à mi-hauteur de la rue Marie-Christine, allongeant d’autant les distances à parcourir à pied par les utilisateurs des transports publics. Vous me répondrez peut-être, monsieur le Président, que je devrais poser cette question à la STIB. Eh bien, je pense que non! Car à l’occasion de ce genre de gros travaux d’infrastructures, les modalités pratiques ne peuvent certainement pas être prises sans une concertation de la STIB avec la Ville. Cela vaut d’ailleurs pour le piétonnier et d’autres endroits. Je ne peux imaginer que votre majorité, qui compte quand même en ses rangs un Conseiller communal par ailleurs ministre de tutelle de la STIB, ne se soit pas pose ces mêmes questions et n’ait pas eu à coeur de défendre la qualité et la sécurité des transports publics qui traversent ses quartiers et, par conséquent, de défendre ses habitants !

M. Amand.- Mon collègue a parfaitement résumé la situation due aux travaux (nécessaires) de renouvellement des voies des lignes 62 et 93. Je souhaite vous faire part des difficultés pour les usagers à l’autre bout de la ligne 93, soit entre l’hôpital Brugmann et le stade.

En effet, la STIB a supprimé le tram entre ces deux arrêts. Les voyageurs doivent donc se déplacer à pied ou attendre un tram de la ligne de substitution 51. La société

intercommunale chargée des transports dans la capitale de l’Europe affirme ne pas disposer d’assez de bus pour assurer la couverture de ces deux arrêts restants. Si on suit un tel argument, pourquoi n’a-t-elle pas limité le terminus encore plus tôt, au Cimetière de Jette ?

La Ville peut-elle intervenir auprès de la STIB pour prolonger la ligne 93 jusqu’au stade? Je signale que pour faire le trajet entre de Trooz et Stade, il a fallu 38 minutes, soit plus qu’avec l’hippomobile au siècle passé…

 

Mme Ampe, échevine.- Je partage votre constat. J’habite ce quartier. Les travaux en cours sont nécessaires. Le problème réside dans le fait que la rue Marie-Christine est trop étroite pour autoriser le croisement de deux bus. La circulation est difficile pour les cyclistes et l’embarquement est dangereux pour les piétons. L’arrêt au croisement Marie-Christine a été supprimé pour des raisons de sécurité. Nous avons demandé des précisions à la STIB, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse. Nous lui transmettrons à nouveau nos remarques. Les travaux seront finalisés en décembre.

M. Wauters.- Le passage d’un bus sur la rue Marie-Christine peut participer à la dynamique commerciale d’un quartier. S’agissant des raisons de sécurité invoquées, je signale qu’actuellement, les bus se croisent sur cette voirie.

7 NOVEMBRE 2016 - La sécurité et l'aménagement du quartier Léopold I et de la rue Marie-Christine

Mme Moussaoui.-La situation dans le quartier Léopold I, à l’angle de la rue Thys-Vanham, et sur la rue Marie-Christine se dégrade. On y assiste à des bagarres et des trafics, notamment.

Serait-il possible de placer, à l’angle de la rue Léopold I et rue Thys Vanham, un casse-vitesse?

Il en va également de la sécurité des enfants qui fréquentent l’école n°33. Et pourquoi pas un gardien de la paix qui pourrait faire traverser les enfants en toute sécurité? L’éclairage n’y est pas très performant.

Citons aussi des problèmes de produits illicites qui circulent dans certains cafés du coin. Une pétition a été lancée par les citoyens.

Pourrait-on prévoir la présence d’agents de Bravvo ou de médiateurs de l’asbl Tranquillité?

Des dépôts clandestins sont souvent présents devant la fresque.

M. Wauters.-Je salue le fait que l’éclairage public autour de la place Bockstael ait été rétabli.

Lors d’une rencontre avec les citoyens, les commerçants et les habitants nous ont signalé une série de problèmes sur le petit square situé au-dessus du métro. Les actes de vandalisme y sont nombreux.

Pourrait-on envisager l’installation de nouvelles caméras de surveillance?

Les commerçants de la rue Marie-Christine m’ont signalé qu’une caméra avait été placée à proximité d’un arbre, ce qui limitait son efficacité.

À Laeken, certains endroits sont couverts de manière récurrente par des dépôts clandestins.

M. le Bourgmestre.-À chaque forum de quartier, et notamment au dernier qui s’est tenu à Laeken et auquel je participais, nous répondons à toutes ces questions.

S’agissant des rues que vous évoquez, le réaménagement du quartier réduira la largeur des voiries et, donc, la vitesse des véhicules. Pour certains aménagements, nous aimerions être suivis par la commune de Jette.

Un radar préventif sera installé, qui nous permettra d’analyser la situation. Le cas échéant, nous installerons ensuite un radar répressif.

Nous sommes favorables à la pose de casse-vitesse, mais cette mesure doit être envisagée en concertation avec la STIB.

J’en viens aux établissements qui posent problème. Nous en avons fermé certains. Des opérations antidrogue ont été menées dans ces établissements et enrue. Des bandes ont été démantelées. La lutte contre le trafic de drogues est une priorité du Collège. Le débat sur les drogues doit avoir lieu, mais au Parlement.

S’agissant des nuisances en rue, nous appliquerons une politique de répression et je remercie les services de police pour leur action. Même si, ce faisant, nous nous attaquons à un marché gigantesque et que cela donne lieu à des représailles, nous poursuivrons dans cette voie. La tâche est ardue, mais les citoyens sont de plus en plus conscients de l’efficacité de notre action.

Dans le quartier, nous avons réalisé de gros investissements en termes de logements, d’équipements collectifs, etc. La situation s’est fortement améliorée, mais ce que les gens acceptaient naguère leur est devenu insupportable aujourd’hui.

S’agissant des dépôts clandestins, on ne peut pas considérer que la Ville en soit responsable. Nous essayons d’endiguer ce phénomène par des actions préventives et répressives.

Pour en revenir au trafic de drogues, je le dis clairement: celui qui se paie de quoi faire un joint paie une balle !

LE 5 SEPTEMBRE 2016 - Question concernant l'accès des véhicules de secours au cœur du piétonnier.

M. Wauters.- Le samedi 27 août vers 13h, un camion de pompiers en intervention (gyrophare allumé, mais sirène éteinte) s’est retrouvé bloqué devant une borne de la rue de la Fourche. Les pompiers n’avaient pas le dispositif nécessaire (carte, clé ?) pour faire descendre ladite borne ! Outre le fait que cela empêchait les voitures de quitter le parking, ce qui est surréaliste et, surtout, préoccupant, n’ayant pas trouvé de solution, les pompiers ont finalement fait marche arrière, un quart d’heure plus tard.

J’ai appris dans la presse qu’il s’agissait d’une intervention pour un objet dangereux et que deux camions avaient été mobilisés.

Que se serait-il passé en cas d’accident grave? J’ajoute qu’un commerçant de la rue m’a interpellé en disant que c’était scandaleux, que cette borne était souvent cassée, laissant les voitures accéder à la rue. Et alors que les services de secours devaient intervenir, personne ne savait comment la remonter…

Quelles sont les procédures techniques permettant l’accès des véhicules de secours au coeur du piétonnier ? Vous conviendrez avec moi que dans ce domaine, on ne peut absolument pas jouer l’improvisation au détriment de la sécurité des personnes et des biens.

Mme Ampe, échevine.- Une enquête interne du Siamu conclut à la responsabilité de l’équipe d’intervention, laquelle n’avait pas emporté la clé de déverrouillage de la borne. Elle n’a pas non plus utilisé la clé télémécanique 455 standard présente dans le véhicule, ni le code qui lui a été fourni. Les bornes peuvent être déverrouillées par code, par clé mécanique standardisée, voire par pilotage à distance.

5 SEPTEMBRE 2016 - Le manque cruel d'éclairage de la place Emile Bockstael, ainsi que de l'absence de "plan lumière" pour mettre en évidence le bâtiment du Centre Culturel Bruxelles Nord, Maison de la Création

M. Wauters.- C’est un euphémisme de dire que la place Émile Bockstael est tout sauf un lieu convivial. Alors quelle devrait être un espace de vie et un trait d’union entre les différents quartiers du centre de Laeken, elle n’est qu’un vaste parking balayé par les vents, un espace bien triste urbanistiquement parlant.

Par ailleurs, depuis des mois, voire des années, le centre de la place se retrouve dans le noir la nuit tombée. Et donc, s’il y a beaucoup à dire de cette place – notamment sur les aménagements dont elle devra ou dont elle devrait bénéficier, que ce soit dans le cadre du contrat de quartier durable ou dans celui d’un plan de redynamisation commerciale global -, je me focaliserai aujourd’hui sur le volet éclairage de celle-ci.

Le soir, on peut constater que les lampadaires entourant le centre de la place (ceux longeant le Centre culturel Bruxelles Nord – Maison de la création ainsi que ceux situés sur le passage « spaghetti » entre la place et les arrêts STIB) sont en fait éteints. Si le boulevard et les rues avoisinantes sont bien éclairés, de fait la place donne l’impression d’un vaste trou noir! Outre le triste aspect que cela donne au lieu, cette situation crée également un réel sentiment d’insécurité pour les personnes devant la traverser en soirée. Je rappelle que des incidents parfois graves se produisent régulièrement sur et autour de ladite place.

Est-il vraiment impossible, en dehors de tout réaménagement éventuellement prévu, de faire en sorte que, dès demain, les éclairages existants fonctionnent? Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation?

Par ailleurs, l’ancienne maison communale de Laeken – elle abrite aujourd’hui le Centre culturel Bruxelles Nord – Maison de la création, mais aussi la bibliothèque et la police – a été fort bien rénovée. Or, depuis trois ans, je constate qu’aucun plan lumière visant à mettre en évidence ce remarquable édifice ne semble se mettre en place.

Mme Ampe, échevine.- Sibelga, en charge de l’éclairage public, nous signale que les luminaires de la place Bockstael posent une série de problèmes liés à des défauts d’étanchéité et des délais longs pour la fourniture des pièces de rechange. Les installations d’éclairage ne datent que de 2004, mais elles seront renouvelées dans le cadre du contrat de quartier. La mise en évidence des bâtiments et le plan lumière relèvent de l’échevin de l’urbanisme. Je vous propose de lui poser la question lors d’une prochaine séance.

M. Wauters.- J’entends que l’amélioration de l’éclairage sera concomitante au réaménagement de la place. Cela risque de prendre encore du temps. Or l’automne approche et il fait noir de plus en plus tôt. J’aimerais que Sibelga soit rappelée à l’ordre et que la situation évolue rapidement. C’est inacceptable!

Mme Persoons, échevine.- Le réaménagement de la place prévoit la réalisation d’un plan lumière. Toutefois, ces travaux ne sont prévus que pour 2018-2019. Il faudra donc trouver une solution intermédiaire.

LE 23 MAI 2016 - Question orale de M. Wauters concernant « l'accessibilité et l'environnement immédiat de la piscine de Laeken »

M. Wauters.– Après une longue attente, les Bruxellois se sont réjouis, à juste titre, de la réouverture de la piscine de Laeken. Nous le savons, elle permet à de nombreux enfants des écoles de la Ville et des environs d’apprendre à nager. Cependant, une série de questions transversales (mobilité et sécurité d’accès, propreté, urbanisme, services à la population autour de la piscine) ont retenu mon attention.

L’accessibilité
Depuis que le sens de circulation de la rue du Champ de l’Église a été modifié et que la piscine a été rouverte, on constate que l’accès est devenu plus compliqué et insécurisant pour les écoles. En effet, les cars qui arrivent par la place de la Maison Rouge peuvent se garer aux emplacements prévus sur la gauche de la rue, alors que les portes d’accès des bus se trouvent à droite. Il en résulte que les professeurs, en plus de devoir faire débarquer leurs élèves sur la voirie, doivent en plus régler la circulation. Souvent, pour éviter ces dangers potentiels, les cars restent sur la voirie le temps de débarquer ou d’embarquer leurs occupants sur le trottoir opposé à la piscine. Ensuite, les professeurs font traverser leurs élèves pour rejoindre le centre omnisport.

J’ai constaté d’étranges aménagements avec des marquages au sol et de petits poteaux métalliques dont on a bien du mal a comprendre l’utilité. Bref, cela ressemble à du bricolage, alors que le plus simple serait de remettre la rue du Champ de l’Église dans son sens initial. La sécurité des enfants serait bien mieux assurée !

Les abords immédiats
Les maisons du 93 et 91 abritaient les usines sidérurgiques Taecke. Il s’agit d’entrepôts en retrait par rapport à l’alignement des maisons de la rue du Champ de l’Église. L’avant de ces maisons est un véritable dépotoir : matelas, palettes, etc.
La Ville devrait réfléchir à la destination de cet espace. Les maisons sont délabrées, les fenêtres cassées.
La Ville ne penserait-elle pas à acquérir ces biens ?

Fonctionnement de la piscine
Il serait judicieux d’étendre les plages d’ouverture permettant un accès du public hors clubs et hors écoles, qui sont encore trop courtes : lundi, jeudi et vendredi, dernier ticket vendu à 16h45, et à 18h45 les autres jours avec fermeture le dimanche.

Et enfin, j’évoquerai à nouveau la buvette de la piscine qui, aujourd’hui n’existe plus. Un tel lieu permettait de se rencontrer et de se parler entre voisins. Il participait réellement à la convivialité du quartier.

Dès lors, quand rouvrirez-vous cette buvette ?

Mme Ampe, échevine.- Le sens de circulation de la rue du Champ de l’Église a été modifié à la demande des habitants de la rue et du concierge de l’époque, M. Jean Berckmans, récemment décédé. Le parking de l’Aldi peut désormais être utilisé par les usagers de la piscine. Les « quais » actuels sont temporaires. Ils visent à aider les petits enfants à leur descente du bus. Normalement, les bus doivent se garer plus loin, mais cela se révèle parfois difficile avec les plus petits enfants.

M. Courtois, premier échevin.– Votre question est, effectivement, transversale.
Les horaires et la présence des Bruxellois
Au niveau des horaires, permettez-moi de vous préciser que le mardi et le mercredi, les horaires d’accès pour les particuliers ont été étendus dans le cadre d’un test qui, à ce jour, n’est pas probant (moyenne de 5 personnes payantes pendant les deux heures complémentaires ouvertes au public). Le test se terminera à la fin juin avec des recommandations à mettre en œuvre dès le mois de juillet 2016.
Je rappelle les heures d’ouverture : ouverture à 7h30 ; vente du dernier ticket à 18h45 ; sortie des bassins à 19h05 ; fermeture de la piscine aux particuliers à 19h30.

Il faut préciser que l’extension de ces horaires pour les particuliers à deux avant- soirées n’existait pas avant la fermeture de la piscine pour travaux en avril 2012. Après la fermeture de la piscine aux particuliers, la place est laissée aux membres des différents clubs (natation, plongée, aquagym). Dans les faits, la piscine est donc ouverte de 7h30 à 22h. Dans le cas de Laeken, les membres des clubs sont, pour leur toute grande majorité, des habitants du quartier au sens large.

À Laeken, la vie associative est plus importante que dans d’autres quartiers de la Ville. C’est pourquoi le nombre de nageurs fréquentant la piscine dans les clubs en soirée et le dimanche toute la journée est fort élevé (3 fois le nombre constaté aux piscines de Neder-over-Heembeek et du Centre). Ces nageurs bruxellois étaient déjà au nombre de 14.584 (+50 % par rapport à 2011, dernière année complète avant la rénovation) pour les 4 premiers mois de 2016 (sur un total de fréquentation de 91.414 personnes pour cette piscine. La piscine de Laeken est donc bien accessible le dimanche, mais seulement dans les clubs du quartier, à l’apparente satisfaction de ces habitants.

Je rappelle mon intention de trouver une solution pour les Bruxellois qui ne sont pas membres d’un club ni d’une école. Nous avons déjà mené trois expériences de piscine temporaire. Elles n’ont pas été concluantes, vu les risques de pollution de l’eau et de présence de salmonelle.

L’absence de buvette
Au vu du désintérêt des exploitants horeca à vouloir gérer une buvette à la piscine de Laeken et eu égard au faible chiffre d’affaires potentiel estimé, une buvette sommaire sous la forme d’un îlot a été animée et exploitée avant 2012 par feu Jean Berckmans, qui, avec son épouse Rose, remplissait aussi la fonction de concierge du complexe. Il s’agissait plus d’un investissement de type « hobby », sans équilibre financier.
En 2012, compte tenu de l’absence de candidats intéressés par l’exploitation d’une buvette sur ce site, mais aussi de l’âge avancé de Jean Berckmans, j’ai décidé de remplacer cette buvette par des distributeurs de boissons, tout en gardant tables et chaises disponibles pour le public. Vers la fin juin 2016, des distributeurs de boissons fraîches et de boissons chaudes (calé, chocolat, thé, potage) ainsi qu’un distributeur de snacks seront installés et exploités par un spécialiste du secteur avec un intéressement au chiffre d’affaires pour l’asbl Bains de Bruxelles. Ils seront complétés par un panneau mural de sensibilisation à la santé qui reprendra le nombre de calories et la quantité de sucre par boisson ou snack acheté.
L’ouverture de buvettes dans les établissements sportifs pose problème, car les chiffres d’affaires réalisés y sont faibles.

M. Wauters.– Je parlais de convivialité, et vous évoquez des distributeurs. Pourquoi ne pas recourir à des bénévoles ? Des pensionnés, par exemple.
J’ignorais que les plages d’ouverture de la piscine de Laeken avaient été élargies à titre d’essai. Le site de la Ville ne l’indique pas. Il devrait être mis à jour.

M. Courtois, premier échevin.– Je partage votre avis. Cela vaut d’ailleurs pour d’autres matières. Le site internet de la Ville est un moyen de communication qui doit être optimisé. Nous y travaillons.
M. Wauters.– S’agissant du sens de circulation et du trafic sur la rue, des aménagements sont indispensables. Les terrains voisins pourrait être transformés en parking.
M. Courtois, premier échevin.– Je retiens vos propositions.
M. le Bourgmestre.– Je partage votre avis sur le rôle social de la buvette.
M. Coomans de Brachène, échevin.– Les terrains voisins n’étaient pas en vente au moment de l’élaboration du projet.

 
LE 14 MARS 2016 - Question orale de M. Wauters concernant « les doubles files récurrentes rue Marie-Christine, engendrant des problèmes de sécurité et de mobilité »

M. Wauters.– Lors du Conseil communal du 25 janvier, les circonstances n’ont pas permis au Collège de répondre à ma question relative aux doubles files récurrentes sur la rue Marie-Christine. Je me permets donc de revenir sur ce sujet qui pose de réels soucis de mobilité et de qualité de vie au centre de Laeken.

Pour rappel, chaque jour, dimanche compris, entre 16h et 19h, la rue Marie-Christine est le siège d’un concert de klaxons et de dizaines de stationnement en double file. Parfois même, les gens en viennent aux mains…
En attendant un plan global, quelles mesures la Ville peut-elle prendre pendant les plages horaires mentionnées pour enrayer ce phénomène qui donne une image encore plus négative de ce quartier ?

J’en ai assez d’entendre les gens me dire qu’ils ne viendront plus dans ce quartier au vu de la situation.

M. le Bourgmestre.– Je comprends parfaitement votre question. La mobilité est effectivement difficile dans la rue Marie-Christine, déjà de par sa configuration de rue commerçante assez étroite avec de multiples carrefours.
Il s’agit, de plus, d’un quartier à forte densité de population avec proportionnellement peu de places de stationnement.

Dans les environs immédiats de ladite rue se trouvent plusieurs écoles. Dès lors, les parents venus récupérer leurs enfants en profitent pour faire, en vitesse, une petite course chez un des commerçants du quartier et ne prennent pas la peine de chercher une place de stationnement (par ailleurs très difficile à trouver…).

Comme il s’agit d’un créneau horaire où les patrouilles BTI sont fortement sollicitées et que les agents DO8 s’occupent de la sortie des écoles, il est souvent difficile d’être présent au bon moment au bon endroit.

La verbalisation a ses limites. Toutefois, 1.200 procès-verbaux ont été dressés entre le 1er janvier et le 9 mars 2016, dont 200 pour des stationnement en double file et 800 pour des stationnements sur zone de livraison (ce qui induit des  »doubles files » de camions et camionnettes de livraison).

Les solutions ne sont pas simples à dégager. Nous sanctionnons déjà beaucoup.

M. Wauters.– Je suis étonné par le nombre de procès-verbaux dressés et qui, malheureusement, ne portent pas leurs fruits. À l’époque, un commissaire de police avait focalisé l’action de ses agents sur un phénomène précis, et cela avait donné de bons résultats. Ne pourrions-nous pas faire de même en l’occurrence ? Bien entendu, la situation ne sera jamais réglée sans aménagement structurel. Le quartier est densément peuplé.
À l’époque, GIB avait soumis un projet de parking public. Il serait intéressant d’étudier à nouveau sa faisabilité.

Mme Lemesre, échevine.– La configuration de ce quartier est identique à celle des Marolles, à savoir un quartier densément peuplé et des riverains propriétaires de véhicules. Il manque de places pour accueillir tous les véhicules munis d’une carte riverain en plus de permettre une rotation liée à l’activité commerciale.

Une réponse adéquate consisterait à créer du parking public dans le bas de la rue Marie-Christine. Cela renforcerait l’attractivité de cette zone, notamment dans la perspective du futur centre commercial Docks.

M. le Bourgmestre.– Quoi qu’il en soit, nous n’avons nullement l’intention de tolérer le stationnement sauvage, comme l’ont fait d’autres communes. Les procès-verbaux donnent des résultats, mais ils ne suffisent pas et nous devrons envisager la construction d’un ou de plusieurs parkings publics.

M. Wauters.– Contrairement à d’autres artères commerciales, la rue Marie-Christine est densément habitée. La création d’une zone rouge n’est pas souhaitable. Une solution structurelle doit être trouvée.

Le 25 JANVIER 2016 - Question de M. Wauters concernant « la mobilité et le parking dans le quartier Bockstael et les solutions envisagées pour éviter la fragilisation du noyau commercial du centre de Laeken »

M. Wauters.- À l’heure où le focus est mis, à juste titre, sur les commerçants du centre-ville qui souffrent de la mise en place du piétonnier, des menaces terroristes et des fermetures de tunnels, il n’est pas inutile de rappeler qu’il existe d’autres quartiers commerciaux dans notre grande et belle Ville, comme le quartier Bockstael. Certains connaissent aussi des problèmes d’accessibilité, de mobilité et de stationnement. Ce quartier Bockstael très densément peuplé souffre, de manière chronique, d’un manque de places de parking. Plusieurs problèmes se posent.

Tout d’abord, les doubles files : chaque jour, dimanche compris, entre 16h et 19h, la rue Marie-Christine est le siège de dizaines de véhicules en double file d’automobilistes qui, en rentrant du boulot, en profitent pour faire l’un ou l’autre achat avant de rentrer chez eux, ou qui sont juste inciviques. Il est urgent d’intervenir pour enrayer ce phénomène qui génère de vrais problèmes de sécurité pour les piétons et les cyclistes. Parcourir la rue Marie-Christine à vélo tient de l’opération kamikaze ! En plus, il se crée une ambiance d’agressivité et de stress qui pousse les chalands de passage à fuir le quartier commerçant en se jurant de ne plus y mettre les pieds. Quelles actions concrètes prévoyez-vous pour mettre fin à cette situation ?

Ensuite, le manque de places de parking, cause principale du phénomène de double file, pour lequel des solutions doivent être trouvées d’urgence. Je suis très loin d’être pour le « tout à la voiture », mais il y a un équilibre à trouver. S’il faut, évidemment, encourager et privilégier l’usage des transports en commun, du vélo… ou de ses jambes, il n’y a pas non plus de raison pour que le noyau du centre commercial de Laeken, qui subira une perte supplémentaire de clientèle avec l’arrivée prochaine de Docks Bruxsel et, peut-être, de Neo (construits tous les deux dans un rayon de moins de 3 km), doive systématiquement se battre et se débattre à armes inégales ! Je rappelle que les noyaux commerciaux au cœur des quartiers sont, en quelque sorte, « durables », car ils sont proches des consommateurs. Ils sont source d’emploi local, mais aussi de contrôle social et de vitalité de la ville.

Dans le cadre du contrat de quartier Bockstael, il est proposé une diminution de 40 % des places de parking sur la place communale. C’est un pas dans le bon sens pour une revalorisation esthétique et conviviale de la place Bockstael, demandée par les habitants qui rêvent de la voir devenir un jour une vraie place centrale d’un important quartier de la ville.

Mais quelles solutions propose la Ville pour résoudre cette équation compliquée, à savoir ne pas tuer définitivement le noyau commercial du centre de Laeken tout en supprimant le parking de la place Bockstael et en permettant un nombre suffisant de places de parking pour les habitants et les usagers du quartier ? Une première série de solutions assez simples à mettre en œuvre ont déjà été proposées par les habitants et comités de quartier. Je vous les cite : trouver des accords public-privé pour ouvrir à des fins publiques le parking du zoning Mondia, faire de même avec le parking du Aldi dans le bas du quartier, installer du stationnement en épi là où c’est possible. D’autres solutions, plus coûteuses et plus ambitieuses, doivent également être envisagées, par exemple la transformation de l’ancien  »Horeca Land » en parking public ou une restructuration complète du Brico permettant de métamorphoser positivement l’esthétique de la place tout en créant un parking public. Avez-vous déjà envisagé ces possibilités ou d’autres tout aussi créatives ?

Alors que la Ville est en discussion avec de grands groupes privés dans le cadre du redéploiement commercial du centre-ville, n’est-il pas opportun qu’elle utilise son pouvoir de persuasion pour conditionner une série d’accords à des investissements dans d’autres quartiers commerçants de la Ville ? Cela pourrait bénéficier au quartier Bockstael, mais aussi au quartier De Wand ou Vekemans.

Comme le début de l’année est celui des bonnes résolutions, le Collège, comme il l’a annoncé, aura-t-il la volonté politique de s’occuper sérieusement de la dynamique et de la qualité de vie de tous ses quartiers, dont le quartier Bockstael ?

Mme Persoons, échevine.- Dans le cadre du contrat de quartier Bockstael, nous avons organisé de nombreuses réunions avec les habitants et les commerçants. Il en ressort une réelle volonté de faire de cette place un lieu de jeu pour les enfants et un espace de rencontre. La demande est également forte en termes de verdurisation de la place. Pour l’instant, il ne s’agit pas d’une place proprement dite, mais d’un rond-point. Idéalement, nous souhaiterions l’aménager comme l’a été la place Flagey ou la place Reine Astrid à Jette, avec un parking souterrain. La Place Bockstael est cependant construite sur une dalle, ce qui ne permet pas cette solution.

En réalité, le parking sauvage, même s’il occupe toute la place, ne vise que 90 voitures au maximum. La première étape consistera donc à réduire l’empreinte des parkings. Ce faisant, 40 % de la place sera libérée pour d’autres activités. Dès mars, nous tenterons de faire en sorte que plus aucun trafic ne transite par la place. Une campagne de communication est prévue pour informer les riverains et les visiteurs. Nous négocions avec les acteurs privés, notamment pour rendre accessibles certains parkings. S’agissant du Horeca Land, un projet privé est en cours sur ce site, ce qui exclut son utilisation comme parking. Nous avons consulté la SNCB pour dégager une solution alternative au parking sur la place. La question des voitures garées en double file relève de la police.

Dans le cadre du contrat de quartier, une personne d’Atrium développe, avec les commerçants de la rue Fransman, un projet similaire à celui du boulevard de Stalingrad.

M. Wauters.- Je regrette de ne pas avoir reçu réponse à la question des voitures en double file. J’insiste sur la nécessité d’une réelle ambition pour ce quartier. Des négociations doivent être menées avec les grosses entreprises, comme cela a été le cas pour le centre-ville.

LE 21 SEPTEMBRE 2015 - Question d'actualité de M. Wauters sur « la Journée sans voiture et les dérogations accordées ».
M. Wauters.– La Journée sans voiture est l’occasion, pour tous les Bruxellois, leurs amis et leurs familles, de découvrir notre belle Région à vélo. Hier, donc, nous nous sommes mis en route dès le matin. Nous étions une quinzaine de personnes à participer à cette balade du nord au sud de la Région.
Or, cette année, j’ai constaté la présence d’un plus grand nombre de voitures dans les rues, notamment les axes de pénétration, sur les territoires de la Ville de Bruxelles et de la commune d’Ixelles. Cette situation altère le sentiment de sécurité.
Notre itinéraire traversait Jette, Molenbeek, Bruxelles, Ixelles, Uccle, Forest et Anderlecht.
Les dérogations octroyées aux automobilistes par notre Ville ont-elles été plus nombreuses que les autres années ? Dans l’affirmative, pourquoi ?

M. Courtois, premier échevin.– Le nombre de dérogations octroyées est en baisse par rapport à l’année passée : 5.588 en 2015 contre 5.727 en 2014. Toutefois, elles étaient 4.069 en 2013 et 4.514 en 2012. Je m’informerai des raisons qui ont fait progresser le nombre de dérogations entre 2012 et 2014.

M. Wauters.– Je souhaiterais recevoir ces informations par écrit. Je m’interroge sur le contrôle des autorisations.

M. le Bourgmestre.– J’ai constaté que beaucoup de véhicules portaient une plaque étrangère. Peut-être s’agit-il de clients d’hôtels qui n’étaient pas bien informés. La police a effectué de nombreux contrôles, notamment à Laeken, et a dressé des procès-verbaux, y compris contre des chauffeurs de taxi dont le comportement n’était pas adéquat.

LE 1er DECEMBRE 2014 - Question orale de M. Wauters relative à la présence ou non d'un support du personnel communal pour assurer la sécurité routière des enfants aux abords des écoles maternelles et primaires sur le territoire de la Ville de Bruxelles.

Monsieur le président. J’ai été interpellé par des parents d’enfants de l’école  primaire Maria Assumpta à propos de la non présence d’un encadrement de policiers, de gardiens de la paix ou de steward aux abords de cette école pour assurer une sécurité aux enfants et calmer les comportements de certains parents automobilistes inciviques.

Je me suis donc renseigné pour savoir comment la Ville organisait ou non ce type de service de prévention. Et là, j’ai pu constater que certaines écoles sont encadrées par des policiers, d’autres, par des agents de prévention ou des gardiens de la paix, d’autres encore ne bénéficient de rien…

Donc pour Maria Assumpta, pas d’encadrement, Pour l’Athénée des Pagodes oui, pour l’école Tivoli et Sint Ursula, encadrement et apparemment plus pour l’athénée Bockstael…

Dans la commune voisine de Jette, chaque passage piéton  proche d’une école maternelle ou primaire, du réseau officiel, comme du libre,  est « encadré » par du personnel communal et ceci le matin à l’arrivée des enfants,  à la fin des cours et aussi le mercredi midi! Les services de préventions de la commune vont encore plus loin en proposant des actions ponctuelles comme par exemple pour le moment, alors que les jours raccourcissent et qu’à l’arrivée à l’école il fait encore bien souvent nuit, ils proposent aux écoles de stimuler les enfants à porter des chasubles fluo pour être mieux visibles. La commune d’Evere est aussi très active dans ce domaine.

Outre le fait, que la simple présence d’un « encadrement » ramène chacun à un plus grand respect du code de la route,  il est indéniable que ces actions de deux fois une demi heure par jour ont un effet direct et bénéfique sur la sécurité des enfants, la mobilité autour des écoles et de manière générale sur la convivialité au coeur des quartiers!

J’ai donc pensé à BRAVOO! Comme nous n’avons pas de représentant au sein de son conseil d’administration, j’ai été sur internet pour en savoir un peu plus:

Il est écrit entre autre ceci:

« BRAVVO compte sur le concours de plus de deux cents quarante travailleurs de terrain engagés afin de développer, en partenariat avec tous les autres acteurs sociaux et économiques, des actions à travers cinq axes majeurs de travail.

Un de ces axes est :

L’axe Prévention par la présence dans les quartiers

Il s’agit de la grande équipe des gardiens de la paix. Ces nouveaux métiers de la sécurité visent à combattre les incivilités et à instaurer une convivialité dans les quartiers par la réappropriation de l’espace public. »

Le problème que je soulève aujourd’hui n’est-il pas exactement au coeur même de cet axe de prévention? Ne s’agit-il pas d’une partie de la réalité concrète et quotidienne de tous les  habitants des quartiers de la Ville?

J’en arrive donc à mes questions: Quelle est la politique voulue par la Ville et éventuellement mise en place par BRAVOO par rapport à cette problématique de la sécurisation des abords d’écoles? Quels sont les critères qui régissent une présence du personnel de prévention ou non? Cela se fait-il en fonction du nombre d’élèves? De la situation géographique des écoles et du trafic automobile aux abords de celles-ci? Les services de préventions ont-ils un programme de sensibilisations et d’actions planifié et adressé à toutes les écoles situées sur le territoire de la Ville?

Monsieur le Président, les questions de sécurité routière, et en particulier celle des plus vulnérables que sont les  enfants, mais également les questions de mobilités dans nos quartiers ne sont-il pas des priorités? Avoir une politique équitable et proactive en considérant que tous les enfants doivent bénéficier d’un même service  n’est-il pas une évidence?

LE 12 MAI 2014 - Question orale de M. Wauters concernant « la présence intempestive et dangereuse de quads sur la voie publique »

M. Wauters.– Si le printemps signifie le retour des hirondelles, il signifie aussi le retour des quads…
À ma connaissance, dans plusieurs quartiers de Laeken – mais j’imagine que cela doit être le cas dans d’autres quartiers de la ville -, les quads, ces engins extrêmement bruyants, sont de nouveau de sortie. Une pétition circule d’ailleurs dans le quartier Saint-Lambert pour tapage diurne et nocturne.
Au-delà de la réelle pollution sonore de ces engins, ils sont bien souvent conduits, pour le dire poliment, de façon « sportive » : vitesses excessives, slaloms, équilibre sur deux roues ou passages sur les pelouses des parcs publics. Les propriétaires de ces quads, qui d’ailleurs roulent parfois sans casque, semblent être les nouveaux cowboys urbains. Cela génère de vrais problèmes de sécurité routière. J’ai moi-même assisté à un incident évité de justesse rue Marie-Christine, alors qu’une mère s’apprêtait à traverser avec son landau sur le passage pour piétons et qu’un quad remontait à grande vitesse la file de voitures par la gauche. Ce n’est pas lui qui a freiné, mais la mère, qui a reculé en urgence sur le trottoir…

Ma question est donc très simple : les quads sont-ils autorisés sur l’espace public de la Ville, ses voiries et ses parcs ?
Plus fondamentalement, ces engins ont-ils leur place en ville ?
Comme pour le karting, l’usage sur des terrains privés prévus à cet effet ne serait-il pas judicieux ?

Si une interdiction de circulation n’est pas d’application pour ces engins, il me semble que toutes les infractions au code de la route perpétrées par les conducteurs pourraient être sanctionnées au même titre que pour tout usager de la route… Ne devrait-il pas en être de même en ce qui concerne le tapage nocturne ?

Réponse du Collège

M. le Bourgmestre.– En date du 10 septembre 2012, le Conseil communal de la Ville de Bruxelles a pris la décision d’interdire les quads sur ses voiries. Cette mesure doit toutefois être matérialisée par la pose de signaux routiers C6 (circulation interdite aux quads). Et vu la quasi-unanimité des autorités communales en la matière, la Région s’est engagée à placer ces panneaux, interdisant ainsi l’accès aux quads sur l’ensemble du territoire régional. J’ai dit quasi-unanimité, car seule la commune d’Uccle n’a pas pris cet arrêté. Elle s’y serait même opposée. Si vous pouviez interroger M. De Decker sur cette question, cela nous aiderait certainement…

Toutefois, notre police intervient d’office, évidemment, lorsque des infractions sont commises par des conducteurs de quad. En 2013, 90 infractions ont ainsi été verbalisées. Nous en sommes à 25 pour ce début d’année.

M. Wauters.– J’ignorais que des communes résistaient à l’envahisseur…
Nous patienterons donc. J’aimerais que la police accorde une attention particulière au quartier Saint-Lambert, dont les habitants sont au bord de la crise de nerfs.

LE 21 OCTOBRE 2013 - Question orale de M. Wauters concernant « les conséquences des changements de sens de circulation dans les rues de Molenbeek et Champs de l'Église

Je me permets de poser une question d’actualité sur les conséquences du changement des sens de circulation dans les rues Champs de l’Église et de Molenbeek. Depuis la fin août, nous sommes en période d’essai de cette modification.

D’après la brochure reçue en toutes boîtes, cette période devrait durer 4 mois. Je précise que je ne désapprouve pas ces changements qui constituent plutôt une amélioration pour le quartier.
Cependant, la rue Marie-Christine qui, je le rappelle, est une rue commerçante fort fréquentée, est chaque jour le théâtre d’une longue liste d’infractions au code de la route : doubles files innombrables, stationnements irréguliers, vitesses excessives, dépassements en contresens sur des centaines de mètres pour éviter les bouchons, etc… Bref, la sécurité routière est déjà un problème récurrent de la rue Marie-Christine !
Or, depuis ces modifications du sens de circulation, les feux de signalisation au carrefour Marie-Christine/Champs de l’Église sont clignotants. Les piétons, riverains et utilisateurs de la rue Marie-Christine se plaignent, à juste titre, de ne plus savoir quand et comment traverser en sécurité. En effet, les automobilistes pensent à tort qu’un feu clignotant leur donne priorité. De plus, un montage floral se trouvant sur le coin gauche à la sortie de la rue Champs de l’Église en venant de la piscine, bouchait la vue pour les automobilistes devant s’engager dans la rue Marie-Christine. Heureusement, depuis le dépôt de ma question, ce montage a été retiré, ce dont je vous remercie.

Pour diminuer autant que faire se peut l’insécurité routière dans cette rue, pourrait-on prévoir la mise en service des feux du carrefour Champs de l’Église/Marie-Christine conformément à son nouvel usage ? Les feux sont là, il suffirait de les reprogrammer. Et même si ce n’est que jusqu’à la fin de l’année, pendant la période d’essai, il me semble que cela devrait être fait.

Parlant de la sécurité routière et des feux de signalisation de la rue Marie-Christine, je me permets de demander à nouveau de régler le problème du feu de signalisation tout en haut de ladite rue Marie-Christine. Actuellement, le feu situé à hauteur du café Panorama ne prévoit pas de phases rouges ou vertes pour les piétons. Cela n’envoie pas de message clair et sécurisé aux piétons et aux automobilistes. Les piétons ne avent pas quand ils peuvent traverser et les automobilistes, aux heures de pointe, rongent leur volant parce qu’ils ne parviennent pas à sortir de la rue. Cela provoque tous les jours des concerts de klaxons, et des actes d’incivilité routière téméraires et dangereux. Pourrait-on en profiter pour régler ce problème là également ? Les accidents, parfois graves, y sont de plus en plus fréquents.

Réponse du Collège

Mme Ampe, échevine.– Je suis heureuse de constater que vous adhérez à la modification de la circulation dans la rue de Molenbeek. Je suis consciente des difficultés de trafic et des vitesses excessives dans la rue Marie-Christine. Les infractions auxquelles vous faites allusion sont un problème généralisé dans ce quartier. Pour cette raison, nous travaillons sur un plan de circulation pour Laeken. Une solution consisterait à mettre la rue Marie-Christine à sens unique du boulevard Émile Bockstael en direction de la rue Claessens.

Quant à la traversée et aux feux de signalisation de la rue Marie-Christine, à hauteur du numéro 232, nous envisageons la possibilité d’installer un feu de signalisation pour les piétons. La rue Marie-Christine fait aussi partie des itinéraires cyclables régionaux (ICR) ; une piste cyclable sera donc aménagée des deux côtés de la voirie. Nous devons pour cela obtenir l’accord de la STIB. La Ville collabore avec la Région sur l’aménagement de la rue Marie-Christine en rue ICR. Dans ce cadre, nous demanderons à la Région de poser des coussins berlinois ou un plateau avant le carrefour Champs de l’Église/Marie-Christine, ce qui devrait faciliter la traversée pour les piétons.
À la fin du mois de novembre, nous organiserons une rencontre avec les habitants du quartier, au cours de laquelle nous présenterons notre plan de circulation. Nous leur demanderons d’évaluer la situation actuelle. J’espère que vous y assisterez.

M. Wauters.– En attendant, il serait bon qu’une solution soit trouvée aux problèmes concrets que je viens de vous énumérer.

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