Mobilité
2 DECEMBRE 2019 - Question de M. Wauters concernant les inconvénients pour la mobilité douce de la fermeture de longue durée de la rue des Commerçants entre la rue de Laeken et la rue du Pélican
Wauters.- Je relaie ce soir une question d’un cycliste quotidien. La rue des
Commerçants revient souvent sur le devant de la scène pour sa réputation plutôt
sulfureuse. Ce que l’on sait moins est que cette rue sert de passage pour les cyclistes,
car elle a le mérite d’être apaisée et certainement plus respirable que son grand voisin,
le boulevard Léopold II.
En revanche, entre la rue de Laeken et la rue du Pélican, la rue des Commerçants est
coupée en deux depuis des années pour, semble-t-il, des travaux sur des bâtiments. Et
elle n’est pas simplement coupée avec des dispositifs qui empêcheraient les voitures
de passer, mais fermée par une double grille métallique. Depuis peu, elle est
également fermée aux piétons par une porte.
Est-il normal que la Ville de Bruxelles autorise une si longue privatisation de l’espace
public ? La circulation piétonne ne doit-elle pas être au minimum garantie ? La rue
sera-t-elle rouverte un jour à la circulation des piétons et des cyclistes, et si oui,
quand ?
Le réflexe est d’inviter les cyclistes à emprunter les grandes voies de circulation,
mieux aménagées. Mais aux heures de pointe, avec les embouteillages, l’air y est
irrespirable et la circulation dangereuse, notamment en raison des doubles files et des
ouvertures de portières. Dans un contexte de promotion de la mobilité douce,
pourriez-vous trouver une solution rapide à cet inconvénient, afin que les cyclistes
quotidiens puissent utiliser des itinéraires sereins ?
- Dhondt, échevin.- Des itinéraires sereins, c’est un nouveau mot. On va étudier
cela…
L’autorisation d’occupation de voirie a été donnée le 21 août 2018. C’est un énorme
chantier visant la construction d’un immeuble de 52 appartements. Depuis l’octroi de
l’autorisation par l’ancien Collège, le trottoir devant la construction et la chaussée de
la rue des Commerçants sont occupés par les travaux, les matériaux et les camions.
Cette situation, avec un petit passage à côté de la zone de chantier, perdurait depuis
pas mal de temps, mais le 14 août 2019, les riverains, par une pétition regroupant une
grande majorité des habitants, ont demandé la fermeture d’une partie de la rue. En
effet, à la faveur du chantier, de la prostitution sauvage, des trafics de drogue et une
série d’autres nuisances s’y étaient organisées. Ce passage était donc devenu très peu
sûr pour les riverains. Le 27 août, afin de répondre à ces problèmes de sécurité, la
police a donné un avis favorable au placement d’une porte à code, ce qui a été fait le
26 septembre.
Lors d’un chantier normal, le passage des piétons et des cyclistes est toujours
préservé. Il s’agit donc ici d’une mesure qui, face à une problématique bien connue,
répond à une demande spécifique des riverains, en collaboration avec le Bourgmestre
et le responsable de la police.
Ce chantier doit normalement se terminer le 31 janvier 2020. Ensuite, le trafic normal
sera rétabli.
Les cyclistes sont invités à ne pas prendre le boulevard d’Anvers, mais plutôt la rue
parallèle, la rue Saint-Jean Népomucène, pour continuer leur trajet, en ne passant
donc pas par le grand boulevard, mais par les petites rues voisines, pour continuer
vers Pacheco.
Il s’agit donc bien d’une situation particulière, répondant à une demande spécifique
des riverains, et temporaire.
- Wauters.- Effectivement, c’est une particularité que le cycliste passant par cette
rue n’est pas censé connaître, ni moi, d’ailleurs. J’entends donc que ce n’est pas
normal et c’est une situation spécifique qui prendra fin le 31 janvier. C’est très bien !
Vous dites que les cyclistes peuvent emprunter la rue Saint-Jean Népomucène, mais
quand ce cycliste m’a interpellé, il a fait état d’une série de rues, dont celle-là, qui
requièrent un mountain bike ! Un certain nombre de rues à Bruxelles, qu’il s’agisse de
voiries communales ou régionales, nécessitent de gros efforts, car elles sont un enfer
pour les cyclistes. Cet usager invitait d’ailleurs le Collège et tout le Conseil, moi y
compris, à y faire un petit tour à vélo pour sentir comme y rouler fait du bien là où je
pense… J’ai la liste de ces rues.
- Dhondt, échevin.- Dans notre plan vélo, nous prévoyons de rendre plus
confortables les itinéraires cyclistes. Nous sommes en train d’identifier les différentes
rues concernées, en commençant surtout par les ICR, les axes régionaux pour
cyclistes. Nous allons petit à petit essayer de remplacer les pavés normaux par des
pavés sciés pour améliorer le confort des cyclistes. C’est vraiment nécessaire.
- Wauters.- Puisque nous parlons des itinéraires régionaux, ce cycliste faisait
référence au fait qu’on invite les gens à prendre des « autoroutes à vélos ». Mais la
démarche de la Ville ne devrait-elle pas être de voir quelles rues les cyclistes
empruntent naturellement ? Elles ne font pas toujours partie de ces grands itinéraires.
Même dans mon quartier, je constate des préférences pour des rues qui font
naturellement office de lien. C’est sur celles-là que nous devrions porter notre
attention, notamment pour l’aménagement de la voirie. C’est une question plus large,
mais cela vaut la peine d’y réfléchir.
- Dhondt, échevin.- Je vous invite à introduire d’autres questions spécifiques, car
elles sont toutes très pertinentes. C’est aussi pour cela que nous travaillons avec la
commission mode actif, où sont représentées les associations cyclistes.
12 mars 2018 - Question de M. Wauters concernant les problèmes de mobilité et le dépannage<br /> systématique des voitures actuellement en cours rue Blaes
M. Wauters.– Rue Blaes, côté pair, un aménagement rentrant dans le trottoir permet
aux véhicules de charger et décharger sans empêcher la circulation sur cette voirie
très étroite. Il est vrai que la plupart des clients fréquentant le quartier, n’ayant pas
toujours vu les panneaux d’interdiction de stationnement – ils se trouvent à chaque
carrefour et sont assez distants les uns des autres -, utilisent cet espace comme
parking.
Il y a une dizaine de jours, j’ai constaté que la police faisait dépanner
systématiquement sur 400 m les voitures stationnées sur la zone de livraison du côté
pair de la rue Blaes. Cela a provoqué, évidemment, la colère des personnes
concernées, dont certaines jurent qu’elles ne mettront plus un pied dans ce quartier, ce
qui est préjudiciable à sa vitalité commerciale et à son image.
Les problèmes réels de mobilité sont récurrents dans cette rue. Ils se présentent la
plupart du temps quand deux camionnettes ou camions sont stationnés en vis-à-vis
dans la rue, ce qui provoque un concert de klaxons, car les bus articulés de la STIB ne
peuvent plus passer.
La largeur de la voirie et de ces bus (probablement trop encombrants pour passer en
sécurité dans cette rue étroite), l’aménagement trompeur du côté pair de la rue
(laissant croire aux moins attentifs qu’il s’agit bien d’un espace de parking), la
nécessaire accessibilité des chalands aux commerces du quartier (dont une grande
partie proposent des meubles et autres accessoires de décoration qui nécessitent de
pouvoir charger à proximité), voilà autant de difficultés.
Aujourd’hui, les habitants sont fatigués par les klaxons, les commerçants frustrés de
perdre leur clientèle, les usagers des transports publics pénalisés par les
embouteillages, et les chalands potentiels peu enclins à s’aventurer encore dans le
quartier.
Selon moi, se borner à verbaliser et à enlever systématiquement les véhicules n’est
pas une réponse suffisante. Comme cela a été souligné au forum du Pentagone Est
mercredi dernier, la plupart des véhicules dépannés n’entravent pas nécessairement la
circulation. Pour offrir une solution durable et structurelle, la Ville ne peut-elle
envisager d’autres scénarios ? Ne peut-on le faire dans le cadre du contrat de quartier
Marolles ?
Les embouteillages sont quotidiens et les enlèvements, de plus en plus réguliers.
Il est primordial que nous réfléchissions ensemble à une solution globale.
M. le Bourgmestre.– Un parking sous la place du Jeu de Balle, monsieur Wauters ?
(Rires et remarques)
Les actions des 16 et 22 février derniers font suite aux diverses plaintes reçues de la
STIB, du Siamu et des dirigeants des écoles voisines. Il est de mon devoir et de ma
responsabilité d’empêcher le blocage des rues qui, au-delà des inconvénients évidents,
pourrait avoir des conséquences vitales pour les personnes transportées en
ambulance. Je ne suis pas autorisé à donner des injonctions négatives en la matière et,
donc, à empêcher des verbalisations. Les difficultés de circulation rencontrées par les
autobus ont fait l’objet de plusieurs plaintes de la STIB. Ces griefs accumulés à
d’autres dénoncés, in tempore non suspecto, par l’Instruction publique (bus scolaires,
bassin de natation, difficulté de passage, école d’enseignement spécial Chanterelle) et
le département du commerce (commerces, horodateurs…) nous exhortent à mettre
bon ordre dans une certaine désinvolture des automobilistes de la rue Blaes et abords.
Les citoyens demandent prioritairement à la police de verbaliser les stationnements
gênants et les vitesses excessives. La sûreté et la circulation dans les rues, sur les
quais et les places publiques relèvent de ma compétence de Bourgmestre,
conformément à l’article 135.2 de la Nouvelle loi communale. Mes services de police
ont procédé à une action de verbalisation les 16 et 22 février afin d’induire des
comportements plus respectueux de l’arrêté royal du 31/12/1975 du Code de la route.
En pareil cas, la police tente d’identifier le contrevenant dans le voisinage sur la base
de la plaque d’immatriculation. À défaut, un remorquage est diligenté aux risques et
frais du contrevenant tel que prévu par l’article 4.4 du Code de la route.
L’action du 16 février aura donné lieu à la rédaction de 37 PV de roulage et celle du
22 février, à la rédaction de 18 PV, soit un total de 55. Mais surtout, nous avons
constaté une diminution de 50 % des infractions entre les deux interventions.
Nous avons déjà tenu un débat sur le stationnement dans le quartier des Marolles.
Nous pouvons le rouvrir. Certains l’ont déjà fait dans les forums de quartier. D’autres,
au contraire, ne souhaitent plus évoquer la création d’un parking.
Je préfère les mesures structurelles et urbanistiques, mais nous avons dû répondre aux
plaintes et verbaliser les infractions.
M. Wauters.– Cet aménagement trompeur pourrait peut-être être supprimé. Nous
devons rechercher une solution, pourquoi pas dans le cadre du contrat de quartier. Les
gens doivent avoir la possibilité de charger et décharger dans une rue étroite. Dans les
vieilles rues du Pentagone, les énormes bus de la STIB ne sont peut-être pas adaptés.
À plusieurs reprises, il a été évoqué en Conseil communal d’envisager avec la STIB
l’usage de bus urbains plus maniables.
L’idée d’un parking sur la place du Jeu de Balle était une mauvaise idée, car le
chantier aurait tué le marché.
Mme Lemesre, échevine.- Au titre d’échevine en charge du stationnement et des
horodateurs, j’ai également été interpellée par cette situation. J’ai demandé à Mme
Barzin, en charge des contrats de quartier et de la participation, d’organiser une
réunion citoyenne dans ce quartier sur ce sujet. Nous délivrons plus de cartes de
riverain qu’il n’existe de places de stationnement. La rotation des véhicules est
insuffisante sur les deux axes commerçants que sont la rue Blaes et la rue Haute. Trop
de riverains s’y garent avec un stationnement gratuit et illimité. Les commerçants
plaident pour des axes rouges, mais une telle mesure provoquerait une vive réaction
des habitants. Une offre de parking public complémentaire eût été une bonne
solution. Des parkings alentour pourraient aussi être mieux mutualisés. Ce dossier
mérite que nous nous asseyons autour de la table avec les commerçants, les habitants
et ceux qui fréquentent le quartier.
4 DECEMBRE 2017 - L'utilisation des places de parking rue Léopold Ier par les maraîchers du marché de la place Bockstael
M. Wauters.- Des riverains de la rue Léopold Ier à Laeken m’ont informé du fait que depuis quelques semaines, les maraîchers du marché de la place Bockstael garent leurs camions dans leur rue à hauteur du Brico. La validité des panneaux d’interdiction commence déjà le vendredi pour le marché du samedi. Dès lors, le samedi matin, les habitants sont réveillés par le bruit des dépanneuses et par le son criard d’un haut-parleur qui appelle les distraits à déplacer leur voiture. Les riverains épuisés d’être réveillés si tôt un jour de congé assurent ne pas avoir été avertis de cette nouvelle réglementation.
Nous savons que le marché Bockstael est en restructuration pour être rendu plus diversifié, plus propre, plus accueillant, et c’est une excellente chose. Le fait que les camionnettes et camions des maraîchers sont redirigés vers la rue Léopold Ier pour se stationner fait-il partie de ce plan de restructuration ? Est-ce une solution définitive ? On peut déplorer par ailleurs que la Ville n’ait pas pensé à avertir directement les riverains concernés par ces changements. Vous savez comme moi à quel point les places de parking sont rares dans le centre de Laeken, où la densité de population est particulièrement élevée.
Ne pourrait-on trouver une solution moins pénible pour les habitants, par exemple en redirigeant les camions des maraîchers vers le parking du zoning Mondia qui se trouve à deux pas, de l’autre coté de la place Bockstael ?
Mme Lemesre, échevine.- La mise en place du stationnement des camions du marché Bockstael dans la rue Léoplod Ier relève en effet du projet de dynamisation du marché menée depuis un an. Atrium a mené en mars 2017 une enquête auprès des clients et non-clients du marché, qui relevait l’aspect encombré du marché et la difficulté de circuler dans les allées trop étroites. Un traçage des limites de chaque emplacement a été réalisé avec des contrôles réguliers. Pour dédier ces emplacements à la vente plutôt qu’au stationnement des camionnettes, une solution a été recherché en collaboration avec la police pour dégager au moins les plus gros camions du marché.
Une solution de stationnement dans la rue Léopold Ier est donc testée depuis la miseptembre.
Cette solution est appréciée des marchands (et des visiteurs du marché) qui jouent le jeu pour embellir le marché en déplaçant leur camion.
En termes d’information des riverains, des panneaux d’interdiction de stationnement provisoires sont placés chaque semaine au plus tard le vendredi. Le haut-parleur utilisé par la police le samedi matin vise à éviter à certains la mauvaise surprise de voir leur véhicule emporté à la fourrière. Une campagne de sensibilisation pourrait être menée en partenariat avec Bravvo pour mieux informer les riverains. En ce qui concerne les nuisances sonores, le dérangement serait sans doute moindre si l’interdiction de stationnement était respectée, ainsi que sur la place Bockstael. Le marché démarrant à 6h, cela implique en effet que les riverains puissent déplacer leur véhicule dès le vendredi soir (à moins de se lever à 6h pour les dégager). Or, depuis des années, la police doit intervenir sur la place chaque samedi pour faire enlever plusieurs véhicules, alors même que la présence du marché est bien connue. Cela pose donc la question du vivre-ensemble au sein du quartier.
En ce qui concerne l’insuffisance de parking dans le quartier, cette question est également récurrente. Pour autant, la présence d’un marché convivial chaque samedi représente un service collectif utile à tous qui peut justifier un effort particulier le vendredi soir.
En ce qui concerne la possibilité de déplacer les camions vers le zoning Mondia, il faut noter que les entreprises du zoning travaillent, elles aussi, le samedi. Il s’agit d’un terrain privé et les chances d’obtenir un accord pour y stationner les camions du marché semblent assez minces, car le trafic de camions suivant un chemin tortueux à travers le zoning pour se garer risque de perturber l’activité économique. Par ailleurs, des stocks
restent parfois à l’intérieur des camions, et les marchands ne souhaiteront sans doute pas éloigner leur véhicule aussi loin sans surveillance particulière.
A priori, nous envisageons de pérenniser la solution de parking dans la rue Léopold I, avec le placement de panneaux permanents mentionnant l’interdiction de stationner le samedi de 6h à 15h.
M. Wauters.- Une solution qui favorise le marché de Bockstael et un vivre-ensemble
apaisé doit être trouvée.
M. Weytsman, échevin.- La rénovation de la place elle-même ajoutera encore à la pression automobile. Nous sommes en train de répertorier tous les endroits susceptibles d’accueillir du stationnement, dont le zoning que vous venez de mentionner et que je ne connaissais pas.
LE 3 OCTOBRE 2016 - Question orale de M. Wauters concernant "les perturbations liées aux travaux des lignes de tram 93 et 62 au centre de Laeken" - Question jointe de M. Amand
M. Wauters.- Depuis le début du mois de septembre, des travaux – certainement bien nécessaires – sont effectués au centre de Laeken. Ils perturbent le fonctionnement des lignes de tram 62 et 93. En effet, les trams venant de Schaerbeek s’arrêtent sur le pont de Laeken. Les usagers doivent alors traverser la chaussée de Vilvorde, puis l’avenue de la Reine, pour rejoindre le bas de la rue Marie-Christine et prendre ensuite le « Tbus » qui les emmène jusqu’à l’hôpital Brugmann. Il en va de même dans l’autre sens, en venant de Jette.
Au départ, pour remplacer les arrêts Clémentine et Stéphanie tous deux situés sur la rue Stéphanie, un arrêt provisoire avait été prévu à peu près au milieu de la rue Marie-Christine, à hauteur de la rue du Champ de l’Église. Bien que le passage des bus ne soit pas aisé dans la rue Marie-Christine de par la largeur de la voirie, mais aussi à cause de ses désormais légendaires doubles files, cela aurait au moins permis aux usagers d’atteindre plus facilement leur domicile ou les commerces de la rue. Or, depuis le 21 septembre, il n’y a plus d’arrêt entre le bas de la rue Marie-Christine et la place Bockstael, soit deux arrêts distants de près d’un kilomètre ! C’est un peu comme si rue De Wand, il n’y avait qu’un arrêt de bus à la Pergola et le deuxième à la hauteur de la chaussée Romaine, ou encore qu’à Anderlecht, il y avait un arrêt au pont de Cureghem et le suivant à la place de la Vaillance ! Et on nous dira que l’on se préoccupe de l’accessibilité et, donc, de la vitalité commerciale de la rue Marie- Christine. J’émets des doutes…
Cette situation devrait perdurer jusqu’au 31 décembre de cette année. Je me pose essentiellement deux questions :
Pourquoi la STIB a-t-elle prévu un débarquement de ses usagers en bas de la rue Marie-Christine pour leur faire traverser l’avenue de la Reine, (7 bandes de circulation) et ensuite la chaussée de Vilvorde (8 bandes de circulation) pour remonter dans le tram à l’arrêt provisoire situé sur le pont de Laeken? Je vous assure qu’aux heures de pointe, c’est un véritable parcours du combattant. Et avec l’automne, puis l’hiver qui arrivent et les heures de clarté qui vont diminuer, cela sera pire encore en termes de confort pour les usagers des transports en commun et, surtout, de sécurité!
Pourquoi ne pas avoir prévu que le Tbus traverse le pont de Laeken pour déposer en toute sécurité les usagers de l’autre côté du pont, à l’endroit même de l’arrêt de tram et là où le transit avec d’autres lignes est possible?
Je me demande également pourquoi la STIB a supprimé l’arrêt situé à mi-hauteur de la rue Marie-Christine, allongeant d’autant les distances à parcourir à pied par les utilisateurs des transports publics. Vous me répondrez peut-être, monsieur le Président, que je devrais poser cette question à la STIB. Eh bien, je pense que non! Car à l’occasion de ce genre de gros travaux d’infrastructures, les modalités pratiques ne peuvent certainement pas être prises sans une concertation de la STIB avec la Ville. Cela vaut d’ailleurs pour le piétonnier et d’autres endroits. Je ne peux imaginer que votre majorité, qui compte quand même en ses rangs un Conseiller communal par ailleurs ministre de tutelle de la STIB, ne se soit pas pose ces mêmes questions et n’ait pas eu à coeur de défendre la qualité et la sécurité des transports publics qui traversent ses quartiers et, par conséquent, de défendre ses habitants !
M. Amand.- Mon collègue a parfaitement résumé la situation due aux travaux (nécessaires) de renouvellement des voies des lignes 62 et 93. Je souhaite vous faire part des difficultés pour les usagers à l’autre bout de la ligne 93, soit entre l’hôpital Brugmann et le stade.
En effet, la STIB a supprimé le tram entre ces deux arrêts. Les voyageurs doivent donc se déplacer à pied ou attendre un tram de la ligne de substitution 51. La société
intercommunale chargée des transports dans la capitale de l’Europe affirme ne pas disposer d’assez de bus pour assurer la couverture de ces deux arrêts restants. Si on suit un tel argument, pourquoi n’a-t-elle pas limité le terminus encore plus tôt, au Cimetière de Jette ?
La Ville peut-elle intervenir auprès de la STIB pour prolonger la ligne 93 jusqu’au stade? Je signale que pour faire le trajet entre de Trooz et Stade, il a fallu 38 minutes, soit plus qu’avec l’hippomobile au siècle passé…
Mme Ampe, échevine.- Je partage votre constat. J’habite ce quartier. Les travaux en cours sont nécessaires. Le problème réside dans le fait que la rue Marie-Christine est trop étroite pour autoriser le croisement de deux bus. La circulation est difficile pour les cyclistes et l’embarquement est dangereux pour les piétons. L’arrêt au croisement Marie-Christine a été supprimé pour des raisons de sécurité. Nous avons demandé des précisions à la STIB, mais nous n’avons pas encore reçu de réponse. Nous lui transmettrons à nouveau nos remarques. Les travaux seront finalisés en décembre.
M. Wauters.- Le passage d’un bus sur la rue Marie-Christine peut participer à la dynamique commerciale d’un quartier. S’agissant des raisons de sécurité invoquées, je signale qu’actuellement, les bus se croisent sur cette voirie.
LE 5 SEPTEMBRE 2016 - Question concernant l'accès des véhicules de secours au cœur du piétonnier.
M. Wauters.- Le samedi 27 août vers 13h, un camion de pompiers en intervention (gyrophare allumé, mais sirène éteinte) s’est retrouvé bloqué devant une borne de la rue de la Fourche. Les pompiers n’avaient pas le dispositif nécessaire (carte, clé ?) pour faire descendre ladite borne ! Outre le fait que cela empêchait les voitures de quitter le parking, ce qui est surréaliste et, surtout, préoccupant, n’ayant pas trouvé de solution, les pompiers ont finalement fait marche arrière, un quart d’heure plus tard.
J’ai appris dans la presse qu’il s’agissait d’une intervention pour un objet dangereux et que deux camions avaient été mobilisés.
Que se serait-il passé en cas d’accident grave? J’ajoute qu’un commerçant de la rue m’a interpellé en disant que c’était scandaleux, que cette borne était souvent cassée, laissant les voitures accéder à la rue. Et alors que les services de secours devaient intervenir, personne ne savait comment la remonter…
Quelles sont les procédures techniques permettant l’accès des véhicules de secours au coeur du piétonnier ? Vous conviendrez avec moi que dans ce domaine, on ne peut absolument pas jouer l’improvisation au détriment de la sécurité des personnes et des biens.
Mme Ampe, échevine.- Une enquête interne du Siamu conclut à la responsabilité de l’équipe d’intervention, laquelle n’avait pas emporté la clé de déverrouillage de la borne. Elle n’a pas non plus utilisé la clé télémécanique 455 standard présente dans le véhicule, ni le code qui lui a été fourni. Les bornes peuvent être déverrouillées par code, par clé mécanique standardisée, voire par pilotage à distance.
LE 23 MAI 2016 - Question orale de M. Wauters concernant « l'accessibilité et l'environnement immédiat de la piscine de Laeken »
M. Wauters.– Après une longue attente, les Bruxellois se sont réjouis, à juste titre, de la réouverture de la piscine de Laeken. Nous le savons, elle permet à de nombreux enfants des écoles de la Ville et des environs d’apprendre à nager. Cependant, une série de questions transversales (mobilité et sécurité d’accès, propreté, urbanisme, services à la population autour de la piscine) ont retenu mon attention.
L’accessibilité
Depuis que le sens de circulation de la rue du Champ de l’Église a été modifié et que la piscine a été rouverte, on constate que l’accès est devenu plus compliqué et insécurisant pour les écoles. En effet, les cars qui arrivent par la place de la Maison Rouge peuvent se garer aux emplacements prévus sur la gauche de la rue, alors que les portes d’accès des bus se trouvent à droite. Il en résulte que les professeurs, en plus de devoir faire débarquer leurs élèves sur la voirie, doivent en plus régler la circulation. Souvent, pour éviter ces dangers potentiels, les cars restent sur la voirie le temps de débarquer ou d’embarquer leurs occupants sur le trottoir opposé à la piscine. Ensuite, les professeurs font traverser leurs élèves pour rejoindre le centre omnisport.
J’ai constaté d’étranges aménagements avec des marquages au sol et de petits poteaux métalliques dont on a bien du mal a comprendre l’utilité. Bref, cela ressemble à du bricolage, alors que le plus simple serait de remettre la rue du Champ de l’Église dans son sens initial. La sécurité des enfants serait bien mieux assurée !
Les abords immédiats
Les maisons du 93 et 91 abritaient les usines sidérurgiques Taecke. Il s’agit d’entrepôts en retrait par rapport à l’alignement des maisons de la rue du Champ de l’Église. L’avant de ces maisons est un véritable dépotoir : matelas, palettes, etc.
La Ville devrait réfléchir à la destination de cet espace. Les maisons sont délabrées, les fenêtres cassées.
La Ville ne penserait-elle pas à acquérir ces biens ?
Fonctionnement de la piscine
Il serait judicieux d’étendre les plages d’ouverture permettant un accès du public hors clubs et hors écoles, qui sont encore trop courtes : lundi, jeudi et vendredi, dernier ticket vendu à 16h45, et à 18h45 les autres jours avec fermeture le dimanche.
Et enfin, j’évoquerai à nouveau la buvette de la piscine qui, aujourd’hui n’existe plus. Un tel lieu permettait de se rencontrer et de se parler entre voisins. Il participait réellement à la convivialité du quartier.
Dès lors, quand rouvrirez-vous cette buvette ?
Mme Ampe, échevine.- Le sens de circulation de la rue du Champ de l’Église a été modifié à la demande des habitants de la rue et du concierge de l’époque, M. Jean Berckmans, récemment décédé. Le parking de l’Aldi peut désormais être utilisé par les usagers de la piscine. Les « quais » actuels sont temporaires. Ils visent à aider les petits enfants à leur descente du bus. Normalement, les bus doivent se garer plus loin, mais cela se révèle parfois difficile avec les plus petits enfants.
M. Courtois, premier échevin.– Votre question est, effectivement, transversale.
Les horaires et la présence des Bruxellois
Au niveau des horaires, permettez-moi de vous préciser que le mardi et le mercredi, les horaires d’accès pour les particuliers ont été étendus dans le cadre d’un test qui, à ce jour, n’est pas probant (moyenne de 5 personnes payantes pendant les deux heures complémentaires ouvertes au public). Le test se terminera à la fin juin avec des recommandations à mettre en œuvre dès le mois de juillet 2016.
Je rappelle les heures d’ouverture : ouverture à 7h30 ; vente du dernier ticket à 18h45 ; sortie des bassins à 19h05 ; fermeture de la piscine aux particuliers à 19h30.
Il faut préciser que l’extension de ces horaires pour les particuliers à deux avant- soirées n’existait pas avant la fermeture de la piscine pour travaux en avril 2012. Après la fermeture de la piscine aux particuliers, la place est laissée aux membres des différents clubs (natation, plongée, aquagym). Dans les faits, la piscine est donc ouverte de 7h30 à 22h. Dans le cas de Laeken, les membres des clubs sont, pour leur toute grande majorité, des habitants du quartier au sens large.
À Laeken, la vie associative est plus importante que dans d’autres quartiers de la Ville. C’est pourquoi le nombre de nageurs fréquentant la piscine dans les clubs en soirée et le dimanche toute la journée est fort élevé (3 fois le nombre constaté aux piscines de Neder-over-Heembeek et du Centre). Ces nageurs bruxellois étaient déjà au nombre de 14.584 (+50 % par rapport à 2011, dernière année complète avant la rénovation) pour les 4 premiers mois de 2016 (sur un total de fréquentation de 91.414 personnes pour cette piscine. La piscine de Laeken est donc bien accessible le dimanche, mais seulement dans les clubs du quartier, à l’apparente satisfaction de ces habitants.
Je rappelle mon intention de trouver une solution pour les Bruxellois qui ne sont pas membres d’un club ni d’une école. Nous avons déjà mené trois expériences de piscine temporaire. Elles n’ont pas été concluantes, vu les risques de pollution de l’eau et de présence de salmonelle.
L’absence de buvette
Au vu du désintérêt des exploitants horeca à vouloir gérer une buvette à la piscine de Laeken et eu égard au faible chiffre d’affaires potentiel estimé, une buvette sommaire sous la forme d’un îlot a été animée et exploitée avant 2012 par feu Jean Berckmans, qui, avec son épouse Rose, remplissait aussi la fonction de concierge du complexe. Il s’agissait plus d’un investissement de type « hobby », sans équilibre financier.
En 2012, compte tenu de l’absence de candidats intéressés par l’exploitation d’une buvette sur ce site, mais aussi de l’âge avancé de Jean Berckmans, j’ai décidé de remplacer cette buvette par des distributeurs de boissons, tout en gardant tables et chaises disponibles pour le public. Vers la fin juin 2016, des distributeurs de boissons fraîches et de boissons chaudes (calé, chocolat, thé, potage) ainsi qu’un distributeur de snacks seront installés et exploités par un spécialiste du secteur avec un intéressement au chiffre d’affaires pour l’asbl Bains de Bruxelles. Ils seront complétés par un panneau mural de sensibilisation à la santé qui reprendra le nombre de calories et la quantité de sucre par boisson ou snack acheté.
L’ouverture de buvettes dans les établissements sportifs pose problème, car les chiffres d’affaires réalisés y sont faibles.
M. Wauters.– Je parlais de convivialité, et vous évoquez des distributeurs. Pourquoi ne pas recourir à des bénévoles ? Des pensionnés, par exemple.
J’ignorais que les plages d’ouverture de la piscine de Laeken avaient été élargies à titre d’essai. Le site de la Ville ne l’indique pas. Il devrait être mis à jour.
M. Courtois, premier échevin.– Je partage votre avis. Cela vaut d’ailleurs pour d’autres matières. Le site internet de la Ville est un moyen de communication qui doit être optimisé. Nous y travaillons.
M. Wauters.– S’agissant du sens de circulation et du trafic sur la rue, des aménagements sont indispensables. Les terrains voisins pourrait être transformés en parking.
M. Courtois, premier échevin.– Je retiens vos propositions.
M. le Bourgmestre.– Je partage votre avis sur le rôle social de la buvette.
M. Coomans de Brachène, échevin.– Les terrains voisins n’étaient pas en vente au moment de l’élaboration du projet.
LE 14 MARS 2016 - Question orale de M. Wauters concernant « les doubles files récurrentes rue Marie-Christine, engendrant des problèmes de sécurité et de mobilité »
M. Wauters.– Lors du Conseil communal du 25 janvier, les circonstances n’ont pas permis au Collège de répondre à ma question relative aux doubles files récurrentes sur la rue Marie-Christine. Je me permets donc de revenir sur ce sujet qui pose de réels soucis de mobilité et de qualité de vie au centre de Laeken.
Pour rappel, chaque jour, dimanche compris, entre 16h et 19h, la rue Marie-Christine est le siège d’un concert de klaxons et de dizaines de stationnement en double file. Parfois même, les gens en viennent aux mains…
En attendant un plan global, quelles mesures la Ville peut-elle prendre pendant les plages horaires mentionnées pour enrayer ce phénomène qui donne une image encore plus négative de ce quartier ?
J’en ai assez d’entendre les gens me dire qu’ils ne viendront plus dans ce quartier au vu de la situation.
M. le Bourgmestre.– Je comprends parfaitement votre question. La mobilité est effectivement difficile dans la rue Marie-Christine, déjà de par sa configuration de rue commerçante assez étroite avec de multiples carrefours.
Il s’agit, de plus, d’un quartier à forte densité de population avec proportionnellement peu de places de stationnement.
Dans les environs immédiats de ladite rue se trouvent plusieurs écoles. Dès lors, les parents venus récupérer leurs enfants en profitent pour faire, en vitesse, une petite course chez un des commerçants du quartier et ne prennent pas la peine de chercher une place de stationnement (par ailleurs très difficile à trouver…).
Comme il s’agit d’un créneau horaire où les patrouilles BTI sont fortement sollicitées et que les agents DO8 s’occupent de la sortie des écoles, il est souvent difficile d’être présent au bon moment au bon endroit.
La verbalisation a ses limites. Toutefois, 1.200 procès-verbaux ont été dressés entre le 1er janvier et le 9 mars 2016, dont 200 pour des stationnement en double file et 800 pour des stationnements sur zone de livraison (ce qui induit des »doubles files » de camions et camionnettes de livraison).
Les solutions ne sont pas simples à dégager. Nous sanctionnons déjà beaucoup.
M. Wauters.– Je suis étonné par le nombre de procès-verbaux dressés et qui, malheureusement, ne portent pas leurs fruits. À l’époque, un commissaire de police avait focalisé l’action de ses agents sur un phénomène précis, et cela avait donné de bons résultats. Ne pourrions-nous pas faire de même en l’occurrence ? Bien entendu, la situation ne sera jamais réglée sans aménagement structurel. Le quartier est densément peuplé.
À l’époque, GIB avait soumis un projet de parking public. Il serait intéressant d’étudier à nouveau sa faisabilité.
Mme Lemesre, échevine.– La configuration de ce quartier est identique à celle des Marolles, à savoir un quartier densément peuplé et des riverains propriétaires de véhicules. Il manque de places pour accueillir tous les véhicules munis d’une carte riverain en plus de permettre une rotation liée à l’activité commerciale.
Une réponse adéquate consisterait à créer du parking public dans le bas de la rue Marie-Christine. Cela renforcerait l’attractivité de cette zone, notamment dans la perspective du futur centre commercial Docks.
M. le Bourgmestre.– Quoi qu’il en soit, nous n’avons nullement l’intention de tolérer le stationnement sauvage, comme l’ont fait d’autres communes. Les procès-verbaux donnent des résultats, mais ils ne suffisent pas et nous devrons envisager la construction d’un ou de plusieurs parkings publics.
M. Wauters.– Contrairement à d’autres artères commerciales, la rue Marie-Christine est densément habitée. La création d’une zone rouge n’est pas souhaitable. Une solution structurelle doit être trouvée.
Le 25 JANVIER 2016 - Question de M. Wauters concernant « la mobilité et le parking dans le quartier Bockstael et les solutions envisagées pour éviter la fragilisation du noyau commercial du centre de Laeken »
M. Wauters.- À l’heure où le focus est mis, à juste titre, sur les commerçants du centre-ville qui souffrent de la mise en place du piétonnier, des menaces terroristes et des fermetures de tunnels, il n’est pas inutile de rappeler qu’il existe d’autres quartiers commerciaux dans notre grande et belle Ville, comme le quartier Bockstael. Certains connaissent aussi des problèmes d’accessibilité, de mobilité et de stationnement. Ce quartier Bockstael très densément peuplé souffre, de manière chronique, d’un manque de places de parking. Plusieurs problèmes se posent.
Tout d’abord, les doubles files : chaque jour, dimanche compris, entre 16h et 19h, la rue Marie-Christine est le siège de dizaines de véhicules en double file d’automobilistes qui, en rentrant du boulot, en profitent pour faire l’un ou l’autre achat avant de rentrer chez eux, ou qui sont juste inciviques. Il est urgent d’intervenir pour enrayer ce phénomène qui génère de vrais problèmes de sécurité pour les piétons et les cyclistes. Parcourir la rue Marie-Christine à vélo tient de l’opération kamikaze ! En plus, il se crée une ambiance d’agressivité et de stress qui pousse les chalands de passage à fuir le quartier commerçant en se jurant de ne plus y mettre les pieds. Quelles actions concrètes prévoyez-vous pour mettre fin à cette situation ?
Ensuite, le manque de places de parking, cause principale du phénomène de double file, pour lequel des solutions doivent être trouvées d’urgence. Je suis très loin d’être pour le « tout à la voiture », mais il y a un équilibre à trouver. S’il faut, évidemment, encourager et privilégier l’usage des transports en commun, du vélo… ou de ses jambes, il n’y a pas non plus de raison pour que le noyau du centre commercial de Laeken, qui subira une perte supplémentaire de clientèle avec l’arrivée prochaine de Docks Bruxsel et, peut-être, de Neo (construits tous les deux dans un rayon de moins de 3 km), doive systématiquement se battre et se débattre à armes inégales ! Je rappelle que les noyaux commerciaux au cœur des quartiers sont, en quelque sorte, « durables », car ils sont proches des consommateurs. Ils sont source d’emploi local, mais aussi de contrôle social et de vitalité de la ville.
Dans le cadre du contrat de quartier Bockstael, il est proposé une diminution de 40 % des places de parking sur la place communale. C’est un pas dans le bon sens pour une revalorisation esthétique et conviviale de la place Bockstael, demandée par les habitants qui rêvent de la voir devenir un jour une vraie place centrale d’un important quartier de la ville.
Mais quelles solutions propose la Ville pour résoudre cette équation compliquée, à savoir ne pas tuer définitivement le noyau commercial du centre de Laeken tout en supprimant le parking de la place Bockstael et en permettant un nombre suffisant de places de parking pour les habitants et les usagers du quartier ? Une première série de solutions assez simples à mettre en œuvre ont déjà été proposées par les habitants et comités de quartier. Je vous les cite : trouver des accords public-privé pour ouvrir à des fins publiques le parking du zoning Mondia, faire de même avec le parking du Aldi dans le bas du quartier, installer du stationnement en épi là où c’est possible. D’autres solutions, plus coûteuses et plus ambitieuses, doivent également être envisagées, par exemple la transformation de l’ancien »Horeca Land » en parking public ou une restructuration complète du Brico permettant de métamorphoser positivement l’esthétique de la place tout en créant un parking public. Avez-vous déjà envisagé ces possibilités ou d’autres tout aussi créatives ?
Alors que la Ville est en discussion avec de grands groupes privés dans le cadre du redéploiement commercial du centre-ville, n’est-il pas opportun qu’elle utilise son pouvoir de persuasion pour conditionner une série d’accords à des investissements dans d’autres quartiers commerçants de la Ville ? Cela pourrait bénéficier au quartier Bockstael, mais aussi au quartier De Wand ou Vekemans.
Comme le début de l’année est celui des bonnes résolutions, le Collège, comme il l’a annoncé, aura-t-il la volonté politique de s’occuper sérieusement de la dynamique et de la qualité de vie de tous ses quartiers, dont le quartier Bockstael ?
Mme Persoons, échevine.- Dans le cadre du contrat de quartier Bockstael, nous avons organisé de nombreuses réunions avec les habitants et les commerçants. Il en ressort une réelle volonté de faire de cette place un lieu de jeu pour les enfants et un espace de rencontre. La demande est également forte en termes de verdurisation de la place. Pour l’instant, il ne s’agit pas d’une place proprement dite, mais d’un rond-point. Idéalement, nous souhaiterions l’aménager comme l’a été la place Flagey ou la place Reine Astrid à Jette, avec un parking souterrain. La Place Bockstael est cependant construite sur une dalle, ce qui ne permet pas cette solution.
En réalité, le parking sauvage, même s’il occupe toute la place, ne vise que 90 voitures au maximum. La première étape consistera donc à réduire l’empreinte des parkings. Ce faisant, 40 % de la place sera libérée pour d’autres activités. Dès mars, nous tenterons de faire en sorte que plus aucun trafic ne transite par la place. Une campagne de communication est prévue pour informer les riverains et les visiteurs. Nous négocions avec les acteurs privés, notamment pour rendre accessibles certains parkings. S’agissant du Horeca Land, un projet privé est en cours sur ce site, ce qui exclut son utilisation comme parking. Nous avons consulté la SNCB pour dégager une solution alternative au parking sur la place. La question des voitures garées en double file relève de la police.
Dans le cadre du contrat de quartier, une personne d’Atrium développe, avec les commerçants de la rue Fransman, un projet similaire à celui du boulevard de Stalingrad.
M. Wauters.- Je regrette de ne pas avoir reçu réponse à la question des voitures en double file. J’insiste sur la nécessité d’une réelle ambition pour ce quartier. Des négociations doivent être menées avec les grosses entreprises, comme cela a été le cas pour le centre-ville.
LE 21 SEPTEMBRE 2015 - Question d'actualité de M. Wauters sur « la Journée sans voiture et les dérogations accordées ».
Or, cette année, j’ai constaté la présence d’un plus grand nombre de voitures dans les rues, notamment les axes de pénétration, sur les territoires de la Ville de Bruxelles et de la commune d’Ixelles. Cette situation altère le sentiment de sécurité.
Notre itinéraire traversait Jette, Molenbeek, Bruxelles, Ixelles, Uccle, Forest et Anderlecht.
Les dérogations octroyées aux automobilistes par notre Ville ont-elles été plus nombreuses que les autres années ? Dans l’affirmative, pourquoi ?
M. Courtois, premier échevin.– Le nombre de dérogations octroyées est en baisse par rapport à l’année passée : 5.588 en 2015 contre 5.727 en 2014. Toutefois, elles étaient 4.069 en 2013 et 4.514 en 2012. Je m’informerai des raisons qui ont fait progresser le nombre de dérogations entre 2012 et 2014.
M. Wauters.– Je souhaiterais recevoir ces informations par écrit. Je m’interroge sur le contrôle des autorisations.
M. le Bourgmestre.– J’ai constaté que beaucoup de véhicules portaient une plaque étrangère. Peut-être s’agit-il de clients d’hôtels qui n’étaient pas bien informés. La police a effectué de nombreux contrôles, notamment à Laeken, et a dressé des procès-verbaux, y compris contre des chauffeurs de taxi dont le comportement n’était pas adéquat.
LE 1er DECEMBRE 2014 - Question orale de M. Wauters relative à la présence ou non d'un support du personnel communal pour assurer la sécurité routière des enfants aux abords des écoles maternelles et primaires sur le territoire de la Ville de Bruxelles.
Monsieur le président. J’ai été interpellé par des parents d’enfants de l’école primaire Maria Assumpta à propos de la non présence d’un encadrement de policiers, de gardiens de la paix ou de steward aux abords de cette école pour assurer une sécurité aux enfants et calmer les comportements de certains parents automobilistes inciviques.
Je me suis donc renseigné pour savoir comment la Ville organisait ou non ce type de service de prévention. Et là, j’ai pu constater que certaines écoles sont encadrées par des policiers, d’autres, par des agents de prévention ou des gardiens de la paix, d’autres encore ne bénéficient de rien…
Donc pour Maria Assumpta, pas d’encadrement, Pour l’Athénée des Pagodes oui, pour l’école Tivoli et Sint Ursula, encadrement et apparemment plus pour l’athénée Bockstael…
Dans la commune voisine de Jette, chaque passage piéton proche d’une école maternelle ou primaire, du réseau officiel, comme du libre, est « encadré » par du personnel communal et ceci le matin à l’arrivée des enfants, à la fin des cours et aussi le mercredi midi! Les services de préventions de la commune vont encore plus loin en proposant des actions ponctuelles comme par exemple pour le moment, alors que les jours raccourcissent et qu’à l’arrivée à l’école il fait encore bien souvent nuit, ils proposent aux écoles de stimuler les enfants à porter des chasubles fluo pour être mieux visibles. La commune d’Evere est aussi très active dans ce domaine.
Outre le fait, que la simple présence d’un « encadrement » ramène chacun à un plus grand respect du code de la route, il est indéniable que ces actions de deux fois une demi heure par jour ont un effet direct et bénéfique sur la sécurité des enfants, la mobilité autour des écoles et de manière générale sur la convivialité au coeur des quartiers!
J’ai donc pensé à BRAVOO! Comme nous n’avons pas de représentant au sein de son conseil d’administration, j’ai été sur internet pour en savoir un peu plus:
Il est écrit entre autre ceci:
« BRAVVO compte sur le concours de plus de deux cents quarante travailleurs de terrain engagés afin de développer, en partenariat avec tous les autres acteurs sociaux et économiques, des actions à travers cinq axes majeurs de travail.
Un de ces axes est :
L’axe Prévention par la présence dans les quartiers
Il s’agit de la grande équipe des gardiens de la paix. Ces nouveaux métiers de la sécurité visent à combattre les incivilités et à instaurer une convivialité dans les quartiers par la réappropriation de l’espace public. »
Le problème que je soulève aujourd’hui n’est-il pas exactement au coeur même de cet axe de prévention? Ne s’agit-il pas d’une partie de la réalité concrète et quotidienne de tous les habitants des quartiers de la Ville?
J’en arrive donc à mes questions: Quelle est la politique voulue par la Ville et éventuellement mise en place par BRAVOO par rapport à cette problématique de la sécurisation des abords d’écoles? Quels sont les critères qui régissent une présence du personnel de prévention ou non? Cela se fait-il en fonction du nombre d’élèves? De la situation géographique des écoles et du trafic automobile aux abords de celles-ci? Les services de préventions ont-ils un programme de sensibilisations et d’actions planifié et adressé à toutes les écoles situées sur le territoire de la Ville?
Monsieur le Président, les questions de sécurité routière, et en particulier celle des plus vulnérables que sont les enfants, mais également les questions de mobilités dans nos quartiers ne sont-il pas des priorités? Avoir une politique équitable et proactive en considérant que tous les enfants doivent bénéficier d’un même service n’est-il pas une évidence?
LE 12 MAI 2014 - Question orale de M. Wauters concernant « la présence intempestive et dangereuse de quads sur la voie publique »
M. Wauters.– Si le printemps signifie le retour des hirondelles, il signifie aussi le retour des quads…
À ma connaissance, dans plusieurs quartiers de Laeken – mais j’imagine que cela doit être le cas dans d’autres quartiers de la ville -, les quads, ces engins extrêmement bruyants, sont de nouveau de sortie. Une pétition circule d’ailleurs dans le quartier Saint-Lambert pour tapage diurne et nocturne.
Au-delà de la réelle pollution sonore de ces engins, ils sont bien souvent conduits, pour le dire poliment, de façon « sportive » : vitesses excessives, slaloms, équilibre sur deux roues ou passages sur les pelouses des parcs publics. Les propriétaires de ces quads, qui d’ailleurs roulent parfois sans casque, semblent être les nouveaux cowboys urbains. Cela génère de vrais problèmes de sécurité routière. J’ai moi-même assisté à un incident évité de justesse rue Marie-Christine, alors qu’une mère s’apprêtait à traverser avec son landau sur le passage pour piétons et qu’un quad remontait à grande vitesse la file de voitures par la gauche. Ce n’est pas lui qui a freiné, mais la mère, qui a reculé en urgence sur le trottoir…
Ma question est donc très simple : les quads sont-ils autorisés sur l’espace public de la Ville, ses voiries et ses parcs ?
Plus fondamentalement, ces engins ont-ils leur place en ville ?
Comme pour le karting, l’usage sur des terrains privés prévus à cet effet ne serait-il pas judicieux ?
Si une interdiction de circulation n’est pas d’application pour ces engins, il me semble que toutes les infractions au code de la route perpétrées par les conducteurs pourraient être sanctionnées au même titre que pour tout usager de la route… Ne devrait-il pas en être de même en ce qui concerne le tapage nocturne ?
Réponse du Collège
M. le Bourgmestre.– En date du 10 septembre 2012, le Conseil communal de la Ville de Bruxelles a pris la décision d’interdire les quads sur ses voiries. Cette mesure doit toutefois être matérialisée par la pose de signaux routiers C6 (circulation interdite aux quads). Et vu la quasi-unanimité des autorités communales en la matière, la Région s’est engagée à placer ces panneaux, interdisant ainsi l’accès aux quads sur l’ensemble du territoire régional. J’ai dit quasi-unanimité, car seule la commune d’Uccle n’a pas pris cet arrêté. Elle s’y serait même opposée. Si vous pouviez interroger M. De Decker sur cette question, cela nous aiderait certainement…
Toutefois, notre police intervient d’office, évidemment, lorsque des infractions sont commises par des conducteurs de quad. En 2013, 90 infractions ont ainsi été verbalisées. Nous en sommes à 25 pour ce début d’année.
M. Wauters.– J’ignorais que des communes résistaient à l’envahisseur…
Nous patienterons donc. J’aimerais que la police accorde une attention particulière au quartier Saint-Lambert, dont les habitants sont au bord de la crise de nerfs.
LE 21 OCTOBRE 2013 - Question orale de M. Wauters concernant « les conséquences des changements de sens de circulation dans les rues de Molenbeek et Champs de l'Église
Je me permets de poser une question d’actualité sur les conséquences du changement des sens de circulation dans les rues Champs de l’Église et de Molenbeek. Depuis la fin août, nous sommes en période d’essai de cette modification.
D’après la brochure reçue en toutes boîtes, cette période devrait durer 4 mois. Je précise que je ne désapprouve pas ces changements qui constituent plutôt une amélioration pour le quartier.
Cependant, la rue Marie-Christine qui, je le rappelle, est une rue commerçante fort fréquentée, est chaque jour le théâtre d’une longue liste d’infractions au code de la route : doubles files innombrables, stationnements irréguliers, vitesses excessives, dépassements en contresens sur des centaines de mètres pour éviter les bouchons, etc… Bref, la sécurité routière est déjà un problème récurrent de la rue Marie-Christine !
Or, depuis ces modifications du sens de circulation, les feux de signalisation au carrefour Marie-Christine/Champs de l’Église sont clignotants. Les piétons, riverains et utilisateurs de la rue Marie-Christine se plaignent, à juste titre, de ne plus savoir quand et comment traverser en sécurité. En effet, les automobilistes pensent à tort qu’un feu clignotant leur donne priorité. De plus, un montage floral se trouvant sur le coin gauche à la sortie de la rue Champs de l’Église en venant de la piscine, bouchait la vue pour les automobilistes devant s’engager dans la rue Marie-Christine. Heureusement, depuis le dépôt de ma question, ce montage a été retiré, ce dont je vous remercie.
Pour diminuer autant que faire se peut l’insécurité routière dans cette rue, pourrait-on prévoir la mise en service des feux du carrefour Champs de l’Église/Marie-Christine conformément à son nouvel usage ? Les feux sont là, il suffirait de les reprogrammer. Et même si ce n’est que jusqu’à la fin de l’année, pendant la période d’essai, il me semble que cela devrait être fait.
Parlant de la sécurité routière et des feux de signalisation de la rue Marie-Christine, je me permets de demander à nouveau de régler le problème du feu de signalisation tout en haut de ladite rue Marie-Christine. Actuellement, le feu situé à hauteur du café Panorama ne prévoit pas de phases rouges ou vertes pour les piétons. Cela n’envoie pas de message clair et sécurisé aux piétons et aux automobilistes. Les piétons ne avent pas quand ils peuvent traverser et les automobilistes, aux heures de pointe, rongent leur volant parce qu’ils ne parviennent pas à sortir de la rue. Cela provoque tous les jours des concerts de klaxons, et des actes d’incivilité routière téméraires et dangereux. Pourrait-on en profiter pour régler ce problème là également ? Les accidents, parfois graves, y sont de plus en plus fréquents.
Réponse du Collège
Mme Ampe, échevine.– Je suis heureuse de constater que vous adhérez à la modification de la circulation dans la rue de Molenbeek. Je suis consciente des difficultés de trafic et des vitesses excessives dans la rue Marie-Christine. Les infractions auxquelles vous faites allusion sont un problème généralisé dans ce quartier. Pour cette raison, nous travaillons sur un plan de circulation pour Laeken. Une solution consisterait à mettre la rue Marie-Christine à sens unique du boulevard Émile Bockstael en direction de la rue Claessens.
Quant à la traversée et aux feux de signalisation de la rue Marie-Christine, à hauteur du numéro 232, nous envisageons la possibilité d’installer un feu de signalisation pour les piétons. La rue Marie-Christine fait aussi partie des itinéraires cyclables régionaux (ICR) ; une piste cyclable sera donc aménagée des deux côtés de la voirie. Nous devons pour cela obtenir l’accord de la STIB. La Ville collabore avec la Région sur l’aménagement de la rue Marie-Christine en rue ICR. Dans ce cadre, nous demanderons à la Région de poser des coussins berlinois ou un plateau avant le carrefour Champs de l’Église/Marie-Christine, ce qui devrait faciliter la traversée pour les piétons.
À la fin du mois de novembre, nous organiserons une rencontre avec les habitants du quartier, au cours de laquelle nous présenterons notre plan de circulation. Nous leur demanderons d’évaluer la situation actuelle. J’espère que vous y assisterez.
M. Wauters.– En attendant, il serait bon qu’une solution soit trouvée aux problèmes concrets que je viens de vous énumérer.