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Logement et Patrimoine public

 

19 SEPTEMBRE 2022 - Question de M. WAUTERS relative aux moyens humains et aux mesures mises en place par la Ville pour accueillir, informer et guider les nombreux nouveaux habitants d'un nouveau quartier de ville comme le quartier Steyls/Delva


M. Wauters.
– La construction du nouveau quartier Delva est en train de se
terminer à Laeken : plus de 300 logements mis sur le marché par le Fonds du
logement, d’une part, et quelque 400 logements plus luxueux. Cela représente à
peu près 1.500 nouveaux habitants dans ce coin de Laeken, aux confins de Jette.
Il y a quelques jours, à la veille d’une réunion de copropriétaires, j’ai été
contacté par une personne, également copropriétaire, qui aurait aimé que
quelqu’un de la Ville, du Collège ou de l’administration participe à cette réunion,
car les habitants, souvent nouveaux dans le quartier, avaient des questions à
poser. Comme ils s’y sont pris assez tard, reconnaissons-le, cela n’a pas été
possible. J’ai proposé, au titre de conseiller communal de la Ville de Bruxelles,
de rassembler les éléments qui préoccupaient ces nouveaux habitants et de vous
les soumettre. Entre-temps, j’ai reçu un document très étayé, avec des photos et
des plans. Je dois dire que c’est un travail citoyen assez remarquable.

Trois nouvelles voiries ont été construites pour accéder à ce nouveau quartier.
Comme il est construit relativement à l’écart, les riverains soulèvent la question
de la sécurité, ainsi que de la propreté de leur rue. Il semble que la circulation en
double sens y est difficile et que les potelets censés protéger les trottoirs ne sont
pas assez nombreux ou mal placés. Certains habitants aimeraient aussi que l’on
place des ralentisseurs pour éviter les vitesses excessives dans la rue. Ils
souhaiteraient que le service mobilité de la Ville vienne voir avec eux sur le
terrain. Je peux vous transmettre le courriel que j’ai reçu aujourd’hui, avec des
solutions qui pourraient être appliquées en matière de mobilité et de sécurité.
Les habitants constatent aussi la présence de nombreux rats et ne savent pas à
qui s’adresser. Enfin, ils demandent si la Ville prévoit un projet d’animation du
quartier, car 1.500 personnes, c’est quand même un très gros village. En
Ardenne, un village, c’est 500 habitants. Une animation du quartier qui
permettrait à ces nouveaux habitants de se rencontrer et de mieux se connaître
participerait aussi à l’inclusion.

N’est-ce pas le rôle essentiel d’une ville, d’accompagner de bout en bout ce type
de projet urbain d’ampleur ? Ne devrait-elle pas être attentive à accueillir au
mieux ces nouveaux citoyens et à les accompagner au plus près par la diffusion
d’un maximum d’informations sur les services de la Ville, les offres
commerciales alentour, mais aussi la vie associative, sportive, culturelle et
environnementale, les offres de santé et de santé mentale, les centres de
planning familial, etc. De telles rencontres, visiblement, ils en demandent et ils
aimeraient un accompagnement plus proactif.
J’ai appris qu’une visite de technoprévention, avec la police et Bravvo, a eu lieu
au mois d’avril, ce qui est déjà une très bonne chose. Prévoyez-vous de
rencontrer prochainement les nouveaux habitants de ce coin de Laeken pour
faire avec eux le tour d’autres thématiques, notamment celles que je viens
d’évoquer ?
Une équipe de terrain de Bravvo est-elle spécialement dédiée à rencontrer
régulièrement sur le terrain les nouveaux habitants pendant cette phase
d’installation qui n’est pas encore terminée ?
De manière générale, comment la Ville accueille-t-elle les nouveaux habitants
qui se domicilient sur son territoire ? Des choses particulières sont-elles mises
en place lors de la construction d’un nouveau quartier ? Existe-t-il une sorte de
kit d’accueil, par exemple, qui reprendrait une série d’informations concernant
les services de la Ville, mais aussi les infos de proximité pour aider à découvrir
et à s’intégrer au tissu social du quartier (crèches, écoles, secteur associatif, aires
de jeux, parcs, centre culturel, centre sportif, maison de quartier, etc.) ?

M. El Ktibi, échevin.- Permettez-moi une petite mise en contexte avec quelques
chiffres. À la Ville, en 2021, nous avons accueilli 26.772 nouveaux habitants.
En moyenne, nous en accueillons chaque année entre 15 et 20.000. Nous en
perdons, certes, mais le solde est positif. Il y a plus de personnes qui s’installent
chez nous que de personnes qui partent ailleurs. En 2022, nous avons d’ailleurs
dépassé la barre des 190.000 habitants. Nous en comptons exactement 191.040.
Nous sommes la commune qui en compte le plus en Région de Bruxelles-Capitale.
La Ville dispose de plusieurs outils ou canaux de communication externes pour
informer ses habitants : site internet, journal communal Brusseleir, pages
Facebook, dont un groupe pour Laeken, Bxl Loves Laeken, destiné
particulièrement aux Laekenois.
Le site internet de la Ville dispose d’une page (www.bruxelles.be/nouvel-arrivant)
destinée aux nouveaux habitants. Elle reprend toutes les formalités
administratives à entreprendre, ainsi que les informations pratiques pour la vie
quotidienne : changement d’adresse, ouverture des compteurs d’eau et
d’électricité, réservation d’un emplacement pour déménagement… Des dépliants
sont également mis à disposition dans les salles d’accueil des guichets :
informations sur les services, activités de la Ville, etc.
Avec la fin des mesures restrictives liées à la pandémie de Covid et l’installation
de nos départements et services dans le bâtiment Brucity, nous avons relancé le
projet d’organiser des soirées d’accueil et d’information à destination des
nouveaux habitants. Nous envisageons d’en organiser au moins deux par an à
partir de 2023 dans le Brucity. Nous y travaillons.
Concernant les interventions de Bravvo, plusieurs visites exploratoires ont été
effectuées avec les habitants et les différents opérateurs (police, syndicats,
Fonds du logement, etc.) pour réaliser un tour du propriétaire et traiter des
enjeux de la sécurisation du complexe et des problématiques de gestion des
espaces publics et voiries. Ces interventions ont été effectuées dans le cadre du
dispositif Quartier complexe couvrant le territoire et visant notamment à
accompagner l’ouverture de nouveaux sites tels que celui qui nous occupe
aujourd’hui. Le quartier est donc couvert par un médiateur social dont les
missions sont d’informer sur les services de proximité de Bravvo et de faire de
la prévention et de la médiation à travers différents outils comme les marches
exploratoires et les plateformes de concertation. Le médiateur intervient à la
demande. C’est à cette occasion que des marches exploratoires ont été réalisées.
Dans le courant du mois d’octobre, une nouvelle visite en technoprévention
suivie d’une marche exploratoire est à nouveau programmée.
Pour les questions de mobilité et de sécurité routière, le service des travaux de
voirie, la cellule mobilité et la police examinent les ajustements qui peuvent être
faits sur le terrain pour résoudre les problèmes soulevés. Pour la désinfection et
la dératisation, des équipes interviennent déjà dans la zone. Les fréquences
d’intervention seront renforcées pour les points encore problématiques sur
l’espace public. Les habitants qui constatent la présence de rats, que ce soit dans
l’espace public ou à leur domicile, peuvent prendre contact rapidement avec le
service de désinfection de la Ville de Bruxelles. L’intervention est complètement
gratuite.

M. Wauters.– Je sais que la Ville de Bruxelles est l’une des villes qui accueillent
chaque année le plus grand nombre de nouveaux habitants. Elle en perd aussi,
malheureusement, mais elle en gagne au final. Je me demande si, dans un
quartier de ce type et de cette taille, l’approche ne devrait pas être différente.
Ajouter d’un coup autant d’habitants fait courir le risque que l’inclusion ne se
fasse pas. Donc, pour accueillir de nombreux nouveaux habitants à Bruxelles
dans le cadre d’un projet d’envergure, une approche particulière serait utile.
Le médiateur social est-il réellement présent sur le terrain ? Ne serait-il pas
pertinent que les équipes de Bravvo aillent sur le terrain avec ce dépliant et qu’il
ne soit pas uniquement disponible dans les bureaux de la Ville de Bruxelles ?
Les habitants qui m’ont contacté demandent à bénéficier du même traitement
que n’importe quel autre quartier de Bruxelles. Je vous remercie d’avance de
bien vouloir les rencontrer rapidement pour répondre à leurs demandes.

6 DECEMBRE 2021 - Questions de M. WAUTERS et Mme DHONT concernant l’inoccupation des logements du Petit chemin Vert alors qu’ils sont terminés depuis des mois

M. Wauters.- Quelques jours après ma question d’actualité sur ce dossier, le
Collège et la Ville se sont fendus d’une série d’explications dans la presse. Selon
moi, la démocratie doit s’exprimer ici, au Conseil communal, et pas par
journaux interposés. Je suis un peu déçu de l’interprétation qui a été faite de
mon interpellation d’il y a quinze jours.
Près de 140 logements (72 logements sociaux et 64 logements moyens) achevés
depuis trois mois sur le site du Petit chemin Vert restent désespérément vides.
Dans ma question initiale, j’évoquais un problème d’acte notarié. Je vous
demandais ce qu’il en était et quand les nouveaux locataires pourraient intégrer
leur nouveau logement. Et ce que vous ne m’avez pas répondu à moi, vous
l’avez dit aux journalistes, ce qui n’est pas particulièrement agréable.
Je peux comprendre que les transferts de propriété et les actes notariés se fassent
attendre, car il s’agit de nouveaux logements. Toutefois, ce projet a été lancé à la
fin des années 2000, déjà, et il a fallu attendre dix ans pour le voir se réaliser.
Les problèmes administratifs auraient pu être traités plus tôt. Je laisse à
l’échevine le soin de préciser ce qui a été dit dans la presse.
Je salue le fait qu’une série de logements seront rapidement attribués, en
particulier par le Logement bruxellois. Nous sommes au seuil de l’hiver et il est
incroyable que des logements flambant neufs soient vides.
Mme Dhont.- Ce projet a dix ans ! Je parle au nom des familles qui attendent
encore et encore. Samedi passé, j’ai tenu une assemblée avec plus de 25
locataires de la moitié des 5 blocs, qui supplient qu’on les laisse déménager. Une
famille vit seule dans un des blocs. Partout, les fenêtres sont cassées, le
chauffage ne fonctionne presque plus et cette famille est coincée dans ce bloc
parce qu’elle ne s’est pas encore vu attribuer de nouveau logement.
J’ai été également interpellée par les habitants de la rue Haute, là où s’est
déclaré l’incendie. Des documents médicaux indiquent que leurs enfants doivent
déménager. Que répondez-vous à ces familles ? Quand ces maisons, qui sont
prêtes à être occupées, leur seront-elles données ?

Mme Mutyebele, échevine.- Nous nous réjouissons que le projet du Petit
chemin Vert, qui compte 133 logements (72 sociaux et 61 moyens) ait abouti. Il
a été porté par la SFAR. Malgré le fait que les bâtiments aient été réceptionnés à
la mi-avril de cette année, les actes administratifs (renseignements urbanistiques,
nouvelle répartition cadastrale, alignement de la nouvelle voirie) permettant
qu’ils deviennent propriété de la Régie foncière n’ont abouti qu’il y a vingt
jours. Le 16 novembre, nous avons signé l’acte impliquant la SFAR et la Ville de
Bruxelles.
Monsieur Wauters, aucun membre du Collège de la Ville n’a accordé
d’interview à la presse sur ce dossier. La seule personne qui ait fait des
déclarations est le directeur du Logement bruxellois.
La situation est frustrante. Il n’y a plus de projet porté conjointement par la
SFAR. Si le présent projet est réussi, les lourdeurs et les délais administratifs
nous amènent toutefois à penser que ce n’est pas la méthode idéale.
Depuis la signature des actes, nous avons entamé la mise en location de ces
logements, et les premières attributions d’appartements de 3 et 4 chambres
seront approuvées jeudi prochain au Collège. Les premiers locataires
emménageront dans ces logements en janvier. Les logements de 1 et 2 chambres
figurent sur la liste de la Régie et les candidats sont en train de les visiter.
Madame Dhont, je vous remercie de relayer les préoccupations des Bruxellois.
Le Logement bruxellois me communique que tous les locataires des blocs du
Rempart des Moines se verront attribuer prioritairement le droit de déménager
au Petit chemin Vert. Pour plus d’informations, je rappelle qu’un représentant du
PTB siège au Logement bruxellois.
Quant aux familles nombreuses, la Régie foncière est soumise à un règlement
d’attribution qui garantit fort heureusement l’égalité de traitement et une
transparence totale dans le processus d’attribution.

M. Wauters.– Il aura donc fallu attendre quatre mois pour l’attribution des
logements. Les lourdeurs administratives étaient prévisibles. J’y vois un manque
de prévoyance.

Mme Dhont.- J’espère que de telles structures financières ne verront plus le
jour. Vous avez vous-même diffusé sur Facebook et dans la presse des images
des maisons prêtes à être occupées. C’est cela qui est frustrant.
L’hiver est là et les gens des 5 blocs vivent dans des conditions inhumaines :
simple vitrage, problèmes de chauffage et d’eau chaude. Tous les jours, je reçois
des appels et circule dans ce quartier. Laissez ces gens déménager aussi vite que
possible pour qu’ils puissent passer les fêtes de fin d’année dans des conditions
dignes.

21 SEPTEMBRE 2020 - Question de M. Wauters concernant le suivi avec les riverains de l’aménagement et l’intégration des nouveaux lotissements sur les anciens sites des établissements Storck et Fourcroy entre les rues Steyls et Delva

M. Wauters.- Dans les cartons depuis plus de 8 ans, le lotissement effectué par le secteur privé des anciens établissements Storck et Fourcroy a déjà fait considérablement augmenter le nombre d’habitants du quartier et nous savons que plus de 300 appartements en construction seront bientôt opérationnels.

Environ 1.000 habitants supplémentaires s’installeront donc dans ce quartier déjà densément peuplé de Laeken. Une septantaine de riverains m’ont récemment adressé une pétition exprimant leur refus de voir supprimer les emplacements de voitures sis devant l’ancien site Storck, au 77 rue Steyls. Ils arguent qu’avec l’augmentation de la densité de population, cette suppression rendrait le quartier encore plus invivable. Rappelons qu’énormément de chantiers sont en cours dans le voisinage, notamment sur la place Bockstael. La personne qui m’a contacté témoigne combien il est pénible de devoir chercher une place pendant pendant 45 minutes après avoir fait les courses de toute une famille.

Les signataires stigmatisent le manque d’infrastructures complémentaires prévues par la Ville pour absorber cette augmentation démographique – dont l’augmentation des capacités d’accueil dans les écoles et les crèches, la création d’espaces verts pour se promener ou permettre aux enfants de se détendre et de parkings dans le nouveau complexe. Ils ont le sentiment de ne pas être entendus et réclament une vraie participation citoyenne sur les perspectives d’avenir de leur quartier et le maintien de leur qualité de vie.

Quelle participation citoyenne la Ville a-t-elle mise en place autour de ce projet ? Y a-t-il une démarche d’intégration concertée avec la commune limitrophe de Jette, également concernées par l’impact de ces lotissements ? A- t-on réalisé une étude d’impact de ces projets sur la mobilité dans le quartier ? La Ville a-t-elle prévu d’augmenter l’offre d’infrastructures et de services publics et quelles mesures seront-elles prises à cet égard ? Enfin, à quels endroits des espaces verts, de respiration et de détente ont-ils été prévus et la question a-t-elle été débattues avec les riverains ?

Mme Persoons, échevine.- Le développement de ce projet a été initié il y a environ 10 ans et une série de permis ont été introduits, dont un qui m’a effectivement été soumis sous l’actuelle législature. Je peux donc vous fournir certaines précisions sur cette dernière phase qui vise un ensemble de 91 logements, une surface commerciale et 2 immeubles de bureaux. Avec en outre 91 places de parking en sous-sol. Ce permis a été délivré en février 2020.

Sur la participation citoyenne, il s’agit d’un projet privé et nous veillons comme de coutume à encourager les promoteurs privés à organiser des réunions publiques pour écouter les habitants concernés, mais le CoBAT ne fournit pas d’instrument qui nous permettrait de les contraindre à consulter ou informer le public dans le cadre d’une participation citoyenne. Comme c’est la norme, il y a néanmoins eu plusieurs enquêtes publiques et commissions de concertation.

Pour ce dossier, la dernière enquête publique date d’avril 2019. Elle a suscité 28 réactions et nous avons aussi reçu cette pétition avec une centaine de signatures. Les éléments que vous citez y figurent, et nous avons essayé d’en tenir compte le mieux possible en exigeant du développeur qu’il se conforme à l’avis de la Commission des monuments et sites (CRMS). Il a dû mieux préserver le caractère paysager du site et conserver certains vestiges industriels – maintenir et intégrer le pont roulant au projet, entre autres. Et également verduriser beaucoup plus les jardins et diminuer la hauteur de 2 immeubles en bordure de voirie de R+5 à R+3 pour adapter le gabarit avec le clos Steyls situé à l’arrière.

Il a aussi été demandé de réduire la profondeur du parking côté Delva pour augmenter la zone de jardins communs en pleine terre, et d’aménager des accès depuis la nouvelle voirie vers des noyaux verticaux des immeubles en lien avec la situation de la mobilité et de retravailler la façade des étages.

Nous sommes conscients de l’envergure de ces développements, avec près de 300 nouveaux logements, mais une maison de repos de 264 places est prévue également, ainsi qu’une crèche et du horeca – le tout sur le site même du lotissement. Et nous continuons à investir dans des infrastructures collectives aux alentours : nous projetons d’accroître le nombre de places dans l’école néerlandophone De Droomboom qui est assez proche, de même que l’école Donderberg. Il est effectivement nécessaire de répondre à ces besoins face à l’arrivée de nouvelles familles. En matière d’écoles et de crèches, ceux-ci semble donc couverts, mais la mobilité est un élément plus problématique. Au niveau des voitures, la situation est déjà bien saturée. Il y aura suffisamment de places de parking – et même trop. Mon collègue Dhondt devra tenir compte de cette augmentation de la population en développant le plan de mobilité pour Laeken.

Cela dit, la proximité des trams et du métro est une bonne chose à cet égard.

M. Wauters.- Votre réponse éclaire une série d’éléments importants, mais les bâtiments sont encore en construction et quand vous dites qu’ils ont été ramenés à R+3, ceux que j’ai moi-même observés me paraissent quand même plus élevés peut-être qu’il s’agit cependant d’autres permis. Quoi qu’il en soit, comme vous le confirmez, c’est un projet d’envergure qui implique un développement d’infrastructures et une réflexion sur la mobilité. 

Si les solutions que vous décrivez ont tout leur sens, ce qui me choque est l’idée que la participation citoyenne n’a aucune place dans ce projet puisqu’il émane du privé. Public ou non, avec 300 appartements, une maison de repos et autres, il aura un impact direct sur la qualité de vie des habitants du quartier. C’est la raison de mon intervention et j’aimerais que nous puissions réfléchir de manière structurelle pour l’avenir. Même si le CoBAT ne l’exige pas et où que ce soit à Bruxelles et a fortiori dans des quartiers aussi peuplés que le centre de Laeken, des projets d’une telle dimension méritent une implication du public, c’est-à- dire de la Ville.
Même si notre pouvoir est limité, nous devrions nous efforcer de les accompagner. Environ 1.500 personnes de plus vont vivre et circuler dans ce quartier aux rues étroites – vous l’avez brièvement évoqué – comme les rues Steyls, Jules Lahaye et la plupart à l’exception de la rue Delva. Il y a très peu de respiration et heureusement que vous avez pu imposer certaines choses au niveau paysager, des espaces verts et jardins en pleine terre, etc. Il est juste dommage que ce soit à un stade si avancé du projet. Il faudrait être plus proactif en la matière.

Mme Persoons, échevine.- C’est au début, il y a 10 ans, que l’on aurait déjà dû intervenir. Et je suis d’accord que pour des projets aussi vastes, même privés, il serait bon de pouvoir organiser une participation des citoyens. Nous ne pouvons pas l’obliger, mais c’est aussi une question de temps et de personnel suffisant.

28 MAI 2018 - Question de M. Wauters concernant les pannes d’ascenseurs depuis plus de 10 jours à la Cité modèle faisant suite à des actes de vandalisme

Compte rendu

Wauters.- Le 14 mai dernier, nous avons appris par des habitants du Foyer laekenois que depuis le 9 mai, faisant suite à des actes de vandalisme, les deux ascenseurs du bloc 2 de la Cité modèle, un immeuble de 16 étages où vivent 96 familles, étaient en panne. Les câbles des ces ascenseurs auraient été sciés… Nous avons appris que les pièces nécessaires pour les réparer devaient venir de Suisse et arriver le 18 mai. En réalité, les ascenseurs n’auront pas été réparés avant le 22 mai, soit près de quinze jours plus tard. Les jours fériés n’ont rien arrangé. Quand vous devez monter et descendre plus de dix étages à pied plusieurs fois par jour avec des sacs, des poussettes, des poubelles, ou que vous êtes une personne à mobilité réduite ou âgée, c’est loin d’être évident ! Donc, pendant ce temps-là, les habitants, dont des personnes fragilisées, âgées ou handicapées, n’ont eu d’autre choix que de se se débrouiller. Le Foyer laekenois a heureusement informé les locataires du fait que son service social pouvait aider, si nécessaire, les personnes fragilisées pour faire les courses, etc.

Très heureusement aussi, une solidarité spontanée s’est installée entre les habitants du Foyer. Par exemple, des personnes plus jeunes montaient les courses pour d’autres. On ne peut évidemment pas tenir le Foyer laekenois pour responsable de la panne en elle-même. Mais quand les habitants nous signalent que dans un autre bloc, le bloc 7, il y a aussi des problèmes de panne d’ascenseur qui durent depuis près de six semaines, quand ils nous disent que les actes de vandalisme sont habituels (coupure des câbles des caméras de surveillance, arrachage de ces mêmes caméras, etc.), que les agressions et que la consommation de drogues autour des immeubles et dans les communs sont aussi habituelles, plusieurs questions se posent. Le Foyer laekenois a-t-il prévu non pas un marché de services, mais un marché de travaux lui permettant de faire exécuter des réparations plus vite en cas de vandalisme ? Des mesures préventives ont-elle été prises en amont (présence accrue de Bravvo, de la police…) pour répondre à l’atmosphère agressive et d’insécurité qui semble régner ces derniers temps dans la Cité modèle ? Le Collège a-t-il été mis au courant de ces problèmes ? Dans quels délais ? Dans l’affirmative, la Ville a-t-elle mis ses services sociaux et de prévention à la disposition du Foyer laekenois pour venir rapidement en aide aux locataires du bloc 2 ? En somme, quelles mesures à la fois préventives et curatives le Foyer laekenois et la Ville ont-ils pris pour que cette situation mettant trop longuement la sécurité et la qualité de vie des habitants de la Cité modèle en jeu ne se reproduise plus ?

Ergen, président du Foyer Laekenois.- Avant de vous donner la stricte chronologie des faits et des actes, je tiens à vous rappeler qu’outre les locataires, le Foyer laekenois est aussi victime de tels actes de vandalisme.

La nuit du jeudi 10 mai au vendredi 11 mai, la société Schindler a reçu d’un locataire, vers 19 heures, un appel de panne pour les ascenseurs de l’immeuble Cité modèle 2. Le technicien de garde est arrivé sur place aux environs de 23h. Notre contrat avec la société Schindler prévoit un délai d’intervention de quatre heures. Le technicien de garde s’est donc bien rendu sur place dans les délais contractuels. Ces délais sont normaux dans le secteur. Le vendredi 11 mai 2018, intervention du technicien de la société Schindler et arrêt des ascenseurs après la constatation des actes de vandalisme dans la salle des machines. Des photos ont été prises. Elles montrent que la porte de ladite salle est ouverte et que les boîtiers et câbles ont été arrachés. La société Schindler a immédiatement rédigé son devis de réparation. Le lundi 14 mai 2018, la société Schindler a confirmé la mise à l’arrêt des ascenseurs et demandé confirmation de la commande du matériel. Le lundi 14 mai 2018, le Foyer laekenois a marqué son accord et la société Schindler a commandé les pièces nécessaires. Le mardi 15 mai au matin, notre directeur technique a adressé le bon de commande pour confirmation. Le montant total des réparations s’élève à près de 20.000 € HTVA. Le mardi 15 mai, notre service social a prévu la présence d’un ALE pour aider les personnes en cas de besoin. Un avis a été adressé aux locataires. Le mercredi 16 mai 2018, une rencontre a eu lieu entre le directeur général du Foyer laekenois et un officier de police pour déposer une plainte. Ce même jour, un nouvel avis a été adressé aux locataires concernant la situation des poubelles. Notre soustraitant entretien est intervenu pour une première évacuation des poubelles chez les locataires et autour du bâtiment. Le jeudi 17 mai, une patrouille de police est descendue sur les lieux pour dresser procès-verbal de la plainte. Ce même jour, la société Schindler nous a informés qu’une partie des pièces étaient déjà disponibles, mais que la carte SIM venant de Suisse n’était pas encore livrée. Le vendredi 18, un nouvel avis a été communiqué aux locataires, avec les dernières informations. Un système de service a été mis en place avec notre sous-traitant pour le samedi 19 et le dimanche 20. Un de nos ouvriers a été chargé de l’enlèvement des poubelles si nécessaire.

Le vendredi 18 après-midi, la société Schindler nous a informés que la pièce venant de Suisse arriverait le lundi 21 et que les travaux commenceraient le 22 mai. Les mardi 22 et mercredi 23, les travaux ont été réalisés avec les vérifications nécessaires. Le jeudi 24 vers midi, l’ascenseur droit du bloc 2 a été mis en fonction. Le vendredi 25 et le samedi 26, les réparations se sont poursuivies sur l’ascenseur gauche du bloc 2, lequel est entré en service le 26 vers midi. Un spécialiste national est venu le samedi en renfort du technicien de garde de la société Schindler. Les conditions générales du contrat omnium font partie d’un cahier des charges validé par la SLRB. Il y est prévu une obligation de moyens. Les délais de remise en état de l’ascenseur sont aussi réduits que possible. Le coût de ce type de prestation est hors contrat, car dû à la malveillance des usagers. Au bloc 76 de la Cité modèle, un défaut de l’obturateur de la porte de cabine a été constaté le 24 avril. La pièce a été commandée. Les travaux ont été effectués le 9 mai. Malheureusement, la société Schindler a commandé une pièce non fonctionnelle et une nouvelle commande a été réalisée. Il s’agissait d’une pièce directement couverte par le contrat. L’ascenseur du 76 a été réparé. Le bloc 1 de la Cité modèle compte un ascenseur défectueux. Le deuxième est opérationnel. Dans le bloc 8 de la Cité modèle, un ascenseur est en panne et l’autre fonctionne. Les faits de vandalisme et les bandes sévissant dans la Cité modèle sont régulièrement signalés aux autorités dans les plus brefs délais. Plusieurs réunions multilatérales ont été organisées avec les divers intervenants de manière à intensifier les échanges d’informations sur les décisions prises par les divers partenaires dans leur sphère de compétence. De multiples mesures ont déjà été prises : intensification de la présence policière, couverture prochaine par un service Bravvo nocturne, travaux de prévention.

Des réunions bilatérales ont régulièrement lieu en présence de Bravvo. Des investissements dans la sécurité sont en cours dans le cadre d’un subside octroyé par la Ville de Bruxelles. Le réseau de caméras sera amélioré. Un nouveau système de portes anti-vandalisme est étudié par le service, ainsi qu’un renforcement des serrures. M. le Bourgmestre.- Pour ce qui relève des compétences de la police, faisant suite à une réunion du 21 février 2018 et eu égard au regain du sentiment d’insécurité vécu tant par les travailleurs sociaux que par les riverains de la Cité modèle, plusieurs mesures ont été prises en vue de juguler la problématique et de rétablir la sécurité publique in situ :

  1. Contact écrit avec M. le Procureur du Roi à Bruxelles en vue de la désignation d’un magistrat de référence et adaptation de la politique de poursuite répressive comme suit :
  2. a) Une politique de poursuite du Parquet visant à soutenir le rétablissement de la sécurité publique sera appliquée de manière stricte.
    b) Il est recouru aux perceptions immédiates de 90 € pour éteindre l’action publique eu égard aux détenteurs d’armes prohibées, avec avis du magistrat.
    c) Au vu de la configuration socio-économique de la Cité modèle et du tissu social instable, il n’est pas opportun de pratiquer la perception immédiate à l’encontre de l’acheteur. Par contre, toute transaction de stupéfiants effectuée en flagrant délit devra faire l’objet d’un avis émis par un magistrat et d’une mise à disposition du suspect (dealer). d) Les magistrats de garde sont sensibilisés depuis plusieurs semaines à la problématique des outrages, menaces ou rébellions envers les forces de police.
  3. Mise en place d’une task force policière constituée par la brigade canine, la BTI DPI Laeken, la Recherche locale et INT/O.
    Établissement d’un planning :
    a) Actions de sécurisation récurrentes dans la Cité modèle (OI 966) toujours en cours, de nature à circonscrire les comportements délictueux et inciviques d’un groupe de quinze à vingt jeunes de 15 à 19 ans terrorisant les 2.400 habitants par des comportements déviants du type incivilités, salissures, usage et vente de stupéfiants, jets de projectiles contre les travailleurs sociaux et la police, dégradations et vandalismes divers, effractions des caves et de la Cité culture, intimidation des travailleurs sociaux (Bravvo – service Culture) et des habitants qui restent reclus, ainsi que vols avec violence (arrachage de bijoux).
    b) Action de sécurisation de nature à circonscrire les comportements délictueux et inciviques de jeunes généralement agglutinés à la station Stuyvenbergh et à ses abords (usage et vente de stupéfiants), et au square Léopold. Les démarches et présences policières génèrent parfois des réactions hostiles (jets de projectiles). Néanmoins, nous maintenons, voire redoublons cette présence afin d’empêcher toute zone de non-droit sur le territoire de la Ville. Résultats de ces actions à ce jour : – 389 personnes contrôlées ; – 18 arrestations judiciaires ; – 82 PV judiciaires (essentiellement détention ou vente de stupéfiants, recel, rébellion, révocation de libération conditionnelle, outrage) ; – 104 contrôles de véhicule ; – 32 PV SAC ; – 31 perceptions immédiates (roulage) ; – 6 arrestations administratives. Cette action est toujours en cours. Dans ce cadre, j’ajoute que le 30 avril, quelque 35.000 € de matériel d’horticulture ont été dérobés par effraction à la Cité modèle et mis en vente sur un site par un receleur. Ainsi, quatre tondeuses, une débroussailleuse et un compresseur ont pu être retrouvés et restitués alors même qu’une enquête judiciaire est en cours afin d’identifier et arrêter les auteurs par la recherche locale de Laeken. Pour ce qui concerne l’asbl Bravvo, nous avons sur place une équipe de onze gardiens de la paix qui sont actifs du lundi au vendredi de 7h30 à 22h. Sont prévus en juin un éducateur de rue et une équipe de dix-sept gardiens de la paix de nuit qui sera présente du lundi au dimanche de 18h à 2h. Cet éducateur et cette équipe de nuit ne travailleront pas seulement sur la Cité modèle : ils seront aussi actifs dans d’autres zones de Laeken. Enfin, les maisons de quartier sont, elles aussi, présentes dans la Cité modèle à raison d’un animateur, un assistant social et une personne pour l’accueil. Donc, face à cette recrudescence des actes délictueux, la police est présente tous les jours et mène des actions extrêmement visibles.M. Wauters.- Je suis ravi de l’entendre, car les gens se sentent démunis. Le sentiment d’insécurité risquait de s’installer au sein de la population. Les actions de la Maison de la création dans le domaine social artistique sont à même de créer le lien social qui manque dans ce quartier. Ces événements ne visent pas seulement le Foyer laekenois, mais tout un quartier de la Ville. Il faut donc une réponse technique, mais aussi sécuritaire, dans le sens noble du terme. J’espère que ces mesures porteront leurs fruits assez rapidement pour les habitants du quartier.
Demande de prolongation après la fin du contrat de quartier durable'Bockstael' du guichet logement par l'asbl Convivence .
Monsieur le Président.

Dans le cadre du contrat de quartier durable Bockstael,  un guichet logement a été instauré. Le contrat de quartier s’achève et avec lui, le guichet logement…

Le problème récurrent est qu’à Laeken, les guichets logements sont liés aux contrats de quartiers et sont donc limités dans le temps ( 4 ans) et dans l’espace puisque le périmètre d’action est restreint. Cet accompagnement est actuellement assuré par l’a.s.b.l. Convivence. 

Les avantages de  ce guichet logement sont multiples parcequ’ils répondent à une vraie demande de ce quartier populaire, à la densité d’habitants très importante et au bâti ancien.  Notons qu’il accompagne autant les propriétaires que les locataires.

Ses champs d’actions sont : 

La qualité des logements, les pratiques illégales et/ou l’insalubrité des logements.

L’éducation et l’information sur les droits et obligations des proriétaires et locataires

La médiation entre proriétaires et locataires

Etre interlocuteur des autorités compétentes en matière de logement.

Etablir un cadastre des logements vides.

Donner des conseils en rénovation et en matière d’économie d’énergie.

La question cruciale qui se pose aujourd’hui est la suivante:  A la fin du contrat de quartier durable Bockstael, où les habitants pourront-ils s’adresser pour être accompagnés dans leurs problèmes de logement ?

Vu l’absence d’interlocuteurs ayant une compétence logement dans le quartier, le service assuré actuellement par Convivence est un véritable soutien pour les nombreux acteurs du quartier et les habitants qui sont très demandeurs que ce service d’accompagnement logement puisse être -après le contrat de quartier- non seulement pérénisé par l’a.s.b.l. Convivence qui s’est remarquablement  intégré dans le réseau associatif et qui maîtrise bien la problématique, mais également que son périmètre d’action soit étendu à tout Laeken.

Monsieur le Président, cette demande logique et argumentée peut-elle être prise rapidement en considération par la collège? 

Mes interventions au conseil communal

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