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Urbanisme et Espaces publics

24 AVRIL 2023 - Questions relatives au projet de construction d’un immeuble à la place de la fresque “Floyd“ au Pont de Laeken

M. Wauters.– Madame l’Echevine, compte tenu de sa visibilité de par son emplacement stratégique, le projet urbanistique de la construction d’un immeuble à la place de la fresque Floyd revête une importance particulière pour le quartier et plus généralement pour les Laekenoises et Laekenois.

Dans la suite de mon intervention précédente à ce sujet, il s’avère que les autres projets soumis par des architectes concurrents sont très intéressants, dès lors que ces projets, que nous avons pu voir sur photos, semblent plus en phases avec une bonne intégration dans le quartier. Elles tiennent en effet visiblement mieux compte notamment de leur intégration au bâtis alentour, ainsi qu’à la perspective de l’avenue de la Reine (Tracé Royal) et de l’Eglise Notre-Dame de Laeken. Etonnamment en regardant les projets écartés nous constatons que les perspectives sont bien plus fluides et harmonieuses  que celles du projet retenu. Au regard de ces éléments, j’aimerais vraiment comprendre comment le jury a pu retenir le projet actuel au vu de son volume et de l’avis négatif de la CRMS ?

Début mars, la Région bruxelloise a donc délivré le Permis d’urbanisme. Quelles sont les intentions de la Ville ? Allez-vous ré-évaluer la nécessité de réaliser le projet retenu et revenir vers les riverains pour décider ensemble d’un projet suscitant l’adhésion et qui serait plus en adéquation avec le patrimoine et architecture du quartier ?

Si ce n’est pas le cas et alors que votre Collège déclare constamment faire de la participation citoyenne un axe majeur de ses politiques publiques, pouvez-vous me dire pour quelle raison cette concertation n’est pas possible ?

Concernant la composition du jury à la base de la sélection du projet retenu (faisant suite à l’appel d’offre), vous aviez affirmé lors de mon interpellation précédente le 21/11/2022 qu’un représentant d’Urban Brussels était présent parmi d’autres membres du jury. Or il s’agit de l’administration délivrant le permis d’urbanisme.  Est-ce une pratique habituelle que le jury soit entre autres composés de personnes faisant partie de l’institution qui délivre le permis ?

Pour ce projet, et aussi de manière générale, comment sont désignés les experts externes des jurys et par quelle voie ?

Est-il possible d’accéder à la décision /motivation écrite du jury faisant l’analyse des différents projets soumis ? (Total de 5)

Enfin, pouvez-vous me dire quelles sont les étapes suivantes (planning et délais) quant à la réalisation du projet ?

Je vous remercie pour vos réponses.  

24 AVRIL 2023 - Question concernant l’avenir de l’aménagement de la place du Grand Sablon

M. Wauters.– Monsieur l’Echevin, nous partageons un objectif commun, celui de rendre l’espace public le plus accessible, agréable et partagé par toutes et tous. Depuis le début de la législature, c’est ce que vous essayez de faire avec plus ou moins de réussite et nous ne manquons jamais d’apporter nos propositions constructives et équilibrées pour contribuer à cet objectif important pour notre ville.

Cependant, il y a un espace public oublié dans cette ambition, il s’agit de la place du Sablon Le quartier du Sablon, comme son voisin direct des Marolles a été particulièrement impacté par la crise Covid, par la mauvaise communication des uns et le bashing des autres lors de la mise en application du plan Good Move. Aujourd’hui il   a sérieusement besoin de retrouver des couleurs et un nouveau souffle ! La place du Grand Sablon, en plein centre de la Ville, à deux pas de la Grand place sert aujourd’hui de parking à ciel ouvert. En effet, alors qu’elle compose un passage nécessaire et naturel entre la Grand place et notre palais de justice – lui aussi en bien mauvais état au demeurant – la place du sablon reste aujourd’hui un parking “brouillon“ plutôt qu’un espace de vie esthétique, agréable et partagé entre tous les usagers. Cela devrait évoluer mais nous sommes forcés de constater que cela ne semble pas être dans les plans de votre majorité.

En effet, depuis le début de la législature, jamais cette problématique n’a été mentionnée au sein de notre conseil et aucun projet pour l’avenir de cette place ne semble figurer dans les projets de majorité. Or lors de nos différents échanges au Conseil Communal, la diminution importantes du nombre de places de parking en voirie dans le quartier et prévue dans votre plan Good Move a été plusieurs fois évoquée. J’entends encore Monsieur le Bourgmestre parler de la possibilité d’utiliser comme parking public celui de la Tour Sablon. Lors de l’analyse du projet Lebeau, j’avais aussi suggéré que des places de parking publics pourraient être intégreés dans le projet.

Il nous semble nécessaire de repenser sobrement et ceci sans travaux longs et invasifs la configuration de cette place. Cela devrait se faire en vraie concertation avec les commerçants et les habitants en leur apportant les garanties nécessaires en termes d’accès par les clients, qu’ils viennent à pied, à vélo, en transport en commun ou en voiture.  Un réaménagement en surface de cette place pourrait être rapide, mettre en valeur ses qualités architecturales, permettre de mieux la verduriser et in fine de la rendre beaucoup plus agréable et accueillante pour tout un chacun.

J’aurais donc les questions suivantes :

  • Depuis le début de la législature, quelles ont été les démarches de prospections et de concertation entreprises par la Ville afin d’envisager les possibles scénarii concernant le réaménagement de la place du sablon ?
  • Alors que le projet avait déjà été entériné par le précédent collège communal en mars 2015 – il y a 8 ans !! – quels éléments ont bloqués ?
  • Combien de places de parking contient actuellement la place du Sablon dans son espace central ?
  • Y a-t-il une réflexion quant au remplacement des places de parking en surface vers les éventuels parkings publics qui seraient créés sous la tour Sablon et sous le projet Lebeau ?
  • La majorité a-t-elle la volonté d’avancer et de proposer un projet à ce sujet avant la fin de la législature ?

Vous l’aurez compris, notre objectif n’est pas d’avancer à la hussarde vers l’un ou l’autre projet, mais l’immobilisme dans lequel la majorité semble installé à ce sujet depuis le début de la législature ne peut continuer.

Je vous remercie pour vos réponses.

30 JANVIER 2023 - Question de M. Wauters concernant le suivi de la création de la piste cyclo-piétonne L50 pour relier la place Bockstael et le parc de la Senne

M. Wauters.– Madame l’Echevine, début septembre je vous interrogeais à propos du tracé de la piste cyclo-piétonne L50 qui reliera à terme la Place Emile Bockstael au parc de la Senne dans le quartier Masui.

A l’époque, vous étiez à l’étranger et cette votre collègue Monsieur Pinxteren qui a été chargé de lire votre réponse.

Pour rappel concernant cette piste cyclo-piétonne, deux options  étaient sur la table dans le cadre du Contrat de quartier Bockstael (lancé en 2013). L’une longeant la rue Stéphanie entre la voie de chemin de fer et l’arrière des maisons et l’autre, via le passage Chambon et le parc Annie Cordy. Cette dernière avait le soutien des riverains pour plusieurs raisons dont notamment une meilleure sécurité pour les usagers de la piste et le riverains, ainsi que ,  l’utilisation et la mise en valeur du Passage Chambon qui je le rappel, doit faire l’objet d’une rénovation “dans les meilleurs délais“ suite à la mise en demeure de la Région datée d’octobre 2021.

Aujourd’hui, l’option retenue est celle Rue Stéphanie (dite ‘option sud’).  A l’instar de habitants, je me suis interrogé sur les raisons objectives qui auraient écarté l’option (dite nord) passant par le passage Chambon ? Elle permettait pourtant d’installer la fameuse passerelle Serneels  -passerelle portée par le comité de quartier et les habitants et primée par la Fondation Roi Baudoin courant des années 90 – Elle avait pour objectif de faciliter la vie des riverains en connectant le quartier Outre-pont au reste du centre de Laeken. Cette option permettrait aussi de “soulager“ de cette piste anxiogène les riverains et les utilisateurs le long de la rue Stéphanie

La réponse reçue en septembre cite une étude SWECO en possession de BELIRIS pour écarter l’option du Passage Chambon. Cette étude existe bien mais après lecture de celle-ci,  elle ne donne pas de raison de la mise à l’écart  de l’option Passage Chambon…  

Comme je vous l’ai dit lors d’une réplique lors du conseil communal du 17 octobre, il y a une contradiction apparente entre votre réponse et celle de BELIRIS  qui reconnaît qu’une telle étude ‘comparative’ n’est pas en  leur possession… et ne semble pas avoir été faite. Vous m’aviez dit que vous alliez vérifier.

Pouvez-vous me donner les résultats de cette vérification ?

Si effectivement cette étude comparative n’existe pas, je vous demanderais d’initier au plus vite une étude permettant d’analyser l’option Passage Chambon comme prévu par le Contrat de quartier Bockstael ?  Et surtout de me revenir avec les résultats de cette étude. Car il va sans dire qu’en terme de participation citoyenne, de bonne gouvernance et de transparence, sans une étude détaillée, affirmer, comme cela m’a été répondu en septembre, que “le permis d’urbanisme a été accordé pour cette version modifiée du projet“, serait évidemment caduque !

Je vous remercie pour vos réponses.

12 DECEMBRE 2022 - Question de M. WAUTERS relative aux incertitudes de nombreux groupes musicaux bruxellois concernant l'avenir d'un bâtiment abritant leurs locaux de répétition rue de la Dyle

M. Wauters.– Dans un bâtiment sis rue de la Dyle, une société privée abrite sur trois étages des salles de répétition permettant à une centaine de groupes bruxellois de pratiquer leur musique. Ce bâtiment est situé dans une zone en complète mutation des deux côtés du canal, entre le bâtiment de Kanal et la tour Up. Il existe quelques lieux pouvant accueillir ces groupes à Bruxelles, mais la plupart fonctionnent à l’heure et dans des créneaux horaires limités, et bien souvent, il est impossible de laisser le matériel musical sur place. Par ailleurs, la plupart de ces locaux au loyer non négligeable sont déjà remplis. À moins d’une exception qui serait plus que surprenante, le bâtiment de la rue de la Dyle risque fort d’être détruit à terme, tout comme le Magasin 4, tant il fait tache et ne correspond plus à la nouvelle image du quartier. Dans un contexte où les lieux dédiés aux représentations musicales alternatives tendent à disparaître ou, a minima, à être en pause de longue durée faute de lieu temporaire, les musiciens qui utilisent ce bâtiment sont inquiets pour l’avenir, d’autant plus que le propriétaire semble avoir annoncé qu’il ne renouvelait pas les baux de location. Si ce lieu devait disparaître sans autre solution alternative, que deviendront tous ces groupes musicaux bruxellois ? Combien vont pouvoir survivre faute de pouvoir pratiquer leur musique sans déranger leur voisinage ?

La Ville est-elle au courant de l’incertitude qui plane sur tous ces groupes ? Avez-vous pris contact avec le nouveau propriétaire ? En cas de disparition de ce lieu de répétition, avez-vous pris contact avec d’autres acteurs culturels pour élaborer des propositions qui permettraient à terme de préserver le bouillonnement alternatif et la diversité musicale dans la capitale ?

Mme Houba, échevine.– Nous venons de voter un point relatif au Magasin 4. La musique et tout le secteur alternatif sont très importants pour nous. Je n’ai pas été contactée par tous les occupants du bâtiment de la rue de la Dyle, ni d’ailleurs par le nouveau propriétaire. La porte est toujours ouverte, évidemment. La question des espaces de répétition disponibles pour les groupes de musique est, à juste titre, une préoccupation que je partage. Les studios de répétition, on le sait, jouent un rôle dynamique important, tant pour nos quartiers que pour la culture à Bruxelles dans son ensemble. Que ce soit pour une pratique amateur ou une activité professionnelle, il faut évidemment de bonnes conditions de répétition. Pour moi, c’est très important. Que les gens n’hésitent pas à me contacter. Je suis par ailleurs régulièrement sollicitée au sujet de locaux de répétition. Nous travaillons sur plusieurs pistes à moyen terme pour tenter d’apporter des réponses à cette demande que l’on sait pressante. Je rappelle le soutien que nous apportons à des acteurs comme le Magasin 4, mais aussi l’ouverture de lieux comme le club du Cirque royal, à l’initiative de Mme Mutyebele. Ce lieu permet aux artistes de se produire dans des salles avec des jauges intermédiaires, ce qui répond à la demande d’artistes et autres créateurs émergents.

M. Wauters.– Vous parlez effectivement d’exhibitions alors que je parlais des répétitions. Ce qui m’a impressionné, c’est le nombre de groupes concernés. Évidemment, il s’agit d’un promoteur privé et je ne vous demande pas de trouver des solutions à tout, mais ce problème va sans doute se retrouver sur la table. J’entends que vous attendez que les utilisateurs actuels prennent contact avec la Ville. À mon avis, le bâtiment ne restera pas en place longtemps, vu l’évolution du quartier.

5 DECEMBRE 2022 - Rénovation école maternelle les Eburons

M. Wauters.– Dans le cadre de l’école maternelle des Éburons qui va être complètement rénovée, avez-vous prévu des espaces verts, des arbres, des
arbustes ?

21 NOVEMBRE 2022 - Question de M. Wauters concernant le permis d’urbanisme délivré sous conditions pour la construction d’un immeuble au coin de l’avenue de la Reine et la chaussée de Vilvorde suite à la commission de concertation du 8 novembre 2022

M. Wauters.– Mesdames les échevines, le 8 novembre dernier a eu lieu la
commission de concertation concernant le permis d’urbanisme pour la
construction d’un immeuble à l’angle de l’avenue de la Reine, soit à la place de
l’actuelle fresque « Floyd », comme on l’appelle communément. Le projet de
cet immeuble avait suscité des réactions, notamment du comité de quartier
Marie-Christine/Reine/Stéphanie, de Laeken.Brussels, mais aussi de riverains
du centre de Laeken. Ceux-ci ont réagi car les attentes sont grandes chez tous
les Laekenois – y compris moi-même – pour tout embellissement possible de ce
quartier.

Si l’un des objectifs poursuivis était d’améliorer la perspective dans l’axe du
tracé royal, à leurs yeux – et aux miens aussi, d’ailleurs – cet objectif n’est pas
du tout rencontré dans le projet qui a été sélectionné.
Il est d’ailleurs intéressant de constater que la Commission royale des
monuments et des sites (CRMS), qui a rendu un avis négatif, met en avant les
mêmes arguments que ceux relevés par les comités de quartier et les riverains.
En résumé, les voici (c’est toujours bon de rappeler les choses) :
« L’enjeu patrimonial du projet de construction de cette passerelle se situe au
niveau de la préservation et de la valorisation des vues depuis et vers le
monument du Travail, ainsi que la préservation et la valorisation de la
perspective visuelle vers l’église Notre-Dame de Laeken. »

La CRMS note dans son rapport que l’auteur du projet invoque lui-même dans
sa note d’intention cet objectif d’amélioration de la perspective dans l’axe du
tracé royal et de l’église de Laeken :

« La construction de l’angle constitue une occasion unique pour parachever la
perspective vers l’église Notre-Dame de Laeken et mettre en valeur cet angle
stratégique situé sur le tracé royal. »

La CRMS estime que la volumétrie et l’expression architecturale du bâtiment
projetées ne mettent pas en valeur la perspective vers l’église Notre-Dame de
Laeken et ne s’intègre pas dans la scénographie urbaine. Elle ajoute que l’accent
devait être mis sur la mise en valeur du monument situé en fin de perspective –
en l’occurrence l’église – et le dialogue, plutôt que de s’inscrire dans une
logique de rupture urbaine comme le projet présenté actuellement.

Enfin, la CRMS plaide pour une logique de complémentarité. Elle
demandait de revoir la volumétrie, en particulier le pli central, en faveur
d’un volume qui respecte l’alignement courbe de la parcelle, faisant donc écho
au bâtiment qui se trouve en face, sur le coin de l’avenue de la Reine et de la rue
Marie-Christine.

Ici, ce n’est pas une question de goûts et de couleurs. Je ne suis pas en train de
dire : « Ce tableau est beau. » ou le contraire. C’est vraiment une série
d’éléments qui ont été relevés par la CRMS. Elle terminait son avis en ajoutant
ceci : « Il convient d’adopter une posture plus sobre et intégrée au contexte. »

Alors, au lendemain de la commission de concertation, il s’avère que le permis
est délivré sous conditions, dont apparemment aucune ne découle des
nombreuses remarques faites par les comités de quartier et habitants, ni
visiblement de celles de la CRMS. Les riverains qui ont pris à cœur d’étudier le
dossier, qui ont pris du temps pour s’impliquer dans une participation citoyenne
– dont votre majorité se fait tout le temps la défenseuse, en tout cas en parole –
ont une fois de plus le sentiment qu’ils ne sont pas pris au sérieux, ni eux ni le
patrimoine de leur quartier.
Franchement, il y a moyen de les comprendre : ils ont le légitime sentiment
aujourd’hui d’avoir juste perdu du temps et de l’énergie pour rien du tout. Le
fait qu’aucune de leurs remarques n’a été prise en compte, ni même reprise dans
les conclusions de la commission de concertation est vraiment de nature à
décourager les citoyens qui voudraient s’impliquer dans la coconstruction de
leur ville. Pour rappel, l’appel d’offres stipulait bien une nécessaire plus-value
que le projet retenu devait apporter au regard de son environnement/intégration
dans son contexte (page 11).
Au-delà de cette frustration grandissante de la population, qui a de plus en plus
le sentiment que tout est joué d’avance, que c’est un peu le fait du prince ou de
la princesse, la gestion peu compréhensible de ce dossier m’amène à vous poser
les questions suivantes :

Il ressort du cahier des charges, dans le chapitre « B. Enjeux architecturaux »
(p. 34), que « le bâtiment présentera une démarche conceptuelle forte, en
parfaite adéquation avec les enjeux contemporains et son site ».
Nous sommes ici dans une zone dite « d’intérêt culturel, historique, esthétique
ou d’embellissement » (ZICHEE) – comme ça, j’ai appris quelque chose
d’intéressant ! –, donc avec des éléments de patrimoine qui n’ont rien à voir
avec une telle orientation contemporaine : la perspective de l’église, les façades
néoclassiques, le monument de Constantin Meunier, le tracé royal, le passage
Chambon, et j’en passe.

Pouvez-vous dès lors me dire pourquoi une telle orientation contemporaine forte
a été choisie pour ce futur bâtiment ? Est-ce une orientation globale du Collège
pour tout nouveau projet, y compris en zone ZICHEE, de protection culturelle et
patrimoniale ?

Pouvez-vous préciser comment le jury a été sélectionné pour ce genre de
projet ? Est-ce que c’était la Régie foncière, des agents de la Ville ou des
architectes internes ou externes qui ont été recrutés ? En fait, comment se crée
un tel jury de manière générale ?

Et quels étaient les éventuels autres projets déposés ? Parce que finalement, M.
et Mme Tout-le-monde, moi y compris, n’a pu s’exprimer que sur un projet qui
est passé en commission de concertation. On ne sait pas quels sont les autres
projets, on ne sait pas pourquoi ils ont été retenus ou non. Donc ce serait
intéressant de savoir ce qui a été écarté et pourquoi c’est uniquement ce projet-là
qui nous a été présenté.

Je vous remercie.

Mme Persoons, échevine.– Merci pour votre question, monsieur Wauters. Je
vais commencer par un petit rappel de la procédure de demande de permis
d’urbanisme. Le permis a été introduit par la Régie foncière, donc par la Ville.
Ça veut dire que c’est la Région, à travers Urban.brussels, qui est l’autorité
délivrante. Donc, contrairement à ce que vous disiez, il n’y a pas encore
de permis qui a été délivré. En moins de deux semaines, c’est impossible.
Il y a eu une enquête publique, on a reçu dix réactions et le dossier est passé en
commission de concertation. On a entendu les réclamants, plusieurs étaient
physiquement présents et il y a eu un avis favorable avec des conditions. C’est
donc maintenant au demandeur de répondre à ces conditions. Et le permis ne
sera délivré qu’après que les conditions soient remplies. Ça peut encore prendre
plusieurs mois.
La Ville s’est abstenue à la commission de concertation, comme elle le fait
toujours quand c’est un autre département de la Ville qui demande un permis,
afin d’éviter d’être juge et partie.

M. Wauters.- En termes de gouvernance, c’est tout à fait normal.

Mme Persoons, échevine.- Voilà. Et même quand Urban est l’autorité
délivrante, c’est la Ville qui organise l’enquête publique et qui préside la
commission de concertation. Mais on s’abstient de donner un avis.

M. Wauters.- D’accord.

Mme Persoons, échevine.– Et il est aussi important de préciser ici, parce que
vous avez parlé beaucoup de l’avis de la CRMS, que dans ce dossier, l’avis
n’est pas contraignant. Et dans ce cas précis, le département du patrimoine
d’Urban ne suit pas l’avis de la CRMS. C’est tout à fait possible, puisque ce
n’est pas contraignant.

M. Wauters.– C’est intéressant.

Mme Persoons, échevine.- Tout cela aussi pour dire que pour la procédure de
sélection du bureau d’architecture et le cahier des charges, que vous avez cité à
plusieurs reprises, c’est plutôt à ma collègue Mutyebele, qui est en charge de la
Régie, que vous auriez dû poser ces questions.

M. Wauters.– Vous êtes quasi la seule présente sur le banc de la majorité. Donc,
je ne peux pas !

Mme Persoons, échevine.– Mais j’ai quand même reçu quelques éléments de
réponse. On parle de la construction d’un nouvel ensemble de cinq logements
publics sur un terrain situé au croisement de l’avenue de la Reine et de la rue
des Palais Outre-Ponts. Les enjeux de ce projet ont été définis dans le cadre du
contrat de rénovation urbaine numéro 1 du parc Maximilien mené par la Région
bruxelloise, qui a identifié le site comme, je cite : « une dent creuse située à un
coin très visible, qui dégrade l’image du quartier et le prestige de l’artère ».
L’objectif premier d’une intervention à cet endroit est, je cite de nouveau : « de
résoudre une situation urbaine dégradée et de recoudre le tissu urbain par
l’implantation d’un bâtiment à l’angle de ces deux rues ».
En ce qui concerne l’orientation contemporaine, le cahier de charges portant sur
la mission d’étude vise en effet à répondre aux enjeux urbains imposés par une
ville contemporaine, qui consiste à intégrer cette nouvelle construction durable
dans un contexte urbain dense et intégrer des espaces de socialisation à un
endroit stratégique de la Ville. Il a été adopté en Conseil communal le 29 juin
2020 et la Régie n’a reçu aucune proposition d’architecture pastiche.
Vous avez relevé que c’était dans une zone ZICHEE, mais c’est le cas de la
plupart de nos quartiers.

M. Wauters.- Oui. Mais là, on est sur le tracé royal, quand même ! Il faut
appeler un chat un chat.

Mme Persoons, échevine.- Justement. Au niveau de la procédure de sélection,
le jury a sélectionné V+ Architecture, un bureau bruxellois assez connu, qui a
été sélectionné à l’unanimité sur base de critères d’urbanité, habilitation et
stratégie durable par quatre experts, tous architectes urbanistes, dans le comité
ou le jury, un représentant de la Régie foncière, un représentant de l’urbanisme,
un représentant d’Urban.brussels et un expert externe.
Il y a toute une justification, toute une argumentation dans l’avis de la
commission de concertation, sur les quatre angles et la différence entre ceux-ci,
la visibilité et le tracé royal dans l’avis de la commission de concertation. Je
peux vous l’envoyer…

M. Wauters.- Oui, merci, je suis très intéressé.

Mme Persoons, échevine.- … et il est également disponible sur le site web de la
Ville de Bruxelles.
Merci.

M. Wauters.– Merci, madame l’échevine, vous avez répondu en partie à mes
questions.
Par contre, j’aurais bien aimé savoir s’il y avait eu d’autres projets qui avaient
été proposés. Parce qu’en réalité, quand vous dites… Moi, je suis bien d’accord
que c’est une dent creuse et qu’il fallait en faire quelque chose. Ça, il n’y a pas
de problème, on est d’accord. Quoique, un lieu sur lequel la Ville a quand même
dépensé des sous pour faire une fresque qu’on finalement va retirer, on a déjà
vécu ça au parc Annie Cordy – donc on revient un peu partout, mais ce n’est pas
grave.

Dire que l’avis de la CRMS n’est pas contraignant et que donc, on s’en fout, ça
voudrait dire que tout à coup, les experts de la CRMS seraient inaudibles ou
inintéressants parce qu’ils ne sont pas contraignants. Enfin, c’est dingue, parce
que ça veut dire que tout à coup, quand ils sont contraignants, les gens qui
émettent cet avis émettent un avis intéressant et si ce n’est pas contraignant, ce
n’est pas intéressant. Excusez-moi, mais ça cloche vraiment !
Et la réaction des habitants – qui n’est pas une réaction du genre « nimby » (not
in my back yard : « pas près chez moi » en français), bien au contraire.
Et je l’ai dit en préambule, à Laeken, on a envie d’avoir du patrimoine de
qualité, on a envie d’avoir des bâtiments qui aient « de la gueule ». Je ne dis pas
que ce projet n’en a pas, et j’ai bien expliqué d’entrée de jeu que ce n’est pas
une question de dire : « J’aime bien ce Modigliani ou ce Picasso. » Non. La
question est celle-ci : comment est-ce qu’il s’intègre ?
Alors, vous dites que presque tous nos quartiers sont en zone ZICHEE, mais
enfin, l’avenue de la Reine, c’est le tracé royal. Il y a l’église de Laeken , on
passe au-dessus du canal, il y a le monument Constantin Meunier, etc. On ne
peut quand même pas faire semblant qu’on va aller construire une tour ou je ne
sais quoi. Ça n’a pas de sens.
Donc, je pense que le bon sens, celui des comités de quartier, des habitants et
des ASBL du quartier, pousse à demander quels sont les autres projets qui ont
été présentés. Il y a une courbe d’un côté, on met un angle de l’autre ! On
aimerait bien qu’il y ait quelque chose de joli, de visuel. Après, que ce soit vert
à petit pois, avec de grands ou de petits carreaux, ça m’est égal. Mais leur avis
doit être audible.
Vous avez raison sur le permis : j’ai fait une erreur. Mais, intellectuellement, je
savais que c’est un avis de la commission de concertation et pas encore un
permis qui est délivré moyennant conditions. Mais à un moment donné – et
c’est aussi une des questions –, comment ça se fait que, d’une certaine manière,
quand le bon sens s’exprime à travers la population, aucun de ces arguments
n’est repris dans les éléments de l’avis de la commission de concertation ?
C’est ça que je mets aussi en exergue : le fait qu’on ne se sent pas audible. Les
citoyens ont l’impression – excusez-moi – de parler dans le vide, et ça, c’est
frustrant parce que ce n’est pas bon pour la démocratie. Ce n’est pas bon pour
nous tous.

Mme Persoons, échevine.– En fait, vous n’avez apparemment pas lu l’avis de la
commission de concertation, parce que vous dites que leurs arguments ne sont
pas repris. Mais dans une procédure d’enquête publique et de commission de
concertation, il y a une obligation de reprendre dans l’avis tous les éléments des
réclamants et d’y répondre.

M. Wauters.– Oui, mais ça n’est pas repris.
(Inaudible.)

Mme Persoons, échevine.- Et l’avis de la commission de concertation doit
également répondre sur les aspects où il s’écarte de l’avis de la CRMS. Alors il
ne faut pas dire que la direction du patrimoine se moque de la CRMS : elle n’est
juste pas obligée de respecter son avis.
Et ça arrive : il peut y a avoir des visions différentes. On parle d’architecture,
donc c’est assez normal que certains aient une vision un peu plus conservatrice
que d’autres sur telle ou telle construction.

M. Wauters.– Ou plus harmonieuse, tout simplement.

Mme Persoons, échevine.- Mais Urban, c’est aussi des experts ; en patrimoine
ET en architecture. Et ils ont tout à fait le droit, dans cette procédure, de
s’écarter de l’avis non contraignant de la CRMS. Ça ne veut pas dire qu’ils
« s’en foutent ».

M. Wauters.– Non contraignant, j’ai bien compris. Mais la manière dont vous
me l’avez dit tantôt, c’était vraiment comme si tout à coup la commission a…

Mme Persoons, échevine.- Je n’ai pas dit ça du tout ,et je n’ai pas non plus dit
que je trouvais que les habitants faisaient du nimby. Je peux comprendre qu’ils
n’aiment pas. En architecture, il y a souvent des projets que les habitants
n’aiment pas, ça arrive et pas nécessairement à cause d’un rejet du type nimby.

M. Wauters.- Ils étaient vraiment très proactifs dans ce dossier !

Mme Persoons, échevine.- Et comme vous avez parlé aussi des autres projets,
je viens d’apprendre qu’il y en a eu cinq, tous d’architecture contemporaine et
pas des pastiches. En fait, j’entends aussi que vous voulez que les habitants
aient leur mot à dire préalablement au choix des jurys de la Régie foncière.
C’est un peu ça ?

M. Wauters.- Oui, sur une orientation, dans la mesure… Mais je sais déjà que
certains politiques veulent supprimer les commissions de concertation – je l’ai
lu dans les médias. Je ne vais pas citer de noms, madame l’échevine, mais moi,
je trouverais ça vraiment dramatique !
Je dis simplement que c’est intéressant de savoir qu’il y avait cinq projets.
J’aimerais savoir pourquoi ils ont été écartés ou pas. Par rapport aux projets que
j’ai vus dans les propositions et qui, effectivement…
Ce n’est pas une question de conservatisme, mais en tout cas…
Écoutez, je suis né à Laeken, j’ai 53 ans et on n’investit pas souvent dans un
geste architectural dans notre quartier. Et le premier nouveau projet qu’on nous
accorde, c’est une construction en triangle juste à côté d’un autre en arrondi, sur
la seule perspective qui devrait être la plus belle du quartier et qui ne l’est pas,
puisqu’on a une autoroute urbaine qui passe dedans.
Alors je trouve qu’écouter un peu les habitants, ce ne serait pas plus mal, c’est
tout ! En termes de gouvernance, en termes de transparence, mais je n’ai plus
envie de dire quoi que ce soit là-dessus.
Je vous remercie.

Mme Persoons, échevine.- Je veux juste ajouter que ce n’est pas très correct,
parce que vous savez que moi…

M. Wauters.- En principe, c’est moi qui ai le dernier mot pour les questions,
mais bon…

Mme Persoons, échevine.- Je peux encore répliquer, quand même ? Ce n’est
même pas mon dossier, il est juste passé dans une commission de concertation
que je préside.

M. Wauters.- Et je vous remercie de m’avoir répondu.

Mme Persoons, échevine.- J’ai essayé d’expliquer la procédure. Moi, je n’ai
pas vu les autres projets…

M. Wauters.- Moi non plus.

Mme Persoons, échevine.- … J’ai juste vu le dernier.
Mais donc, votre demande, en résumé, c’est que quand la Régie fait statuer des
jurys, qu’ils expliquent plus pourquoi ils n’ont pas choisi tel ou tel projet ?

M. Wauters.– Exactement. Évidemment, oui !

Mme Persoons, échevine.- Je transmettrai la demande. Et je trouve aussi qu’il y
a plusieurs nouveaux bâtiments à Laeken avec une architecture contemporaine
très réussie. Donc, ce n’est pas rare que ça arrive à Laeken.
Enfin bref, je prends note de votre demande et nous pouvons en rester là.

M. Wauters.- Oui, parce qu’on pourrait continuer encore longtemps…
Mais soit, j’ai bien entendu, merci.

05 SEPTEMBRE 2022 - Question de M. Wauters concernant le projet de piste cyclo-piétonne L50 pour relier à terme la place Bockstael et le parc de la Senne (quartier Masui)

M. Wauters.- Merci, monsieur le Président. Dans le cadre du contrat de quartier
durable Bockstael, il était effectivement prévu une piste cyclo-piétonne, du nom
de la ligne dite « L50 », qui devait relier à terme la place Bockstael au parc de la
Senne, dans le quartier Masui.
Différentes options d’itinéraires ayant été envisagées, il semble que l’option
finale n’aboutirait pas rue du Champ de l’Église en passant par le parc Annie
Cordy, comme on le pensait à un moment, mais longerait finalement le chemin
de fer en passant par l’arrière des maisons de la rue Stéphanie, sur une bande
fort étroite.
Cet itinéraire semble présenter plusieurs inconvénients. La piste qui devrait être
construite sur cet espace est très étroite, en retrait des espaces publics –
notamment en termes de contrôle social –, et surplomberait l’arrière des
terrasses et jardins privatifs tout en nécessitant de gros travaux de terrassement.
Une autre option aurait été de passer par le passage Chambon – j’étais intervenu
à ce sujet au mois de juin dernier –, et emprunter ensuite une passerelle
enjambant l’avenue de la Reine pour poursuivre à travers le parc Annie Cordy.
Ce projet de passerelle m’interpellait justement : datant d’une trentaine
d’années, il avait été proposé à l’époque par les habitants du quartier avec
l’appui d’un directeur d’école d’architecture, M. Serneels – un prix de la
Fondation Roi Baudouin leur avait d’ailleurs été attribué.

Cette option a attiré mon attention puisque, à la suite de mes questions sur le
passage Chambon, nous avons appris que le dossier allait enfin avancer, la
Région ayant demandé par une mise en demeure sa remise en état dans les
meilleurs délais.
Dès lors, dans le cadre de la rénovation normalement toute proche de ce
passage, cette option n’aurait-elle pas eu l’avantage de mettre en valeur la
qualité architecturale du lieu, d’une part, et de le rendre aussi plus sécurisant par
une utilisation plus importante de cet espace, à la fois par les piétons et les
cyclistes ?
La même question vaut également pour la suite du trajet, qui aurait pu et qui
peut encore passer par le parc Annie Cordy et l’ancienne gare de Laeken. En
somme, ce trajet ne serait-il pas tout simplement mieux intégré au quartier, plus
qualitatif et plus sécurisant surtout pour les futurs utilisateurs, dont notamment
les riverains ?
Une partie d’entre eux se sont donc mobilisés pour contester l’option retenue.

Ils craignent des travaux plus lourds, plus coûteux, ainsi qu’un possible manque
de contrôle social sur cette piste qui se trouve coincée entre une ligne de chemin
de fer et l’arrière des maisons de la rue Stéphanie.
Ils redoutent aussi une véritable perte d’intimité dû à la construction de cette
piste qui serait un peu surélevée et qui pourrait donner une vue sur leur salle de
bains ou leur salon.
À la suite de leur réclamation, monsieur le Bourgmestre et madame Lalieux,
vous avez proposé une réunion publique qui s’est tenue le 6 juillet dernier à
l’ancienne gare de Laeken.
Voici donc les questions qui me reviennent et que j’aimerais vous poser :
Pourquoi l’option passant par le passage Chambon, la passerelle et le parc
Annie Cordy a-t-elle été écartée ? Un rapport d’experts – ou en tout cas étayé
par des experts – a-t-il été établi à l’appui de ce choix entre les différentes
options possibles pour la construction de la piste cyclo-piétonne ? Si oui, que
conclut ce rapport ?
Cette expertise se base-t-elle sur les coûts de réalisation ? Et si ce dossier existe,
où pouvons-nous le consulter ?
Vers où ira in fine la piste cyclo-piétonne ? Je me suis moi-même posé la
question qui, intellectuellement parlant, est très intéressante. Est-ce qu’on va
vers la place Bockstael ? Vous savez que la voie de chemin de fer se divise en
deux, donc on peut aller tout droit ou on peut passer sous la place Bockstael. Or,
il y a la gare Bockstael, donc je ne vois pas très bien comment cette piste va
pouvoir fonctionner.
Quelles ont été les revendications, les questions et propositions que les riverains
ont faites lors de la réunion publique organisée à votre initiative par la Ville le
6 juillet dernier ? Et pourrions-nous recevoir un compte rendu de cette réunion,
de manière à savoir où on va ?
Je vous remercie.

M. Pinxteren, échevin.- Merci, monsieur le Président. Je vais répondre en lieu
et place de madame Persoons, en m’appuyant également sur une réponse
fournie par Beliris, le maître d’ouvrage de ce projet qui fait l’objet de votre
question.
Pour rappel, l’opération « 3.2 Abord de l’ancienne gare et passerelle cyclo-piétonne »
figurait effectivement, comme vous l’avez rappelé, au programme du
contrat de quartier durable Bockstael.
Cette opération est néanmoins pilotée et par ailleurs entièrement financée par
Beliris qui a chargé en 2015 le bureau d’études Sweco de réaliser une étude
comparative succincte entre le passage de la passerelle piétonne au nord et au
sud des voies du chemin de fer sur le tronçon concerné.
Votre question porte sur le fait de savoir pourquoi l’option passant par le
passage Chambon et le parc Annie Cordy a été écartée. Selon les conclusions de
l’étude de Sweco, précisément, il a été décidé, en concertation entre Beliris la
Ville de Bruxelles et Infrabel, de prévoir l’aménagement de la passerelle cyclo-piétonne
du côté sud des voies de chemin de fer plutôt que du côté nord, comme
prévu initialement dans la fiche projet du contrat de quartier durable Bockstael.
En effet, pour faire passer la voie piétonne par le passage Chambon, il était
indispensable de construire une nouvelle passerelle au-dessus de l’avenue de la
Reine, dont le coût aurait été trop important pour le budget consacré à ce projet.
De plus, la rampe d’accès au passage Chambon est très inconfortable pour les
cyclistes, qui doivent y faire une boucle serrée pour descendre ou remonter.
Une étude de faisabilité a été effectuée par Beliris sur la totalité du tracé de la
voie piétonne, le long des lignes de chemin de fer L28 et L50, entre la place
Masui et la station de métro Jacques Brel, à Anderlecht.
Cette étude démontre la faisabilité technique et financière de la réalisation d’une
telle infrastructure – elle peut être obtenue auprès de Beliris, me dit-on.
À la question de savoir vers où se dirigera cette piste cyclable – la connexion –,
conformément au projet de cyclostrades piloté par Beliris, la passerelle
aménagée dans le cadre du contrat de quartier Bockstael sera ensuite prolongée
par l’aménagement du nouveau tronçon vers le canal, à l’est, et vers la place
Bockstael du côté ouest, la place Bockstael étant située au croisement des voies
de chemin de fer L28 et L50 le long desquelles il est prévu de réaliser une voie
cyclo-piétonne.
Sur la faisabilité concrète et technique, je vous renvoie à des travaux ou
réflexions ultérieurs.
Alors, quelles ont été les revendications des habitants et la teneur de la réunion
du 6 juillet ? Cette réunion d’information pour les riverains du quartier de
l’ancienne gare de Laeken visait à leur exposer les modifications apportées au
projet en lien avec des remarques faites lors la commission de concertation à la
suite de l’enquête publique.
Les remarques émises sur le projet – comme par exemple la demande d’avoir un
accès à la voie cyclable au fond de l’impasse de la rue Princesse Clémentine ou
les craintes d’intrusion par le fond de jardin depuis la future voie cyclable – ont
bien été notées, mais il n’y a pas eu de PV proprement dit de cette réunion
d’information.
Par ailleurs, votre demande, monsieur Wauters, fait partie d’une inquiétude face
à la proximité entre la passerelle et les jardins privatifs voisins, rue Princesse
Clémentine. Nous signalons que l’aménagement prévoit une clôture et un
dispositif d’écran végétal qui crée un recul et empêche les vues directes depuis
la passerelle vers les jardins. Les inquiétudes de certains riverains à ce sujet ont
été entendues lors de l’enquête publique et le projet a d’ailleurs été adapté en
conséquence : l’écran végétal a été rehaussé et des éléments de mobilier urbain
ont notamment été supprimés sur la passerelle pour protéger la privauté des
habitations voisines.
Le permis d’urbanisme a été accordé pour cette version modifiée du projet.
Voilà, monsieur le conseiller, les réponses qui m’ont été transmises pour que je
puisse vous les communiquer.

M. Wauters.- Je vous remercie pour ces réponses de votre collègue que vous
avez lues avec une grande application. Je me suis dit pendant votre intervention
que cela aurait été bienvenu si Mme Lalieux – qui est justement en charge de
Beliris –, avait pu rajouter certaines précisions, mais elle a entre-temps quitté la
salle.

M. le Président.– Non, ce n’est pas habituel qu’un ministre fédéral ajoute des
éléments de réponse à une question adressée au Collège communal.

M. Wauters.- Ça aurait néanmoins été intéressant puisque, en l’occurrence, ça
fait partie de ses compétences. Ce n’est pas de votre fait puisque vous n’avez
été que le lecteur, mais j’ai quand même deux ou trois points à commenter sur
vos réponses qui me laissent très dubitatif :
D’abord, c’est un peu amusant d’entendre que la rampe d’accès du passage
Chambon est compliquée pour les cyclistes. À l’époque, je l’ai souvent
empruntée et je ne me suis jamais cassé la figure. Et pour rappel, dans ma
dernière intervention sur la rénovation du passage Chambon, je pointais que lui
trouver une attribution ou un usage apte à mettre en évidence un aspect
patrimonial serait un élément à prendre en compte dans une réflexion de ce
type, me semble-t-il.

L’autre élément qui me frappe, c’est quand vous dites que Beliris trouve que ça
coûte trop cher – c’est pour ça que ça aurait été intéressant que Mme Lalieux
puisse intervenir. Je sais très bien que le projet de passerelle, à cet endroit du
pont, à savoir du côté nord (et pas du côté sud comme vous le disiez), existe en
réalité depuis 30 ans. Il a en outre été primé. Je m’étonne donc qu’après 30 ans,
on ne trouve pas un budget suffisant pour le mettre en œuvre.
Habitant Laeken, je reste persuadé, probablement comme pas mal d’habitants
du quartier, qu’une piste cyclable gagnerait à passer dans les lieux publics, donc
surtout pas en retrait, cachée entre des jardins et une voie de chemin de fer.
Franchement, j’ai repéré les lieux et le tracé prévu est vraiment très étroit.

Quant à l’écran végétal, je ne sais pas comment vous allez le réaliser.
À un moment donné, c’est une simple question de bon sens. Pourquoi s’obstiner
à installer une piste cyclable ou cyclo-piétonne à un endroit qui échapperait à
tout contrôle social – clairs, sur près de 200 mètres, c’est un vrai no man’s land.
En plus de ça, vous dites que l’idée est que la piste aille jusqu’à la place
Bockstael. Pour votre information, puisque vous lisiez juste les réponses, si on
longe le chemin de fer avant que les deux voies ne se séparent, il y a vraiment
un problème : Il y a déjà la gare, la station Bockstael qui fait obstacle et, surtout,
les vélos et les piétons vont devoir se promener dans des tunnels, en dessous de
la place Bockstael !

Vous n’avez pas de précisions là-dessus, mais ce serait vraiment intéressant de
savoir un jour où va émerger cette piste. L’idée qu’elle sorte du parc Annie
Cordy, pour rejoindre la place via la rue la Royauté ou la rue Stéphanie, avait
vraiment du sens.

Plus j’étudie le dossier, plus je me dis que ce n’est pas sensé de s’obstiner à
privilégier des tracés qui ne me semblent pas pertinents en termes de cohésion
sociale, contrôle citoyen, confort et qualité de vie – pour les riverains, mais
également pour les usagers.

Donc, vous avez répondu, mais je suis extrêmement dubitatif. Et je pense que
beaucoup de Laekenois et d’habitants du quartier le seront aussi.
Je vous remercie.

M. Pinxteren, échevin.- Monsieur Wauters, je vous invite quand même, en vous
appuyant sur cette réponse, à faire une demande en bonne et due forme à Beliris
pour obtenir l’étude de faisabilité qui a été réalisée sur l’ensemble du tracé.

23 MAI 2022 - Quartier Européen

Point 18

M. Wauters.– Rapidement, ce point a vraiment attiré toute notre attention parce
qu’il était important de pouvoir refaire – ou plutôt faire, parce que nous sommes
trop jeunes que pour avoir connu ce quartier Léopold vivant, un « quartier de
vie », ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui. Et ça a été bien expliqué en
section réunie.
À la lecture du dossier, on s’est dit qu’on allait évidemment vous suivre, parce
que la vision proposée englobe plein d’éléments, et je vais en relever deux ou
trois :
La création de logements, évidemment, dans un quartier où le dossier indique
qu’il y a à peu près 1.000 habitants. C’est assez vu la surface que cela recouvre,
d’une part, mais c’est aussi un quartier qui est extrêmement densément construit.
Je le redis ici : notre attention à la qualité des intérieurs d’îlot est pour nous
essentielle, tant pour ce qu’on appelle les « îlots de chaleur » que pour la
perméabilité des sols.

Mais ici, il s’agit bien de recommandations et c’est un peu notre inquiétude que
ce qui est dit aujourd’hui ne soit pas contraignant. Cela dit, vous nous avez
expliqué que la Région allait avoir les mêmes objectifs exactement que la Ville,
ce qui pourrait justement être positif dans le but d’influencer tous les
développements futurs de ce quartier.

Le point faible, évidemment, c’est le peu de foncier que la Ville possède dans
cette zone – on en a discuté tout à l’heure. Évidemment, vu le prix au mètre
carré, ce sera difficile et on n’a peut-être pas les budgets, mais en tout cas, il
faudrait une certaine pression, ou plutôt de l’explication, de
l’accompagnement… On en parlait à propos des commerces, mais ici, c’est de
l’accompagnement pour les entrepreneurs, pour qu’ils comprennent que c’est
aussi leur intérêt. Il va falloir vraiment développer ça.

Et donc il faudra que cet aspect non contraignant n’aboutisse pas à un moment
donné à un projet qui n’apporterait rien du tout. Nous y serons vraiment très
attentifs, non seulement pour vous soutenir mais, le cas échéant, si les objectifs
ne sont pas atteints, pour vous rappeler les idées que vous avez émises ici dans
la présentation de ce dossier.

Une dernière chose, que M. Coomans évoquait également : on est parti sur un
espace bien délimité, ce fameux quartier quadrillé tout à fait unique à Bruxelles.
Mais ne le limitons pas, donc ayons le plus possible d’interactions et
d’interconnexions avec les quartiers environnants.

On a parlé de la place Saint-Josse, de la place Fernand Cocq et autres. Enfin, si
je ne me trompe pas, mais dans ces axes-là, justement pour que cet espace ne
soit plus un no man’s land au milieu de la vraie ville telle qu’elle est et qu’elle
existe aujourd’hui.

Donc aujourd’hui, nous allons voter pour ce point, parce qu’il faut des visions
pour l’avenir. Mais je vous assure que nous serons extrêmement attentifs,
j’insiste encore une fois, à ce que dans les projets très précis et ponctuels qui
adviendront sur ce quartier, ces ambitions soient vraiment respectées et, surtout,
réalisées.

Je vous remercie.

23 MAI 2022 - Question de M. Wauters concernant l'aménagement toujours non terminé de la place Bockstael, la difficulté de lisibilité de son parking rendant l'usage global de la place peu « naturel » pour ses différents utilisateurs

M. Wauters.– Madame l’échevine, monsieur l’échevin. il y a bientôt un an, le
réaménagement de la place Bockstael était inauguré par une grande fête à
laquelle nous avons participé. C’était un très beau moment !
Mais un an plus tard, la place au coin des rues Léopold Iᵉʳ et Fransman n’est
toujours pas achevée. Tout un coin est en gravier et on y trouve en fait un
vestige en pierre de l’ancienne place – quelques-un sont toujours là, sans qu’on
en sache vraiment la raison.

Par ailleurs, l’éclairage de l’arbre à l’œuvre évolutive a fonctionné jusqu’à 2
mois après l’inauguration et est en panne depuis lors. Les balançoires prévues ne
sont pas installées. L’éclairage des fontaines n’est toujours pas réparé et celui de
la façade de l’ancienne maison communale, qui avait été promis depuis des
années, notamment par l’échevin du patrimoine (je pense que c’était
M. Ouriaghli), est toujours inexistant.

Dès lors, pourquoi la place Bockstael n’est-elle pas terminée ? Pourquoi les
aménagements prévus ne le sont toujours pas non plus ?
Pourquoi l’entretien des infrastructures n’est pas assuré ? Et surtout, quand est-ce
que ces finitions dont j’ai parlé tout à l’heure seront réalisées ?
L’entrée et la sortie du parking n’étant indiquées nulle part jusqu’à présent, le
stationnement sur l’espace de parking de la place est simple et symbolisé par des
petits plots métalliques qui sont dans les pavés et qu’on ne voit pas. Même à
pied, il faut vraiment se pencher parce que c’est gris sur gris et impossible à
distinguer. Alors en voiture, n’y songez même pas ! Résultat : les automobilistes
se garent n’importe comment, ce qui provoque d’ailleurs souvent l’impossibilité
pure et simple de sortir du parking.

Parce qu’en réalité, on a prévu un système de giration, avec une rangée, une
autre et puis le passage vers l’issue. Or les voitures se garent jusqu’au poteau
d’éclairage public, bloquant les autres qui font des manœuvres dans tous les sens
pour essayer de s’extraire.

Alors, quand prévoyez-vous une signalisation et un marquage adéquat sur ce
parking ? En effet, un marquage bien visible au sol, avec de la peinture ou des
pavés de couleurs différenciées, rendrait non seulement la circulation plus
naturelle, mais renforcerait aussi le caractère exclusivement piétonnier de l’autre
côté de la place.

Parce que c’est assez amusant, et j’y reviendrai dans un instant, de voir placer et
retirer toutes les semaines les panneaux annonçant le marché du samedi –
comme quoi, faire et défaire, c’est toujours travaille, mais bon… Et on les
replace même sur la partie piétonne, ce qui paraît un non-sens puisque, à cet
endroit, aucune voiture ne peut de toute façon se garer. Mais on le signale quand
même, au cas où… Je trouve ça amusant.
Mais donc, toutes les semaines, les services installent et puis enlèvent les
potelets d’interdiction de stationnement. C’est compliqué, inesthétique, coûteux,
et énergivore puisqu’on doit chaque fois amener le matériel et puis le remporte
ailleurs !

Simple question : ne serait-il pas beaucoup plus simple, moins cher et moins
énergivore, de placer un panneau à l’entrée du parking – voire au fond aussi,
comme rappe – annonçant qu’en raison du marché hebdomadaire, il était interdit
de stationner tous les samedis de telle à telle heure ? Et lors d’une activité plus
exceptionnelle, les petits poteaux qu’on met pour annoncer des événements
auraient évidemment tout leur sens.

Enfin, je me permets de revenir sur la zone rouge décidée par votre majorité –
ce grand privilège pour Laeken et en particulier pour Bockstael. Ne pourrait-on
pas revenir à une zone payante normale ? Parce que si l’objectif– que je soutiens
–, était de ne pas avoir en permanence des camions et camionnettes en
stationnement sur la place Bockstael, notamment pour préserver la vue ou
l’esthétique du lieu, ne pourrait-on pas simplement leur interdire cette place sans
pénaliser les chalands qui, quand ils ont plusieurs courses à faire – démarches
administratives, restaurant, coiffeur… –, n’en ont parfois même plus le temps
parce que la durée maximale de stationnement est trop courte en zone rouge ?
Ces personnes sont actuellement gênées par cette limitation drastique et
modifier cela serait en tout état de cause une bonne manière de ne pas
handicaper encore plus l’attractivité commerciale de notre quartier de Laeken-centre,
en déclin constant depuis de longues années. Malgré toutes les
déclarations d’intention à ce sujet, il n’y a toujours pas à ma connaissance la
moindre piste concernant la création de parking public hors voirie dans ce
quartier très densément habité.

On parlait justement du projet de recommandations pour le quartier Léopold :
eh bien, dans le centre de Laeken, il y a nettement plus qu’un millier
d’habitants !

Merci d’avance pour vos réponses qui, à mon avis, intéresseront beaucoup les
Laekenois.

Je vous remercie.

Mme Persoons, échevine.- Sur le réaménagement de la place, il y avait aussi
quelques éléments que vous abordiez dans la question qu’on a reçu par écrit. Il y
a effectivement une petite zone qui n’a pas encore été réaménagée près des
arrêts de bus.
En fait, la moitié de la place a été réalisée par la Ville, dans le cadre d’un contrat
de quartier, mais l’autre partie relève de la STIB, avec Bruxelles Mobilité. Or la
STIB n’a pas encore terminé son chantier : ils ont refait la rue Fransman, mais il
y a encore des potelets qui vont encore être remplacés par des arbres ou d’autres
types de plantation, plus une partie des travaux rue Léopold Ier. Et leur permis
prévoit aussi de rétrécir la voirie pour intégrer plus de parking.

M. Wauters.- Sur ce fameux coin dont je parlais ?

Mme Persoons, échevine.- Non, pas là, mais ils vont achever ce petit bout
quand ils travailleront rue Léopold Ier

M. Wauters.- C’est assez particulier…

Mme Persoons, échevine.- Oui, mais enfin, la Stib a donc prévu de finir ce
travail une fois qu’ils commenceront le chantier Léopold Ier et on essaye de
savoir quand exactement, parce que là, dans leur permis, ils ont supprimé 20
places de parking rue Fransman et sont censés les récupérer rue Léopold Ier en
rétrécissant la voirie.

Pour l’œuvre d’art, on n’a l’a pas encore réceptionnée définitivement, parce qu’il
y a des discussions entre l’artiste, qui pense qu’on a abîmé les câbles à cause des
travaux, et notre entrepreneur pour qui ils n’étaient pas assez protégés. Mais on
va bientôt réunir tout le monde autour de la table pour résoudre le problème.
Et quant aux balançoires, j’ai une bonne nouvelle, parce les derniers préparatifs
sont achevés et les balançoires mêmes ont enfin été livrées à l’entrepôt de
l’entreprise. Elles vont être installées d’ici quelques jours, et on s’en réjouit.

M. Wauters.– J’ai bien fait de poser la question.

Mme Persoons, échevine.- Et quant aux éclairages de l’ancienne maison
communale de Laeken et de la Fontaine, ce n’était pas inclus dans la demande
de permis.
Je trouve aussi qu’à un moment donné, il faudrait s’y atteler… mais il n’y a pas
de projet dans ce sens pour l’instant.
Voilà. M. Dhondt pourra peut-être vous en dire plus sur le parking…

M. Dhondt, échevin.- Merci pour ces réponses, madame Persoons, et à M.
Wauters pour sa question.
Par rapport aux signalisations, comme l’a expliqué Mme Persoons, aucune
signalisation spécifique supplémentaire n’était prévue pour cette place dans le
permis d’urbanisme.
J’ai donc chargé le service des travaux de voirie d’élaborer un projet de
signalisation qui s’intègre bien dans le permis d’urbanisme et donc qui respecte
aussi bien le contexte, les prescriptions urbanistiques et le caractère de la place.
Donc ça, c’est en cours et effectivement, sur le signalement des horaires du
marché, votre remarque est totalement justifiée, c’est une évidence.

M. Wauters.– Heureux de l’entendre ! J’ai justement hésité à vous en faire
part…

M. Dhondt, échevin.- Deuxièmement, par rapport aux zones rouges, c’est
justement pour remédier au manque de rotation dans le quartier qu’on les a
instaurées – après avoir été sollicités par pas mal de commerçants.
Il y a deux façons de créer des places de stationnement : faire en sorte que les
places soient mieux utilisées en favorisant une meilleure rotation ou construire
un parking. Ici, avec les règlements de stationnement, on peut augmenter les
places et donc proposer une meilleure offre et un service plus adéquat aux
visiteurs des quartiers commerçants Marie-Christine et Bockstael en
introduisant ces zones rouges. Il est bien sûr prévu d’évaluer si on atteint nos
objectifs de rotation.

Et donc ici, on a bien répondu à une demande du quartier pour justement faire
en sorte que les visiteurs et les clients y trouvent leur compte. Une coupe chez le
coiffeur, moi, ça me prend 15 minutes. Je comprends bien que d’autres
personnes y restent plus longtemps, mais en une heure ou une heure et demie,
on peut normalement faire pas mal d’emplettes. Donc, ça devrait déjà aider
nombre de visiteurs.

Ce qui importe avec ce règlement, c’est de faire en sorte que ces zones rouges
offrent aux usagers la certitude que toute les places ne seront plus monopolisées
indéfiniment. Et c’est ce que me disent aussi les associations de commerçants :
l’essentiel est que les clients soient sûr de pouvoir se garer facilement. C’est
l’objectif de cette zone rouge et on va donc la maintenir au moins jusqu’à cette
évaluation qui aura lieu après un an.

M. Wauters.- Merci à tous les deux pour vos réponses. Je suis un peu surpris
parce que je m’attendais à ce que vous ayez encore d’autres éléments. Je pense
en tout cas que la question n’était vraiment pas anodine : les Laekenois vont être
heureux d’entendre les précisions que vous avez déjà fournies ici.
Reste une petite question complémentaire : c’est assez étonnant, cette répartition
du réaménagement entre la Ville, la STIB ou Bruxelles Mobilité – je ne
connaissais pas cet élément. Il faudrait juste s’assurer que ça ne reste pas
comme ça indéfiniment. Vous dites ne pas connaître leur calendrier, mais il
serait bon de nous le transmettre dès que l’obtiendrez, et notamment pour une
simple question de transparence vis-à-vis des habitants et commerçants.

J’entends aussi que l’œuvre d’art n’est pas encore réceptionnée. On dirait presque
qu’il y a comme une petite malédiction avec les œuvres d’art sur cette place
Bockstael : je me souviens quand l’ex-échevin Henri Simons avait installé des
poteaux lumineux qui changeaient de couleur : c’est tombé en panne au bout de
quelques mois et on n’a jamais pu les réparer, au point qu’un jour on a fini par y
fourrer un spot pour donner le change… C’est bien de faire vivre l’espace public
avec des œuvres d’art, mais si on verse toujours dans la haute technologie et que
ça ne fonctionne pas comme il faudrait… Peut-être qu’un jour on serait mieux
avec une statue, quelque chose de moins sophistiqué mais qui ne risque pas de
tomber tout le temps en panne. Allez ! C’est juste pour plaisanter un peu, mais
avouez que c’est dommage…

Bref, poursuivons ! Les balançoires vont arriver ? C’est bien. Le fait que vous
reconnaissiez que la signalisation n’était pas prévue aussi, monsieur Dhondt.
J’entends que vous avez fait la démarche pour le faire en restant dans le cadre du
permis… pardon si ce n’est pas précisément ce que vous avez dit. D’accord,
mais on aurait peut-être pu s’en soucier il y a un an, un an et demi, parce
qu’aujourd’hui, je vois plein de voitures qui essaient d’entrer par le mauvais
endroit, vers le boulevard Bockstael. D’ailleurs, pour la foire de Pâques, on a
encore retiré des poteaux et rebouché les trous avec du béton – donc cette place
n’est pas finie – et des voitures se faufilaient évidemment sur la partie piétonne.
Alors, on a posé des chaînes. Franchement, on se croirait chez un particulier :
on protège l’entrée avec des poteaux, puis une petite erreur de calcul et on
rajoute une petite chaîne… enfin, c’est du bricolage et j’ai du mal à comprendre
pourquoi.

Très bien aussi pour le panneau d’interdiction aux heures de marché. Je suis
content qu’on soit tous d’accord sur le fait que c’est l’évidence même, mais je
pense qu’il faudrait aussi expliquer par où on rentre et sort du parking et selon
quelle giration. Je compte sur vous pour y remédier, et pour nous dire aussi dans
quel délai parce que je rappelle qu’on est quasi un an après l’inauguration.
Sur les rotations en zone rouge, on attend l’évaluation ? D’accord. Je peux
entendre ce que vous dites sur la demande des commerçants, même si je le suis
moi-même et que je n’ai jamais rien entendu de tel dans ce quartier où j’habite
pourtant depuis longtemps. Admettons donc qu’on l’ait demandé, mais si on ne
veut pas diminuer l’attractivité commerciale, je doute quand même que ce
système de rotation soit l’idéal avec une durée de stationnement trop courte.
J’ai parlé de démarches administratives, mais il y a aussi le commissariat de
police. Le coiffeur, j’avoue que pour moi aussi ça va relativement vite, mais on
sait bien que ce n’est pas le cas de tout le monde. Le restaurant aussi, c’est
parfois plus long. Moi, je suis opticien, et pour se choisir de bonnes lunettes, il
faut plus qu’une demi-heure ! Alors franchement, pour ceux qui ont plus d’une
petite courses à faire, ça diminue l’attractivité du quartier.

La création d’un parking public hors voirie dans le centre de Laeken serait
évidemment une bonne chose à cet égard, mais on en reparle à chaque budget,
sous chaque législature, et rien ne bouge… La dernière fois, on évoquait des
pistes. Parfait, mais il faudrait peut-être un jour préciser lesquelles, parce qu’on
n’en voit aucune pour l’instant.

Un dernier point qui m’intéresse beaucoup en tant que Laekenois : initialement,
l’idée de l’aménagement visait quand même à recréer du lien, à ce que cette
place centrale soit vraiment un lieu de connexion pour les habitants, pour se
retrouver. J’ai bien assisté à une fête pour l’inauguration et il y a eu le Samedi de
la diversité au mois de mai – Mme Mutyebele vient de l’évoquer –, mais à part
ça, quelles activités culturelles a-t-on organisées depuis un an sur cette place
dont on veut faire le lieu de rassemblement des Laekenois, et pas une mer de
pavés sur laquelle on ne fait que passer ?

Ça, je pense que ce serait bien de s’en soucier au cours des prochains mois,
parce que c’est un lieu central, dans un quartier fortement peuplé.

Je vous remercie.

09 MAI 2022 - Question de M. Wauters concernant la réaction de la Ville à la suite de l’avis défavorable de la Commission royale des monuments et des sites à propos du projet de travaux d’aménagements de la rue Sainte-Catherine

M. Wauters.– Merci, madame la Présidente. Madame l’échevine, mercredi
passé, on a pu lire dans la presse que la Commission royale des monuments et
des sites (CRMS) avait rendu un avis défavorable sur le projet de
réaménagement complet de la rue Sainte-Catherine envisagé par la Ville.
L’argument avancé par la Ville concernait notamment le revêtement moins
confortable pour les cyclistes et les piétons et éventuellement, à certains
endroits, la différence de niveau entre la chaussée et le trottoir, ce qui doit
effectivement être pris en compte pour une série d’usagers. Mais à la lecture des
articles, les arguments de la commission me semblaient plus nombreux et
méritaient clairement autant de considération dans ce projet. À savoir que ces
travaux ne sont pas indispensables pour transformer cette voirie en piétonnier,
que les riverains et commerçants ont déjà supporté des années de travaux pour
la création du piétonnier contigu, mais également du bâtiment de Brucity qui est
encore en train d’être construit. Et cette multiplication des chantiers n’est
d’ailleurs pas terminée, car les aménagements, ceux-là bien nécessaires, des
abords du nouveau centre administratif, évalués à 7 millions d’euros, n’ont pas
encore commencé.
Par ailleurs, dans le cadre des « Chemins de la Ville », la rue avait été refaite il y
a une quinzaine d’années, selon un modèle basé sur le type d’intervention que je
soutiendrai toujours – j’en ai déjà parlé à propos de la place Royale –, qui allie
une esthétique respectueuse du cadre existant, de la simplicité, et je dirais même
de la durabilité – j’y reviendrai.
J’ai également du mal à comprendre que des aménagements récents doivent
déjà donner lieu à de nouveaux travaux. Est-ce cohérent en termes de durabilité
– je disais que j’allais y revenir – et, tout simplement, de bonne gestion des
deniers publics ? Ajoutons à tout cela que les commerces du centre-ville sont
encore économiquement affaiblis par deux années de crise COVID. En tant
qu’usager régulier du centre-ville, et notamment de cette rue Sainte-Catherine,
je m’étais déjà fait la réflexion, lorsque le point était passé en octobre dernier au
Conseil communal, que ce projet de réaménagement estimé à 1,3 million
d’euros – en espérant que ça ne dépasse pas –, ce genre de travaux était loin
d’être prioritaire compte tenu de la situation budgétaire plus que délicate de la
Ville pour les années à venir. Je sais bien que ce n’est pas dans le budget
ordinaire, que ces sommes sont à l’extra, donc sur base d’emprunt, etc. Il
n’empêche que c’est quand même une somme assez importante. Mais je ne vais
pas revenir sur le fait qu’on a voté le budget au dernier Conseil communal.
La rue piétonnisée l’est depuis 2020 et elle fonctionne assez bien dans son état
actuel. Alors, il y a évidemment moyen d’intervenir çà et là pour réparer parfois,
pour remettre en état deux ou trois pavés qui ne seraient pas convenables, pour
verduriser, améliorer la situation.
Mais un réaménagement total est loin d’être prioritaire, me semble-t-il, et pas
mal de riverains et commerçants du coin sont aussi de cet avis, au regard
d’autres endroits, non seulement dans le pentagone, mais très certainement dans
toute la ville de Bruxelles. Rien que dans le quartier où j’habite, il y a parfois
des rues qui attendent 20 ou 30 ans pour bénéficier d’un réaménagement.
Donc, d’autres secteurs de la Ville paraissent plus prioritaires à cet égard.
Madame l’échevine, alors que ce budget 2022 adopté lors du dernier Conseil
communal est en déficit et à la lumière des arguments avancés par la CRMS,
mais aussi par les habitants, riverains et commerçants du quartier, quelle sera
votre attitude ?
Ce qui m’intéresse, c’est de savoir si à l’écoute de ces arguments, vous pourriez
ou pouvez, avec le Collège, imaginer de revoir ce projet et dès lors, le budget
qui lui est affecté. Vous pourriez ainsi opter pour une intervention plus légère,
en tout cas dans l’immédiat, moins coûteuse et surtout moins pénible en termes
de nuisance pour les riverains et utilisateurs. Je rappelle qu’on n’a vraiment pas
trop besoin de mois et de mois – voire plus – de travaux supplémentaires, alors
qu’enfin les terrasses peuvent rouvrir et les commerces se remettre au travail.
Quoi qu’il en soit, je vous remercie pour vos réponses qui, je l’espère, seront
constructives.

Mme Persoons, échevine.- Merci, monsieur Wauters, pour votre question.
J’avoue que j’étais assez étonnée de lire l’avis de la CRMS concernant le
réaménagement de la rue Sainte-Catherine. Tout d’abord, il est important de
savoir qu’il ne s’agit pas d’une espèce classée et que leur avis n’est donc pas
contraignant. Préalablement, à l’introduction du dossier, nous avons fait des
réunions de projet avec Urban.brussels et donc aussi avec leur département
Patrimoine culturel, qui n’ont pas formulé d’objection au réaménagement
proposé.
L’aménagement en question est tout à fait le même que celui qui a été réalisé
dans les rues déjà devenues piétonnes autour de la Grand-Place et de l’Îlot
sacré. Je ne comprends donc pas pourquoi cette portion-ci pose tout d’un coup
un problème. La CRMS veut à tout prix – de façon quasi obsessionnelle –
préserver partout des bordures et donc des différences de niveau entre chaussée
et trottoir. Et bien que je puisse partager ce point de vue dans un contexte
néoclassique, ici, rue Sainte-Catherine, ça n’a pas beaucoup de sens, à mon avis.
Il importe d’améliorer l’accessibilité de notre espace public pour les piétons, les
cyclistes et les personnes à mobilité réduite (PMR) et ces bordures, en zone
piétonne, forment un obstacle inutile. L’aménagement actuel de la rue
correspond encore à son ancien usage, ce qui incite encore trop souvent les
automobilistes à y passer et s’y garer, bien qu’elle soit en fait déjà piétonne
depuis 2020. De plus, le revêtement de sol actuel est vraiment peu confortable
pour les piétons – vous l’avez d’ailleurs vous-même remarqué.
Je souhaite aussi souligner que de nos jours, les défis ne sont plus les mêmes
qu’au Moyen-Âge : face au réchauffement climatique, nous essayons partout où
c’est possible de verduriser notre espace public. C’est pourquoi nous projetons
de planter neuf arbres et, lorsque c’est possible, de perméabiliser l’espace
public. J’estime également que la CRMS n’est pas censée s’exprimer sur
l’utilité même d’un projet urbanistique. À mon avis, ce n’est pas le rôle qui lui
est assigné.
Ça fait plus de deux ans que nous préparons ensemble ce projet de
réaménagement, avec le bourgmestre et mes collègues Maingain et Dhondt. À
plusieurs reprises, nous avons eu des réunions avec les commerçants et c’est
même lors d’une de ces premières rencontres que ceux-ci ont exprimé la volonté
de rendre aussitôt cette rue piétonne, sans attendre les réaménagements. C’est ce
qui a été fait.
Je comprends tout à fait que les commerçants craignent les nuisances d’un
chantier, surtout après la pénible crise que nous avons traversée. Et il va de soi
que nous n’allons pas lancer un chantier en pleine période de fréquentation des
terrasses : les travaux seront planifiés en étroite concertation avec les
commerçants afin de réduire les nuisances au maximum.
Par rapport au budget, il s’élève en effet à 1,3 million d’euros, mais ça ne
concerne pas uniquement la rue Sainte-Catherine. Le projet englobe une zone
plus étendue, depuis l’ancien salon de coiffure jusqu’à la rue Melsens, qui va
être aménagée de la même façon, y compris toute la partie autour de la tour
Sainte-Catherine et donc devant la Centrale Électrique qui est pour l’instant
clôturée, avec des espaces verts assez fragmentés. On va supprimer les clôtures
et y placer un banc en pierre bleue et une sculpture de l’artiste Sven ’t Jolle.
Cette œuvre intitulée « Casse-toi alors pauvre canard ! » a été choisie en accord
avec la Centrale Électrique.
Dans la partie qui va jusqu’à l’arbre de la rue Melsens, un grand banc sera aussi
installé autour de cet arbre et l’aménagement global inclut encore une portion
située entre la place Sainte-Catherine et le Vieux Marché aux Grains où il y a
aussi un dénivèlement à corriger pour mieux lier ces deux places. On compte
bien sûr conserver leur identité d’un point de vue visuel, mais en ôtant donc
toutes les bordures et les dizaines de potelets (paaltjes) actuellement présents, ce
qui améliorera très nettement le confort des utilisateurs.
Le projet est au stade de l’enquête publique, qui se poursuivra encore jusqu’au
19 mai. C’est le moment de prendre en compte toutes les opinions, remarques et
autres questions. Ce sera suivi par une commission de concertation et on va bien
évidemment respecter toutes les prescriptions des permis délivrés par le
fonctionnaire délégué.
La Ville n’a donc pas l’intention de renoncer à ce projet. Nous pensons qu’il a
tout son sens et que cette rue mérite d’être vraiment transformée en zone
piétonne, pas uniquement dans les faits mais également par rapport à
l’harmonisation de l’aménagement. C’est ce qui contribuera aussi à renforcer
l’attractivité des commerces actuellement présents dans cette zone.
Merci.

M. Wauters.- Merci pour ces réponses, madame l’échevine, qui suscitent en fait
pour moi plein de questions… Parfois, j’ai comme l’impression qu’on ne se
comprend pas.
Enfin, je comprends une partie de vos explications, mais quand vous dites que
l’espace n’est pas classé et que la CRMS n’a rien à dire… bon, c’est une
opinion et je ne la commenterai pas, mais contrairement à la position
régulièrement affichée par le Collège dans ce domaine – ça apparaît souvent
dans nos échanges, toujours courtois, mais en tout cas en désaccord –, je ne suis
pas dogmatique du tout. Donc, qu’on fasse ou refasse une rue de façade à façade
en supprimant les trottoirs, je n’y voyais historiquement pas de sens pour la
place Royale, mais pourquoi pas dans d’autres rues… y compris rue Sainte-Catherine.
Mais la question, ce n’est pas l’intérêt ou le sens. Vous dites que ce
projet a du sens ? Très bien, ça ne me pose pas de problème.
Mais ce que je mets en évidence, c’est le timing. Pour donner un petit exemple,
disons que je gère mon budget familial et que je comptais refaire mon salon.
Mais si j’ai soudain une fuite dans le toit, je ne vais pas dépenser des sommes
incroyables pour m’offrir de nouveaux meubles de salon alors que ceux que j’ai
déjà sont peut-être un peu élimés, mais en tout cas je peux encore les employer.
Voilà, c’était plutôt dans ce sens-là que je voulais intervenir : pour moi, quelque
part, la zone piétonne fonctionne comme ça depuis l’été 2020, comme vous
l’’avez rappelé. Alors oui, il faut verduriser, mais ça pourrait sans doute se faire
sans intervention violente dans l’immédiat.
Je parle ici d’immédiateté, de dépenses immédiates pour une Ville qui a un
problème de budget probablement appelé à s’amplifier dans les années à venir.
Donc, la question n’est pas de savoir si le projet a du sens, mais s’il en a
précisément aujourd’hui, compte tenu de tous les éléments que j’ai énumérés,
en m’appuyant en partie sur cet avis de la CRMS, et par ailleurs sur d’autres
arguments sur lesquels je me permets d’insister, dont justement la qualité de vie
des Bruxellois.
Allez… on est à côté de la rue de Laeken où le bâtiment de Brucity est en train
d’être construit, les alentours vont être réaménagés, etc. – et c’est très bien, on
est relativement impatient de pouvoir y siéger ! Mais à un moment donné, un
peu de calme serait bienvenu ! Je pense que cette rue ne nécessite pas d’être
refaite maintenant, en 2022, et que ça pourrait aussi bien attendre 2024 ou
2025. Je ne remets pas le projet en cause… tout ce que je demande c’est : est-ce
vraiment le moment ? Et il ne me semble que vous ayez répondu à cette simple
question.

Mme Persoons, échevine.- Écoutez, je trouve qu’on pourrait dire la même
chose de chaque projet d’espace public : que ce n’est pas le bon moment pour
investir parce qu’on connaît des difficultés au niveau du budget.
Mais nous voulons aussi avancer… Et en fait, il y a aussi d’autres projets. Ici,
c’est pour le réaménagement des abords de Brucity, mais on va continuer à
investir dans l’espace public, là comme ailleurs aussi : à Laeken, à Haren…
bref, partout où c’est utile. Et donc, pour moi, comme pour le Collège et la Ville
de Bruxelles, c’est tout à fait le cas aujourd’hui : c’est un projet vraiment utile et
nous devons y investir. Et c’est aussi une promesse qu’on a faite aux
commerçants.

M. Wauters.- Madame l’échevine, je ne dis pas que c’est inutile, mais que ce
n’est pas le bon timing et qu’il y a d’autres quartiers qui demandent depuis de
nombreuses années qu’on investisse dans les pavés, les chaussées, pour éviter
de se tordre les pieds chaque fois qu’on traverse la rue.
Je dis simplement que quand on a un budget compliqué dans une ville, ça a un
côté un peu superficiel de se focaliser sur l’apparence. Et ça, c’est aussi un trait
de cette majorité : faire des embellissements partout. En fait, ça me fait un peu
penser à une espèce de façadisme à la Walt Disney, avec de jolies dorures dans
tous les coins, etc. – ça en jette, mais c’est juste un décor en carton-pâte.
Moi, ce que je veux, c’est que les 180.000 habitants de la Ville puissent
bénéficier du même type d’aménagement. Donc, quand les budgets sont limités,
peut-être qu’on peut juste réfléchir au fait d’investir 1,3 million d’euros là où
c’est plus urgent, quitte à attendre que les recettes s’améliorent pour finaliser un
projet, aussi utile soit-il.
Pourquoi faut-il absolument ne jamais écouter qui que ce soit ? La Commission
royale des monuments et des sites, en l’occurrence, mais aussi les commerçants
et moi-même, membre du Conseil communal de la Ville de Bruxelles. Parfois, il
peut être plus indiqué, en vertu du bon sens et de la bonne gestion des biens
publics, de postposer un projet assez coûteux, en le gardant dans nos plans pour
l’avenir, mais en dédiant plutôt tout cet argent à une série d’autres besoins qui
me semblent plus pressants.
Voilà. J’en ai terminé sur ce point.

21 FEVRIER 2022 - Question de M. WAUTERS concernant l’état d’avancement du dossier de la fresque Annie Cordy dans le parc du même nom, ainsi que l’état d’avancement du projet de réaménagement du parc

M. Wauters.- Monsieur le Président. Le premier axe de ma question porte sur
l’« épopée » de la fresque Annie Cordy. Le 10 février dernier, l’échevine Houba
a annoncé sur les réseaux sociaux la clôture du processus participatif pour le
choix de l’œuvre en hommage à Annie Cordy. Malgré que je sois habitant du
centre de Laeken – et par ailleurs conseiller communal –, je n’avais pas le
souvenir de la mise en place de cette consultation.

Mais je n’en tire pas de conclusion hâtive. Après tout, personne n’est infaillible
et il est très possible que je n’aie pas été mis au courant parce qu’un toutes-boîtes
ou une quelconque information m’aurait peut-être échappé.
Quoi qu’il en soit, sur les réseaux, les réactions allaient bon train à propos de ce
fameux parc Annie Cordy. Les avis sur la fresque actuelle et celle proposée sont
tranchés et les échanges croustillants évoquent une version laekenoise des
aventures de Don Camillo et Peppone.

Pour ma part, je n’entrerai évidemment pas dans des considérations esthétiques
sur le choix même de ces fresques, l’ancienne ou la future, car en matière d’art,
les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Ce qui m’interpelle, par contre,
c’est le déroulé des événements qui, pour moi, ont été mal emmanchés depuis le
début, c’est-à-dire en 2018, et qui démontrent un très clair manque de
transparence, de sérieux et de saine gouvernance de la part de la Ville. C’est la
raison pour laquelle je vous demande donc de bien vouloir fournir des
précisions concernant le timing, les moyens de diffusion, le nombre de citoyens
impliqués dans ce processus participatif et, évidemment, les éléments qui ont
déterminé la décision par rapport au choix de la nouvelle fresque très colorée
que j’ai pu apercevoir sur Facebook.

Pour le deuxième pan de ma question, je vous interrogeais en juin dernier
concernant le réaménagement du parc Annie Cordy, et notamment sur la
mobilisation de certains riverains en tout cas qui s’opposaient au projet de serre
tel qu’il était envisagé. Le lendemain, j’ai d’ailleurs assisté à une réunion sur les
lieux et, parmi les arguments défendus par les personnes qui étaient présentes,
j’ai retenu entre autres que la demande était de diminuer la surface de la serre
pour permettre d’agrandir l’espace de dégagement entre la gare de Laeken, ou le
site gare de la Maison de la création, et la serre.
La réduction de la hauteur de la serre était demandée, mais également que celle-ci
soit exclusivement consacrée à l’agriculture urbaine et que l’espace horeca
prévu soit abandonné afin de ne pas concurrencer, d’une part, la cafétéria de la
Maison de la création et, d’autre part les différents établissements situés sur ou à
côté du parvis, déjà fort impactés par la crise COVID.
Où en êtes-vous dans ce dossier ? Des modifications ont-elles été opérées en
fonction du retour des riverains ? Prévoyez-vous d’améliorer l’éclairage du
parc, et éventuellement de le clôturer afin de fermer pendant la nuit pour éviter
que les serres ne soient trop rapidement vandalisées ?
Prévoyez-vous aussi la création d’un parcours canin, d’un cani-site ?
Et, puisque l’espace contigu au parc Annie Cordy revient régulièrement sur le
devant de la scène pour son état de délabrement et les dépôts clandestins qui y
sévissent depuis plus de 25 ans, pouvez-vous nous dire – je m’adresse presque à
trois échevins à la fois – où en est la rénovation du passage Chambon également
prévu dans le cadre du contrat de quartier Bockstael ?
Merci d’avance pour vos réponses.

Mme Houba, échevine.- Merci pour cette question. Je vais répondre point par
point :
– Par rapport au timing, un vote participatif pour le choix de la nouvelle œuvre
en hommage à Annie Cordy a été organisé sur le site internet de la Ville du 13
décembre 2021 au 7 février 2022.
– Concernant les moyens de diffusion, on a informé le public du lancement du
vote participatif via un communiqué de presse repris dans de nombreux médias,
mais également sur les sites web de la Ville, du parcours Street Art et nos divers
réseaux sociaux.
Je partage évidemment votre préoccupation relative à la fracture numérique et
m’engage à ce que toutes les informations concernant l’inauguration de la
nouvelle fresque soient communiquées suffisamment en amont aux riveraines et
aux riverains.
– Je pense que l’ancienne gare de Laeken, récemment rouverte, sera sans doute
un bon relais dans le quartier par rapport à ce projet.
– Concernant le nombre de citoyennes et citoyens qui ont participé au vote, ils
sont exactement au nombre de 1.356.
– Par rapport aux éléments qui ont permis d’aboutir à la prise de décision, le seul
élément pris en compte, est le résultat des 1.356 votes exactement récoltés,
selon la répartition suivante : 43 % pour la proposition de la nouvelle fresque
d’Amandine Lesay (ou Lévy), 32 % pour la proposition de la statue d’Isabelle
de Bellefroid et 25 % pour la reproduction à l’identique de la fresque
actuellement existante qui avait été réalisée par FSTN (ou Fiston, alias Pierre
Coubeau).
Ce choix a été entériné par le Collège en sa séance du 10 février 2022.

M. Wauters.– Merci madame l’échevine. Et concernant l’aménagement du
parc ?

M. le Président.- Les réponses à la deuxième partie de vos questions relèvent
de l’échevin Pinxteren, mais celui-ci a inopinément dû quitter notre assemblée.

M. Wauters.- Dans ce cas, je propose qu’il me réponde éventuellement par écrit
– et je serai heureux de le lire parce que c’est une partie importante de la
question. Je remercie Mme Houba pour ces précisions sur le timing et le
processus de participation, ainsi que pour avoir anticipé ma réaction : la fracture
numérique, c’est un fait, est vraiment dramatique, et d’autant plus qu’une partie
de la population concernée par cette question est parfois plus âgée, voire privée
d’accès à ce genre de médias.

Toutefois, je voudrais quand même revenir un peu sur le fond du sujet parce que
vous avez un peu éludé la question. Je disais que c’était mal emmanché parce
que, si on réfléchit bien, le 8 juillet 2018, c’était en pleine campagne pour les
élections communales. Annie Cordy était d’ailleurs présente et je me souviens
de cette journée torride, plutôt sympathique et populaire – dans le sens positif
du terme.

À cette époque, quasi tous les échevins de la majorité sortante, qui était
composée des partis PS, sp.a, MR et Open Vld, étaient sur place et se
bousculaient pour figurer au premier rang auprès d’Annie Cordy. Mais on
s’est bien gardé à ce moment-là d’annoncer le caractère temporaire de cette
fresque et c’est bien là le problème, car on savait déjà alors que le parc allait
être réaménagé – et même depuis longtemps.
On savait aussi pertinemment que le bâtiment sur lequel la fresque avait été
peinte ne ferait certainement plus partie du futur aménagement du parc : les
riverains s’étaient effectivement mobilisés et proposaient un plan de sauvetage,
qui a été rejeté.

Et aujourd’hui, on leur explique que c’est un problème d’amiante, etc. Mais
selon eux, en s’appuyant sur l’analyse du rapport technique, cet amiante
n’empêcherait pas de sauvegarder la fresque.
Bref, et toujours sans débattre de l’aspect esthétique de la question, je ne peux
que comprendre l’émotion que cela suscite auprès des riverains et des
admirateurs d’Annie Cordy, pour qui la fresque actuelle témoigne d’une journée
qui est gravée dans leur cœur.

Leur mécontentement me semble légitime parce que selon moi, ce n’est pas du
tout un exemple de bonne gouvernance qui s’est échelonné sur deux
législatures, deux majorités différentes.

« Ça n’ira peut-être pas mieux demain », dirais-je, paraphrasant Annie Cordy
dans l’une de ses chansons, et pour parler de la confiance que pourrait avoir la
population envers le monde politique. C’est assez dommage, mais c’est le
constat que je dresse sur cette question de la fresque, même si demain, elle sera
peut-être très colorée, très sympathique, mais surtout placée à un autre endroit.
Et en tout cas, cela créera toujours une frustration auprès des habitants du
quartier qui, vraiment, auraient voulu qu’on les écoute.

Je vous remercie.

11 JANVIER 2022 - Proposition de motion introduite par M. WAUTERS et Mme DEBAETS, concernant le réaménagement de la Place Royale

M. Wauters, – Madame la Présidente, chers collègues, 

En 2018, Beliris déposait un projet de réaménagement de la place Royale.

Les options de ce projet étaient les suivantes :

  • améliorer le confort et la fonctionnalité des espaces publics pour les modes doux, avec élargissement des trottoirs en dalles de pierre bleue ;
  • faciliter la lecture de l’espace de la place ;
  • surélever l’espace central dédié au tram ;
  • réutiliser de manière optimale les matériaux existants.

Le quartier Royal s’articule autour de deux grands ensembles : la place Royale et le Parc de Bruxelles. Tous deux présentent un patrimoine bâti et urbanistique exceptionnel des XVIIIe et XIXe siècles et font preuve d’un aménagement d’une remarquable cohérence. Le réaménagement du quartier est l’exemple le plus abouti de l’articulation réussie des dimensions urbanistique, artistique et patrimoniale que recouvre un espace public de grande qualité. Mis en œuvre pour la première fois au quartier Royal, le trottoir fait physiquement et conceptuellement corps avec les autres éléments urbains

Cette invention du trottoir, qui constituait une “première“ européenne, confère à la place Royale le statut de lieu de mémoire collective, utile et indispensable aux générations futures pour bien comprendre les ressorts de l’évolution de l’aménagement de la ville et entrevoir à leur tour des interventions de qualité équivalente.

Cet état d’esprit à conserver, qui justifie des trottoirs surélevés pour délimiter « l’espace privé » de ceux-ci, n’est pas incompatible avec la circulation des cyclistes pouvant être intégrée dans l’espace carrossable qui les jouxte. Cette protection des piétons se justifie d’autant plus que le lieu est hautement fréquenté par la dimension muséale internationale de le place Royale et de ses environs immédiats.

Mme. Debaets, –  Car en effet, aujourd’hui,  autour de cette place Royale, on peut trouver de nombreuses institutions culturelles de Bruxelles : le musée BELvue, les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, le musée des instruments de musique, les vestiges de l’ancien palais de Bruxelles et le musée Magritte.

Notre ville est concernée au premier chef par le réaménagement de la Place Royale, car celle-ci fait partie intégrante de notre patrimoine urbanistique, culturel et historique. Des touristes du monde entier la traversent.

On ne fait pas fi de cela sous prétexte qu’il faut tout mettre à plat pour faciliter la vie des cyclistes. Les trottoirs ont une fonction, notamment celle de permettre aux personnes malvoyantes de se situer dans l’espace public. Les pavés ont une histoire. Et à l’heure où l’on prône l’économie circulaire, il serait tout à fait contradictoire de ne pas les réutiliser.

Le 24 octobre 2018, la commission de concertation a rendu l’avis suivant :

  • prévoir un plain-pied de façade à façade ;
  • canaliser les flux des véhicules par des bornes en pierre bleue ;
  • envisager la réduction de la largeur de la partie carrossable de la rue Montagne de la Cour au niveau de son débouché sur la place Royale.

Aujourd’hui,  les étapes suivantes sont connues concernant les plans modifiés de Beliris dont 

un nouvel avis de la commission de concertation, ainsi que l’avis de la Ville.

Nous avons constaté que suite au dépôt de notre motion, le Collège a ajouté le point 78 à l’ordre du jour de ce conseil, pour information… Ce point composé d’un arrêté du Conseil et d’un plan, nous explique que le Collège de la Ville de Bruxelles donne son accord de principe sur les plans modifiés.

M. Wauters,– Nous nous permettons quelques remarques à ce sujet :

  • A notre connaissance, “Quartier des arts“ n’a pas été consulté concernant cette nouvelle proposition. Il y a donc fort à parier que l’Arau non plus. Ce n’est pas cela une politique co construite, et encore moins participative.
  • Sur le plan, nous pouvons voir que les rails de trams ne passent plus de part et d’autre de la statue, mais toutes les deux du côté “Montagne de la Cour“. Cela est justifié par la volonté d’agrandissement des surfaces réservées aux piétons. Nous soutenons évidemment le principe, mais nous contestons la proposition telle que reprise sur le plan. En effet,  s’il fallait vraiment déplacer les voies de tram, il aurait mieux valu les mettre de l’autre côté (Saint Jacques) pour permettre de développer deux grands espaces du côté du musée Magritte et du côté du musée des instruments de musique, là où se trouve potentiellement le plus de promeneurs. C’est une simple question de cohérence.  
  • Par ailleurs, abandonner l’aspect giratoire des voies de tram, créera des conflit de circulation trams/véhicules…

A la lecture de ce point 78, la motion que nous vous présentons aujourd’hui est plus que jamais pertinente et mérite à tout le moins toute votre attention, car à ce stade, les décisions ne sont pas encore figées.

Mme. Debaets, – Que dit et surtout que demande notre motion ?

Nous demandons que le Conseil Communal de la Ville de Bruxelles invite le gouvernement Bruxellois à :

  • A revenir au contenu et aux objectifs urbanistiques de la demande de permis d’urbanisme d’origine, déposée par Beliris en 2018, et de poursuivre en ce sens la procédure administrative en cours ;
  • A s’inscrire dans les principes de la durabilité et de l’économie circulaire par le réemploi maximum des matériaux en place à l’occasion du réaménagement de la place Royale;

M. Wauters,- A veiller à faciliter et sécuriser la traversée cycliste intégrée dans l’espace carrossable qui jouxte les trottoirs de la place par l’usage de pierre bleues, du type de celles utilisées par la Ville de Bruxelles sur son piétonnier (également conforme aux ambitions de la démarche de Good Move)

  • A entamer une procédure de classement de la place Royale, sur avis préalable de la Commission Royale des Monuments et des Sites.

Chers collègues, nous espérons qu’à la lecture de nos arguments étayés, vous pourrez ré envisager les choses et soutenir notre motion.

Tout geste urbanistique de transformation de la Place Royale, notre Place de la Concorde à nous, devrait se faire avec respect, sobriété et humilité ;

et  surtout pas par dogmatisme.

Nous vous remercions pour votre écoute.

14 JUIN 2021 - Question de M. WAUTERS concernant la mobilisation de riverains qui ne veulent pas de la serre dans le parc Annie Cordy à Laeken

M. Wauters.– Nous avons appris par la presse que certains riverains du parc Annie
Cordy ne voulaient pas de la serre de 500 m2 prévue par la Ville de Bruxelles et
Beliris dans le cadre du contrat de quartier Bockstael. Les habitants affirment
qu’au départ il était question de créer des jardins potagers collectifs avant que, tout
à coup, on annonce ce projet de serre que personne dans le quartier n’aurait
demandé.
Trois habitants cultivent depuis de nombreuses années ces parcelles abandonnées.
Mon groupe ne souhaite évidemment pas qu’un projet de réhabilitation soit conçu
au seul bénéfice de quelques personnes. Nous ne sommes pas prêts non plus à
accepter le réflexe nimby en l’absence de tout proposition constructive. C’est pour
moi un prérequis à tout dialogue entre les citoyens et les pouvoirs publics.
Un projet porté collectivement et favorisant le bien commun du quartier aura
toujours tout notre soutien. Mais n’y a-t-il pas eu une occasion manquée ? En effet,
on peut s’interroger sur le fait que, lors du lancement du dialogue avec le quartier,
personne n’ait parlé de la serre aux habitants ni de la possibilité d’intégrer ces trois
personnes dans un projet plus collectif. Si cela avait été le cas, ces dernières
auraient pu être les plus fervents défenseurs du projet.
Les riverains craignent que la serre, située à l’écart, contre les voies ferrées, loin
des regards, soit rapidement vandalisée. Pour que le projet ne soit pas un échec, il
demandera un contrôle social efficace et plus que vigilant.
Les « Amis du Parvis », comme ils se sont nommés, énoncent une série de
critiques et avancent certaines propositions qui pourraient être pertinentes pour
l’aménagement du parc et de la serre : clôturer le parc et le fermer la nuit ; créer un
canisite et un parcours canin ; améliorer l’éclairage dans et autour du parc, réserver
la serre exclusivement à l’agriculture urbaine sans y prévoir d’espace horeca. Cela
ferait double emploi avec la cafétéria du site MC Gare la Maison de la création,
contiguë au site, et une concurrence aux établissements déjà présents autour du
parvis, qui ont déjà énormément souffert des mois de fermeture imposés par la
crise sanitaire.
Que pouvez-vous dire à ces détracteurs de la serre ? Pensez-vous que les
remarques des riverains pourront être prises en compte ? De quelles marges de
manœuvre disposez-vous pour éventuellement modifier certains éléments du
projet ?

M. Pinxteren, échevin.- Ce projet est piloté par M. Hellings et nous travaillons
main dans la main pour en faire une réussite. Il s’inscrit dans le contrat de quartier
durable et nous sommes conscients que le processus nécessite un surcroît de
participation et de dialogue. Ce projet est demandé depuis longtemps par les
Laekenois. Vous-même avez participé à l’élaboration de ce contrat de quartier, il y
a quelques années déjà. Parmi les besoins identifiés figurait la réhabilitation d’une
série d’espaces, qui n’étaient pas forcément accessibles, pour en faire des lieux de
liens sociaux et de connexion entre quartiers et territoires.
Plusieurs pocket parks existent déjà et les travaux du nouveau parc de poche La
Terrasse viennent de démarrer. C’est dans ce contexte qu’a émergé ce projet, situé
à côté de l’ancienne gare de Laeken, visant à faire de 300 m2 de terrains publics,
qui, pour l’instant, profitent à trois personnes, un espace de 500 m2 ouvert, animé,
pour améliorer le lien social et favoriser un autre type de contacts et d’échanges
dans un quartier qui en a besoin.
Ce processus collectif, initié dans le cadre de ce contrat de quartier, a amené
Beliris à se saisir du dossier et à collaborer avec un bureau d’études, qui a proposé
d’installer une serre. Cette idée n’était en effet pas prévue au départ.
Nous avons encore des marges de manœuvre. Nous avons déjà eu l’occasion de le
dire aux habitants que nous avons rencontrés à plusieurs reprises, par Zoom ou sur
place. Demain, la population aura l’occasion de donner son avis sur le volet
urbanistique du projet. Au cours de l’enquête publique qui a commencé, les gens
pourront faire des commentaires. Nous voulons anticiper la concertation, comme
on l’a fait pour d’autres dossiers, afin de préparer les ajustements nécessaires.
Les habitants pourront émettre leurs observations sur le gabarit et les
aménagements extérieurs.
Enfin, que va-t-on y faire ? M. Hellings est en contact avec une série d’acteurs de
l’agriculture urbaine et nous allons construire le projet avec les habitants, mais pas
uniquement avec les riverains immédiats.
Demain, nous ouvrons un nouvel espace de dialogue. J’espère que ce projet sera
positif et partagé. Je suis convaincu qu’il sera un atout pour le quartier et
l’animation de ce parc qui en a bien besoin.

M. Wauters.- Je partage largement votre analyse. Lorsque j’ai rencontré l’une de
ces personnes, j’ignorais que la Ville était en contact avec elles. Je suis ravi
d’apprendre qu’elles ne sont pas exclues du processus. De même, je suis content
d’apprendre qu’il reste des marges de manœuvre. Je pense également que le projet
sera positif pour ce quartier.
Je profite de l’occasion pour rappeler aux Laekenois que, demain, ils auront la
possibilité de venir en discuter entre 17 et 19h dans le parc Annie Cordy.

10 MAI 2021 -Question de M. WAUTERS relative à l'éclairage public de la Rue MarieChristine, le phasage des travaux de la place Émile Bockstael ainsi que l'éclairage prévu sur celle-ci


M. Wauters
.- Dans les années septante, la rue Marie-Christine était éclairée par
des appliques lumineuses de type autoroutières placées assez haut sur les
façades et d’un seul côté de la rue. C’était un temps où l’éclairage était si dense
qu’on pouvait presque lire son journal à sa fenêtre en soirée. Aujourd’hui, nous
parlerions de pollution lumineuse.
Un peu avant l’an 2000, sous l’impulsion du comité de quartier Marie-Christine/Reine/
Stéphanie, des appliques lumineuses de type 1900, plus
esthétiques et en harmonie avec le type de bâti du quartier, avaient été placées
dans plusieurs rues, dont la rue Marie-Christine. À la fin de la législature
précédente sont venues s’ajouter de nouvelles appliques lumineuses d’allure
« très moderne » qui, à mon avis, n’avaient pour seul intérêt que d’être plus
économiques. J’avais interrogé madame Ampe, alors échevine, pour
comprendre pourquoi on n’avait pas simplement changé les ampoules des
appliques existantes par des LED, comme cela avait été fait dans les rues
voisines. Elle allait étudier la question.

Depuis, rien n’a changé et la rue Marie-Christine, premier axe commercial du
nord de Bruxelles et véritable colonne vertébrale du centre de Laeken, est non
seulement la rue la moins bien éclairée de tout le quartier, mais en plus, en s’y
promenant, on peut admirer sur les façades trois types d’éclairages différents
dont deux ne sont plus en fonction.
Comptez-vous laisser encore longtemps ces trois types d’éclairages ou peut-être
avez-vous l’intention de créer un second musée du réverbère ? Prévoyez-vous
de retirer ces appliques « modernes » qui, en plus de leur esthétique douteuse,
éclairent mal ? Prévoyez-vous de réactiver les appliques type 1900 en les
équipant d’ampoules économiques, comme cela a été fait rue de la Royauté, par
exemple ?

Les abords de la place Émile Bockstael sont en travaux depuis presque deux ans
et demi. Les Laekenois et les usagers du quartier ont pris leur mal en patience
parce qu’ils espèrent que quelque chose de mieux, de plus convivial et de plus
accessible verra le jour. Aujourd’hui, ils ont hâte de pouvoir se réapproprier
cette place centrale de Laeken en toute sécurité.

En septembre 2016, je dénonçais déjà au sein de notre assemblée le fait qu’elle
donnait l’impression d’être un vaste trou noir et générait un réel sentiment
d’insécurité pour les personnes qui la traversent en soirée. Aujourd’hui, même si
les travaux semblent avoir pris du retard sur le planning annoncé, ils avancent.
Hormis le mat d’éclairage artistique déjà installé, des riverains s’étonnent et
s’inquiètent de ne pas encore voir apparaître les piliers qui supporteront les
éclairages au centre de la place, tels que présentés sur les plans et vidéos
d’animation. Pouvez-vous nous donner un timing concernant l’installation de
ces éclairages ? La fin des travaux était prévue pour juin 2021. Nous sommes en
mai, et il semble qu’il y ait encore pas mal de choses à faire. Pensez-vous
pouvoir tenir ce timing ? Sinon, quelle date prévoyez-vous ?
Et où en est le plan lumière permettant la mise en valeur de l’ancien hôtel
communal de Laeken ?

M. Dhondt, échevin.- La situation que vous décrivez à propos de la rue Marie-Christine
est exacte. Fin des années 1990, Sibelga avait installé un nouveau
système d’éclairage afin de remplacer celui qui datait de 1972.
Suite à des plaintes d’habitants et de commerçants relatives à l’intensité de
l’éclairage jugée trop faible, Sibelga a été contraint de réactiver l’ancienne
installation en complément de la nouvelle. Pour remédier à cette situation qui
induisait une surconsommation et présentait un contraste avec les rues
avoisinantes moins éclairées, Sibelga a lancé un projet qui a été réalisé en 2017.
Dans ce cadre, il a proposé un luminaire garantissant un niveau d’éclairage
suffisant en regard des normes et entraînant une réduction du niveau
d’éclairage, qui était effectivement trop élevé, contrôlé et validé par le
laboratoire indépendant Laborelec lors d’essais réalisés in situ.
Comme nous pouvions nous y attendre, de nouvelles plaintes sont parvenues à
Sibelga dès la mise en service de la nouvelle installation, avant même le
démantèlement des anciennes. Les habitants ont vécu un changement et ont
besoin de temps pour s’habituer à cette nouvelle situation qui respecte pourtant
les normes en vigueur.
Sibelga a donc préféré clôturer le chantier afin de postposer le retrait des
anciennes installations et, étant donné le nombre de chantiers qu’il gère, n’a pas
pu encore réaliser les travaux. Ils nous ont assuré qu’ils allaient introduire
incessamment un dossier via OSIRIS pour régulariser la situation au plus vite.
La mise en place des LED dans les anciens luminaires n’était pas techniquement
possible au moment du projet. Cette solution de « retro-fitting » n’est de toute
façon pas privilégiée par Sibelga, toujours pour des motifs techniques.
L’intervention que vous évoquez dans votre interpellation a été effectuée à
l’époque dans les rues avoisinantes, mais aussi partout où cela a été possible.
Elle consistait à remplacer les lampes au sodium haute pression (jaune-orange)
par des lampes à iodure métallique (jaune-blanc) afin d’améliorer la qualité de
l’éclairage. Toutes deux sont des lampes à décharge, ce qui explique pourquoi la
LED n’était pas possible.

M. Pinxteren, échevin.- L’entrepreneur de Sibelga a commencé à placer les
socles qui vont permettre l’installation des grands mats la semaine du 17 mai.
Cette intervention a été programmée en fonction des délais raisonnables du
chantier de la Ville. Nous devons en effet attendre que le pavage soit sec pour
pouvoir circuler librement, même si certains ne se privent pas de s’y garer le
week-end.
Le chantier de réaménagement de la place Bockstael, commencé en été 2020,
sera finalisé dans le courant du mois de juin, comme prévu. L’inauguration
devrait avoir lieu le 27 juin. Nous espérons que les conditions sanitaires nous
permettront de fêter ce réaménagement et cette revalorisation de l’espace public
avec toutes les personnes qui y ont contribué.
Les services et l’entrepreneur ont travaillé d’arrache-pied pour clôturer ce
chantier dans les délais. Grâce au contrat de quartier, nous aurons un tout nouvel
espace public plus confortable, plus vert, plus sécurisant, et plus qualitatif qui
profitera à tous les Laekenois.
Le projet comprend une esplanade piétonne conviviale au pied de l’ancienne
maison communale, le repavage de la totalité de la place, la plantation de
30 arbres, de nouvelles surfaces engazonnées, mais également l’installation,
prévue pour la mi-mai, d’un nouvel éclairage public fonctionnel qui mettra en
lumière cette belle place actuellement plongée dans le noir dès la nuit venue.
La mise en lumière de l’ancien hôtel communal ne fait pas partie du permis
d’urbanisme et du chantier du contrat de quartier. Il en avait été question sous la
précédente législature, mais la perspective de travaux et d’installations
d’éclairage sur la façade de ce bâtiment classé nécessitait une demande de
permis spécifique incompatible avec le calendrier du contrat de quartier. Cette
demande demeure portée par de nombreux acteurs. Cela a notamment été
évoqué lors de la présentation du plan global par la coordination sociale au
début de cette législature.
Je me souviens que le Président, alors échevin à la Ville, avait marqué son
intérêt pour que la Régie mène cette réflexion sur l’éclairage. Je propose qu’au
retour de Mme Mutyebele, nous puissions à nouveau échanger à ce propos.

M. Wauters.– Ma question était donc bien à propos et permet de constater que
nous avons respecté les délais. Concernant la maison communale, il serait
intéressant, vu que la place sera réaménagée, d’obtenir un résultat global et
d’aller au bout du projet. Je compte sur la majorité pour faire avancer ce dossier
qui est la cerise sur le gâteau de cet aménagement.
À propos des lumières, je ne savais pas que les anciennes appliques 1900 de la
rue de la Royauté, actuellement en éclairage blanc, sont à iodure métallique. Si
j’ai bien compris, cela signifie qu’elles ne sont pas plus économiques. Cela fait
déjà 4 ans que cette situation perdure, que Sibelga n’a pas le temps de s’en
occuper.
Les appliques actuelles sont inesthétiques dans le quartier et la rue Marie-Christine,
pourtant centrale, est la moins bien éclairée du quartier. Il faut donc
raison garder entre le trop et le trop peu d’éclairage, notamment dans une rue
commerçante. S’il faut retirer des appliques, je vous propose d’enlever les plus
laides.

29 MARS 2021 - Questions de M. COOMANS de BRACHENE et M. WAUTERS. concernant le projet HOP sur le site du Donderberg (passé en commission de concertation cette semaine)


M. Coomans de Brachène.
– J’ai assisté à la commission de concertation de
mardi sur le projet de construction de la Ville sur le site du Donderberg et la
suppression des chemins vicinaux qui le traversent – ou projet HOP. C’était la
4ème commission en quelques années et elle a duré plus de 5 heures.
Je voudrais d’abord saluer le travail admirable des citoyens qui se battent depuis
10 ans pour préserver la qualité de vie dans leur quartier. Ils ont
respectueusement exposé, parfois avec émotion, des éléments tangibles,
objectifs et sourcés pour démontrer l’impact délétère du projet. Je tiens
également à dire, monsieur le Bourgmestre, qu’ils ont été extrêmement blessés
par vos propos les réduisant à des nimby dans la presse. Cette opposition n’est
pas celle de voisins du site soucieux de conserver une belle vue derrière leur
jardin – il n’y a d’ailleurs qu’une poignée de maisons le long du Donderberg.
C’est tout un quartier qui se mobilise : 550 courriers ont été envoyés à la
commission de concertation, ainsi qu’une pétition signée par 7.000 citoyens.
Ces chiffres ne sont pas anodins pour une 4ème commission de concertation sur
le sujet. À titre de comparaison, nous avions eu 300 remarques pour le
piétonnier ainsi que pour la prison de Haren.
Ils sont par ailleurs soutenus par les quartiers environnants, l’asbl Laeken
Brussels, l’ARAU et Natagora qui ont pris la parole lors de la commission pour
indiquer les dommages causés par ce projet. Il ne s’agit donc pas du combat de
quelques riverains jouxtant directement le site, mais de celui de tout un quartier.
Nous parlons ici de problèmes tangibles en matière de sécurité routière pour les
riverains et écoliers de ce quartier – où deux écoles importantes cumulent une
capacité de plus de 4.000 élèves –, de graves problèmes de circulation dans ces
rues étroites, de risques accrus d’inondation – le quartier a déjà été impacté 3
fois sur la dernière décennie – liés à la nappe phréatique qui frôle les fonds des
caves,. Et il est question de bâtiments en sous-sol, d’un hall sportif souterrain !
Aucune réponse n’a été fournie sur ces éléments pourtant très concrets, étayés
par des données chiffrées, des faits. Ce projet a plus de 10 ans. Depuis, les
besoins ont changé, les préoccupations également. HOP s’inscrit d’ailleurs en
opposition à nombre de vos politiques. Laeken.brussels a présenté les nouvelles
projections démographiques publiées en 2020 par Perspective.brussels, selon
lesquelles le nombre d’élèves dans l’enseignement primaire et maternel a atteint
un pic en région Bruxelloise et devrait dégringoler dans les 10 années à venir –
ces données émanent de la Région.
Mes questions sont donc les suivantes :
1. Ces nouvelles projections démographiques qui changent la donne ont-elles
été intégrées dans votre politique, et de quelle manière ?
2. Cet élément qui n’était pas connu il y a 10 ans n’appelle-t-il pas à revoir le
projet, son dimensionnement et sa piètre qualité d’intégration à ce site ?
3. Lors de la commission, un représentant du département enseignement a
indiqué un manque de place dans le quartier. Or, il ne me semble pas y avoir de
files ou des tentes à chaque période d’inscription à Laeken. Pouvez-vous me
communiquer l’évolution de l’offre scolaire et des inscriptions aux cours des
dernières années dans les différentes écoles de Laeken ?
Page 53 sur 87 – Conseil communal du/Gemeenteraad van 29/03/2021
4. Ce même représentant a également fait savoir qu’un projet d’école était à
l’étude dans le cadre de Neo. Pouvez-vous le confirmer ? Et si non, ne serait-ce
pas justement l’opportunité d’arriver à une solution qui convienne à tous ?
5. Vous qui défendez la ville à 10 minutes, pouvez-vous m’indiquer le nombre
de ménages vivant dans un rayon de 10 minutes à pied de l’implantation
scolaire du Donderberg ?

M. Wauters.- La demande d’augmentation des capacités scolaires est-elle
justifiée ou non ? Nous aurons certes la réponse et je m’interroge d’ailleurs sur
la méthode de calcul, y compris en termes géographiques, ou encore sur la
construction de logements supplémentaires qui est évidemment nécessaire en
Région bruxelloise.
Notre groupe a pointé dès le départ la nécessité de réduire ce projet de
construction enclavé, et ce dans un quartier aux rues étroites avec un dénivelé
important. En commission de concertation, en 2019, j’ai écouté des citoyens
engagés et conscients de l’intérêt général. Contrairement à ce que vous avez
déclaré dans la presse, leurs arguments étaient sensés, étayés, et leurs
propositions concrètes. N’est-ce pas cela, rapprocher le citoyen du monde
politique ? Cela ne rejoint-il pas vos objectifs de coconstruction ?
Votre majorité, qui a fait de la participation citoyenne le fer de lance de son
programme, va-t-elle continuer à communiquer de façon binaire, manichéenne,
aussitôt que le citoyen n’approuve pas un projet ? Est-il constructif d’affirmer
que s’opposer à la construction d’une école ou de logements particuliers, par
exemple, c’est se positionner contre l’école ou le logement, avec une attitude
« nimby » ? Ces propos sont inacceptables ! J’aimerais savoir si ce Collège est
prêt à rompre avec ce mode de communication racoleur et dogmatique sur une
série de dossiers qui ne lui conviennent pas. Prêt à encourager la participation
citoyenne plutôt que de l’étouffer quand tout ne va pas dans le bon sens ?

M. le Bourgmestre.– Je pense avoir été mesuré dans mes propos à la presse. Je
rappelle que depuis un mois, on explique que la Ville va détruire un espace vert
pour un projet immobilier. Or, il s’agit en réalité d’une école. L’urgence de
l’école est cruciale. Pendant la campagne électorale de 2018, monsieur Wauters,
nous avions, avec votre ancienne présidente de parti, rencontré le président du
comité de quartier Donderberg. Je lui ai dit à cette occasion que je me battrais
pour cette école. Nous allons d’ailleurs en construire sur le plateau du Heysel, le
site de Tour & Taxis et rue de la Senne. L’offre scolaire est aujourd’hui
inacceptable relativement à ce que doit assurer un pouvoir public : nous
DEVONS le faire !
Il est vrai que 72 logements ont été retirés par rapport au premier projet qui
avait été accepté sous l’ancienne majorité. Cela n’a pas été facile : rien qu’à la
Régie, 11.000 personnes mal logées ont introduit une demande. Tous les jours,
on vient nous supplier pour obtenir un logement. Contrairement à certaines
Communes, notre Ville se bat au quotidien pour augmenter l’offre de logement
public. Nous avons fait un compromis dans notre majorité – que je remercie !
Nous ne voulons pas opposer les gens.
Nous construisons une école primaire et maternelle. Dans le primaire, 77 % des
enfants viennent des environs. Ce n’est pas parce que d’aucuns sont opposés à
un projet que la Ville doit les suivre. Nous sommes élus pour prendre nos
responsabilités. Il y a une urgence climatique mais également sociale : bâtir
suffisamment d’écoles fait partie de nos missions de service public.
Les 72 logements publics supprimés auraient pu accueillir 200 personnes. Nous
y avons renoncé parce que nous écoutons les riverains. Il faut cesser de
s’opposer : le compromis que nous avons trouvé ne garde que l’école, au
détriment des logements qui seront bâtis ailleurs. Votre groupe, monsieur
Wauters, s’est aussi battu contre le logement social à Neder-over-Heembeek. Or
aujourd’hui, nous voyons qu’il est intégré. Il faut arrêter de réclamer plus de
logement social, de logement public ou d’offre scolaire tout en s’y opposant dès
que nous décidons de construire !
Nous avons fait un choix difficile et j’entends les arguments des riverains. Nous
avons créé une zone de recul – parce qu’aujourd’hui, le parc n’est pas du tout
ouvert. Il n’y aura évidemment plus la même quiétude et cela changera les
habitudes. Je comprends, mais il faudrait entendre que pour construire une ville
solidaire, on doit la construire ensemble. Le débat que mènent ces citoyens est
très respectable et je ne désespère pas d’en convaincre certains. Quand cette
école sera là, ce que j’espère, ils comprendront notre action. Nous n’avons
jamais rien fait de mieux dans la société que d’émanciper la population en
construisant des écoles et favorisant l’enseignement.

M. Coomans de Brachène.– J’espérais une réponse un peu plus complète sur
des éléments concrets par rapport à cette demande d’école. Sur les 77 % que
vous évoquiez, je me demande tout de même combien d’élèves viennent de
Bruxelles, une ville qui a tendance à accueillir bien au-delà de ses frontières.
Mais il ne faut pas le faire au détriment de ses habitants. Je rappelle aussi que ce
projet a été validé le 30 novembre 2012, 3 jours avant que la nouvelle majorité
ne prête serment. C’est important parce que nous avons été coincés, Mme
Lemesre, M. Courtois et moi-même avec ce projet que nous ne soutenions pas.
Quand j’ai suggéré au Collège de lui présenter la proposition des habitants, avec
plus de 150 slides extrêmement bien sourcés, je n’ai pas pu le faire et si j’ai
refusé la suppression des chemins vicinaux, c’est parce qu’il n’a pas voulu
entendre des demandes que j’estimais légitimes. La situation actuelle permet à
la nouvelle majorité de déposer un projet certes moins dense que le précédent,
mais qui ne répond peut-être pas aux demandes. Nous en avons retiré une partie
mais sans toucher au reste, au lieu de refaire quelque chose de mieux, de plus
agréable, en tenant compte de l’évolution du projet suite à la suppression de
certains éléments. Je le déplore.
On prétend qu’il s’agit d’un parc qui ne serait réservé qu’aux riverains directs.
Bien sûr, puisqu’il a été fermé par les autorités elles-mêmes qui ont placé des
grilles – parfois illégales étant donné qu’il est traversé par des chemins vicinaux
qui peuvent techniquement être empruntés. On a donc délibérément choisi de
les fermer au passage et c’est facile de dire que c’est privatif après l’ajout de ces
grilles illicites. J’espérais un dialogue constructif, et c’est ce qu’attendent aussi
les habitants. Lorsque j’étais en charge du projet, j’ai entendu cette demande
mais nous n’avons malheureusement pas pu aller au bout de l’exercice. J’espère
que cette nouvelle majorité, qui prétend faire de la participation un élément fort,
pourra y parvenir. Nous pouvons tous aller dans le même sens.

M. Wauters.– À vous entendre, monsieur le Bourgmestre, je me dis que nous ne
sommes pas sortis de l’auberge sur un point essentiel : votre façon de
communiquer. Oui, cet article m’a choqué par rapport aux propos des riverains
que je trouvais sensés en 2019.
Il faut se battre pour le logement, je suis mille fois d’accord ! Le CDH est pour
la mixité et l’inclusion, mais pas la suppression du logement social comme vous
le sous-entendiez. Mais peut-être qu’il faudrait parfois renoncer à investir dans
d’immenses ensembles au profit de multiples petits projets mieux intégrables,
plus inclusifs et qui répondent à la demande criante de logements, en Région
bruxelloise comme dans notre Ville.

M. le Bourgmestre.– Il y a 45.000 demandes de logement social, monsieur
Wauters. 45.000 familles assurément intéressées par ces « petits » projets !

M. Wauters.– Vous ne faites qu’étayer ce que je dis sur votre communication
binaire et clivante. Vous opposez les gens. Vous savez à quel point notre groupe
– et moi le premier – milite pour la construction de logements.
Il y a également un problème de mobilité. Comment allez-vous gérer l’afflux
vers cet école ? Vos propositions ne me convainquent pas. Au dernier Conseil, je
rappelais qu’il fallait susciter l’adhésion des habitants et pas leur exaspération.
Cela vaut aussi pour ce dossier.

Mme Hariche, échevine.- Bien que les propos de M. Coomans reflètent de
l’émotion, contrairement à ce qu’il affirme, il a effectivement pris part aux
décisions sur ce projet. Si les sommes ont été engagées en 2012, le processus ne
faisait que commencer et de multiples décisions ont été prises par la suite.
Nous avons alloué 20 millions d’euros à la construction de l’école, dont 15 sont
subsidiés. Depuis lors, la situation a évolué, mais il n’en reste pas moins qu’il
manque des places dans le fondamental, et il en manquera encore si on se réfère
aux projections de l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse (IPSA). Et ces
données comptabilisent les places de cette nouvelle école.
Par ailleurs, toutes les classes ne se sont pas créées dans les zones qui en avaient
le plus besoin. Il reste encore un déséquilibre à combler, notamment au nord de
Bruxelles. Dans le quartier Houba, le monitoring régional relatif aux chiffres de
2019 et 2020 indique que la capacité d’accueil scolaire est très insuffisante. En
maternelle, il y a 0,74 places disponibles, c’est-à-dire qu’il en manque
exactement 254. Pour le primaire, il en manque 406. Ces chiffres expliquent
bien pourquoi la pression est encore plus forte sur ce quartier puisque les places
de l’école HOP qui ne sont pas ouvertes sur le site du Donderberg ont été
comptabilisées comme disponibles dans les projections.
Le quartier Houba compte 29,28 % de couples avec enfants, soit plus que la
moyenne régionale de 24 %. Le quartier du Heysel et le vieux Laeken sont
également au-dessus de cette moyenne. Nous sommes donc bien au centre d’une
zone densément peuplée de ménages avec enfants, ce qui nécessite
inévitablement des infrastructures scolaires. Au vu des chiffres mentionnés,
notre projet de construction d’école répond aux besoins actuels d’offre scolaire.
Des écoles sont aussi prévues sur les sites du Heysel et de Tour & Taxis, dont
des établissements secondaires qui pourront accueillir les enfants à la sortie de
nos écoles primaires.
Ces projets ne s’opposent pas entre eux, ils sont complémentaires. Faut-il
rappeler que le cahier des charges a été dressé avec le maître d’ouvrage, que le
projet HOP a été élu par un jury composé de membres externes et qu’il s’intègre
parfaitement dans le quartier ? Il inclut une salle de sports et une salle
polyvalente accessibles aux habitants du quartier, qui pourront se servir de ces
infrastructures en dehors des heures de cours – vous connaissez la forte
demande à cet égard. Enfin, l’espace vert actuellement inaccessible le deviendra
dans le projet que nous proposons.
C’est justement parce que nous voulons une ville à 10 minutes que ce projet doit
voir le jour. 77 % de nos écoliers vivent près de leur école où il se rendent à
pied. Des écoles au cœur de nos quartiers, avec des espaces accessibles, cela
contribue à diminuer la pression automobile. Et s’il devait y en avoir en
l’occurrence – ce que je ne pense pas –, nous avons prévu d’organiser des rangs
piétons pour aller chercher les enfants dans le voisinage.
Je précise que la procédure d’inscription dans le fondamental, qui ne dépend
que de la Ville et qui a fait l’objet d’un vote au Conseil communal, puisqu’il y a
un règlement, réserve 70 % des places aux écoliers de la Ville de Bruxelles. Il se
fait que bon nombre d’écoles attenantes à d’autres communes accueillent les
enfants de Jette (haut de Laeken), Saint-Josse (Adolphe Max, Éburons…) ou
d’Auderghem (Jacqmain).
Nos écoles ont tant de succès que les enfants viennent parfois de plus loin
encore. Nous sommes tenus répondre aux besoins de la population.

M. Coomans de Brachène.– Je rappelle qu’il s’agissait d’un projet de
conception-exécution et que le budget a été adopté 3 jours avant le passage à la
nouvelle majorité. Si nous l’avions annulé en l’état, nous aurions été redevables
de 100 % des montants pour ne rien obtenir – comme je l’ai dit, c’est en ce sens
que nous étions « coincés ».
La dernière version du projet n’a du reste pas réellement changé : l’école a
seulement été déplacée de quelques mètres. Les logements ont entre-temps été
supprimés et son intégration aurait donc pu être améliorée. Aujourd’hui, la
situation a largement évolué, notamment eu égard à Neo 1 et Neo 2, et je suis
donc d’avis que nous aurions plutôt dû nous focaliser sur la qualité d’un espace
vert à cet endroit.

22 FEVRIER 2021 - Question de M. WAUTERS concernant le projet Lebeau au Sablon

M. Wauters.– Ce projet urbain est l’un de ceux qui ont fait et font encore couler
beaucoup d’encre. En septembre 2019, une pétition signée par plus de 3.800
riverains a été adressée au Collège. Elle contestait le nombre d’étages et la
volumétrie globale, jugés inacceptables par les signataires qui s’inquiétaient
aussi de l’empreinte écologique d’une démolition-reconstruction de tout l’îlot.
Le 14 décembre 2020, la Commission royale des monuments et sites se disait
très défavorable au projet et s’interrogeait sur la démolition envisagée, estimant
par ailleurs les gabarits « hors échelle » par rapport au bâti environnant. Mon
groupe est également de cet avis.
Début janvier, le comité de quartier réaffirmait qu’il serait préférable de rénover
certains bâtiments pour des raisons patrimoniales, esthétiques et écologiques. Et
vu les places encore disponibles dans le parking de l’Albertine situé en
contrebas, le parking ne répondrait pas non plus à un besoin local.
Après une récente commission de concertation, il semble utile qu’un maximum
de Bruxellois soient tenus informés de l’évolution d’un projet d’une telle
envergure. En effet, après la crise COVID, il conviendrait de ne pas infliger une
double peine aux commerces du Sablon et des Marolles, déjà durement
impactés depuis près d’un an – cela a d’ailleurs été évoqué aujourd’hui même.
Or la période des travaux de minimum 3 ans aura évidemment des effets
importants sur le quartier du Sablon et alentour. Le choix entre rénovation ou
démolition-reconstruction (même partielle) n’est donc pas anodin.
De rebondissement en rebondissement – d’où le report de ma question –, la
Cour constitutionnelle a entre-temps recalé une partie essentielle du CoBAT
bruxellois, notamment sur les seuils pour l’étude d’incidences des projets
prévoyant de 200 à 400 places de parking, ce qui est le cas du projet Lebeau. De
même, un membre de la majorité a d’ailleurs posté sur Facebook une vidéo
pointant le problème posé par ce projet et la nécessité d’une seconde réunion de
concertation.
Ces questions permettront aux conseillers et citoyens d’en savoir plus :
Quelle est la position Collège et quel avis a-t-il rendu sur l’aspect
démolition-reconstruction d’une partie importante du site ? Quel avis le Collège a-t-il
donné sur la hauteur du bâti ? Qu’en est-il aussi d’un avis favorable ou non à la
création d’un parking de 365 places ?
Si oui, est-ce avec l’objectif de réaménager ensuite la Place du Grand Sablon et
dès lors la débarrasser du parking se trouvant en plein milieu ?
Lors de la commission de concertation – ou « des » commissions, ai-je envie de
dire –, la Ville a-t-elle demandé des garanties au promoteur pour que l’impact
des travaux ait le moins d’effets négatifs possibles, tant sur la mobilité que
l’accessibilité du Sablon pendant la probablement longue durée du chantier ?
A-t-elle également demandé des garanties environnementales, y compris visant
la récupération de matériaux, et plus largement l’économie circulaire ?

Mme Persoons, échevine.- Comme vous l’avez mentionné, la Cour
constitutionnelle a annulé les articles de l’ordonnance du CoBAT liés aux seuils
d’emplacements de parking au-delà desquels un rapport ou une étude
d’incidences est requis(e). Ce verdict a en quelque sorte renvoyé le dossier du
permis au point de départ. Par conséquent, ni le collège, ni la commission de
concertation n’ont émis avis, considérant que la demande de PU doit être
précédée d’une étude et non d’un rapport d’incidences.
Pour toute clarté, la modification du CoBAT implique qu’au-delà de 200 places
de parking, un rapport d’incidences est exigé au lieu d’une étude d’incidences,
ce qui était le cas avant cette modification. Entre 25 et 49 places, ni le rapport ni
l’étude d’incidences ne sont plus d’application.
La Cour a estimé que les précédentes dispositions en la matière restaient
nécessaires parce que cette modification constitue un recul significatif du droit à
la protection d’un environnement sain. Dès lors, tous les projets admis
conformément au changement du CoBAT doivent être examinés à nouveau, et
c’est le cas du dossier Lebeau. Le promoteur du projet devra donc soit diminuer
le nombre de places places, soit se soumettre à une étude d’incidences, ce qui
prend généralement plusieurs mois.
Aujourd’hui, le demandeur devra donc réintroduire une nouvelle demande de
permis d’urbanisme et d’environnement, dans le cas où il conserve le même
nombre de places, afin que celle-ci puisse être soumise à une étude
d’incidences.
Le Collège émettra donc un avis dans le cadre de cette nouvelle demande de
permis qui sera déposée auprès du fonctionnaire délégué de Urban. Et comme
de coutume, je ne m’exprimerai pas sur l’avis du Collège avant la tenue de la
nouvelle commission de concertation qui sera organisée à ce sujet.

M. Wauters.– Je m’attendais à cela et le comprends en partie. Le retour du
dossier au point de départ me paraît logique d’un point de vue légal. Ce qui est
par contre intéressant est que le Collège n’émette pas d’avis avant la fin de la
procédure. Le retrait et la réintroduction du PU ne pose pas de problème, mais
la question est de savoir si la Ville sait ou ne sait pas ce qu’elle veut par rapport
à un « projet de ville ».
Il me semble que de manière générale, votre majorité s’exprime beaucoup sur
son projet de ville et c’est heureux car cela permet à tous de savoir quelle
direction vous voulez prendre. Aujourd’hui, le projet Lebeau est « remis à
zéro » parce que la Cour constitutionnelle remet le CoBAT en cause. Très bien,
mais la majorité doit savoir où elle veut aller ! Or les questions existent, elles
sont posées. Elles sont déjà présentes dans le dossier : il s’agit de gabarits, de
l’aspect environnemental, du caractère massif de ce projet. Et la majorité devrait
donc pouvoir formuler son avis dès maintenant, avant la commission de
concertation. Elle doit déjà avoir son projet de ville.
C’est toute ma question : le Collège sait-il ou ne sait-il pas ce qu’il veut pour
l’avenir ? S’il ne sait pas aujourd’hui, la question ressurgira de toute façon lors
de la commission de concertation et je pense que nous, les conseillers et les
habitants des quartiers concernés, sommes en droit d’attendre au moins
certaines balises sur les orientations voulues par la Ville.

Mme Persoons, échevine.- Nous n’allons pas nous exprimer sur un dossier qui
risque de changer considérablement suite à l’introduction d’une nouvelle
demande de permis, avec étude d’incidences à la clé. Sur quoi nous baserions-nous alors ?
Il faut attendre que le nouveau projet soit redéfini pour nous
prononcer. Cela n’aurait pas de sens de donner notre avis sur quelque chose qui
n’est plus d’actualité.

M. Wauters.- J’entends bien mais mais ne peux m’en satisfaire. Vous savez
bien en quoi consistait le projet initial. Vous savez aussi que le promoteur,
au-delà de certaines modifications, ne va pas fondamentalement remodeler tout le
projet. Il serait donc intéressant, pour lui comme pour tous les citoyens
concernés, de connaître votre position, que vous nous donniez des guides.
Depuis le début de cette législature, vous n’hésitez jamais à partager votre
vision dans plein d’autres dossiers. J’y suis très favorable et regrette simplement
que cela ne soit pas le cas pour ce projet. Et je ne suis certainement pas le seul à
le penser.

23 NOVEMBRE 2020 - Dossier de M. Hellings concernant pump track à Tivoli

M. Coomans de Brachène.- Je voudrais aborder 2 points dans un point. Le premier est relatif à la finalité de ce terrain. Lorsqu’il avait été question de construire le projet Tivoli, il était envisagé qu’on puisse le faire en y intégrant des espaces publics. On parlait de la place qui est au cœur du projet Tivoli, avec ce grand arbre que nous avions pu conserver à l’époque. Il était également question d’un second espace où puissent se réunir les familles, les enfants, et qui puisse être un lieu de respiration dans un quartier qui en manque cruellement.

Nous savons que Tivoli a un gabarit assez élevé par rapport aux immeubles voisins. J’avais plaidé à l’époque pour que Citydev.brussels fasse un effort. Ils ont finalement refusé de répondre et, comme vous le savez, c’est la Région qui délivrait le permis. Nous avions pourtant plaidé pour que ce soit un espace public. Jusqu’ici on peut se réjouir qu’ils n’aient toujours rien construit là- dessus et que la Ville de Bruxelles ait pu obtenir un avenant, un contrat temporaire pour l’occupation du site qui peut donc être utilisé pour la pratique du sport. Mais à ma connaissance, nous n’avons toujours pas aujourd’hui de garantie sur la finalité, à savoir que nous pourrions en faire un espace à destination des familles.

C’est une bonne chose de faire un pump track. Si vous allez sur l’internet, vous en verrez de très beaux et très bien aménagés. Par contre, dès qu’il pleut, le nôtre ressemble à un champ de boue dans la gadoue. C’est un peu triste. Je comprends qu’on n’ait pas envie d’investir des mille et des cents dans un projet temporaire tel qu’inscrit dans la convention, mais ce qui m’étonne – et c’est mon deuxième point – c’est la proposition du premier échevin d’asphalter certaines zones du parcours. Le lieu est en pleine terre et on nous propose l’asphaltage du site. Même s’il est partiel, je ne comprends plus la politique de la Ville. On nous a dit que nous étions en état d’urgence climatique et qu’il fallait faire le nécessaire. Il y a quelques minutes, en commission du développement territorial, une des membres de votre propre majorité parlait encore de la problématique des îlots de chaleur à Bruxelles, et vous voulez asphalter à cet endroit ?

En plein été, lorsque nous avions une canicule, vous dénonciez dans de petits visuels le fait que la ville était trop asphaltée, qu’il y avait trop d’espaces minéraux. L’espace que vous projeter d’asphalter pourrait justement être verdurisé. On pourrait y planter des arbres, réaliser une série de choses qui soient valorisantes à destination des familles, et pourquoi pas y installer des infrastructures sportives. 

Je ne comprends pas cette volonté d’asphalter, je trouve cela sidérant et je ne soutiendrai pas ce projet que je considère comme allant à l’encontre du programme de majorité et de ce que je pense. Quand nous avons des zones de pleine terre, nous devons essayer de les préserver et de les valoriser.

M. Wauters.- Sur ce point, je rejoins mon collègue Coomans de Brachène. Quand le pump track a été inauguré avec beaucoup de publicité, le communiqué de Citydev disait : « Installation du premier pump track bruxellois durable qui allie sport, écologie urbaine, etc. », en expliquant que l’ensemble de l’infrastructure sportive est entièrement recyclée et recyclable, et détaillant les matériaux utilisés.

Aujourd’hui, sur une surface d’un peu moins de 1.300 m2, on propose d’asphalter sur à peu près 300 m2, soit un quart de la superficie totale du site dont l’aménagement actuel est provisoire. Je me pose également la question de la cohérence en termes de durabilité. On nous l’a vendu en grandes pompes récemment et maintenant on parle d’un avenant pour un asphaltage du terrain et qu’on devra peut-être retirer. Je ne comprends pas non plus la cohérence de ce projet, et j’espère que M. l’échevin va nous l’expliquer parce qu’il est effectivement difficile à soutenir en l’état.

M. Hellings, échevin.- L’objectif de la Ville et de Citydev est de faire en sorte que sur ce terrain vague situé au milieu de Tivoli, quartier le plus durable du monde – ce dont la Ville et la Région peuvent être fiers – soit construit un pump track. Il s’agit d’une piste sécurisée permettant de faire du vélo, du roller, de la trottinette ou du skateboard sur une piste aménagée à cet effet. C’est donc un endroit particulièrement intéressant pour permettre aux jeunes, et aux enfants en particulier, d’apprendre à faire du vélo dans un endroit sécurisé.

Nous avons fait en sorte de signer une convention avec un opérateur qui anime l’espace. En effet, ce n’est pas tout de créer un espace, il faut également l’animer. Pendant tout le premier déconfinement, cette société a animé ce terrain qui, il est vrai, a été construit rapidement dans un premier temps, avec pour objectif d’offrir un espace sportif aux jeunes qui se déconfinaient pendant l’été. Je constate que le pump track a joué son rôle mais a aussi été construit dans l’urgence et dès qu’il pleut, c’est un peu mouillé.

La surface actuelle est précisément de 1.612 m2. La zone concernée par l’asphaltage ne concerne que 300 m2, soit le parcours du pump track. C’est le cas pour tous les pump tracks du monde, comme en Allemagne, par exemple. J’étais en Bavière cet été et tous les pumps tracks y étaient en asphalte. Ce sont des pistes asphaltées.

À travers cet avenant que nous vous proposons aujourd’hui, nous faisons le travail qui aurait dû être fait d’emblée, mais nous voulions ouvrir rapidement pour permettre aux jeunes de Tivoli et d’ailleurs d’y avoir accès pendant le déconfinement. L’asphaltage concerne donc une portion congrue, réduite, de l’espace vert qui le restera. Nous n’allons donc pas asphalter les 1.600 m2 et ce projet n’est évidemment pas contraire aux objectifs climatiques que la Région et la Ville se sont fixés, que du contraire. Offrir de tels espaces, qui du temps de M. Coomans étaient laissés à l’abandon, c’est justement permettre aux jeunes de faire du sport et de valoriser un espace qui n’était pas utilisé.

M. Coomans de Brachène.- Je ne peux pas adhérer à ces explications. Il y a une part de populisme dans le chef de M. Hellings, notamment quand il dit : « Du temps de M. Coomans, c’était laissé à l’abandon. » Je vous signale qu’à cette époque, c’était une zone de travaux dans le cadre d’un chantier qui était en cours.

Et lorsque M. Hellings s’empresse de nous parler d’urgence climatique en nous disant que cet endroit sera vert et verdoyant, je me demande s’il a été voir ce pump track, parce que je ne vois nulle part sur ce terrain rien de vert ou verdoyant, si ce n’est peut-être quelques plantes qui ont poussé par hasard entre les voitures. M. Hellings montre la façon dont il espère l’aménager et pas la situation réelle et actuelle du site. Il nous explique que Tivoli est la zone la plus verte du monde, mais à ma connaissance Ecolo n’est pas à la base de tout cela.

J’ai voulu être constructif quand j’évoquais le fait que nous n’avions pas pu trouver d’accord avec Citydev. Je me serais réjoui avec vous et vous aurais félicité si vous aviez pu me dire qu’au-delà de cet accord temporaire nous avons pu pérenniser cet espace et en faire un véritable espace vert, comme nous le demandons. Nous en manquons cruellement dans cette zone. Nous n’avons pas attendu Ecolo pour plaider depuis longtemps pour des espaces verts dans ce quartier populaire de Laeken qui en a grand besoin – je le redis !

Je demande de la cohérence. Vous parlez d’urgence climatique et vous avez raison. Vous parlez de durabilité, mais où est-elle dans ce dossier ? On ne va pas faire une fondation, on construit un pump track en attendant, certes sur 300 m2, mais de quoi est fait l’asphalte ? De produits issus du pétrole ! Cela n’est pas cohérent avec votre discours sur l’urgence climatique.

Il y a de belles alternatives et vous pouvez les trouver. Je vous encourage à aller visiter le Salon de l’espace public. Il existe des structures en matériaux durables et recyclables qui permettent de drainer l’eau. Ils ont déjà été utilisés sur de nombreux espaces verts, y compris à Bruxelles. Demandez à M. El Ktibi qui les utilise depuis longtemps. Ces matériaux permettent de conserver la durabilité des terrains. Je demande simplement que vous puissiez étudier la question afin d’éviter l’asphaltage.

Je m’étonne d’entendre dire que cela a toujours été fait ainsi dans le monde : c’est un peu comme si vous nous parliez d’une station-service. Nous pouvons peut-être évoluer et faire mieux. L’aménagement est temporaire et il serait bon d’éviter de polluer un sol qu’on espère un jour transformer en parc, c’est mon souhait, et d’être plus cohérent avec les objectifs climatiques que vous vous êtes fixés. Je ne suivrai donc pas votre avis et nous nous opposerons, avec mon parti politique, à ce point. Cela va dans le sens inverse de l’Histoire.

M. Wauters.- Que dire après la réponse de M. Hellings ? Je parlais du contraste entre les effets d’annonce relatifs à l’ouverture du pump track, qui a effectivement servi à la sortie du premier confinement, je le reconnais, et un asphaltage qui serait nécessaire.

Quand on nous l’a vendu, avec des effets d’annonces et des conférences de presse, le discours portait sur la durabilité. Je cite : « Composé de gravats, terre et sable pour les fondations, de plastique recyclé pour les pumps, d’éléments en bois pour les virages, etc. » Et aujourd’hui, vous dites que nous avons toujours eu besoin d’asphalte pour le réaliser. Je trouve cela incohérent en termes de durabilité, voire presque loufoque. Le fait que ce soit un échevin Ecolo qui nous le vende rend ce projet encore moins crédible.

En conséquence, nous ne soutiendrons pas non plus ce point. En tant qu’habitant de Laeken, comme d’autres échevins à la Ville de Bruxelles, je sais que les espaces verts sont une denrée très rare. Dire qu’il ne s’agit que de 300 m2 sur 1.600 est un argument qui ne tient pas la route. Si on voulait être cohérent en termes de durabilité, il faudrait faire preuve de créativité, aller voir ailleurs ce qui se fait et imaginer que cette piste de pump track puisse être construite avec un matériau plus durable et, sur ce point, je rejoins M. Coomans : ce n’est pas cohérent !

5 OCTOBRE 2020 - Dossier de M. Zian concernant la rénovation douce des Marolles

M. Wauters.- J’aimerais me faire le porte-parole d’un quartier où je vis, les Marolles. Je vois que le Conseil communal s’apprête à voter aujourd’hui un budget d’un peu plus de 1 million d’euros pour lancer un projet de la Régie foncière visant la démolition et la reconstruction de logements rue des Renards. On avait déjà parlé de ce dossier, dont j’ai revu les éléments afin de mieux comprendre les craintes et revendications des habitants et commerçants du quartier. La Régie les avait déjà rencontrés en juin 2019 et avait visiblement contourné les questions qui portaient sur l’option d’une rénovation légère. En octobre 2019, les habitants et les personnes qui ont participé à ces discussions étaient surpris de constater que les points concernant la rénovation douce n’étaient pas actés dans les PV de ces réunions. Donc, face à l’absence de suivi, une trentaine d’habitants et commerçants vous ont écrit – ainsi qu’au Collège, au Bourgmestre, à MM. Maingain et Pinxteren – en plaidant une nouvelle fois pour cette rénovation légère et en joignant un avis d’expert qui confirmait la possibilité de ce scénario.

Je pose ces questions, monsieur Zian, car la situation est assez complexe dans les Marolles, notamment du fait que les travaux s’enchaînent dans le cadre du contrat de quartier. L’année passée, c’est toute la rue Haute qui a été impactée, même si M. Maingain avait alors essayé de faire en sorte qu’elle reste accessible. Cela fait des mois que ce quartier souffre et, depuis la crise sanitaire, la situation est devenue catastrophique puisque le cœur même du quartier, le marché aux puces, a été affecté également, ayant d’abord été fermé puis rouvert. Je comprends qu’il s’agit de circonstances exceptionnelles, mais aujourd’hui les problèmes s’accumulent, d’où mon intervention.

En mars 2020, une nouvelle réunion proposée par M. Maingain pour donner suite à ces questions a dû être annulée pour cause de confinement sanitaire. Aujourd’hui, le quartier voit donc avec émoi et étonnement ressurgir ce même point relatif à cette démolition-reconstruction.

Ce projet est-il modifié ou bien demeure-t-il tel qu’il avait été initialement présenté aux habitants et pour le moins mal accueilli ? Avez-vous évalué les conséquences en termes de nuisance de ce chantier pour la rue des Renards, une rue historique, étroite et commerçante, et un lien essentiel entre la rue Haute et la place du Jeu de Balle ?

Rappellons qu’il y a quelques années, c’est l’aménagement du centre Bruegel qui avait très longtemps bloqué la rue. Cette accumulation de chantiers exaspère les habitants et commerçants voisins. Qu’en est-il également de la prise en compte des effets sociaux et économiques de ce projet ? En filigrane – et j’ai cité 3 échevins : vous-même, M. Maingain et M. Pinxteren pour la participation citoyenne –, nous sommes face à un Collège et une majorité qui se veulent progressistes et qui, comme nous, défendent la participation citoyenne, la co- construction et le dialogue entre les citoyens et la Ville. Mais qu’en est-il aujourd’hui de cette culture participative, cette transparence et ce dialogue ? Je serais très intéressé d’entendre vos réponses ici, en public, parce qu’elles sont attendues par les habitants et commerçants des Marolles qui sont très inquiets par rapport à ce projet. 

Mme Dhont.- Nous avons également reçu et entendu ce message des habitants et commerçants de la petite rue des Renards, qui sont effectivement très préoccupés par ce nouveau projet de chantier. Eux optent clairement pour une rénovation plutôt qu’une démolition-reconstruction.

M. Zian, échevin.- Ayant hérité de ce dossier lors de ma prise de fonction en juin 2019, je m’y suis directement attelé avec l’aide du Collège. Je vous répondrai point par point.

D’abord, comme l’ensemble du Collège, j’ai également été sensibilisé par le courrier de certains habitants et commerçants du quartier de la rue des Renards. Comme pour un certain nombre de dossiers dits « polémiques », on tend souvent facilement à critiquer les autorités publiques, en soulignant le temps perdu et leur responsabilité dans l’état de la situation. Je ne vais pas mesurer ici le niveau de responsabilité que porte la Ville pour ne pas avoir pu agir beaucoup plus tôt, mais lorsque l’autorité agit et qu’elle le fait avec circonspection, concertation et après un certain laps de temps – ce dossier existe en effet depuis plusieurs années et nous sommes face à un nouveau blocage, mais je reste pour autant ouvert au dialogue –, elle doit à un moment donné prendre des décisions, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elle a été institutée. 

Si vous le permettez, je vais faire rapidement le rétroacte de ce dossier afin de répondre précisément à M. Wauters et Mme Dhont. Dans le cadre de ce projet, la rénovation légère a été étudiée mais elle ne permet pas de répondre aux différentes normes, y compris acoustiques, ni au règlement régional d’urbanisme, aux règles de performance énergétique des bâtiments ou autres normes des pompiers. Dès lors, en vue de répondre à ces objectifs qui sont impératifs et incontournables, mais également aux besoins en termes de confort et de sécurité, seules les rénovations lourdes et les nouvelles constructions ont été retenues. 

Du point de vue de la stabilité, il a été constaté que le bâtiment présente actuellement d’importants désordres au niveau des planchers et la façade striée de fissures témoigne d’un affouillement. De plus, l’humidité présente dans le bâtiment nécessitera le remplacement d’éléments structurels. Il faut prévoir au minimum de renouveler les planchers, la toiture, une dalle de sol et la reprise en sous-œuvre, c’est-à-dire directement dans les fondations.

En outre, le choix de conserver la maison avant (qui ne sera pas démolie) et de reconstruire les annexes arrières – c’est donc là qu’il s’agit de démolition- reconstruction – a été motivé notamment par l’analyse réalisée par la cellule du patrimoine historique de Bruxelles qui fait état d’un intérêt patrimonial certain de cette maison d’origine très ancienne et préservée, contrairement aux annexes qui ont subi des transformations successives. Cette validation en termes de patrimoine a effectivement permis d’ouvrir une réflexion sur le développement de l’intérieur d’îlot et d’augmenter sa qualité architecturale.

En plus des ambitions énergétiques soutenues par la Ville, la nouvelle implantation permet d’ouvrir, par la compacité de la nouvelle volumétrie, la cour actuellement trop étroite et peu ensoleillée. Nous pensons de même que la vie en collectivité, si importante dans le quartier, sera améliorée dans le cadre de la reconfiguration des lieux. En effet, en réorganisant les volumes mitoyens, nous agrandissons la cour commune physiquement et visuellement en l’alliant au jardin privé distinct, lui offrant ainsi plus d’ensoleillement.

Le projet maintient les relations entre les habitants par de l’interconnectivité entre les espaces privés et collectifs, de l’escalier extérieur aux espaces extérieurs privatifs en jonction avec la cour. Nous pensons que cette réorganisation des volumes sera également profitable pour les voisins qui bénéficieront de plus de luminosité, les gabarits s’adaptant aux mitoyens existants.

Une rénovation lourde de la partie arrière demanderait de tels travaux qu’elle dénaturerait complètement la construction et engendrerait autant, voire plus, de nuisances qu’une nouvelle construction aux implications contrôlées, sans apporter le confort qu’on est en droit d’attendre d’une rénovation actuelle. Comme le démontre le développement sur la stabilité, l’écart entre une rénovation lourde et une reconstruction est, dans le cas actuel, minime. Dès lors, les choix conceptuels d’un projet sont une succession multiple de questionnements, d’essais, d’études, d’invalidations et de validations, qui amènent à une proposition globale et cohérente au regard de tous les aspects liés à l’architecture, à l’urbanisme et aux besoins des habitants.

Concernant les travaux proprement dit, la Régie a étudié différents systèmes constructifs en relation avec les installations de chantier qui y sont liées afin de limiter l’impact en voirie. La solution préconisée est celle d’une construction traditionnelle à base de maçonnerie et planchers en bois permettant d’acheminer des petits éléments en intérieur d’îlot. Ceci pour éviter l’encombrement de la rue qui est fort étroite et organiser un lieu de stockage sur site. 

Nous avons bien conscience des enjeux liés aux activités commerciales et je confirme que nous évaluons, dans le cahier spécial des charges soumis à l’entrepreneur, l’aspect lié aux délais et aux incidences de chantier. Dès que l’entreprise sera désignée, sur la base des critères prescrits dans le cahier des charges, une réunion sera organisée avec les riverains pour exposer la proposition d’organisation de chantier. Les locataires qui sont encore présents sur le site seront bien évidemment prioritaires dans les nouvelles attributions de biens administrés par la Régie.

La caractéristique du point que nous vous présentons aujourd’hui, est celle du lancement d’un marché par appel d’offres et non par adjudication, ce qui nous permet un dialogue constant avec l’entrepreneur de façon à pouvoir éventuellement modifier ou ajuster un certain nombre de décisions qui auront été prises en concertation avec les riverains et les commerçants. 

Il y a un intérêt patrimonial évident à classer la partie avant qui est néanmoins conservée. En conformité avec le règlement régional d’urbanisme, un certain nombre de normes doivent être observées, notamment en ce qui concerne la taille des pièces et le nombre de chambres. Le bâtiment est entièrement passif et l’usage des matériaux de construction appropriés sera privilégié dans la mesure du possible. 

Nous avons tenu compte des demandes de tous les habitants. L’option de la rénovation lourde n’est pas retenue parce que les travaux qu’il y a à faire n’apportent aucune pertinence à cette option, et nous maintenons grâce à l’appel d’offres un dialogue constant avec les habitants et les commerçants de façon à pouvoir rectifier, le cas échéant, l’organisation du chantier.

M. Wauters.- Comme je l’ai dit d’entrée de jeu, ce que je voulais mettre en évidence et qui apparaît en filigrane de tout cela est justement le manque de dialogue. Les éléments que vous citez et sur lesquels certains experts auraient peut-être un avis divergent, notamment en ce qui concerne la façade avant, le gabarit et le caractère historique de cette rue, sont pour moi très importants. 

Mais pourquoi n’y a-t-il pas eu cette réunion, au moins par vidéoconférence, qui aurait permis d’éviter ce stress aux citoyens du lieu qui ont déjà beaucoup souffert et craignent que ce chantier puisse durer des années, encombrer le quartier et l’empêcher de vivre ? Vous nous donnez pourtant des éléments de réponses qui sont de nature, je l’espère, à les rassurer, entre autres sur la possibilité de garder un dialogue constant pour éventuellement modifier des choses et sur la priorité accordée aux locataires de la Régie.

Est-ce que les locataires actuels pourront revenir dans la maison une fois les travaux finis ? C’est important également de savoir que l’avant de la maison est conservé. Je peux évidemment entendre les normes impératives de logement mais franchement, c’est parce que je pose la question que vous m’informez de ces éléments. Je dis cela parce que c’était le fil conducteur de votre politique pour les 6 ans, à savoir la co-construction, la transparence et le dialogue avec les citoyens. Or, si vous-même, ainsi que les co-responsables de ce dossier, en aviez discutés avec les habitants, nous ne serions pas dans cette situation malheureuse et emblématique quant au manque de dialogue. C’est un simple constat, je ne demande pas de réponse.

M. Zian, échevin.- Je suis content que vous notiez les éléments qualitatifs du projet qui sont extrêmement pertinents pour la rénovation de ce quartier. Je pense que l’esprit marollien veut conserver cette tradition qui englobe des liens de solidarité très forts, et cette façon d’envisager la ville. Il ne s’agit pas, bien entendu, de détruire cela. Il faut préserver cette âme marollienne, mais comme je vous l’ai dit en préambule de mon intervention, on a suffisamment reproché à la Ville de ne pas agir ou d’agir trop tard.

Lorsqu’une décision est prise au niveau du Collège, elle s’appuie sur des arguments solides – même s’il y aura toujours des experts pour donner des avis différents. Nous avons fait le choix d’une intervention qui ait le moins d’impact possible sur les habitants et les commerces et sommes conscients de la difficulté qu’ils connaissent actuellement pour maintenir la tête hors de l’eau. 

Les locataires seront effectivement prioritaires pour réintégrer leur logement dans les meilleures conditions financières possibles, je m’en assurerai. La Régie adapte ses loyers en fonction des investissements qui auront lieu. Je veillerai également à ce que ce retour se fasse de façon la plus naturelle possible. Et en matière de concertation, je tordrais la vérité en omettant de mentionner tout le travail accompli par M. Maingain auprès les commerçants avant que je sois intervenu dans le cadre de ce projet.

20 AVRIL 2020 - Dossier de Mme l’échevine Persoons concernant le marché public de la ZIR4

M. Wauters.- Ce marché public concerne la ZIR 4. Ce point est soumis pour information. Cela signifie-t-il que la décision a été prise par le Collège et que le Conseil ne doit pas accorder son approbation ?

Allez-vous définir un schéma directeur définitif en même temps, avant ou après la concertation avec les habitants ?

Sur ce dossier, nous avons l’impression que vous travaillez avec vos services en vase clos alors que nous vous avions à l’époque interpellée sur l’aspect participatif du processus.

M. Coomans de Brachène.- Un tel processus participatif a déjà eu lieu sous la précédente législature. Plusieurs réunions avaient été organisées avec un panel citoyen. Il serait dommage d’oublier tout ce qui a été fait pour repartir de zéro.

Mme Persoons, échevine.- Le point qui vous est soumis vise la désignation d’un bureau pour l’étude d’incidences environnementales. Il est exact que plusieurs étapes de la procédure ont déjà été finalisées. Notre but n’est pas de partir d’une page blanche. Nous souhaiterions organiser un atelier participative pour l’étude d’incidences environnementales et publier sur internet l’évolution du processus pour que les Heembeekois connaissent l’état d’avancement du projet.

M. Wauters.- Ce qui intéresse les habitants de Neder-over-Heembeek, c’est le calendrier. La ZIR 4 est la porte d’entrée de Neder-over-Heembeek. L’information est une chose, mais la concertation citoyenne en est une autre, au moins aussi importante. Il serait bon de connaître le timing du marché public qui est proposé.

Mme Persoons, échevine.- Nous souhaitons désigner un bureau d’études le plus rapidement possible. Nous avons perdu beaucoup de temps, car aucun n’a répondu à notre premier appel au marché. Une fois désigné, ce bureau aura trois mois pour réaliser l’étude d’incidences environnementales.

Toutes les phases consultatives ont eu lieu à l’époque de M. Coomans de Brachène, mais la Région exige désormais un rapport d’incidences environnementales. Plusieurs options alternatives ressortiront de ladite étude et nous les intégrerons dans nos propositions relatives au projet de ZIR 4. Nous reviendrons devant le Conseil pour en discuter.

M. Coomans de Brachène.- Je félicite Mme Persoons. Elle réussit la gageure qui consiste à faire de la politique lorsqu’on a des enfants…

(Sourires)

Nous suivrons ce dossier avec beaucoup d’attention. Je me réjouis que vous ayez tenu compte de ce qui a déjà été fait. Les habitants étaient heureux d’être associés à ce projet dans un processus participatif, lequel doit encore être renforcé.

 

20 MARS 2020 - Question orale de M. Wauters concernant la modification de l'emplacement de la Foire du Midi à l’été 2020

M. Wauters.- La Foire du Midi est une référence à Bruxelles depuis de très longues années. Avec des attractions pour petits et grands, elle propose des divertissements pour les personnes de toute la Région bruxelloise et bien au-delà. Tous les jours, du 18 juillet au 23 août 2020, des centaines d’attractions seront proposées le long du boulevard du Midi et du boulevard de l’Abattoir.

Au milieu de l’année passée, on a pourtant entendu l’information selon laquelle la Foire du Midi allait devoir déménager à hauteur du Heysel, cela en raison des travaux prévus pour la station de métro Toots Thielemans. À cause de ces travaux qui couperaient la foire en deux, celle-ci devrait déménager et certaines grandes attractions risquaient d’être compromises. Un scénario dans lequel la foire se déplacerait vers le canal avait été rejeté, car un peu plus loin, en direction de la porte de Ninove, des arbres empêcheraient l’implantation des attractions.

La semaine passée, cependant, les riverains ont appris que la foire se déplacerait tout de même vers la porte de Ninove et ne déménagerait donc pas, comme cela avait été initialement indiqué. Les comités de quartier déclarent ne pas avoir été impliqués dans cette décision. Pourtant, les nuisances (sonores) sont ici beaucoup plus importantes pour le quartier.

Pouvez-vous à nouveau nous expliquer comment vous êtes arrivés à cette décision ? Sur la base de quels arguments avez-vous opté pour la relocalisation de la foire vers la porte de Ninove ?

Un citoyen affecté par ces changements a envoyé un courriel et n’a pas reçu de réponse du Collège alors que l’échevin compétent s’était fait fort de consulter toutes les parties prenantes. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de concertation avec les riverains ?

Quels acteurs du quartier avez-vous contactés ?

Au début de la législature, le Collège avait dit miser énormément sur la participation des citoyens. Comment considérez-vous l’approche top-down dans un dossier comme celui-ci où la tranquillité des riverains peut être malmenée pendant plus d’un mois ?

Quand prévoyez-vous un moment pour évaluer l’emplacement actuel de la Foire du Midi avec les habitants du quartier ?

Y a-t-il également eu des contacts avec les autorités communales d’Anderlecht et de Molenbeek, sachant que ces communes nous sont frontalières, respectivement à la porte d’Anderlecht et à la porte de Ninove ?

Les comités de quartier et les habitants des quartiers voisins densément peuplés et plutôt défavorisés socialement réclament depuis des années plus d’espaces publics verts et de qualité. Ils ont mis en avant la berne centrale comme endroit idéal pour un parc linéaire entre la chaussée de Ninove et la porte de Hal. La Région approuve cette idée et a même prévu un budget pour cette réalisation. Êtes-vous au courant de ce projet ? Quel est votre position à cet égard ? Dans quelle mesure est-ce compatible avec la présence de la foire ?

Contrôlerez-vous le respect des normes de bruit et des heures d’ouverture autorisées pendant la Foire du Midi, avec des amendes effectives et la fermeture possible des stands plutôt que des avertissements ?

Quelles mesures avez-vous prises pour réduire la pression en termes de stationnement ? Vers où les visiteurs automobilistes de la foire seront-ils guidés pour garer leur voiture ?

Pouvez-vous fournir un plan de planification avec les principales attractions qui doivent être déplacées ?

Pouvez-vous ainsi garantir qu’aucun arbre ne sera abattu ?

Au moins un comité de quartier a déjà annoncé qu’il envisageait une action en justice. Quel délai prévoyez-vous pour contacter les comités de quartier afin d’éviter ce type d’escalade ?

M. le Bourgmestre.- Donc, le cdH propose le déménagement de la Foire du Midi vers le Heysel? Quelle est sa position ?

M. Wauters.- Je pose une question après avoir été interpellé par des riverains.

M. Maingain, échevin.- Comme vous le mentionnez, la construction de la station de métro Toots Thielemans touche fortement la vie de ce quartier, tant dans le quotidien de ses riverains que dans sa vie économique, avec un impact sur les commerçants, mais également sur l’implantation de la Foire du Midi.

Concrètement, ce sont 22 métiers dont l’emplacement est supprimé par les travaux prévus au square de l’Europe sur le boulevard du Midi, dont certains parmi les plus grands et attractifs de la foire.

La Ville est consciente que les événements dans les espaces publics ont toujours un impact sur la vie et l’habitabilité d’un quartier. La foire ne fait pas exception. Quel que soit l’événement, quelle que soit sa localisation, dans ce cas-ci la foire, nous devons trouver le point d’équilibre entre une Ville qui vit par ses événements et le maintien de la vie en Ville. Conscient de l’impact de ce type de grands événements sur la vie d’un quartier, je n’ai pas attendu les travaux pour m’atteler à diminuer drastiquement les nuisances observées durant la foire.

En effet, depuis mon entrée en fonction comme échevin, de nombreuses mesures d’accompagnement ont été mises en place en collaboration avec les forains :

– amélioration de la gestion du bruit à l’aide de sonomètres disposés aux endroits stratégiques;

– tri spécifique des cartons, ramassés 6 jours par semaine ;

– mise en place de la réglementation du plastique à usage unique, avec une grande action de sensibilisation sur le terrain, afin de trouver et mettre en place des solutions alternatives avec les forains.

L’année passée, nous avons ainsi mis en place, avec le service juridique et le cabinet du Bourgmestre, une procédure accélérée pour pouvoir fermer un manège en cas de dépassement des seuils de bruit. Cette procédure a été appliquée pour un établissement horeca situé sur le trottoir en face de la foire, qui plaçait un dispositive sonore à l’extérieur. Ce ne sont pas toujours les forains qui sont les sources des nuisances.

Deux contrôles ont été organisés avec la Région en 2019, en plus des sonomètres placés chez les forains les plus bruyants, mais aucun avertissement de la Ville ni procès-verbal de la Région n’ont été adressés, contrairement à l’année 2018. Cela indique que grâce à nos mesures, les forains ont été moins bruyants lors de la dernière édition.

Nous continuons par ailleurs à réfléchir aux solutions les plus harmonieuses pour que l’habitabilité du quartier se marie avec l’implantation de la foire, et cette réflexion doit être menée en dialogue avec toutes les parties prenantes (riverains, forains, services publics…).

Je rencontrerai prochainement le comité de quartier Porte d’Anderlecht, Green Connections ainsi que des riverains qui m’ont interpellé à ce sujet pour parler de l’implantation de la foire et des mesures complémentaires à prendre pour améliorer la qualité de vie des habitants pendant cet événement.

Donc, quel que soit le lieu d’implantation de la foire, nous travaillons à réduire les nuisances

qu’elle peut générer. Car si l’idée d’un déménagement a peut-être été évoquée dans la presse, la volonté de la Ville a toujours été d’étudier prioritairement une solution permettant de maintenir la Foire du Midi sur son site historique, à savoir le boulevard du Midi, comme nous sommes d’ailleurs légalement tenus de le faire. Cette volonté a d’ailleurs été clairement manifestée dans le pacte d’accompagnement du métro Toots Thielemans, cosigné par la Ville de Bruxelles et la Région, qui dispose que dans la mesure du possible, la foire sera maintenue sur le boulevard du Midi, déplaçant prioritairement les manèges situés sur les zones touchées.

Si un maintien partiel n’est plus possible à certains moments du chantier, le déplacement total de la foire vers un autre lieu à définir pourrait être envisagé.

Le pacte dit aussi que la foire reviendra dans tous les cas, à l’issue des travaux, sur le boulevard du Midi. Ce dispositif a été validé par la Ville, dont ce Conseil communal, et par le gouvernement bruxellois (dans lequel votre formation était représentée).

C’est sur cette base que depuis plus d’un an, de nombreux scénarios ont été étudiés sur le plan de la faisabilité technique, avec les forains, la STIB, Bruxelles Mobilité, la police, les services de secours, Sibelga et les autorités communales.

Après cette étude approfondie, notamment en termes de mobilité et sécurité, un seul scénario a pu être retenu, à savoir le prolongement de la foire vers les Arts et Métiers pour y placer les métiers impactés par le chantier Toots Thielemans. Pour l’implantation Arts et Métiers, nous ne disposons pas encore d’un plan d’implantation, lequel est encore en cours de finalisation. Il tiendra compte des contraintes techniques des différents manèges.

Je peux vous assurer qu’aucun arbre ne devra être coupé, car l’idée est de placer les manèges les plus bas sous la couronne des arbres et de reporter les plus hauts manèges à l’extrémité de la berne où aucune arbre n’existe.

Le stationnement sera limité par la foire, mais aussi et surtout par le chantier Toots Thielemans. La STIB a prévu un plan de mobilité pour garantir la circulation. Il est toutefois fortement conseillé de venir à la foire en transport en commun plutôt qu’en voiture.

D’ailleurs, l’étude de fréquentation qui a été menée en 2019 montre qu’une proportion importante de visiteurs proviennent des communes proches (Anderlecht, Molenbeek), et un accès à pied est même possible.

Par ailleurs, vous faisiez état du projet de réaménagement de la Région (contrat de rénovation urbaine Heyvaert-Poincaré). Nous travaillons étroitement avec le cabinet de la ministre Van den Brandt et Bruxelles Mobilité afin que ce projet intègre durablement la Foire du Midi.

Pérenniser la Foire du Midi passe donc aussi par son intégration optimale dans le tissu urbain, et je porte une attention particulière à préserver nos riverains, déjà affectés par le chantier actuel, cela afin qu’ils vivent au mieux la cohabitation.

M. Wauters.- Je vous remercie pour cette réponse constructive de nature à rassurer les riverains.

10 FEVRIER 2020 - Dossiers de M. l’échevin Dhondt concernant le tracé du tram à Neder-Over-Heembeek

M. Wauters.- Nous avons discuté un peu plus tôt, en section réunie, du tracé du tram qui devrait desservir Neder-over-Heembeek. La question du désenclavement de cette zone pour mieux la relier à la ville est abordée depuis de nombreuses années. Il était donc temps de s’y attacher. Il n’y a jamais de tracé parfait, puisque quand un tram passe dans un quartier, il peut toujours poser des problèmes à certains riverains. Mais la démarche de cette section réunie est intéressante, dans la mesure où elle associe la STIB, la Région, la Ville de Bruxelles et les habitants. Nous voulions saluer cette démarche qui a permis une pondération pour essayer d’arriver à un consensus. Cette volonté de mettre en place une participation au sens noble du terme, je l’ai rarement constatée lorsque j’étais actif dans l’associatif. C’est un point positif.

Aujourd’hui, nous allons voter le tracé proposé. Mais la participation citoyenne et la coconstruction vont devoir se poursuivre, puisqu’il va aussi falloir examiner la situation tronçon par tronçon, pour chaque quartier, chaque rue, et négocier, discuter et imaginer ensemble la meilleure façon d’implanter ce tram.

Le projet de tracé peut surprendre, mais il a à nos yeux trois qualités essentielles. Tout d’abord, il passe par les rues de Heembeek et François Vekemans. Il a donc cet avantage de traverser le centre urbain de Neder-over-Heembeek et, d’une certaine manière, de toucher un maximum de monde, ainsi que les entreprises qui fonctionnent sur Neder. C’est un point important. Par ailleurs, le passage du tram pourrait redynamiser la rue François Vekemans, une rue commerçante qui ne se porte pas très bien et en aurait bien besoin.

Rappelons, dans la foulée, qu’il y a plus de dix ans, des projets et des réflexions ont été lancés pour un autre quartier commerçant, la rue Marie-Christine à Laeken.

Pour l’instant, il y a un tram rue Stéphanie, mais la réflexion est à l’arrêt. J’invite la Ville à y revenir, avec la possibilité de remettre un jour ‒ en tout ou en partie, dans un sens ou dans les deux sens ‒ le tram retiré de la rue Marie-Christine il y a 50 ans. Un tram qui passe dans une rue commerçante, c’est aussi un moyen de rapprocher les chalands de l’offre commerciale. Pour nous, c’est très important.

Parallèlement, la réfection de façade à façade est aussi un enjeu essentiel, notamment pour cette rue commerçante qui, avouons-le, ne paie pas de mine. En discutant avec les commerçants et les habitants, nous pourrions lui donner un vrai « look » de quartier commercial. Cela ferait le lien avec le parvis de l’église Saints-Pierre-et-Paul, qui a été réaménagé et pourrait alors s’intégrer dans cette réflexion plus large.

J’invite l’échevin du Commerce, mais aussi M. Dhondt, à lancer dès à présent cette réflexion à long terme.

Nous devons être proactifs et ne pas attendre le début des travaux pour demander aux commerçants comment leur rendre cette période la moins pénible possible. Je laisserai tout à l’heure la parole aux échevins pour expliquer cela, mais il ne faut pas attendre ! Rue Haute, par exemple, les travaux qui ont eu lieu l’année passée ont été relativement bien encadrés, parce que nous étions à l’écoute des commerçants, mais aussi parce que la volonté de la Ville était de ne pas laisser traîner le chantier. Tout à l’heure, en section réunie, la STIB nous expliquait que celui-ci pourrait durer un an. En tant que commerçant, je suis très intéressé par la question de l’accompagnement du commerce. Il ne faudrait pas tuer le commerce, même s’il n’est pas extrêmement florissant. Au contraire, il faut le dynamiser. C’est un enjeu essentiel. Mes collègues ont d’ailleurs posé des questions à ce sujet pendant les sections réunies.

Ensuite, d’aucuns s’étonnent que le tracé épargne l’avenue des Croix de Guerre.

Finalement, c’est une bonne chose, car cette avenue a été complètement redessinée il y a moins de dix ans. J’en profite pour lancer un petit clin d’oeil à Christian Ceux. Ce n’est que justice, mais c’est avec bienveillance ! Détruire quelque chose qui vient d’être correctement fait, c’est un non-sens qui, je l’espère, n’est plus d’actualité.

Tous ces points sont importants, mais il y a aussi la transmission de l’information et, surtout, la participation. La dernière réunion d’information qui a eu lieu à Nederover-Heembeek a réuni près de 200 personnes. De mémoire, je sais que ce n’est pas courant. Donc, je demande ardemment à M. Pinxteren que dans ce long processus, qui devrait aboutir au plus tôt en 2024, on ne dévie pas de cette trajectoire, mais au contraire qu’on la renforce. Ainsi, ce projet sera porté par une majorité, peut-être par l’opposition, et surtout par la population. Sans vouloir revenir sur Neo, trop souvent, dans cette ville, nous créons des clivages. Si ceci pouvait être un exemple de construction intelligente, au sens noble du terme, ce serait parfait. Le tram à Nederover-Heembeek est attendu depuis longtemps et ce sujet mérite notre plus grande attention.

Nous voterons évidemment pour ce tracé.

13 JANVIER 2020 - Dossiers de Mme l’échevine Persoons concernant l’oeuvre d’art sur le Boulevard Pacheco “Le Container”

M. Wauters.- Le Container est sur place depuis longtemps. La Ville le rachète à un prix élevé, alors qu’elle n’a pas toujours l’occasion d’entretenir d’autres choses.

M. Coomans de Brachène.- De qui se moque-t-on? En 2013, une exposition temporaire fut organisée dans le centre-ville sur le terrain de la Jonction. L’œuvre dont question fut amplement contestée. Un article de presse la classait d’ailleurs parmi les dix œuvres d’art les plus laides de Bruxelles.

Je découvre sur la page de Mme Persoons que la Ville de Bruxelles a acheté le Container de Luc Deleu. La moindre des choses eût été d’attendre que la décision soit approuvée par le Conseil communal, ne fût-ce que par respect pour les Conseillers de votre majorité.

Je rappelle que le Container a été refusé par le Comité d’art urbain, raison pour laquelle le Collège avait décidé de ne pas introduire de permis d’urbanisme.

(Rumeurs)

La raison en était «une absence d’intégration dans son environnement urbain». Le precedent Collège avait décidé de laisser l’œuvre en place tant qu’un projet d’ensemble pour le boulevard Pacheco n’aurait pas été élaboré. Ce projet, nous l’attendons toujours. Pour l’instant, ce boulevard est plus laid que jamais. Et on y ajoute ce «brol»!

En 2014, on avait proposé à l’artiste 12.000 ou 15.000€ maximum pour le rachat de son œuvre. Aujourd’hui, nous sommes passés à 70.000€. Vous avez très mal négocié.

Cette œuvre a été placée là par hasard et par défaut. Le boulevard méritait autre chose, une véritable entrée de ville, un élément agréable. Pourquoi ne pas placer ce conteneur près du canal, où il aurait du sens?

Sous la législature précédente, le Collège a refusé que je régularise une autre œuvre d’art, connue et reconnue des Bruxellois, à savoir Het Zinneke, pour lequel il n’existe toujours pas de permis d’urbanisme.

(Rumeurs)

Mme Persoons, échevine.- Vous dites n’importe quoi. Vous avez le droit de ne pas aimer cette œuvre, mais il ne faut pas réécrire l’histoire. Le Container a été installé de manière provisoire, initialement pour une exposition coorganisée par Recyclart et le bouwmeester dans le cadre d’une réflexion sur l’avenir de la jonction Nord-Midi, entre 2011 et 2013. À l’époque, des accords verbaux entre la Ville de Bruxelles et l’ancienne galerie de l’artiste précisaient que l’œuvre était cédée à titre gratuit, mais rien n’était couché sur papier. Depuis lors, plusieurs demandes ont été introduites pour donner un statut à cette œuvre. Vous les avez toutes refusées.

Le bouwmeester de l’époque, Olivier Bastin, avait demandé au Comité d’art urbain, en 2013, de donner un statut à cette œuvre dans l’espace public. Le Comité d’art urbain n’avait pas refusé. Il avait proposé de maintenir l’œuvre pendant deux ans et d’en discuter ensuite, sur la base de l’évolution du boulevard Pacheco. Vous aviez proposé de l’installer près du canal, ce qui était critiqué par tout le monde, car l’œuvre avait sa place à l’endroit où elle était installée.

En 2015, Recyclart a adressé un courriel à votre cabinet demandant d’acquérir l’œuvre. Cette demande est restée sans suite. En Comité d’art urbain du 18 janvier 2017, le dossier a été à nouveau abordé, car l’ancienne échevine des travaux de voirie avait réaménagé le rond-point sur lequel se trouve l’œuvre en question. Ce faisant, elle avait rehaussé le rond-point et planté des herbes hautes qui dénaturaient l’œuvre.  L’artiste s’en est plaint auprès de Mme Ampe.

(Remarque de Mme Ampe)

En 2017, tous les membres du Comité d’art urbain se sont déclarés en faveur de l’acquisition de l’œuvre. Aucune suite…

En 2018, l’artiste nous a demandé ce que nous comptions faire de son œuvre, car la ville d’Anvers voulait l’acquérir. La Ville de Bruxelles a indiqué qu’elle voulait la conserver. Nous avons négocié avec l’artiste et obtenu le prix que vous avez indiqué.

Luc Deleu est un artiste urbaniste et architecte reconnu. L’acquisition d’une de ses œuvres par la Ville est une plus-value totale. C’est une œuvre importante pour la Ville. Elle s’inscrit dans l’histoire de l’art public de la Ville de Bruxelles et se situe dans un endroit de jonction entre le haut et le bas de la ville. C’est un point d’attention de notre vision du développement urbanistique, à savoir relier le haut et le bas de la ville. C’est aussi un exemple de bonne collaboration entre les associations culturelles bruxelloises comme Recyclart et les organisations publiques. Nous collaborons étroitement avec le Comité d’art urbain, dont les membres ont toujours été unanimes quant à la valeur de cette œuvre. Son emplacement est idéal. Il a été choisi dans le cadre de notre réflexion sur la jonction.

Pour les années à venir, nous préparons une nouvelle vision du boulevard Pacheco. Dans le cadre de ce réaménagement, l’œuvre sera réinstallée sur ledit boulevard. Les plantes présentes sur le socle seront enlevées afin que l’on puisse à nouveau voir la pointe sur laquelle repose le conteneur.

Je comprends que vous n’aimiez pas cette œuvre, mais nous écoutons les experts du Comité d’art urbain qui est unanime quant à sa valeur, comme l’est le Collège.

M. Wauters.- J’entends que le Comité d’art urbain a rendu un avis unanime. Cette œuvre défie les lois de la pesanteur, ce qui est intéressant en soi. Il y a quelques années, elle me choquait. Aujourd’hui, elle fait partie du paysage et elle interpelle.

Selon moi, le montant de 70.000€ est considérable. Par ailleurs, d’autres œuvres d’art nécessitent d’être entretenues, comme le Gaston Lagaffe. Il serait bon que l’on dégage aussi des moyens pour entretenir des œuvres présentes sur notre territoire.

M. Coomans de Brachène.- Je rappelle que je n’étais pas membre du Comité d’art urbain. J’ai laissé un membre de mon cabinet et d’autres institutions culturelles y participer. À l’époque, le comité avait clairement dit que cette œuvre manquait d’intégration dans son environnement urbain. Le 4 juillet 2013, la presse relayait les propos d’Henri Simons selon lequel «une telle pièce pourrait avoir sa place au port de Bruxelles, par exemple».

J’avais même plaidé pour que l’œuvre de Constantin Meunier, le Monument au travail, réintègre le centre-ville. Elle se trouve dans un endroit extrêmement triste, entourée de barrières, où elle est fort peu visible et certainement pas mise en valeur.

J’espère que ce débat aidera à valider la statue du chien Het Zinneke. Ce serait un bon signal envoyé aux Bruxellois.

Mme Persoons, échevine.- Je rappelle que les réunions du Comité d’art urbain donnent lieu à des rapports qu’il suffit de consulter.

16 DECEMBRE 2019 - Question de Mme Barzin concernant la position du Collège sur le dossier de demande de permis d'urbanisme pour le projet Hop à Laeken (Donderberg) suite à la commission de concertation qui a eu lieu et à la suspension du permis précédent par le Conseil d'État Question jointe de M. Wauters

Mme Barzin.- Ce 4 décembre se tenait la commission de concertation relative à la demande de permis d’urbanisme pour le projet HOP à Laeken. Le permis en avait été précédemment suspendu par le Conseil d’État. Ce projet avait été approuvé par le Collège à la toute fin de la mandature 2006-2012. Plusieurs inquiétudes fortes sont mises en avant. En termes de densité, le projet ne comporte pas qu’une école maternelle, comme inscrit dans votre accord de majorité pour ce site du Donderberg, mais une école fondamentale. En tout, cela représente 700 élèves, 50 logements, 120 places de parking et même un centre sportif. Le quartier compte déjà trois écoles. À part pour les places d’accueil, de quels éléments tangibles disposez-vous pour proposer une école d’une telle ampleur ?

Quelle demande concrète des professionnels de l’enseignement, notamment des trois écoles voisines, vous est faite ? Le projet Neo qui verra le jour à quelques encablures comportera lui-même près de 600 logements et un centre sportif. Quelle est l’explication objective de tels projets redondants ?

La perméabilité du terrain pose également de graves questions, alors que le quartier est soumis au risque de fortes inondations.

Quels référents objectifs vous permettent-ils d’assurer la perméabilité des sols avec un projet d’une telle densité ?

L’année passée, nous évoquions la nécessité de préserver des espaces verts pour un équilibre des quartiers que recherche une classe moyenne contributive et qui est au cœur d’une oxygénation nécessaire des centres urbains. Cette nécessité d’un équilibre doit faire l’objet d’une réflexion préalable avant toute urbanisation accrue dans le quartier.

Quel est, en termes de lieux et de surfaces, votre objectif réel en matière de préservation des espaces verts alors que l’on observe de nouveaux projets un peu partout ?

Quelle est la réelle ambition écologique et environnementale du Collège ?

En termes de mobilité, parmi les craintes formulées notamment par les riverains, votre Collège, en particulier l’échevin de la Régie foncière, estime que la mobilité ne sera pas un problème. Le fait est que si 700 enfants doivent arriver tôt le matin par un seul chemin, vu la configuration du quartier, cela engendrera un surplus de congestion.

De quelles expertises extérieures disposez-vous pour l’estimation du trafic eu égard à la situation préexistante ?

L’espace vert avait été mis à la disposition de la Donation royale à la condition d’en faire un village pour enfants. Vu ce qui précède, qu’en est-il de la conformité du projet porté par votre Collège par rapport à cette condition ?

En matière d’alternative, avez-vous envisagé de vous limiter à un accueil et d’ouvrir simplement l’espace vert du Donderberg aux Bruxellois. Tous en profiteraient et vous en seraient reconnaissants.

Enfin, je souhaite insister sur le caractère participatif tant souligné par le Collège : 361 avis ont été remis lors de la commission de concertation, dont une pétition de 140 signatures. Allez-vous y répondre ?

M. Wauters.- On demande aux citoyens de s’investir, d’être des citoyens responsables, de prendre leur ville à bras-le-corps. Et quand ils le font, on ne les écoute pas. J’ai rarement vu une commission de concertation à laquelle participait tant de monde, sauf peut-être la commission de concertation relative à l’avenue du Port. Je n’ai absolument pas ressenti d’esprit NIMBY dans la démarche citoyenne à laquelle j’ai assisté. Elle était sérieuse et étayée, et résultait d’un travail extrêmement sérieux. Les arguments avancés étaient de qualité. Ce projet est trop dense. Il pose clairement des problèmes de mobilité dans un quartier qui en connaît déjà au quotidien, et également des problèmes de perméabilité des sols. Tout cela a été clairement démontré par l’association du Donderberg. J’entends que la Ville de Bruxelles s’est abstenue, mais à un moment donné, il faut faire preuve de cohérence. Il faut être à l’écoute, surtout lorsque la réaction citoyenne est raisonnable et raisonnée. La densité de ce projet doit être réduite. Citons également la nécessaire cohérence en termes d’espaces verts tels que le Jardin du fleuriste.

Les riverains ne souhaitent pas la suppression du projet, ils en veulent un autre, avec une densité moindre. Je me joins aux questions posées par Mme Barzin. La Ville doit être cohérente avec son projet urbain, qui se fonde aussi sur la coconstruction. Quand les citoyens se lèvent, il ne faut pas leur demander de se taire ! Si la Ville de Bruxelles s’abstient, elle tape sur la tête de ses citoyens.

Mme Persoons, échevine.- J’étais présente à ladite commission de concertation. Vous venez d’en résumer le contenu. Elle a duré quatre heures. Les habitants, moi-même, les représentants de l’administration communale, d’urban.brussels et de Bruxelles Environnement avons pris note des remarques formulées. Nous avons reçu 371 réactions écrites à l’enquête publique. Une pétition en faveur du projet a recueilli 142 signatures. J’ai remis à mes homologues du Collège un résumé de la réunion. Il s’agit d’un permis demandé par la Régie et l’Instruction publique. Quand la Région doit délivrer un permis pour un dossier introduit par une instance de la Ville, nous nous abstenons d’office, par souci de cohérence. Nous attendons la réaction de la Région aux remarques des habitants. La commission de concertation dispose d’un délai de 60 jours après la clôture de l’enquête publique pour s’exprimer. La date limite pour la remise de son avis est le 22 janvier 2020. C’est au terme de ce délai que le fonctionnaire délégué octroiera le permis régional, ce qui peut prendre trois mois.

Nous attendons donc l’avis de la commission de concertation et les conditions d’octroi du permis par la Région.

Mme Barzin.- J’entends que la Ville est demanderesse dans ce dossier. Le message envoyé par les riverains s’adresse bien entendu à la Ville. Il vise à infléchir sa position sur ce projet. Vous devez l’écouter et entendre les projets alternatifs qui vous sont proposés. Votre Collège insiste régulièrement sur les aspects écologiques, sur la préservation des espaces verts, sur la coconstruction des projets avec les citoyens. Il est indispensable que la Ville entende ce message et fasse évoluer son projet. Le projet actuel est susceptible de générer une série de problèmes dans un quartier et il ne répond pas à la demande d’espaces verts exprimée par une très grande partie des riverains.

M. Wauters.- Il me semble que les modifications proposées l’ont été à la marge. Elles ont permis notamment de court-circuiter le recours devant le Conseil d’État. Je ne comprends pas comment la Ville a pu proposer un tel projet. Et aujourd’hui, elle s’en lave les mains. J’y vois une opportunité manquée d’être à l’écoute de citoyens raisonnables et raisonnés qui avancent des arguments étayés et constructifs.

Mme Persoons, échevine.- Nous sommes ouverts aux améliorations. Nos services étaient présents. Nous avons écouté les propositions formulées. C’est la Région qui délivrera le permis, mais tout le monde souhaite un projet de qualité.

2 DECEMBRE 2019 - Question de M. Wauters relative à l'absence de concertation avec les habitants avant l'approbation du schéma directeur de la ZIR 4 à Neder-over-Heembeek

M. Wauters.- Le 12 novembre dernier, le premier point de la réunion de commission de concertation concernait l’érection de trois immeubles comprenant 114 logements, rue de l’Ancre à Neder-over-Heembeek. Il s’agit d’un projet privé.

Différentes questions étaient posées par les riverains présents sur le gigantisme du projet, particulièrement du côté de la rue de l’Ancre. En face, on trouve des maisons familiales à deux étages, tandis que les plans annoncent des bâtiments visiblement beaucoup plus élevés. Les questions portaient aussi sur la vision d’ensemble du développement de la zone d’intérêt régional (ZIR) 4, étant donné que ce projet se situe dans les limites de celle-ci.

Quel ne fut pas l’étonnement des Heembeekois présents lorsque l’échevine de l’urbanisme, Mme Persoons, leur annonça qu’un schéma directeur pour la ZIR 4 avait été approuvé par le Collège en juin dernier. Notre ancien collègue et encore conseiller du CPAS, Christian Ceux, qui était présent, a aussitôt réagi, ne comprenant pas qu’un tel plan soit adopté sans aucune concertation avec les habitants et sans être débattu au Conseil communal. C’est d’autant plus important que cette ZIR 4 constitue l’entrée de Neder-over-Heembeek, et qu’une série de projets immobiliers et de mobilité y sont développés ou vont s’y développer : la seconde école, le plan logement de la Ville et du CPAS, la rénovation du Bruxelles Royal Yacht Club (BRYC), le transfert des entrepôts de Bruxelles Propreté ou encore le chantier de l’avenue du Tram, projet soutenu par le Collège. 

L’échevine a expliqué que cela ne devait pas être débattu en commission de concertation, mais bien au Conseil communal, et a annoncé une concertation avec les riverains. Quand et comment comptez-vous entamer la concertation avec les Heembeekois sur ce schéma directeur ?

Quelles sont les possibilités de le faire évoluer ? Les riverains sont-ils vraiment écoutés, ou s’agit-il d’une « participationeke », comme c’est en partie le cas pour le projet du tram, puisque la concertation sur ses modalités d’implantation a eu lieu après avoir décidé de son tracé ? Si j’en crois mes informations, une grande majorité des Heembeekois étaient demandeurs d’un tram-bus. C’est ce genre de concertations qui ont lieu : elles viennent après un choix fondamental, ici celui du tram lui-même. Nous devons bien constater que cela a mal commencé, puisque la commission de concertation a déjà donné un avis favorable au projet de ces 114 logements, moyennant quelques corrections. Si des permis sont accordés au secteur privé dans ces zones avant toute discussion avec les habitants sur le devenir de celles-ci, la concertation ne sert visiblement à rien.

Nous vous demandons donc, ainsi qu’à la Région, de ne plus délivrer de permis tant qu’il n’y aura pas eu de consensus et de concertation réelle avec les habitants sur le futur de la ZIR 4.

Mme Persoons, échevine.- Je vais commencer par un petit historique du développement de la ZIR 4. Ce processus a été lancé en 2012 par la cellule plan et développement du département urbanisme. Le schéma directeur ZIR 4 a comme objectif principal de développer une vision urbanistique globale sur l’ensemble de la zone d’intérêt régional Pont Van Praet. Cette vision a été traduite en objectifs d’aménagement approuvés par le Collège du 21 mars 2013. En résumé, il s’agit :

  • d’implanter une école ;
  • de développer un quartier durable mixte et dense ;
  • de rechercher un équilibre entre l’industrie et le côté résidentiel ;
  • de restructurer le dernier tronçon de l’avenue des Croix de Guerre ;
  • de créer une connexion entre la bande verte et les promenades vertes régionales et communales, ainsi qu’avec les quartiers avoisinants ;
  • de préserver un maximum d’espaces verts existants, soit cinq hectares sur la ZIR ;
  • de marquer l’entrée de la ville ;
  • de développer l’axe équipement et le prolongement jusqu’au canal, maximiser le lien de cet axe avec le canal et le coupler à l’axe vert ;
  • de réaliser un pôle de commerce de proximité ;
  • de réaliser un espace tampon inondable et de le connecter à l’axe vert ;
  • de résoudre les problèmes de propreté sur le terrain d’Euroveiling.

Ces objectifs ont été de nouveau validés par le Collège en juin 2015, dans un souci d’étendre la réflexion aux abords du canal. Des sessions d’information ont eu lieu pour informer les habitants de ces objectifs, mais aussi du projet de déviation de l’avenue des Croix de Guerre et la création d’une école fondamentale à l’angle des avenues des Croix de Feu et des Croix de Guerre. Il y a eu des balades, des tables rondes, des discussions sur les différentes pistes possibles de développement pour la ZIR 4. Ces moments de participation, qui ont pris place les 9 et 12 janvier, ont été accompagnés d’un PV détaillant les commentaires et suggestions des habitants, qui nous ont permis d’affiner le schéma directeur de la ZIR4.

La Région est régulièrement tenue informée de ces développements, en raison de l’étude en cours sur le BRYC et du réaménagement de l’avenue des Croix de Guerre, dont nous discutons avec elle. Les échanges sont permanents.

Ce n’est pas un nouveau schéma directeur qui a été approuvé. En fait, il s’agissait plutôt d’informer le nouveau Collège de ce qui avait déjà été fait dans la ZIR 4 concernant cette première version du schéma directeur. Peu de choses ont changé depuis les réunions d’information et les premières versions.

Il s’agit maintenant de conforter les objectifs et d’élaborer des masterplans pour les îlots Nord et Sud de manière à affiner les scénarios d’aménagement par zone.

L’absence de réunions d’information depuis juin est due au fait que nous allons lancer sous peu la rédaction d’un rapport d’incidences environnementales sur ce schéma directeur. Cette étude aura lieu entre janvier et juin 2020 et pourra entraîner des modifications. Il y aura bien sûr de nouveau des réunions participatives. Nous comptons, via la plateforme numérique Faire BXL Samen, créer un espace d’échange pour permettre aux Heembeekois de soumettre des avis, des propositions, etc. Il y aura également des réunions sur place, ainsi qu’une enquête publique. Faisant suite à cela, le schéma directeur évoluera encore. Ce qui a été approuvé en juin n’était donc pas une version définitive. Cela était plutôt destiné à informer le nouveau Collège.

Ainsi, par exemple, le projet The Flower fait l’objet de discussions entre la Ville et la Région depuis août 2016. Le permis d’urbanisme a été introduit en janvier 2019 et approuvé avec une série de conditions allant dans le sens des principes du schéma directeur.

M. Wauters.- Information n’est pas concertation : il y a une grosse différence. Nous en parlions encore un peu plus tôt avec M. Pinxteren.

Concernant ces bâtiments qui ont un gabarit fort élevé par rapport à des immeubles unifamiliaux classiques, les modifications sont-elles à la marge ou relativement importantes ? Si le projet est déjà approuvé, ce sont, comparativement, des mastodontes que l’on va construire !

Mme Persoons, échevine.- Ce ne sont pas des mastodontes. Je ne peux pas dire le nombre d’étages, mais cela concerne une autre zone. Dans la rue où les maisons sont unifamiliales, nous restons dans les mêmes gabarits. Je peux vous montrer les plans. Tout cela a été bien pensé, au terme d’un long processus, dans le cadre de la ZIR 4.

Nous visons un aménagement respectueux des lieux et une cohérence esthétique de l’ensemble. 

M. Pinxteren m’a envoyé des éléments supplémentaires concernant le projet participatif du tram, que vous avez mentionné. Une deuxième réunion citoyenne s’est tenue samedi dernier. Elle a permis d’informer sereinement et en toute transparence de l’état d’avancement du projet. Beaucoup de réponses ont été également apportées aux nombreuses questions que se posent très logiquement les Heembeekois. Nous remercions d’ailleurs vivement les quelque 140 participants venus s’informer et dialoguer, car pour avoir été en charge de la participation sous l’ancienne législature, je peux vous dire qu’un tel chiffre est énorme ! Il n’était pas très correct d’amener cela dans une question. Mais voilà, c’est une opinion.

M. Wauters.- Elle visait essentiellement le choix fondamental du tram, et non la concertation qui a suivi.

M. Pinxteren, échevin.- N’hésitez pas à poser une question sur le sujet. Je serai ravi de vous répondre.

4 DECEMBRE 2017 - Dossiers de M. l’échevin Zian - L'élaboration d'un inventaire des espaces végétalisables qui ne sont pas encore des espaces verts publics sur le territoire de la Ville

M. Wauters.- Je voudrais intervenir sur le point 29 relatif à l’élaboration d’un inventaire des espaces végétalisables qui ne sont pas encore des espaces verts publics sur le territoire de la Ville.

Le cahier des charges évoque un inventaire des espaces susceptibles d’être végétalisés. Je juge cette démarche très intéressante. L’exploitation des données ainsi collectées fera-t-elle l’objet d’un travail transversal entre les différents services ? Par exemple, certains quartiers de la Ville comptent de beaux intérieurs d’îlot. Ladite étude permettra-t-elle une collaboration avec les services de l’urbanisme dans le but de protéger ces intérieurs d’îlot ?

M. Maingain.- J’ai introduit une question sur l’identification du potentiel des potagers urbains, notamment. Je n’ai pas encore reçu réponse. La végétalisation passive est prévue dans les ordonnances régionales, mais une végétalisation active est également possible. Je voudrais être certain que l’ensemble de ces projets sont repris dans le champ de votre étude.

M. Zian, échevin.- Je peux répondre positivement à vos deux interpellations. Il est demandé au promoteur de l’étude de nous fournir une série de données chiffrées et géolocalisables avec la typologie des terrains (îlot, friche…). Cela nous permettra d’élaborer un véritable outil de gestion des projets de la Ville et des particuliers. Nous pourrons dès lors délivrer des autorisations aux citoyens qui souhaitent végétaliser une façade ou un coin de rue, par exemple. Il s’agit d’une matière transversale et l’ensemble des services de la Ville seront mobilisés.

7 NOVEMBRE 2016 - Question orale de M. Wauters sur «la sécurité et l'aménagement du quartier LéopoldI et de la rue Marie-Christine

M. Wauters.- La situation dans le quartier LéopoldI, à l’angle de la rue Thys-Vanham, et sur la rue Marie-Christine se dégrade. On y assiste à des bagarres et des trafics, notamment.

Serait-il possible de placer, à l’angle de la rue LéopoldI et rue Thys Vanham, un casse-vitesse?

Il en va également de la sécurité des enfants qui fréquentent l’école n°33. Et pourquoi pas un gardien de la paix qui pourrait faire traverser les enfants en toute sécurité? L’éclairage n’y est pas très performant.

Citons aussi des problèmes de produits illicites qui circulent dans certains cafés du coin. Une pétition a été lancée par les citoyens.

Pourrait-on prévoir la présence d’agents de Bravvo ou de médiateurs de l’asbl Tranquillité?

Des dépôts clandestins sont souvent présents devant la fresque.

Je salue le fait que l’éclairage public autour de la place Bockstael ait été rétabli.

Lors d’une rencontre avec les citoyens, les commerçants et les habitants nous ont signalé une série de problèmes sur le petit square situé au-dessus du métro. Les actes de vandalisme y sont nombreux.

Pourrait-on envisager l’installation de nouvelles caméras de surveillance?

Les commerçants de la rue Marie-Christine m’ont signalé qu’une caméra avait été placée à proximité d’un arbre, ce qui limitait son efficacité.

À Laeken, certains endroits sont couverts de manière récurrente par des dépôts clandestins.

M. le Bourgmestre.-À chaque forum de quartier, et notamment au dernier qui s’est tenu à Laeken et auquel je participais, nous répondons à toutes ces questions.

S’agissant des rues que vous évoquez, le réaménagement du quartier réduira la largeur des voiries et, donc, la vitesse des véhicules. Pour certains aménagements, nous aimerions être suivis par la commune de Jette.

Un radar préventif sera installé, qui nous permettra d’analyser la situation. Le cas échéant, nous installerons ensuite un radar répressif.

Nous sommes favorables à la pose de casse-vitesse, mais cette mesure doit être envisagée en concertation avec la STIB.

J’en viens aux établissements qui posent problème. Nous en avons fermé certains. Des opérations antidrogue ont été menées dans ces établissements et enrue. Des bandes ont été démantelées. La lutte contre le trafic de drogues est une priorité du Collège. Le débat sur les drogues doit avoir lieu, mais au Parlement.

S’agissant des nuisances en rue, nous appliquerons une politique de répression et je remercie les services de police pour leur action. Même si, ce faisant, nous nous attaquons à un marché gigantesque et que cela donne lieu à des représailles, nous poursuivrons dans cette voie. La tâche est ardue, mais les citoyens sont de plus en plus conscients de l’efficacité de notre action.

Dans le quartier, nous avons réalisé de gros investissements en termes de logements, d’équipements collectifs, etc. La situation s’est fortement améliorée, mais ce que les gens acceptaient naguère leur est devenu insupportable aujourd’hui.

S’agissant des dépôts clandestins, on ne peut pas considérer que la Ville en soit responsable. Nous essayons d’endiguer ce phénomène par des actions préventives et répressives.

Pour en revenir au trafic de drogues, je le dis clairement: celui qui se paie de quoi faire un joint paie une balle !

17 OCTOBRE 2016 - Question d'actualité de M. Wauters concernant «la destruction de deux maisons»

M. Wauters.- Une maison été totalement détruite à Laeken, mais les abords du chantier ne sont pas sécurisés, ce qui pose des problèmes de sécurité. Sur la rue Haute, une grue a totalement démoli la façade d’une maison. Qu’en est-il pour le commerçant qui occupait le rez-de-chaussée du bâtiment?

M. Coomans de Brachène, échevin.- S’agissant de votre première question, nous ne disposons d’aucun dossier y afférent. Un agent de la cellule contrôle se rendra demain sur place afin d’y effectuer les contrôles utiles. Je considère comme une démarche citoyenne le fait de dénoncer de telles destructions de bâtiments.

S’agissant de la rue Haute, mes équipes étaient sur place dès le matin. L’après-midi, j’ai rencontré le propriétaire de l’immeuble, lequel gère le commerce situé au rez-de-chaussée. Il faudra des mois pour remettre le bâtiment en état. Nous espérons dégager rapidement une solution pour le propriétaire et commerçant du lieu.

Mme Lemesre, échevine.-Le bâtiment venait d’être rénové en vue d’être loué. J’ai rencontré les propriétaires. Avec la Régie foncière de la Ville, nous les aiderons à trouver un local à proximité où ils pourront poursuivre leurs activités.

M. Wauters.-Je vous remercie pour votre réponse. L’essentiel, en effet, est d’assurer un suivi et de soutenir ces victimes qui ont traversé des moments très pénibles. J’espère qu’une solution sera rapidement trouvée.

5 SEPTEMBRE 2016 - Question relative au « manque cruel d'éclairage de la place Émile Bockstael, ainsi qu'à l'absence d'un plan lumière pour mettre en évidence le bâtiment du centre culturel Bruxelles Nord, Maison de la Création »

M. Wauters.- C’est un euphémisme de dire que la place Émile Bockstael est tout sauf un lieu convivial. Alors quelle devrait être un espace de vie et un trait d’union entre les différents quartiers du centre de Laeken, elle n’est qu’un vaste parking balayé par les vents, un espace bien triste urbanistiquement parlant.

Par ailleurs, depuis des mois, voire des années, le centre de la place se retrouve dans le noir la nuit tombée. Et donc, s’il y a beaucoup à dire de cette place – notamment sur les aménagements dont elle devra ou dont elle devrait bénéficier, que ce soit dans le cadre du contrat de quartier durable ou dans celui d’un plan de redynamisation commerciale global -, je me focaliserai aujourd’hui sur le volet éclairage de celle-ci.

Le soir, on peut constater que les lampadaires entourant le centre de la place (ceux longeant le Centre culturel Bruxelles Nord – Maison de la création ainsi que ceux situés sur le passage « spaghetti » entre la place et les arrêts STIB) sont en fait éteints. Si le boulevard et les rues avoisinantes sont bien éclairés, de fait la place donne l’impression d’un vaste trou noir! Outre le triste aspect que cela donne au lieu, cette situation crée également un réel sentiment d’insécurité pour les personnes devant la traverser en soirée. Je rappelle que des incidents parfois graves se produisent régulièrement sur et autour de ladite place.

Est-il vraiment impossible, en dehors de tout réaménagement éventuellement prévu, de faire en sorte que, dès demain, les éclairages existants fonctionnent? Que comptez-vous faire pour remédier à cette situation?

Par ailleurs, l’ancienne maison communale de Laeken – elle abrite aujourd’hui le Centre culturel Bruxelles Nord – Maison de la création, mais aussi la bibliothèque et la police – a été fort bien rénovée. Or, depuis trois ans, je constate qu’aucun plan lumière visant à mettre en évidence ce remarquable édifice ne semble se mettre en place.

Mme Ampe, échevine.- Sibelga, en charge de l’éclairage public, nous signale que les luminaires de la place Bockstael posent une série de problèmes liés à des défauts d’étanchéité et des délais longs pour la fourniture des pièces de rechange. Les installations d’éclairage ne datent que de 2004, mais elles seront renouvelées dans le cadre du contrat de quartier. La mise en évidence des bâtiments et le plan lumière relèvent de l’échevin de l’urbanisme. Je vous propose de lui poser la question lors d’une prochaine séance.

M. Wauters.- J’entends que l’amélioration de l’éclairage sera concomitante au réaménagement de la place. Cela risque de prendre encore du temps. Or l’automne approche et il fait noir de plus en plus tôt. J’aimerais que Sibelga soit rappelée à l’ordre et que la situation évolue rapidement. C’est inacceptable!

Mme Persoons, échevine.- Le réaménagement de la place prévoit la réalisation d’un plan lumière. Toutefois, ces travaux ne sont prévus que pour 2018-2019. Il faudra donc trouver une solution intermédiaire.

5 SEPTEMBRE 2016 - Question à propos du rejet du recours introduits par des commerçants du centre-ville contre les travaux du piétonnier

M. Wauters – Monsieur le Président, le 29 janvier dernier, nous apprenions par la presse que le recours introduit par les commerçants du centre-ville contre le permis autorisant les travaux d’aménagement du piétonnier était rejeté par le conseil d’État.

Au delà de la décision même, il est particulièrement intéressant d’ajouter que Le Conseil d’Etat a également estimé dans son attendu que la suspension du permis et des travaux demandés par ces commerçants ne ferait qu’empirer leur situation. 

Implicitement donc, le conseil d’Etat reconnais que depuis deux ans, la situation est difficile, voire grave pour pas mal de commerçants du centre-ville! 

Il ajoute un élément important : Ce n’est pas le piétonnier mais le plan de circulation qui est la source de nuisances pour les commerçants.

Je ne vais pas vous rappeler ici combien de fois notre groupe s’est exprimé à ce sujet en plaidant pour un plan de circulation différent et à nos yeux, mieux pensé.

Fin de l’année dernière Monsieur le Bourgmestre s’est exprimé sur une chaîne de télévision en parlant d’emphatie nécessaire dans le cadre de ce gros chantier et en disant que 2018 serait le moment de renouer un contact fort entre les commerçants du centre ville et l’autorité publique. Nous ne pouvons que nous en réjouir… 

Mais monsieur le bourgemestre, votre Echevine Els Ampe est-elle sur la même longueur d’onde que vous? Prévoyez-vous de mettre enfin en place un vrai plan de circulation concerté avec les habitants et les commerçants du centre ville? Quels sont vos pistes d’actions et quand comptez-vous les mettre en oeuvre?  

6 JUIN 2016 - Question orale de M. Wauters concernant « l'aménagement du parking situé en surface au centre de l'avenue Louise, entre la rue du Bailli et la rue Defacqz »

M. Wauters.– Le parking situé en surface au centre de l’avenue Louise, entre la rue du Bailli et la rue Defacqz, est un passage très fréquenté par les piétons. Cependant, il faut bien constater que ce parking sert aussi de « bypass » aux automobilistes qui veulent gagner du temps, ce qui met en danger lesdits piétons. En outre, à l’endroit où ces piétons traversent, ils sont cachés des automobilistes par deux bulles à verre.

La Ville pourrait-elle intervenir auprès de la Région pour que cet endroit soit sécurisé ?

Mme Ampe, échevine.– Nous relaierons votre demande.

6 JUIN 2016 - Dossier de Mme l'Echevine Persoons sur la requalification de la place Bockstael

Mme Jellab.– Je souhaiterais intervenir sur la requalification de la place Bockstael. J’en viens à me demander pourquoi des contrats de quartier durable sont conclus. Beaucoup d’habitants se sont investis dans le processus participatif, depuis le début du projet, et y ont cru. Or, in fine, la Ville impose son projet. Depuis le début, les

habitants espèrent un projet phare pour ce quartier. Ils demandent que la place communale soit libérée des voitures, mais avec des solutions alternatives. Depuis 2013, vous avez eu le temps de réfléchir, de déployer des places de parking dans le quartier et de nous présenter un projet qui crée un vrai cœur pour Laeken. Car Laeken est abandonnée et l’on ne s’intéresse guère à ses habitants.

J’ai participé à l’assemblée générale et aux commissions de quartier. Lors de la dernière commission, il n’y avait que deux habitants présents. Les gens n’y croient plus… En septembre dernier, les habitants vous ont demandé de réfléchir à un aménagement du quartier qui garantisse leur quiétude, leur sécurité et leur santé. Bruxelles Mobilité indique que le boulevard Bockstael et sa place se situent en zone rouge, en termes d’accidents. Traverser cette place est extrêmement dangereux.

S’agissant de l’étude de mobilité, vous avez choisi l’option 3, laquelle ne correspond absolument pas aux attentes des riverains, puisqu’elle ne limite en rien la pression automobile. Vous prévoyez même de réduire la largeur des trottoirs, une idée totalement anachronique. La place Bockstael est un nœud modal exceptionnel : ligne de tram, lignes de bus, lignes de métro, gare ferroviaire. Pourquoi ne pas exploiter ses atouts ? Je vous défie de me montrer des enfants à vélo dans le quartier. Aucun parent ne laisserait son enfant aller à l’école à vélo. Votre plan de mobilité n’est pas bon.

En outre, vous supprimez plus de places de parking que vous n’en créez.

Je regrette qu’une fois de plus, la parole des habitants ne soit pas écoutée. Dans deux ou trois ans, il ne restera rien d’un projet pourtant censé susciter la cohésion et privilégier un mode de vie orienté vers le futur.

M. Wauters.– Comme dans le cas du piétonnier, la réussite de tout projet requiert l’adhésion de la population. Depuis plusieurs années, les associations et les habitants discutent, avec les échevins, de la manière de faire fonctionner un quartier densément peuplé, commercial, mais en perte de vitesse.

Les propositions qui ont été soumises posent de vrais problèmes de mobilité, notamment pour le passage entre Laeken et Jette.

Depuis très longtemps, je soumets au Collège des propositions, notamment en matière de parking. Comme les habitants, comme les associations, je demande que la place Bockstael devienne le centre de ce quartier. Je n’ai rien contre le fait que l’on supprime la voiture sur cette zone, mais il faut proposer des solutions alternatives en termes de parking et de circulation. Selon moi, le même problème se pose que dans le cas du piétonnier : il faut obtenir l’adhésion de la population.

Mme Persoons, échevine.– Madame Jellab, je vous trouve malhonnête envers ceux qui s’investissent dans le contrat de quartier Bockstael. Jamais un contrat de quartier n’aura suscité autant d’intérêt. Il donne lieu à une série d’initiatives citoyennes et les projets sont en cours de réalisation : salle de sports, crèche, pocket parks. Beaucoup d’habitants sont impliqués. Je vous invite à participer aux assemblées générales et aux commissions quartier où les projets ont été approuvés.

Il est exact que des problèmes de parking se posent sur la place Bockstael. Nous sommes à la recherche de solutions alternatives. Un bureau d’études envisage les différentes possibilités. Entre-temps, nous avons décidé de réorganiser le parking sans perdre de places. Les trottoirs n’ont pas été réduits.

La STIB étudie la possibilité de revoir son plan de circulation dans la zone. Le projet prévoit la sécurisation des passages pour piétons et des pistes cyclables dans le quartier.

Mme Jellab.– Je salue, bien entendu, le travail mené par l’équipe du contrat de quartier qui, elle, est à l’écoute des riverains. Vous dites rechercher des solutions alternatives, mais qu’avez-vous fait pendant trois ans ? Les trottoirs seront effectivement réduits, dans un quartier où les gens se bousculent. Cette mesure est prévue à la page 72 de l’étude de mobilité sur le quartier Bockstael.

Mme Persoons, échevine.– La voirie de liaison entre Laeken et Jette sera maintenue.

M. Wauters.– Des solutions existent pour le parking, mais il faut une volonté politique de les concrétiser, comme dans tous les quartiers de la Ville.

 

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